samedi, 24 septembre 2016
Dix limericks retrouvés
« À part celui sur Coprios où guère ne te foulas la rate, l'ami, je te kiffe trop. » (Florence B., 24 septembre 2013)
Un fort brave garçon, prénommé Anathlon,
Était, par-dessus tout, fana de triathlon.
Toutefois, hygrophobe,
Il sent que se dérobe
Le destin : le voilà vendeur à Décathlon.
Le boucher d'Andelot, Andoche,
Disait toujours : « Pour la bidoche,
Rien de tel qu'un tel prénom,
Qui ajoute à mon renom !
Mais allez faire accepter ça à ma beldoche... »
Un locataire, Coprios,
Avait à cœur d'importuner ses proprios
Pour une fuite d'eau
Ou un double rideau,
L'appart dans un état proche de l'Ohios.
Mon petit cousin, Dalmace,
Est complètement à la mace.
Il chante du Tal
Et du Lemarchal,
Parfois même du Jeannemace.
Mon voisin de palier, Nicandre,
Ressemble à un vieux scolopandre.
Derrière son juda,
Il m'espionne à tout va —
Vraiment, c'est à n'y rien comprandre !
Un gentil damoiseau, prénommé Pacifique,
Ne goûte guère la compagnie de Rustique.
Il dit : « Ta barbe pique ! »
L'autre répond : « Soporifique ! »
On est bien loin, ma foi, de vos amours saphiques.
Vicomte de Marseille, Ysarn
N'était pas natif du Béarn,
Ce que vraiment j'abhorre
Car il n'y a pléthore
De rimes en -arn (barn, Tarn, Troarn, saumondarn).
Quoique fort botaniste, Thyrse
N'a jamais vu lilas ni cirse
Ni même de pâquerette,
De sorte que rien ne l'arrête
S'il veut se jeter dans la Birse.
Un universitaire, appelé Galaction,
Avait surnom plaisant — Professeur Inaction !
Des cours recyclés,
Nulle responsabilité
Mais un CV truffé de cent publications.
Germer de Fly disait à sa femme : « Domane,
Il me fout vraiment les jetons, ton dobermane.
Si tu n'y mets de muselière,
J'irai au fond d'un monastère. »
C'est ainsi que Germer devint moine brâhmane.
10:24 Publié dans Limericks du martyrologe | Lien permanent | Commentaires (0)