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jeudi, 21 janvier 2021

Le goût des autres

Passé la journée, depuis un réveil très matinal, à préparer des cours, régler des problèmes administratifs, et notamment l'organisation du tutorat, dont j'aurais dû savoir, en acceptant de m'en charger, que cela représenterait des journées entières entièrement bouffées : depuis lundi, je ne fais quasiment que cela.

 

Soir : Le goût des autres, déjà vu deux fois (dont une il y a quelques années avec A*). O* ne l'avait pas vu, donc nous avons profité de la reprogrammation en hommage à Bacri. Cela reste vraiment le meilleur film écrit par le couple Jaoui/Bacri. C'est une comédie, très douce-amère, qui n'épargne personne et qui épargne tout le monde (comme s'en étaient d'ailleurs moqués certains critiques à l'époque). Bacri y est à son meilleur, pas du tout dans le mode râleur/rigolo auquel on le réduit souvent, et même assez bouleversant.

Comédie à l'américaine, aussi, en ce sens que le scénario est très appuyé, choix délibéré, assumé : la comédie se déroule comme une démonstration logique, et c'est au spectateur d'en prendre son parti. Ce qui est réaliste, dans le film, c'est que personne ne peut changer du tout au tout, ni opérer un virage à 180° : ainsi, si le personnage joué par Bacri est capable de s'émouvoir du texte de Bérénice, ce n'est pas seulement par amour pour l'actrice, mais parce que d'emblée il a reconnu l'alexandrin (le fameux "oh putain, c'est en vers") ou parce qu'il n'a jamais supporté les goûts de son épouse en matière de décoration ("j'en peux plus de vivre dans cette bonbonnière").

Il y a d'ailleurs les personnages que le drame ne peut changer : le garde du corps, la femme de Castella, mais aussi le couple formé par l'artiste et son compagnon... au point d'ailleurs qu'en dépit de la scène du vernissage qui dénonce l'homophobie ordinaire, le film pourrait bien se voir taxer d'une plus subtile homophobie (via les stéréotypes, mais pas uniquement)...

 

samedi, 17 mars 2018

Derek Walcott, l'inconnu éditorial

Il y a un an mourait Derek Walcott.

 

Il y a deux jours — ou trois, peut-être —, sur le mur Facebook d'un ami, j'écrivais ceci :

Avec 25 ans de lectures accumulées dans le domaine, si on me demande de ne retenir qu'un seul poète anglophone du vingtième siècle, je garde Walcott. Et pourtant, il y en a des dizaines qui me feraient deuil...

 

Rappel : il n'existe pas, pour Walcott, contrairement à Ossip Mandelstam ou Sylvia Plath par exemple, d'édition française complète des poèmes. En fait, l'immense majorité de ses pièces de théâtre sont inédites en français, de même que tant de ses recueils de poésie. Alors que la plupart des grands poètes du vingtième siècle sont disponibles in extenso en français, voire souvent que des traducteurs différents ont proposé des interprétations différentes de leur œuvre (pour Trakl, par exemple, la traduction Petit/Schneider de 1972 et la traduction Legrand en deux tomes chez GF), Walcott, dont chaque poème bouleverse et dont chaque recueil est absolument essentiel, reste en dehors des radars parisiens.

mardi, 06 juin 2017

Douzième anniversaire

Il y a douze ans — quand j'ai commencé ces carnets — il avait plu, beaucoup, dans l'après-midi, et cela avait donc été une journée de printemps plutôt frisquette, comme aujourd'hui, finalement, en Touraine.

Il y a sept ans, en Anjou.

Il y a trois ans je créai les rubriques Ping-Pong et Pong-ping.

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Et dans sept ans où (en) serai-je ?

09:57 Publié dans 10 ans | Lien permanent | Commentaires (2)

mardi, 01 novembre 2016

Quatre millième billet

Ceci est mon quatre millième billet sur Touraine sereine.

On aurait pu déboucher le champagne, mais point trop n'en faut, pas de foin.

Un autre jour on glosera sur un vers de La Fontaine, ou sur une épaisse texture de Dubuffet.

Signalons seulement, dans l'absence d'inspiration qui appelle aux recyclages les plus oiseux, que je publiai il y a deux ans jour pour jour un billet relatif à une vidéo assez aboutie (dans l'esprit, veux-je dire).

21:59 Publié dans 10 ans | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 06 juin 2016

6 juin 2016

Ce 6 juin, enfin, a vu le retour du soleil, et d'un début d'épaisseur dans l'air, tandis que, toujours aussi haute, la Loire baigne, entre autres, les aulnes et les peupliers, ainsi que la promenade cyclable, de chaque côté.

 

Il y a onze ans, le 6 juin était très estival, et je me rappelle ce début, dans l'euphorie.

Plutôt du mal à m'y remettre en ce moment, alors que les formes et les cadres existent, pléthoriquement même.

 

Le vert des feuilles du néflier triomphal me renvoie, de l'autre côté de la vitre, à tout ce qui reste possible, et au vert qui n'a cessé d'être la bannière de ces carnets.

Du nerf (au f muet), reprenons.

19:10 Publié dans 10 ans | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 30 janvier 2016

3737

Pour le 3.737e (répétition du nombre associé au département de l'Indre-et-Loire) billet de ce site, en attendant, dans cinq semaines environ si je continue de maintenir le rythme d'un billet par jour au moins, le palindrome ligéro-savoyard 3.773, il y avait l'embarras du choix.

Lac du Val joyeux, 16 mai 2015 007.JPGAussi suis-je allé repêcher, dans mes archives, une image du 16 mai dernier, lors d'une promenade sur les bords de l'Étang du Val joyeux, à Château-la-Vallière.

Ce lac, pour moi, offre un contrepoint (géographique autant que structurel) à l'étang du Louroux et mérite de figurer dans les Sites & lieux d'Indre-et-Loire. Mon fils aîné avançant sa main pour ne pas être photographié rappelle qu'une des rubriques du site avait quelques prétentions photographiques. Le vert de la forêt qui sert de cadre est, depuis le principe, la couleur de ce site. Enfin, comme j'ai à peu près raté l'anniversaire décennal de Touraine sereine, c'est l'occasion d'ajouter une pierre commémorative, même mal taillée et branlante.

 

D'autre part, je n'oublie pas les Mots sans lacune, ancien projet qui, comme tant d'autres, s'enrichit de temps à autre d'un nouveau billet. Je lui offre ici deux citations, l'une pour le second sens de “lavallière” selon le Robert culturel, et l'autre pour le nom propre.

Le maroquin Lavallière, avec sa nuance effacée et ses tons gris-poussière, apparaît à son tour, précurseur des reliures en veau-écaille à la mode aux approches de la Révolution. (Raymond Bordeaux. Quelques mots sur l’histoire de la reliure des livres, 1858.)

 

La Vallière est boiteuse : elle a de doux écarts.

Elle sert d’exercice à Jupin qui prélude ;

Il l’entraîne en l’Olympe — et la rupture est rude :

Il la laisse tomber du haut de ses regards.

(premier quatrain du 35e des Sonnets historiques de Robert de Montesquiou, 1899)

 

mercredi, 11 novembre 2015

Sarihs

J'ai donc 41 ans, ai passé une agréable journée (nuageuse et tiède) en famille – dont un déjeuner tout à fait honorable au Bistrot de la Tranchée – ai été gâté, ai reçu plusieurs coups de fil, ai passé trois heures à déménager des étagères et à réorganiser tous les rayonnages de littérature étrangère en traduction (presque 7 ans après l'emménagement ici, tout un programme), et poursuis donc le plan quotidien de reprise des publications, à quoi s'ajoute le nouveau texte, sur l'autre carnétoile. En revanche, je n'ai toujours pas mis au propre ma recension du Lit des ombres de Victor Kathémo, dont j'ai terminé la lecture dimanche à l'aube... et j'ai peur que, les jours passant, je ne perde le fil de ce que j'avais à en dire.

 

L'artiste qui marquera ce jour est George Shiras, dont j'ai découvert – via le livre préfacé par Jean-Christophe Bailly – l'existence, et le travail précurseur.

Sur l'exposition, lire ici. ▓▒░ Sur les pièges photographiques, plus particulièrement : .

 

samedi, 06 juin 2015

36.05 ░

Si vous avez googlé ‘Comment ressusciter les tagliatelles d'Elkabbach à la cour de Weimar ?’, vous êtes au bon endroit ; et sinon restez quand même.

(Olivier M.)

 

Je suis en poste à Tours depuis treize ans. Parmi les étudiants qui sont devenus des collègues, puis des amis, il en est un que, même s'il est éloigné dans de très lointaines et barbares terres, je retrouve toujours avec joie dans le monde virtuel, et équanimité alcoolique dans le monde réel. (C'est un excellent dessinateur, de plus — talent qui m'épate toujours.)

 

(explication de la série dans laquelle s'inscrit ce billet ICI)

19:22 Publié dans 10 ans | Lien permanent | Commentaires (1)

36.04 ░

Rien de plus terrorisant que l'obligation de paraître intelligent. 

(Valérie S.)

 

Ayant, fort heureusement, reçu très peu de témoignages, je suis encore “dans les clous” pour les publier en ce jour anniversaire. Valérie est une de celles qui m'a le mieux et le plus lu, le plus régulièrement surtout. Il m'est impossible d'écrire dans le détail tout ce que ce site lui doit.

 

(explication de la série dans laquelle s'inscrit ce billet ICI)

19:06 Publié dans 10 ans | Lien permanent | Commentaires (1)

36.03 ░

Le blogue du Saint-Gal je l'aime trop le lire

Comment que ses idées elles me font bien rire

(Frank Ribéry-Pranchère)

 

Dix ans de Touraine sereine, et du cap fixé au début, j'en suis passé au bazar absolu. C'est ce qui plaît, et qui me plaît.

(explication de la série dans laquelle s'inscrit ce billet ICI)

09:40 Publié dans 10 ans | Lien permanent | Commentaires (1)

vendredi, 05 juin 2015

10 ans moins 1 jour

Demain, ce carnétoile aura dix ans.

 

Le 3.600ème billet a été publié hier, et pour fêter les 3.652 journées d'existence (parfois discontinue) de ce chantier d'écriture, je demande à tous ceux qui le souhaitent, lecteurs anciens ou récents, amis FB  non-lecteurs, de m'offrir une phrase qui sera publiée sous leur nom, sous un pseudonyme ou sans nom, au cours de la journée du 6 juin, assortie d'un petit commentaire de ma part.

 

La phrase, avec sa signature, peut être déposée en commentaire à la suite de ce billet.

20:14 Publié dans 10 ans | Lien permanent | Commentaires (3)