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jeudi, 30 novembre 2023

30112023

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Au bureau.

Bande-son : The Sight of the Wind (Wyatt en 33-tours).

lundi, 21 août 2023

21082023 - Johannesburg

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Levé à 5 heures, plus d'une heure avant l'heure des mouettes (c'est nouveau ça, l'heure des mouettes, qui remplace l'heure des éboueurs ou l'heure du livreur de journaux), je finis par avoir envie de café au bout de 50 pages, et je ne comprends ni les gens qui dorment ni pourquoi depuis la page 48 de ce roman qui est une réécriture de Mrs Dalloway j'ai en tête la voix de Tracy Chapman - et sa guitare :

I make a fool of myself

In matters of the hea-a-a-art

vendredi, 11 août 2023

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Chaleur de la Sainte-Claire.

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Le lagerstroemia ne fait pas ombrelle.

 

mardi, 08 août 2023

08082023 (selfie parfait à Bilbao)

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lundi, 29 mai 2023

29052023 : the bone people, 2

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He shrugs again, looking at her with the bland say-nothing expression. "Beach and pipis then." "Here," she says, standing right on the edge of the low tide mark. She spades out sand with the butt of the harpoon stick, but water rises in the hole faster than she can throw it out. She resorts to shovelling with her hands. She jars her finger and whoops with delight, A small triangular shell, like a chip of dirty china. She scooped it out and dug her knife into the back of it, severing the connector muscles. The shellfish went limp and oozed water. She tore off the top shell and cut the fish from the bottom one, and ate it. He watches, his mouth agape in horror. She digs again, this time in the middle of a group of siphon holes, and uncovers a colony. "Want one?" He closes his mouth with a snap, and shakes his head vehemently. She chuckles, and prises another shrinking pipi from its shell. He flutters his hand with distress. "It moves, it's alive? Yeah, I know. So is an oyster when you eat it. And that was what you were enjoying a couple of weeks ago. Very nice, weren't they?" His mouth draws down. "I can assure you," speaking thickly, her mouth full of soft sweet and salt flesh, "that an organism like this doesn't feel pain as we do. It doesn't realise its impending death. It's just cut and gulp, and that's it for the pipi." I bloody hope so, anyway. "You understand Sim?" Schloop, carve, swallow, as she downs another pipi. The little boy quivers. "Look, it would be wrong, very wrong, to eat a fowl or a frog alive supposing we had the stomach to do it. But not these." She hopes he won't ask why, because she isn't sure herself. She suspects it's because even a lowly frog, not to mention a fowl, could make one hell of a racket as you gnawed 'em. All the helpless pipi could do, was spurt a feeble squirt of water and die between your teeth. Dammit kid, you've started to make me feel guilty. The boy sighs. He goes away by himself, and stands on all the tell-tale siphon holes. She follows, and wherever his footprints become many, digs down, and brings up another horde of pipis, thanking the child in a loud voice as she does so, until Simon P is stamping any old where in despair. 

mercredi, 24 mai 2023

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Seize jours sans écrire dans ces carnets ; ça devient un gag.

À ce stade ça n’a pas de sens d’essayer d’écrire rétrospectivement des billets – peut-être signaler que nous avons fêté ce week-end, en très bonne compagnie, les 50 ans de C., et aussi les 16 ans d’O. Les premiers amis sont arrivés vendredi, et les derniers sont repartis lundi matin (plus de train dimanche au moment où E* a essayé de réserver ses billets).

 

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Depuis quelques années, les arbres ont tellement poussé dans le jardin, surtout pour la haie entre chez G* et C* et chez nous, que plusieurs pruniers poussent quasiment à l’horizontale ; la bande herbeuse sur laquelle A* faisait des allées et venues entre huit et douze ans n’est quasiment plus accessible. L’immense terrasse de béton est désormais toujours au moins à moitié à l’ombre.

Ces jours-ci, je lis Bouts de bois d’Agnès Stienne.

 

lundi, 13 mars 2023

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Le nouveau livre de Pierre Vinclair, une anthologie de sonnets d’une quinzaine d’auteurices différent-es, n’était pas encore à la librairie, de sorte que j’ai dû le commander. Mais je ne suis pas sorti les mains vides.

J’ai notamment acheté le volume récemment paru d’Ariane Dreyfus en NRF/Poésie, Pensées décoloniales de Philippe Colin et Lissell Quiroz (qui va me servir dès ce jeudi pour le séminaire de master) et ce livre de Stéphanie Garzanti, que je n’aurais pas connu sans la chaîne Un grain de lettres de l’excellente Azélie Fayolle.

 

mardi, 28 février 2023

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Aujourd’hui il faisait tellement froid que je suis allé aux Tanneurs en voiture : les rafales de vent glacial sur mon trajet à vélo, à 7 h moins le quart du matin, c’était trop pour moi. Beaucoup de personnes semblent, comme moi, ne pas être rentrées reposées de la semaine de pause : qu’est-ce que ce serait sinon ?

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Aucune nouvelle de l’éditeur, qui devait me rappeler « dans une quinzaine » pour affiner le projet et le contrat… c’était il y a trois semaines, I smell a rat…

 

 

Reçu deux livres, dont l’un que je voulais lire depuis sa sortie (Glory de NoViolet Bulawayo). J'avais beaucoup aimé son roman composite, ou recueil de récits liés, We Need New Names.

Dans la salle d’attente de l’orthodontiste (O* en a entièrement terminé de ses appareillages !), j’ai commencé Ikenga de Nnedi Okorafor. J'ai aussi pris, avec le smartphone vert qu'on ne voit pas dans le reflet, cette photographie qui a matrixé quelques personnes sur Facebook...

 

samedi, 07 janvier 2023

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Aujourd’hui, O*, très pris au niveau de la gorge hier soir, a traîné en pyjama toute la journée, après un réveil à plus de 39° de fièvre. J’ai commencé le corrigé et la correction du concours blanc de thème & traductologie d’agrégation interne. J’avais choisi un texte d’Anne Hébert, écrivaine que j’ai redécouverte il y a quelques années après avoir trouvé, chez un bouquiniste, un livre moins connu d’elle que ses Fous de Bassan.

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En fin d’après-midi, C* et moi avons fait un saut en ville, histoire d’acheter notamment les deux nouveaux volumes de la collection « Le mot est faible » aux éditions Anamosa. Cela fait vingt ans, ou quasiment, que nous vivons à Tours, et il m’arrive d’essayer de voir la ville avec les yeux de quelqu’un qui n’y aurait jamais mis les pieds, notamment sans la superposition – flashing upon that inward eye… – de tel ou tel lieu sous son apparence de naguère, voire de jadis (c’est notamment le cas de la place de Châteauneuf, qui s’est totalement transformée au cours des dix dernières années).

 

 

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En écoute : CD 1 de l’anthologie Ferrat ; My Head is an Animal (Of Monsters and Men)

 

mardi, 01 novembre 2022

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C'est sur l'autre blog, encore plus à l'abandon que celui-ci, que j'avais créé il y a longtemps une rubrique (Untung-untung) vaguement inspirée du Temps immobile de Claude Mauriac et dans laquelle je mettais en parallèle deux ou plusieurs années à partir d'un même jour. Si on choisit la dernière entrée stricto sensu, on voit que j'y comparais quatre 26 septembre différents, et qu'il y était question du projet de François Bon à Grandlieu, projet qui a donné naissance à un livre emprunté récemment à la B.U..

 

Eh bien, il y a un an, nous étions à Galway, pour la première de nos deux visites à A*, qui y a passé sa troisième année de Licence. Comme c'était au moment où j'avais totalement arrêté de tenir le carnet de l'année 2021, on n'en trouve pas trace ici.

Vous surprendrai-je en vous disant que si j'ai fait bien des découvertes d'autrices et d'écrivains depuis ce 1er novembre 2021, je n'ai pas (encore ?) lu une seule ligne du romancier estonien Eduard Vilde, ici représenté face à Wilde.

mardi, 11 octobre 2022

Fouiner / foutoir

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Aux pages 104-5 de L’Usage de la photo, livre d’Annie Ernaux co-écrit avec son compagnon de l’année 2003 Marc Marie, et que j’ai lu hier, Marc Marie, justement, écrit ceci, en légende de la photographie dite « des mules blanches ».

 

Il est donc question, une énième fois, de la façon dont on classe sa bibliothèque personnelle, et du plaisir parfois complexe qu’il y a à fouiner, farfouiller, s’étonner ou se perdre dans le classement d’autrui, quand on n’est pas chez soi.

 

Chez nous, les livres sont classés peu ou prou selon de grandes catégories pratiques telles que celles ici déplorées par Marc Marie (fiction française, littératures africaines et autres francophones, littératures anglophones, littératures en traduction, littérature africaine de langue anglaise, théâtre, poésie, essais) mais sans réel ordre alphabétique, selon des regroupements qui peuvent allier  les ouvrages d’une même maison d’édition (Minuit, Verdier, Dépaysage, P.O.L., Verticales, Aux Forges de Vulcain, Louise Bottu…) ou des pays (Ghana, Nigéria, Kenya, Afrique du Sud par ex. sur les étagères de littérature africaine de langue anglaise), des langues (lusophones, hispanophones, germanophones etc. bien distincts sur les étagères des littératures en traduction).

 

Bref, c’est un peu le foutoir quand même.

 

vendredi, 06 mai 2022

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Aujourd’hui, j’ai alterné les surveillances d’examen avec la participation distancielle au 4e colloque de l’association CARACOL, qui se spécialise dans les littératures des Caraïbes, et une réunion pédagogique du Master Etudes culturelles.Le colloque se poursuit demain, et j'ai beau avoir du travail par-dessus la tête, c'est vraiment très stimulant, d'autant que je commence de plus en plus à m'intéresser à l'aire des Antilles/Caraïbes (pour un cours de L2 de l'année prochaine mais pas seulement (c'est Haïti qui m'aura servi de phare, à l'origine)).

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Pause déjeuner classique au Cafecito, mais j’ai eu l’idée modérément bonne de vouloir acheter ensuite le café – excellent comme toujours – que j’avais bu avec mon dessert ; le type m’a fait un cours interminable qui m’a rappelé un peu le sketch de Little Britain dans lequel Ray McCooney, le restaurateur écossais, répète systématiquement «  if ye were to ask me on a Monday I would say yesssss » à une question relative au menu du dimanche.

 

J’ai lu plusieurs chapitres (essais sous forme épistolaire) de Dear Senthuran, le livre le plus récent d’Akwaeke Emezi. J’ai parlé (mal car fatigué) de Freshwater dans le dernier épisode (87) de je range mon bureau. Mon séminaire de littérature de M1 de l’année prochaine tournera autour de Rivers Solomon et Akwaeke Emezi. Fin juin, à Toulouse, pour le 7e Congrès du G.I.S. Etudes africaines en France, je vais pouvoir rencontrer Cédric Courtois, le meilleur spécialiste d’Emezi en France ; il me tarde évidemment, depuis le temps qu’on se suit de loin…

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Soir : visionnage (enfin) d’Annette. D’une part, Carax est toujours un peu trop hystérique et kitsch, mais d’autre part c’est sur une trame qui émane entièrement des frères Mael, une sorte d’opéra barré plus que baroque, très dérangeant. Et je crois que l’hystérie de Sparks ne m’a jamais gêné (c’est peut-être mon groupe préféré), donc elle finit par faire passer le côté ténébreux et poseur de Carax.

 

lundi, 02 mai 2022

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Belle demi-journée – car je n’ai pas pu assister aux séances du matin – autour des adaptations et transformations de textes majeurs du corpus littéraire irlandais : Adapating Ireland.

En fin d’après-midi, mes chers/chères L3 donnaient une représentation de Travesties de Tom Stoppard, qui met notamment en scène la genèse d’Ulysses et James Joyce lui-même, de façon très drôle.

Rentré assez tard, en vélo, de nuit, de la soirée au pub.

 

Dans la journée, j'étais devenu, à mon corps défendant, influenceur sorbet.

 

dimanche, 13 février 2022

13022022 (fantôme)

 

ghost.jpgLe jour des 77 ans de mon père, et la veille de notre retour en France, je me lance, dans le salon donnant sur le vieux bourg de Salthill, à Galway, à la découverte de Joseph O'Connor - si chaudement et souvent recommandé par sa traductrice Carine Chichereau. Des milliards d'autres fers au feu mais on ne peut pas toujours attendre... Le roman tourne autour de la figure, essentielle, de Molly Allgood / Maire O'Neill, actrice qui a notamment créé le personnage de Pegeen dans The Playboy of the Western World mais qui fut aussi le dernier amour de Synge.

 

jeudi, 12 novembre 2020

Cousinerie, innovation

lundi, 02 novembre 2020

Jour des défunts, grisaille

Malgré les inquiétudes de C*, la journée s'est plutôt bien passée.

O* l'a tout de même trouvée éprouvante. Au lycée, l'hommage à Samuel Paty a glissé comme ça, mais par contre la proviseure (qui s'est fait taper sur les doigts par le rectorat) avait maintenu la banalisation des cours de 8 à 10.

Au collège, dans sa classe de troisième, la discussion avec la prof d'histoire d'O* a duré toute l'heure ; ce qui ressort des témoignages que j'ai pu lire sur les réseaux sociaux, c'est à quel point les élèves, dans leur grande majorité, ne savaient pas ce qui s'était passé, ou ne l'avaient compris qu'à moitié, donc pas du tout.

 

Pour ma part, je travaillais à la maison le matin, puis j'ai assuré mes cours en distanciel depuis mon vieux bureau 45 du site Tanneurs (un collègue était déjà installé dans le bureau 38, et, vu la très faible fréquentation des lieux, nous n'allions pas nous gêner). Beaucoup de monde dans le bus et le tram, à l'aller comme au retour : il faut dire que ce confinement n'en est pas un ; de notre famille, seul A* est resté à la maison toute la journée sans mettre le nez dehors, alors qu'en mars-avril, nous restions à la maison. Les établissements d'enseignement restent ouverts, et les cours sont toujours dispensés en présentiel de la maternelle aux classes supérieures des lycées (mais pour combien de temps ?), sans compter le nombre important, à ce que j'ai pu voir rue du Commerce, de boutiques qui sont ouvertes sans qu'on puisse y entrer (le fameux click and collect)...

Le site Tanneurs était lugubre, dans l'obscurité et la grisaille. À moitié dépeuplée (mais à moitié seulement), la ville était lugubre.

 

otele.JPGAu retour, immense joie de trouver dans ma boîte à lettres le livre d'Olivette Otele, African Europeans. An Untold History.

Commencé à le lire, et d'ores et déjà, outre ce que j'apprends et ne savais pas (ou mal), ce qui est passionnant est de voir comment l'expression qui donne son titre au livre est réversible : le cas des mamelouks, par exemple, démontre à l'envi combien l'Afrique s'est européïsée longtemps avant les conquêtes, et combien même les concepts géographiques d'Europe et d'Afrique sont des fabrications.

Plusieurs des citations mises en exergue en tête du livre, dès avant le titre, font valoir combien ce livre est exceptionnel, ground-breaking, et on sent, dès les premières pages, l'introduction et le chapitre 1 en l'espèce, que ce ne sont pas de simples blurbs de complaisance.

Un essai qui promet d'être excitant.

 

lundi, 07 septembre 2020

Escaliers et cycles

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Après avoir enregistré la première vidéo de la série je rends des livres depuis dix mois, j'ai rendu les livres en question, et j'en ai emprunté d'autres.

Ça y est : je connais le digicode du garage à vélos !

 

vendredi, 14 août 2020

Présomption

 

Saint-Cirq Lapopie, où nous n’étions pas allés depuis ce fameux été 1999. Cette fois-ci Alain Prillard exposait carrément dans le Musée Rignault. Très belle rétrospective, avec toujours les linotypes, des toiles récentes moins convaincantes et des sculptures en fer forgé très réussies. La plupart des sculptures perdraient une partie de leur charme en dehors de cet écrin de collines pentues et de pierres calcinées. La maison d’André Breton semble, non pas à l’abandon, mais enfin…

 

Musée Rignault, expos Alain Prillard ° Saint-Cirq Lapopie

 

À Domme, personne ne portait de masque dans la Grand’Rue bondée. L’hôtelier ne l’avait ni pour nous accueillir ni dans l’hôtel même ; même aberration le soir avec le patron du restaurant (alors que les serveurs étaient dûment masqués). Le soir, en promenade, nous avons discuté avec un cycliste qui cherchait le site de tournage du Tatoué (film pas vu). C’était, finalement et tout simplement, la Porte des Tours.

 

vendredi, 12 juin 2020

Masques sur l'administration

Ce matin, je finis par me lever, après des heures à ne plus dormir, et découvre qu'il pleut, qu'il a plu, encore.

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Hier, petit tour en ville, et l'occasion, devant un kebab désaffecté, de ce selfie "so 2020".

 

Enfin eu des infos du service compétent à l'Université : mon malaise de fin novembre est bien considéré comme accident du travail. Pour mémoire, j'ai vu le médecin expert diligenté par l'Université le 20 décembre. Me transmettre l'avis favorable du médecin expert aura donc pris six mois. Le Covid19 (ah oui, le Covid19 : je dirai la Covid19 quand tout le monde dira la week-end) a bon dos.

Bien pratique, aussi, la crise sanitaire : j'ai appris que les heures complémentaires, habituellement payées en juillet ou en août, seraient versées en... novembre...

 

mercredi, 13 mai 2020

Retour en ville, du 13 au 13

La dernière fois que j'étais allé en ville, à Tours centre donc, c'était le 13 mars.

Il s'est donc écoulé plus de temps que quand nous partons pour une grande part des vacances d'été (généralement du 10-15 juillet au 25 août). Malgré tout, l'impression est que moins de temps passé. Il faut dire qu'on n'a pas arrêté de bosser, et qu'en même temps on n'a rien fait de spécial.

 

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Impressions étranges en ville aussi, presque tout le monde masqué, tout le monde très prudent, globalement peu de gens d'ailleurs, des files d'attente qui paraissent tout de suite très longues à l'extérieur des échoppes les moins spacieuses...

 

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Se rappeler qu'en France, contrairement aux autres pays, tout le monde a dû s'acheter voire se bricoler (comme nous) des masques. Regain de froid depuis trois jours, et chargé de paquets en vue des anniversaires de la semaine prochaine, je me suis contenté de photographier la Loire depuis le parapet des Tanneurs. Bientôt, bientôt...

 

 

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samedi, 07 mars 2020

Ce qui m'advient encore

Aujourd'hui, chose rare, O*** avait une répétition au conservatoire en début d'après-midi. Je serai donc allé quatre fois cette semaine dans le quartier de la cathédrale. Aujourd'hui, nous avons déjeuné à la Grange des Celtes, puis, après un petit tour place François-Sicard (O*** ne se rappelait pas la statue de Michel Colombe), je suis allé – O*** déposé à sa répétition – acheter des disques à la FNAC, puis lire sans manteau, au soleil, sur un banc des jardins de l'archevêché.

Je me suis rappelé que cela fait cinq ans et demi qu'O*** a commencé à suivre les cours du conservatoire : actuellement, avec l'inscription en Hors Temps Scolaire, cela représente 2 heures de formation musicale (le mardi de 18 à 20), deux leçons individuelles de hautbois de 25 minutes chacune (le lundi à 17 h 20 et le mercredi à 18 h 15), une séance d'orchestre (le mercredi de 18 h 45 à 20 h).

Il ya cinq ans et demi, après les deux années d'initiation dans l'ancienne école désaffectée proche de l'avenue de l'Europe (je me suis rappelé hier que c'est le dernier endroit où j'ai vu les pains ovoïdes de savon senteur citron dont quelqu'un a publié sur Twitter une photographie à intention humoristique dans le contexte du Covid19), il y a cinq ans et demi, donc, j'avais commencé à publier dans la rubrique Ce qui m'advient les textes que j'écrivais le lundi soir de cinq à sept, pendant que j'attendais O***, lui alors à sa leçon de formation musicale + chant choral (si mes souvenirs sont bons).

Guderzo café.jpgL'objectif de cette rubrique était de travailler, chaque semaine, à partir d'un chronotope : le lundi de 5 à 7 + les lieux où l'on attend pendant qu'un enfant suit ses cours du conservatoire rue Jules-Simon. Les années suivantes le chronotope a bougé un peu, puis la rubrique elle-même, fatalement, s'est effilochée.

Je me suis rendu compte, aussi, qu'A***, notre fils aîné, avait alors le même âge qu'O*** aujourd'hui.

Après la lecture dans le jardin du Musée des Beaux-Arts, j'ai un peu déambulé, trouvé non sans mal un café ouvert, continué ma lecture (Les Porteurs d'eau d'Atiq Rahimi) sur la grosse bûche entre le pavillon principal du site Jules-Simon et la salle du Pré.

 

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Soir : Angleterre/Galles. J'avais pronostiqué, quand O*** m'a questionné lors du déjeuner, 32-22 : au début des arrêts de jeu, le score était de 33-23. Un bel essai gallois de dernière minute a pulvérisé mon pronostic.

 

Outlander, deux épisodes. Ce con de Jamie a latté ce con de Robert en lui défonçant la gueule : la masculinité en prend pour son grade, en un sens, dans cette série.

 

Écouté les disques achetés : Suzane, le dernier Murat, le dernier Agnès Obel, le disque de Sophie Alour avec Mohamed Abozekry, un jeune oudiste fort talentueux. [Je ne comprends pas pourquoi S. Alour, après ou comme tant d'autres saxophonistes, s'évertue à jouer de la flûte traversière. Le spectre bifrons de Coltrane et Dolphy ?]

 

dimanche, 19 janvier 2020

Dimanche de glandouille

Journée ensoleillée et froide, plutôt agréable.

 

Dormi tard : je me suis réveillé à 7 h 30. Pas mal glandouillé, pas trop travaillé. Achevé la lecture de Boy Diola et commencé The Dragonfly Sea... tout en poursuivant mon exploration des territoires London (The People of the Abyss en ce moment (quel texte !)).

 

Il faudrait faire une vidéo pour pouvoir ranger les livres sur les étagères.

moula moulaga.JPGMais que fais-je à la place ? Une vidéo d'hommage à Hervé Lloire et sa Vie en selfies, et un sonnet inspiré par l'idiolecte de Heuss l'enfoiré.

 

Incertitude totale sur la situation de demain, mais je vais empiler à Fromont l'après-midi : ça, c'est certain.

mardi, 25 juin 2019

Mardi brûlant

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mardi, 18 juin 2019

18 juin 2019

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jeudi, 02 mai 2019

Autoportrait en troll stérile

  • Blog, textes de recherche, vers fantaisistes, photographie... : Touraine sereine (4.510 articles)

 

 

 

 

  • Improvisations et lectures de tous les livres que je lis : je range mon bureau (depuis 2017, 45 vidéos à ce jour)

 

  • Improvisations et lectures des livres empruntés : je rends des livres (depuis 2017, 25 vidéos à ce jour)

 

 

Ne parlons pas de Twitter et Facebook, qui me servent aussi d'atelier... et ne parlons pas du fait que tout cela n'inclut rien de mon activité professionnelle : plusieurs nouveaux cours à préparer chaque année, entre 2.000 et 2.500 copies par an, travail d'encadrement des étudiant·es d'échange depuis 2011, séminaires de recherche, colloques, articles... En effet, mon enseignement et ma recherche ne portent ni sur la vidéo, ni sur Pinget, ni sur Gertrude Stein, ni sur la poésie, ni sur l'écriture poétique, ni même (en fait) sur la traduction improvisée.

 

vendredi, 11 janvier 2019

je range mon bureau ░ 033

mercredi, 02 janvier 2019

Meilleurs vœux

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Capbreton, 2 janvier 2019.

lundi, 23 avril 2018

D'un bureau l'autre

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Quand tu n'as pas pu empêcher le redémarrage automatique, tout se ferme alors que tu étais en plein dans le document RECUEIL DES TEXTES L2S3 2018-9...

mardi, 13 février 2018

66 secondes de lecture, 34 : quelle automobile folle...

 

Ne pas savoir qui est la personne égarée qui, de loin en loin, met un pouce en l'air à l'une de ces lectures. C'est tellement important pour moi que ces lectures quotidiennes ne soient pas une bouteille jetée à la mer et fracassée contre les récifs. Ne pas savoir. Tant pis. Ne pas savoir.

mardi, 12 septembre 2017

Titus Andronicus dans ma piscine

En train d'écouter le tout nouvel album de Sparks pour la première fois, et je suis plié de rire en écoutant la chanson-titre, ‘Hippopotamus’.

Extraordinaire.

Elle mériterait de figurer en entier dans toute bonne anthologie, même ramassée, triée sur le volet, du nonsense :

There is Titus Andronicus, Titus Andronicus, Titus Andronicus

In my pool

There is Titus Andronicus, Titus Andronicus 

Wearing a snorkel in my pool

Now he's gone under, now he's gone under, now he's gone under

Worry not

Excellent swimmer, excellent swimmer, looking much trimmer

Than I thought

 

21752798_10211603829065185_7910469334819032296_o.jpgPar ailleurs, j'ai reçu l'ouvrage collectif édité par François Bon sur sa proposition initiale, On ne pense pas assez aux escaliers, et comme, pour une fois, j'étais rentré tôt de l'Université (deux heures de l'après-midi !), je me suis vilainement autoportraituré avec...

vendredi, 24 février 2017

“That's a pure Malevitch”

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Il y a trois ans, je faisais réciter par écrit un poème de Dickinson que j'avais fait apprendre par cœur à mes étudiants de première année... l'occasion d'être un peu sarcastique.

De mémoire, l'étudiante n'était pas venue me demander d'explication sur l'annotation, et aurai-je la naïveté de penser qu'elle a gouglé Malevitch ?

mardi, 17 janvier 2017

« Du travail fait avec la main »

Ce matin, j'ai commencé à lire le Journal d'une traduction de Marie-Hélène Dumas, dont j'avais entendu parler par François Bon, dans son Service de presse.

Tout à l'heure, j'ai lu ceci, à la page 34 (il faudrait citer l'ensemble du paragraphe, mais je vous y renvoie — comme ça, vous l'achèterez) : « La traduction, c'est du travail fait avec la main. Je tripote les mots, je malaxe, j'énonce, mes doigts bougent, sculptent. Probablement parce que le mouvement des mains est une partie profondément inconsciente et inséparable de la parole naturelle, que lorsqu'on parle on bouge les mains alors qu'on ne le fait pas quand on lit à haute voix. »

Cela me renvoie aux rares traductions de longue haleine que j'ai eu à faire (que j'ai eu la chance de faire), et en un sens je suis d'accord avec elle. En un autre sens, il est assez ironique de lire ça le jour même où j'ai remis un peu sur le métier les traductions sans filet, qui consistent justement à improviser à haute voix, face caméra, une traduction sans l'avoir vraiment préparée. (Il m'arrive de vérifier un ou deux mots, mais, dans l'ensemble, même le choix du poème, du paragraphe, des phrases se fait en moins de deux minutes, juste avant l'enregistrement.)

Pas le temps de développer, mais il y a encore cette question de la sacralisation de l'écrit, la fameuse main à plume de Rimbaud aussi. Ce que je tente dans les vidéos — avec une liberté immense vu que presque personne ne regarde ni ne commente (donc, comme sur ce blog, je me parle presque à moi-même, je prends des risques sans craindre les jugements et en essayant de ne pas trop mettre en alerte le sens du ridicule) —, c'est précisément autre chose que le clavier, que le corps-à-corps avec l'écran ou le papier ou les dictionnaires, fussent-ils foisonnants et en ligne. Ça montre mes propres failles : mon incapacité à vraiment comprendre et traduire bouffanted dans Pies and Prejudice ; ma mauvaise prononciation de colobus dans la dernière vidéo (landaise) de 2016 (j'étais tombé juste à 1'35" et je m'autocorrige erronément à 1'37"...) ; l'impossibilité de rendre la langue faussement simple mais incandescente d'Esther Nirina aujourd'hui même ; etc.

Depuis que j'ai renoncé à perdre un temps fou en montage (en vain, d'ailleurs, car je suis nullissime), ces vidéos brèves sont aussi l'occasion de poser des jalons, d'entrouvrir des textes qui comptent pour moi, de marquer d'une pierre de langue (ou d'une pierre de voix) telle ou telle journée. En choisissant de tourner ces vidéos dans un grand nombre de pièces (et même de lieux), je m'amuse à mettre en scène mes lieux de vie.

Autant dire que tout cela constitue une série de raccourcis, sorte de double des blogs.

samedi, 01 octobre 2016

Horizontalement

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Le rideau de fer

De Radio Campus,

D'un vert

Plus forêt

Plus métallisé

Que celui que j'avais

Choisi pour ces carnets,

Je m'y reflète

Exprès

Que ma silhouette

Y soit d'un seul trait.

jeudi, 29 septembre 2016

Pythonisse

Ça doive été France 4 et pas Marmiton

Si la télé on vermifugit un python.

(distique du 29 septembre 2015)

 

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(photo du 29 septembre 2012)

 

 ———▓———

 

Il me revient, à moi qui ai bientôt quarante-deux ans (est-ce possible), de poser la question : dans quelle mesure les distiques ribéryens sont autobiographiques ?

Non, pas ce soir. Je suis affligé, atterré, distrait, déboussolé.

Impossible de se changer les idées.

mardi, 21 juin 2016

Houellebecq photographe ?

houellebecq.jpgContent je très bien si je suis fait des photos

Où que j'alle exposer au palais de Tokyo.

 

houellebecq 2.jpg

 

J'ai grand artiste bientôt au palais nippon

Si j'ai faire tout un tas de photomaton.

mardi, 24 mai 2016

D'un Cingal l'autre ▓ Ma nuit entre tes cils

Il y a quelques années, mon père, se trompant dans mon adresse mail, eut un échange hallucinant avec mon homonyme, un Guillaume Cingal ingénieur à Toulouse. Persuadé que c’était bien moi qui lui faisais une blague en prétendant être quelqu’un d’autre, mon père, qui n’est guère pétri de doutes, avait écrit cette phrase restée dans les annales de la famille : « Je n’ai pas de trou de mémoire : tu es bien mon fils. » Plus récemment, à la Toussaint je dirais, ce même homonyme, pauvre garçon qui doit décidément trouver encombrant son Doppelgänger gascon/tourangeau, m’a écrit pour me dire de rappeler mon adresse électronique précise à mes étudiants, car il y avait encore eu plusieurs erreurs.

Hameau de Cingal. Moulines (Calvados), dimanche 19 juillet 2009. Des Cingal, je n’en ai pas croisé beaucoup, n’ayant jamais vécu en Normandie, bastion originel de la famille. À l’époque du Minitel, je m’étais amusé à faire une recherche dans l’annuaire : un seul Cingal dans les Landes (mes parents), un seul en Gironde (moi), un seul dans les Hauts-de-Seine (ma sœur) etc. En revanche, des dizaines et des dizaines de Cingal dans le Calvados (où je me suis autoportraituré en 2009 à côté du panneau indiquant le lieu-dit, mais aussi avec mes fils devant la maison de mon arrière-grand-mère, à Chicheboville, où j’ai passé plusieurs jours pendant plusieurs étés consécutifs de mon enfance) et la Seine-Maritime.

Pendant ma thèse, je fréquentais – irrégulièrement (travailler en bibliothèque m’a toujours pesé) — la bibliothèque de l’INALCO, et avais alors découvert l’existence, la coprésence même, dans le vieux fichier aux cartons jaunis, d’un Cingal, Grégory Cingal, dont j’ai découvert tout récemment, à la faveur d’un voyage à la Rochelle, et d’un passage dans l’excellente librairie Calligrammes, qu’il est l’auteur d’un premier livre, Ma nuit entre tes cils, texte qui navigue entre le roman, la chronique et l’autofiction. Autofiction, puisque l’on voit, à la page 60 (comme le département de l’Oise — entre 1997 et 2003, il y avait un seul Cingal dans l’Oise, toujours selon le Minitel), la femme aimée et morte dont le livre dresse, de façon très émouvante, le portrait autant que le tombeau, donner une série de surnoms au narrateur : « grégouille, gregjoli, greg saint-graal ».

Bien sûr, la coïncidence – simple, à condition que ce Grégory Cingal soit le même que celui qui fréquentait l’INALCO – m’a amusé, et je fais partie de ceux qui peuvent lire le passage cité en le rapportant à leur propre expérience patronymique. Combien de fois dans ma vie ai-je dû, après avoir pourtant épelé mon nom convenablement et distinctement, faire rectifier le S inscrit en tête par mon interlocuteur en un C, sans doute du fait qu’en entendant le nom, l’immense majorité songe à un nom en Saint, même sans connaître la ville suisse (devant le panneau d’entrée de laquelle nous fûmes photographiés, en 1983, mon père, ma sœur et moi — mon père cachant le ‘en’ final du St. Gallen germanique) ? Combien de fois, dans mon enfance, ai-je entendu de quolibets sur cigale et cinglé, alors que mes fils me disent n’avoir jamais rien ouï de tel, ce qui ne cesse de m’intriguer : appauvrissement lexical des jeunes générations ou plus grand respect du nom de l’autre dans une société multiculturelle ?

13245345_10207560043773080_8424044630147788896_n.jpgAprès avoir noirci une pleine page de ces considérations oiseuses, je crains, si l’auteur de Ma nuit entre tes cils tombe dessus, qu’il ne s’imagine lui aussi abandonné, son livre – tout à fait émouvant et bien écrit d’ailleurs – relégué dans la marge au profit des élucubrations onomastiques du Cingal tourangeau/gascon. Pour ne pas encourir trop ce reproche, je préfère citer un passage du livre en encourageant ceux de mes lecteurs qui m’ont de temps à autre exhorté à démarcher des éditeurs de reporter leur déception de ne jamais voir mon nom sur une couverture sur ce beau petit texte des éditions Finitude. Réminiscence indirecte du très bel et très drôle essai Comment massacrer efficacement une maison de campagne en dix-huit leçons, ce passage qui décrit escapades et errances dans la campagne vendéenne – la Vendée, département dans lequel je n’ai jamais mis les pieds et où, vérification faite dans les Pages blanches, il n’y a aucun Cingal répertorié – pourra plaire aussi aux rinaldo-camusiens canal historique :

Seuls parmi les sentiers de son marais vendéen, à bord de l'antédiluvienne 205 grand-maternelle qui tremblait dès qu’on passait la troisième, stoppant à tout bout de champ la voiture pour s'embrasser, écouter le coassement des crapauds, contempler les écharpes de brume qui s'enroulent aux roseaux. Ou bien pour visiter quelques vieux mas à l'abandon aux murs dépecés par l'herbe folle, comme avalés par le temps, aux portes si étroites qu'on y pénétrait instinctivement de profil, aux cloisons effondrées par le zèle remarquable des pilleurs qui allaient jusqu'à desceller les frontons ouvragés des cheminées de pierre. Beauté poignante de ces ruines si préférable à la vogue de la pierre apparente qui se répandait comme un feu de brousse aux façades des maisons habitées, éradiquant un à un le crépi grisé de son enfance, vogue qui ne la révoltait pas moins que ces meubles anciens relookés au dégoût du jour, au point que je redoutais presque, lorsque nous passions à proximité de l'un de ces braves propriétaires occupé à gratter son mur, qu'elle ne baisse sa vitre pour l’abreuver d'insultes, ou qu'elle descende carrément de voiture pour lui arracher des mains sa maudite ponceuse.

(Grégory Cingal. Ma nuit entre tes cils. Finitude, 2016, pp. 37-8)

jeudi, 28 mai 2015

W.M. 68 : Caroline Herder

uite des 9 limericks “Frauen in Weimar”

Sans l'opiniâtre talent

De Karoline Flachsland,

Nous ne connaîtrions, des œuvres de Herder,

Qu'une poignée d'apophtegmes plutôt boudeurs.

D'elle célébrons le génie polyvalent.

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lundi, 25 mai 2015

W.M. 65 : Marie Seebach

Reconnue pour sa Gretchen et son Ophélie,

Lettone, la Seebach était-elle jolie ?

Son nom, beau sanctuaire,

Nous offre un estuaire

Pour célébrer Weimar, cité de l'embellie !

image201505250002.jpg

samedi, 25 avril 2015

Le parano des Samsonite

Le questionnaire se trouve ICI.

    • Je ne crois pas avoir tenu dans mes bras un animal hors du commun ; une diapositive me représente tout petit avec un lionceau, à Longleat. Mais nul souvenir.
    • L'Australie.
    • Je ne suis pas un parano des Samsonite.
    • Un peu cuit, mais bien.
    • La couleur des aliments est un critère occasionnel.
    • Oui, j'ai refusé en 1999 une offre de poste au lycée Stanislas, qui représentait pourtant quatre fois mon salaire du moment, principalement car je ne me voyais pas travailler dans cette ambiance et ce milieu durablement.
    • Je fleuris occasionnellement ma maison. Récemment, de beaux lys — là, des lilas blancs de mon jardin.
    • Je pratique souvent le boycott, par exemple des produits à base d'huile de palme ou d'huile de coco en raison de la déforestation.
    • Une rue porte mon nom, dans la petite commune de Saint-Genouph.
    • Je pourrais être gardien de prison ; il ne faut jamais dire fontaine.
 

jeudi, 19 mars 2015

Bribes d'un voyage

9 h 05. afrique du sud.jpg

 

 

 

 

9 h 40.

On a corpopétrucien le froid qui nous tanne 

Et mégaglagla le cureton en soutane.

 

18 h 36. guillevic.jpg

 

 

 

 

19 h. Le type qui lit Rabhi derrière moi est une caricature de geek branchouille sursapé.

lundi, 01 décembre 2014

Au Vel'Pot & ailleurs

2014-12-01 18.16.19.jpg1er décembre, 17 h 22, place Velpeau

Le temps de calter de la rue Jules-Simon, aux grandes lettres PAYANT si peu accueillantes, de trouver à me garer pile en face de cette petite pharmacie toute proche de la place Velpeau, de tirer de l'argent (de retirer deux billets de cinquante euros à un distributeur automatique), d'acheter (car oui, je suis souffrant et ne me suis traîné dans mon cinq à sept qu'à seule fin d'emmener ma progéniture à ses deux leçons du lundi soir) Doliprane et vitamine C à la pharmacie susdite, j'ai trouvé le logis dans un bar tout à fait tel que je les aime, place Velpeau, pile place Velpeau, ce quartier où je ne traîne jamais mes guêtres (d'autant que je ne porte que de sales chaussettes aux élastiques usés retombant sur des souliers en croûte de cuir à la manque) ni mes hardes (mon jean's noir est certes effiloché au bas de la jambe droite, mais enfin un peu de tenue), et dans ce bar meublé un peu (un peu seulement) comme un restaurant marocain, je suis confortablement installé à une très grande table ronde, clientèle d'habitués, flipper silencieux, doux murmure d'une conversation et musique très basse, un havre presque, donc je compte passer ici l'heure qui vient, je travaillerai sans doute encore à la traduction de ce début de chapitre 2 qui me donne du fil à retordre, et tout cela s'est produit dans une très lisse absence de complications, presque aucun feu rouge, aucun heurt sur le chemin ni dans le dialogue avec Oméga, au point d'atterrir ici où, dans mon pull irlandais (j'ai changé de pull avant de quitter la maison, troquant mince chandail orangé pour ce plus gros, qui m'embarrasse désormais, il fait bon ici), je tapote en buvant un Coca tiède (ça se confirme : la maison sait tout du thé à la menthe, comme l'indique une ardoise) et en alternant avec le verre d'eau du robinet, il faut se remplir de liquide avant de se revider de tout liquide, ainsi qu'on peut le lire au début du chapitre II du roman de Yémy que j'ai apporté avec moi (“la fontaine pisse à gros bouillons”, p. 26), ou de toute matière, ainsi qu'on peut le lire vers le milieu du chapitre I du roman de Yémy que j'ai apporté avec moi (“Ah, quelle vie de fèces !”, p. 13), j'entends désormais la radio qui joue cette vieille chanson, tube de 1981 ou 1982 qui ultérieurement servit de publicité à Renault, des moustachus en lunettes et/ou casquettes se succèdent dans ce bistrot, les bars de cinq à sept sont peuplés de mecs, de types, de mâles quoi, en même temps celui-ci surtout est dépeuplé, mon voisin (car j'ai un voisin, un moustachu à cheveux blancs, et casquette en cuir dont il ne s'est pas départi, peut-être la soixantaine mais allure tellement démodée que je ne saurais dire) est allé chercher l'exemplaire de la NR au comptoir et se met en devoir de le lire en sirotant son noir, la radio à présent diffuse Siffler sur la colline, il est peut-être temps de clore cette phrase, laï laï laï, zaï zaï zaï. Non. Un homme jeune (plus jeune que moi, en tout cas) est entré, déguste un éclair (au café ? au caramel ? au praliné ?), il est entré en même temps qu'une dame qui doit avoir la quarantaine, peut-être mûrie même, sac atroce à motif de pélargoniums et fausses incrustations de fausses perles, le sac bien étalé sur la table (carrée, elle s'est assise à une des petites tables carrées), cela, je ne sais pourquoi mais je devais l'ajouter. Oui.

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2014-12-01 18.16.57.jpg18 h 10.

En moins d'une demi-heure, sans aucun outil (je n'ai que la fonction Bloc-notes, sur ce vieux netbook, et aucune connexion donc aucune ressource lexicographique ni moyen de me documenter), je viens de traduire une page et demie du roman de Farah. Je me dis que ces cinq paragraphes avaient fermenté dans mon cerveau depuis le début de l'après-midi. Même la première phrase, dont, à la première lecture, il y a un mois, je m'étais attendu à éprouver bien du tourment, est sortie comme une lettre à la poste. Aurais-je trouvé un bon motif de traîner au bistrot avec mon ordinateur ?

 

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Conservatoire, 18 h 28

Après détour par le froid (modéré, en fin de compte — j'avais emmagasiné ce qu'il fallait au café), me voici de nouveau au Conservatoire, rue Jules-Simon. Le sympathique gardien (et factotum) a fini de décorer le sapin de Noël (en plastique), et le bâtiment n'est plus cette même ruche de tout à l'heure. Circonflexes : j'ai découvert cette après-midi que choucroute n'en prenait pas ; pourtant, "croûte", oui. Ici, entre mon voisin (pas tout jeune, je l'ai déjà vu (un élève ?)) qui bat les mesures en lisant des partitions et je ne sais qui, dans le hall, qui sifflote imbécilement, il m'est impossible de me concentrer sur la traduction. Vive les bistrots populaires, avec leur Coca tiède, leurs coussins moelleux, leurs discussions animées mais à voix feutrée qui permettent au tâcheron du texte d'éprouver pleinement son chronotope. (Le chronotope, en migrant vers ce point d'attraction, la rue Jules-Simon, est la figure irradiante de ces cinq à sept, ce qui m'advient, dans la banalité des jours d'automne.)

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mercredi, 26 novembre 2014

Féminin évanescent

En moins de dix minutes, sur France Info, j’ai entendu la même faute, de la bouche de deux historiens. Le premier historien, qui a découvert un exemplaire du First Folio dans les réserves de la bibliothèque de Saint-Omer, a déclaré que l’exemplaire en question se trouvait actuellement dans une salle « à taux d’hygrométrie constant, à température constant ». L’historienne interrogée ultérieurement, auteure d’un ouvrage sur le mont-de-piété, a parlé d’une « banque qui est soumis aux règlements financiers ».

Il y a longtemps que les masculinisations de forme féminines sont courantes dans le cas de la fameuse (fameusement ignorée) règle de l’accord du participe passé. Il me semble que le surgissement de ces masculins erronés pour des épithètes ou dans des relatives est beaucoup plus récent. Ce genre d’exemple fait dire à un de mes collègues que la forme féminine du participe passé, voire de la plupart des adjectifs, aura disparu d’ici un demi-siècle. Rien à déplorer — à noter toutefois que cette disparition est concomitante de la réglementation qui contraint tout un chacun à parler d’auteure et de maîtresse de conférences, alors que ces formes sont loin d’être apparues spontanément.

Ferai-je ici également remarquer qu’il n’y avait rien de surprenant à entendre ceci dans la bouche d’historiens. Avec de très remarquables exceptions, les historiens écrivent généralement un français lourd, voire fautif (sans même parler des contresens qu’ils font sur la littérature, quand ils s’en piquent (mais eux renverraient le compliment : que de contresens historiques sous la plume de littéraires !)), ce qui me rappelle notre professeur d’histoire d’hypokhâgne et de khâgne, agrégé et tout le tremblement, devenu depuis éminent professeur d’université et tout le tremblement, que nous avions fini par nous amuser à piéger. En effet, on pouvait être sûr, en écrivant, dans un devoir, « les décisions qu’ils ont laissé prendre », que ce brave (?) homme encerclerait le tout de rouge, avec un beau « grammaire » en marge, et la phrase ainsi corrigée :

« les décisions qu’ils ont laisséES prendre »

 Ah, le charmant exemple d'hypercorrection !

 

jeudi, 09 octobre 2014

Rotative

5 octobre

sur le vieux canapé 
défoncé
du petit 
salon je lis

assis dans le vieux 
canapé défoncé
du petit salon
je lis

assis 
dans le vieux 
canapé 
du salon à
l'étage je lis

assis je lis 
sur le vieux canapé défoncé 
du petit salon

 

jeudi, 09 mai 2013

Regrets (même pas) du pull rayé

Autoportrait, en rentrant chez moi. Tours, vendredi 11 février 2011. Je n'en reviens pas.

Ce pull rayé multicolore a l'air neuf ; la photographie date d'il y a deux ans, à peine plus.

Or, où est-il ? Je sais, je crois, je crois savoir m'en être défait — usé ? troué ? déformé ?

De la camelote.

Presque autant que ma pauvre tronche, cerveau embrumé.

mardi, 30 avril 2013

Ocre printemps

Autoportrait au memento mori.

mardi, 09 avril 2013

Pas vraiment

Austoportrait Mon grand-père avait quatre-vingt deux ans, mon fils cadet moins de deux mois. Je posais, presque juvénile, pour mon fils aîné, à ce carrefour de chemins vicinaux qui était si important pour moi, adolescent (avec Stuart, une nuit d'avril 1989, nous y avons observé longuement une hulotte). Rouge, blanc, et gris pylône, et rouge de nouveau s'imposant.

dimanche, 07 avril 2013

Dimanche soir, face absentée

Le bacon d'avril

lundi, 25 mars 2013

Traduire Cynthia Atkins, suite

atkins.jpgAchevé de peaufiner ma traduction d'un poème de Cynthia Atkins, “Ben Franklin's Son Flies a Kite”. — J'avais travaillé l'ébauche, puis retouché etc., samedi surtout (cf photo ci-contre), et vais envoyer tout cela demain, normalement, à l'auteure. La langue de Cynthia Atkins, complexe, reste très fluide ; je crains de perdre pas mal de cette fluidité.

Sur le plan sémiotique, stricto sensu, je n'ai pas réussi à faire grand chose des deux paronomases twine/twice et rub/rug. À peine ai-je réussi, en m'inspirant, je l'espère, du titre du livre de Doubrovsky, à jouer sur les noms fil et fils.

 

Pour ce qui est des détails (insignifiants ?), j'ai remarqué dans le texte non les points de suspension, mais les quatre points espacés, ce qui est la marque typographique de la première édition de Leaves of Grass, dont mon ami Eric a eu tant de mal à obtenir de l'éditeur de sa traduction qu'elle soit respectée. L'onomatopée de disparition (pouf dans l'original américain), j'ai hésité à la rendre par pfuiiiit, pfffuuuuit ou pfiout.

(On voit que je ne trahis pas grand chose du poème lui-même. Allez-y voir vous-mêmes. Lisez Psyche's Weathers !) ——— Je traduis aussi “Dirt Poor”.

mardi, 12 mars 2013

Je ne peins pas l'être

Autoportraits variables, lundimanche I

 

Je ne peins pas l'être, je peins le passage.

Oui, mais... peindre ?  Trafiquer, conduire dans la neige, crier au sommet des montagnes ?

Très peu pour moi.

Je veux m'endormir sous une couverture de secours,

je veux prendre la poudre d'escogriffe,

je veux je veux

terrasser les démons extérieurs. (Ceux d'ailleurs

me plaisent assez.)

mercredi, 13 février 2013

Balivernes déplorables

Charles Gould assumed that if the appearance of listening to deplorable balderdash must form part of the price he had to pay for being left unmolested, the obligation of uttering balderdash personally was by no means included in the bargain.

(Nostromo, I, 7)


J'ai cru me revoir pendant mes trois années à la direction du département d'anglais, quand je devais rencontrer certains collègues qui se prenaient pour des pontes, ou lors de certaines réunions.

(Philippe Vendrix et Bernard Buron, les rois du "deplorable balderdash")

vendredi, 18 janvier 2013

Bacons et ventrèches

Le bacon du 7 - 3 Depuis quelque temps, profitant des défauts insignes de l'appareil photographique intégré à mon smartphone, je prends des autoportraits dont j'exagère à dessein le flou et le tremblé, au moment de la capture, en agitant vivement le téléphone, soit horizontalement, soit verticalement, soit en spirales, et, de surcroît, dans des conditions d'éclairage généralement frustes. Quand l'effet en est réussi (et je veux dire par là : quand je perds la face, quand le visage n'est guère lisible tout en restant discernable), je publie l'image directement dans ma galerie Flickr. J'ai la flemme de remonter trop loin dans le temps, ou trop arrière dans la dite galerie [il y a toutefois celle-ci Série de 11 autoportraits en crash position, 13 octobre 2008 . V, vieille de plus de quatre ans, autoportrait aussi et avec la même chemise que celle portée ce jour, et donc sur la photo infra — en dehors des autoportraits, d'autres recherches aussi, en 2008 et même longtemps avant : Cycliste 113], mais j'ai, dès mes premières expérimentations avec la photographie numérique, tenté ce genre de tremblés, dont la photographie à travers un pare-brise lavé par l'averse n'est qu'une variante.

Le bacon du samedi soir Pour ces autoportraits, je leur ai donné, depuis quelques mois, le nom générique de bacons, tout d'abord, bien sûr, parce que le premier à avoir reçu ce titre évoquait, dans sa traduction en un support numérique, les distorsions de visages du grand peintre anglais, mais aussi – d'où la minuscule – parce que je voulais, simultanément, me déprendre de cette référence, en signalant que ce qui comptait, c'était ma tronche de viande cuite. Vouloir rivaliser avec Francis Bacon serait stupide, mais faire un clin d'œil à son nom, pourquoi pas.

Une des premières tentatives, de ce côté-là, était plutôt théâtrale, et d'inspiration lynchienne. Lost highway

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Ce matin, sur le pont Napoléon, j'ai pris un cliché de ce genre. Toutefois, comme il faisait trop jour, l'effet n'était pas le même, de sorte que je l'ai intitulé “La ventrèche du vendredi”. [Ce que l'on nomme, habituellement, « poitrine fumée » dans les boucheries et charcuteries, se dit classiquement « ventrèche » dans mes Landes natales. Je constate d'ailleurs que le Robert culturel ne donne aucune citation pour ce mot, ce qui doit être de nature à alimenter la rubrique, depuis longtemps en friche, des Mots sans lacune.]

Par autoportrait bacon, j'entends donc toute image délibérément floue dans laquelle le visage semble contusionné, ou arraché, sans solution de continuité. Par autoportrait ventrèche, j'entends donc toute image également tremblée, mais dans laquelle le visage se trouve reconfiguré en deux parties.

La ventrèche du vendredi

vendredi, 28 décembre 2012

Six Days Ago

Le bacon du samedi soir

dimanche, 11 novembre 2012

38, rue du Colombier

38, rue du Colombier

vendredi, 02 novembre 2012

All One Page

Autoportrait caméléon 9   Depuis la nuit de samedi à dimanche, j'ai trouvé l'axe, et je sais que je travaillerai, pour le colloque africaniste de juin, sur le recueil d'essais de Breyten Breytenbach, Notes from the Middle World. Tout en le lisant assidûment, le traduisant même pour moi-même (histoire de tenter de faire oublier les derniers massacres commis par Jean Guiloineau), je n'ai pas écrit sur B.B. depuis douze ans, je pense, depuis cet article sur All One Horse.

La page sur la traitorousness m'avait mis, vendredi, la puce à l'oreille. Le chapitre splendide sur "l'Afrikaner en tant qu'Africain" a achevé de me convaincre.

►◄►►◄►◄◄►

Et ne m'ont pas empêché, l'une ou l'autre, de commettre une de ces bizarres séries d'autoportraits agités (= en agitant le smartphone).

jeudi, 25 octobre 2012

La Journée du babouin

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jeudi, 27 septembre 2012

Mémoire de Multani

Seize pions verts, et désormais un dix-septième qui s'affiche dans ce jeu de go, tout d'une pièce.

Santiago Amigorena (je n'ai pas avancé d'une page dans La Première défaite depuis mardi) se décrit, comme auparavant, en "crapaud graphomane", et je m'amuse à constater comme, nouvelle mouche-Amiel, je suis devenu le constituant ombrageux de ma propre polygraphie ignorée. La mémoire et l'oubli : une constellation Amigorena-Kundera-Breytenbach, qui invite d'autres calligraphies, aussi. Peu importe. Aimant les crapauds, surtout les alytes (crapauds accoucheurs), aimant leur chant mélancolique dans le brasier allégé des nuit d'été, m'interdisant les adjectifs, je trace pierre après pierre le chemin qui m'efface, en ombre songeuse encore.

Ce n'est pas rien, d'autant que le nombre d'hier est un nombre de  Mat(t)hieu . Et je n'ai, très entre mille autres choses, pêle-mêle, jamais eu/pris le temps d'approfondir cette notion de nombre de Mat(t)hieu.

Qu'on me relâche.

Le circonflexe qui se greffe à la mémoire est aussi celui de l'entremêlement.

mercredi, 26 septembre 2012

# 2755

Retombant sur d'anciennes discussions à la suite d'anciennes notes sur un blog qui était, dès le principe, antique et désuet, je me rappelle tel ou telle de mes anciennement fidèles lectrices/commentateurs, tous disparus, sinon de la blogosphère, du moins de la mienne, sortes de spectres, tout comme je suis devenu, par l'effacement progressif de toute activité internautique de cet ordre (sauf l'écriture, là d'emblée, et elle-même effacement), un fantôme, peut-être même un fantôme pour moi-même, ombre qui, multipliant les griffonnages, se réfugie dans le nombre.

Orsai III

mardi, 11 septembre 2012

Autoportraits décomposés automatiquement

Cela fait moins d'un an que je possède un téléphone portable, et il s'agit donc d'un smartphone. Depuis que je le possède, je m'en sers pour vérifier mes mails et prendre des photos (de mauvaise qualité, mais cela me dispense de trimbaler toujours mon plus lourd appareil). Depuis que je le possède, je télécharge directement les photos prises sur Flickr via l'application spécifiquement formatée pour Android. Et depuis lors, il arrive que, lors de la transmission, le téléphone envoie les informations numériques par paquets séparés qui ne sont pas correctement remis ensemble. Cela donne des résultats tout à fait étonnants, sans la moindre intervention humaine, ni une quelconque post-production.

Cette après-midi, dans le bureau 45, l'envoi, tenté trois fois, a donné trois résultats différents, et tous décomposés. Je ne sais pas si un informaticien ou un geek de passage est en mesure de m'expliquer ce phénomène, ou si cela arrive à d'autres. Je pense que oui, mais que tout le monde supprime ces images. Si tel est le cas, c'est fort dommage.

Autoportrait décomposé automatiquement, à la recherche d'une imprimante qui fonctionne. Tanneurs, bureau 45.

 

Autoportrait décomposé automatiquement II

 

 

"On a dur, là, on a dur". Autoportrait décomposé automatiquement III

samedi, 28 janvier 2012

Haïku photo

 

Petite Arche le samedi

galerie de monstres

- ma tronche y compris ?

 

 

(Stricto sensu, c'est plutôt une photo haïku, car le poème a été composé dans la file d'attente,

à la caisse 23, et la photographie n'a été prise qu'à dessein d'illustrer le poème.)

jeudi, 03 novembre 2011

Exister est un plagiat : 28 et 45

28

 

Chaussure de Nathalie Quintane, c’était bien avant, en 1998 je dirais. Mais pourquoi Chaussure ? je suis passé du 38 au 44 puis au 49ter, avant de redescendre au 44. Avouez que c’est cocasse. Enfin, cela n’a rien à voir ici.

Pourquoi un tel principe de pointure ?

 

Pourquoi cette coiffure ? Tronche de ma tante.

ICI INSERER ALBUM ENTIER, ALBUM AUX PAGES NOIRES, COUVERTURE VIOLETTE, EFFET GARANTI.

On n’y comprend rien, c’est bien pour ça qu’on écrit.

 

À plus d’un titre, le très peu (pourtant) d’heures passées dans la salle des professeurs, à Nanterre, a dû avoir une grande importance. Mais l’année 2002 est celle où, la fleur au fusil, le lendemain du jour où le président Chirac fut réélu avec un score de république bananière, je fus auditionné à Bordeaux et Tours. Je n’ai peut-être dû mon classement en première position à Tours qu’au fait que j’ai déclaré forfait pour Paris-X, et que ça s’est su (et que personne ne donne la priorité à la province). En septembre, je prenais vaillamment mon poste. À quoi tient une vie…

 

Pourquoi cet hôtel, le Régina ? Et pourquoi ce nom ? Dans le bureau que je partage avec cinq autres collègues, il y a une magnifique tenture représentant les rois d’Abomey avec leurs symboles.

 

 

45

 

J’ai beau chercher, me triturer la matière que l’on dit grise, je ne vois rien d’autre, vraiment que Jézeau. Bon, allez, si : Vaison-la-Romaine, la Suisse, trois jours en carafe à Graz pour la énième panne de cette foutue Renault 16 TL, et la pétanque à Chicheboville.

Chicheboville n’est pas un nom inventé.

Quand elle nous écrivait de là-bas, ma grand-mère paternelle (avec qui j’entretenais une correspondance énergique et volumineuse) abrégeait en Chichebo (qui, rétrospectivement, a un petit côté orateur romain mâtiné de légume sec). En 2009, je suis retourné dans le petit village normand, avec sa rue, son église, ses maisons de pierre, le jardin où je jouais et dont toute une moitié a été saccagée en courette de gravier. J’ai revu aussi la tombe, où mon arrière-grand-mère nous conduisait, ma sœur et moi, en pèlerinage, pour pleurer sur son pauvre homme, sur son gars, dont elle essuyait la photo de son mouchoir trempé de larmes. Sûr, je préférais quand même, dans cette même direction, aller promener le chien Titus.

En carafe à Graz : titre à retenir pour un roman, ou pour un poème en prose.

Matière grise. Titre à ne pas retenir.

La Renault 16 TL. Les guimbardes improbables de mon enfance (c’est-à-dire aussi qui m’entouraient – l’époque de la fascination pour les plaques minéralogiques – l’époque où il n’y avait pas de ceinture de sécurité), non, ça, c’est trop tout un roman. Il faudrait raconter la peluche usée de la vieille 304, le trou dans le plancher de la 4L, non franchement, vous voyez ça, vous ?

Ce n’est pas cet été 1983, pourtant, que nous lisions, ma sœur et moi, un gros florilège de L’Os à moelle à Chicheboville. C’est cet été-là, ma mémoire me le remonte pour ma longue honte, que j’ai composé, aussi à Chichebo, une chanson qui s’intitulait Construire un banc de pierre. (Opération tout à fait fictive, au demeurant.)

Qu’est-ce que j’ai pu trafiquer du reste de ma neuvième année ?

mardi, 27 septembre 2011

Météo, 2 (souvenir de vacances...)

12 juillet 2011.

C. vient de partir pour l’A.M.I., les enfants regardent la télé (Regards Passion) et je pianote avant d’aller bûcheronner. Il est – déjà – dix heures du matin. Il ne fait pas très chaud, il y a de l’air, et le soleil se montre timidement.

Autoportrait au bureau / Hagetmau, 12 juillet 2011Dans ce bureau, où je me suis photographié « face aux trois ordinateurs », la lumière est tamisée, pour ne pas dire bouffée par l’avant-toit, la poutre mais surtout l’énorme laurier qui est devenu, entre C. et moi, un sujet de plaisanterie récurrent, au point d’imaginer que d’ici peu il pourra, à lui seul, servir de clôture entre notre terrain et celui de la grand-mère de C., dont la maison est, depuis deux mois, mise en vente.

dimanche, 18 septembre 2011

Lettre morte pour 375 souvenirs

Lettre morte, suivi de La manivelle, Tours, 31 mai 2008
.

C'est comme les Je me souviens de Perec : un, c'est insignifiant ; dix, ridicule ; cinquante, ennuyeux, cent, le charme arrive, deux cents vous flottez, trois cents vous planez.

 

 

(Philippe Lejeune. Pour l'autobiographie. Seuil, 1998, pp. 220-221)

vendredi, 16 septembre 2011

Guillaume Cingal sort du placard (version sans Bartissol)

Mardi soir, mon père rentrait de Bruxelles dans les Landes. Le lendemain, je recevais un mail de ma mère me disant qu'il était arrivé avec du retard et faisant allusion à un mail que mon père aurait envoyé, en transit à Paris, à ma soeur et moi afin que nous puissions prévenir ma mère, car elle n'était pas là ce jour-là. (La phrase est horriblement compliquée, la situation est très simple : relisez ce qui précède à tête reposée.)

N'ayant reçu aucun mail de mon père ni mardi ni mercredi, je réponds donc à ma mère que je n'ai jamais reçu le mail en question et qu'il s'est peut-être trompé en utilisant mon ancienne adresse Wanadoo (ça lui arrive). Elle m'a donc écrit ce soir pour m'apprendre les choses suivantes :

1. En dépit de la fonction de saisie semi-automatique des adresses électroniques dans son navigateur, mon père a tapé mardi une adresse mail qui, à un signe près, n'est pas la mienne. Cette adresse ne lui est d'ailleurs toujours pas proposée par son navigateur, et il a donc fallu qu'il ignore les propositions automatiques pour la saisir en entier.

2. Il a reçu hier jeudi une réponse d'un autre Guillaume Cingal, qui lui a répondu, en substance, qu'il ne le connaissait pas, ni les destinataires de son mail, et que, même si lui s'appelait bien Guillaume Cingal, celui à qui mon père souhaitait s'adresser devait être un homonyme.

3. Mon père (dont le principal défaut, depuis toujours, est de ne jamais envisager, ne serait-ce qu'une seconde et même dans les situations les plus évidentes, qu'il a pu faire une quelconque erreur, et persuadé, donc, que c'était moi, son fils, qui lui faisais une blague) a répondu à cet autre Guillaume Cingal, sans consulter personne, d'une seule phrase que je vous livre ici, car elle relève d'un génie de la gaffe tout à fait étonnant : "Moi, je n'ai pas de trou de mémoire : tu es bien mon fils."

(Vertigineux, non ?)

D'où le mail de ma mère, ce soir, pour me demander si c'était bien moi qui avais fait une blague. Hélas, non, je l'eusse souhaité. Comme je l'ai écrit à ma mère, j'avais déjà connaissance d'un homonyme (rencontré par hasard à l'époque de l'affaire Asensio, et en faisant une recherche Google sur mon nom) et la gaffe de mon père n'est pas si grave que cela... sauf si l'autre Guillaume Cingal est orphelin, accouché sous X, brouillé avec son père, que sais-je. (D'ailleurs, s'il lit cette page, je lui adresse un amical et homonyme salut, tout en lui présentant mes excuses pour cet imbroglio ébouriffant !)

Guingois du vendredi -- 16 septembre 2011 019Bon, ce n'était peut-être pas une très bonne idée, cette barbe, finalement.

lundi, 18 juillet 2011

Âpreté, exubérance(s)

Au voisinage de l'Aquitaine, le tempérament local, qui était âpre et taciturne, contractait une exubérance, une volubilité toutes gasconnes.

(Pierre Bergounioux. Le premier mot. Gallimard, 2001, p. 39)

 

(J'écris ces lignes le 4 juillet, elles seront publiées quand je serai, non plus en Gascogne – quoique nous aurons fait un crochet par les Landes – mais dans l'Aude.)   Il me semble que ce qui exaspère le plus les gens que j'exaspère, c'est, justement, mon exubérance et ma volubilité – je veux dire : mon exubérance volubile, et ma volubilité exubérante (l'une ne va pas sans l'autre). Défauts, sans doute, ou traits de caractère suffisamment marqués pour qu'ils s'apparentent à des défauts. Or, si je me reconnais volontiers à cette aquitanité du trait, je veux rappeler ici que, si je suis normand pour moitié (du côté paternel), c'est justement de ce côté paternel que provient, me semble-t-il, l'extraversion (et partant, l'aversion des uns ou des autres pour ma volubérance). Le quart ariégeois est taiseux en diable, et je ne (re)tiens rien de ce côté-là. Le quart de sang landais n'a pas grand-chose d'exubérubile pour le recommander, mais la vérité me semble être du côté du terrain, du contexte de l'enfance, d'une forme de droit du sol : j'ai vécu les seize premières années de mon existence dans les Landes. Voilà où j'ai attrapé la parole abondante et la soif du délire.

vendredi, 01 juillet 2011

Certains jours de juillet...

 

 

 

Autoportrait, de retour chez moi, après une merveilleuse journée et un pot mémorable. Tours, 1er juillet 2011. 

 

 

 

mardi, 28 juin 2011

Elucubrations de quasiminuit

Hier, dans ma tenue d'Hindou ou de Jean Borotra, une Affligem, à une heure de l'après-midi, en plein soleil, place Plumereau. (Le serveur de l'Epée royale : Je ne sais pas comment vous faites...)

Ce midi, un déjeuner preste mais avec un excellent septuor. (Moins de scintillations, pourtant. Le ciel s'était chargé de nuages mi-lourds.)

Avec tout ça... je ne sais pas comment je tiens... aux nerfs... au ciel... à la nécessité de tenir...

Pas à la perspective de vacances, en tout cas. Famille, été, impression de farniente, certes. Mais trois nouveaux cours, plus les deux cours d'agrégation -- et les responsabilités qui reviennent par la fenêtre quand on les chasse par la porte. Voilà ce que sera 2011-2012. Alors, la recherche (si : deux colloques, un de plus à organiser...)...

Enfin, le travail, c'est comme la vie : ça ne s'arrête que quand ça s'arrête, et non quand on pense que ça va se calmer. Le creux de la vague, ça n'existe pas. C'est une invention de l'écume, pour nous attraper.

(On en revient à Mallarmé. Nous naviguons, ô mes divers.)

lundi, 03 janvier 2011

Sens dessus dessous

Autoportrait en divyne peste, 3 janvier 2010.Autoportrait en dyvine peste, 3 janvier 2010.

dimanche, 12 décembre 2010

(presque) Comme un lundi

---- comme toujours, il suffit de cliquer sur les miniatures pour voir les photographies dans toute leur majesté ]

 

Au bureau même le dimanche ? Non, au travail chez moi. Mais, en me rendant en ville (afin de visiter in extremis l'exposition "Juifs de Touraine"), je n'ai trouvé, pour garer ma voiture, qu'une seule place : juste devant mon bureau, rue des Tanneurs. Vraiment pile en face (ou en dessous). Ironie.

Mon fils aîné m'a photographié, non sans ricaner :

 

G. Cingal, devant le store fermé de son bureau (Tanneurs 49ter). Tours, dimanche 12 décembre 2010.

Ce que l'on voit, tout en haut de l'image, c'est la partie inférieure des deux stores qui, de mon Série de 8 autoportraits, au retardateur, appareil posé sur divers supports de fortune, bureau 49ter, site Tanneurs. Université François-Rabelais, Tours, 5 novembre 2008, six heures du soir, viii bureau, donnent sur la rue. Comme on le voit, l'appellation de rez-de-chaussée est, pour ce bureau 49ter, plutôt fallacieuse, puisque les fenêtres se trouvent quatre bons mètres au-dessus du trottoir. Il vaudrait mieux parler de rez-de-jardin (car il y a, au sein du bâtiment, des sortes de quads tout à fait sous-oxoniens, puits de lumière et cadavres de verdure) ou, plus joliment sans doute, de rez-de-fleuve, dans la mesure où le niveau où se trouvent ces fenêtres (donc : mon bureau, si vous me suivez) donne, de l'autre côté, directement sur les bords de Loire, à la faveur de quatre marches en pente douce seulement.

 

En fait, je Série de 8 autoportraits, au retardateur, appareil posé sur divers supports de fortune, bureau 49ter, site Tanneurs. Université François-Rabelais, Tours, 5 novembre 2008, six heures du soir, i triche : les vraies rives de la Loire sont encore dix mètres en contrebas. Mais il y a bien, au niveau du susnommé (et mal nommé) rez-de-chaussée une promenade de parapetBords de Loire 092. Soyez pas plus pinailleurs que moi, hein, comme je dis toujours à mes étudiants quand ils s'aperçoivent que je suis en train de leur raconter n'importe quoi m'embrouiller dans mes explications.

 

dimanche, 05 décembre 2010

Some Skunk Funk

Guillaume Duparc, hétéronyme improductif. Saint-Cyr sur Loire, samedi 27 juin 2009.

samedi, 30 octobre 2010

2111 : 2010

Mercredi Beinstingel 1.1Mercredi Beinstingel 1.2Mercredi Beinstingel 1.3Mercredi Beinstingel 2.4Mercredi Beinstingel 2.5Mercredi Beinstingel 2.6Mercredi Beinstingel 3.7Mercredi Beinstingel 3.8Mercredi Beinstingel 3.9Mercredi Beinstingel 4.10Mercredi Beinstingel 4.11Mercredi Beinstingel 4.12

samedi, 23 octobre 2010

Donald Barthelme Made A Miniature

Dumdum bullets, October 11, 2008 #3

jeudi, 15 juillet 2010

Grand débordement d'activité, I

Vendredi 9. Incapable de conduire le trajet entier – en fait, C. a conduit tout du long, sauf autour de Bordeaux (j’aurais pu m’endormir près de Moustey).

[Ferré et Thiéfaine sont les deux chanteurs que je connais qui parlent du Chambertin.]

Arrivée à Hagetmau, divers rangements, ménage etc.

 

Samedi 10. La Ceinture de jade d’Anatoli Kim. Jackie McLean. Déjeuner sous les arbres.

6 h du soir, course d’Audignon (Deyris) aux arènes de St Sever, aux 9/10 vides (avec Richard). Marty vainqueur, belle prestation du local Plassin, frères Vergonzeanne décidément en déclin. Courtiade use du coudrier sur le cuir des dames. Lalanne pas veinard sur la sans corde. Du beau linge dans le callejon, dont la Zahia des coursayres (Mme Vincent Muiras, il semble). Pointeur débutant archinul, maintes broncas vers la pitrangle.

Soir, petite finale.

 

Dimanche 11, anniversaire d’A. 10 à table, parents, grands-parents, Mamie J. et V.

Matin, ballons et tronçonneuse. Midi, sangria infecte mais le reste impeccable. Cadeaux en nombre pour A., « yes ! » à chaque coup ! Discussions post-prandiales et vaisselle.

5 h, course de St-Cricq (Dargelos), très moyenne (euphémisme), arènes mi-pleines. Bien placés, presque pas au soleil. Même pointeur gamin nul que la veille, en progrès sauf au moment de la comptabilisation finale individuelle (Lapoudge, 19 écarts globalement convenables, totalement oublié, même derrière Dumecq). Lendresse vainqueur. Frères Deyris suprêmes, surtout J.-F. muselant la sans corde après tumade sur Dumecq. Un tourniquet parfait de Lapoudge, capturé sur vidéo.

Soir, finale lamentable à la télé avec bocadillos et victoire de l’Espagne aux forceps.

 

Lundi 12. Mrs Dalloway, en bribes, juste le premier tiers (du moins à 6 h 30 du soir, heure à laquelle j’écris ces bribes elles-mêmes). Boogaerts. Pas de course, mais Défis & Champions en DVD à la télé en guise de quatre-heures, avant bonne promenade au Louts. [Crapaud mort gonflé de vermine en plein soleil au milieu du boulodrome. O. n’a pas compris, A. dégoûté.]

Matin, achat de déshumidificateurs car la moisissure a gagné trop de terrain.

« Quelques enduits et je termine. »

 

Mardi 13. Sur la vieille bécane, toujours (combiné du clavier Fujitsu de 2002 et de l’écran Philips de 2000). Continue Mrs Dalloway. Passage de voitures en trombe sur la route de Monségur. Ratatouille. Saturnin, pour O. (au-delà du ridicule). Acheté le guide vert du Languedoc-Roussillon chez Caldéra. Signe le plus évident, pour moi, de « la grande déculturation », la disparition de guides détaillés, et en particulier des Guides bleus. Regret de ne pas en avoir acheté une pleine fournée quand la collection existait encore, ou de n’en trouver qu’usés, jaunis ou cornés chez les bouquinistes ou les antiquaires.

Furieux de voir le grand cercle où « ils » avaient fait brûler des feuilles et des branches ne pas se remettre de son état calciné – toujours grand pourfendeur in petto (et à haute voix) de l’écobuage. Pas de course aujourd’hui, j’écris ces lignes à onze heures moins dix.

Mrs Dalloway, de Peter Walsh avant midi au dîner de Peter Walsh (‘Bartlett pears’).

Hélicoptères en permanence (avant le 14 juillet ?). Que de remue-ménage aujourd’hui.

Premières idées pour le cours de M1. Different from (/ to, than) → les constructions prépositionnelles après les adjectifs. Autres constructions en from. Utilisations de from dans les textes théoriques (philosophie, littérature, histoire). [Oui, tout juillet dans un seul document.]

7e compagnie, le soir, pour A. – plié de rire à plusieurs endroits. Moins nanard que dans mon lointain souvenir. On a dû pouvoir dire ou écrire, à l’époque, que ça réinventait complètement le comique troupier. Au lit, commencé Underworld, pas longtemps. [La barre d’espace, peu réactive, me fait des blagues, composant des agglutinés.]

 

Mercredi 14. [Neuf heures et demie.] Poursuivi quelques pages d’Underworld, je ne comprends rien aux règles du baseball donc une partir du tour de force stylistique m’échappe. Cela sent un peu le tour de force, dès le départ. À suivre… Vais lire les 25 pages restantes de Mrs Dalloway.

Désintoxication de café presque totale (juste une  petite tasse milieu de matinée). Pas de thé, du tout.

Max Roach & Clifford Brown.

Au lever on a cru au beau, et puis : vent, soleil par intermittences – ça peut donner tout et son contraire.

Après-midi et soirée : Concours de la Corne d’Or à Nogaro. Foule. Belles vaches, sorties festival des sauteurs distrayantes (dont un tout à fait inédit et épatant triple saut périlleux avant et sur la vache par Louis Ansolabéhère), et triomphe de Thomas Marty, tenant du titre et auteur d’un intérieur absolument époustouflant. Le garçon devient meilleur chaque année. Côté trophées, triplé et carton plein de l’Armagnacaise : Barrouillet cordier d’argent ému aux larmes, Ibañeza indétrônable et Baronne vache de l’avenir.

D’où vient la passion et surenchère de Virginia Woolf pour les points-virgule ?

Plus d’hélicos (c’était donc ça).

 

Jeudi 15. Record de la coiffeuse la plus abrutie & la plus inculte pulvérisé. (Jocelyne, dite « Joss », à Hagetmau.) Avouez que la concurrence est rude…

Continué d’ébrancher des gaules – activité essentielle de ce début d’été – au point de devoir manier le sécateur de la main gauche (triple ampoule à l’index de la main droite (mon père avait raison : « mets des gants de jardinage, Guillaume ! »)).

Pas d’Underworld.

Bassine de 6 kilos de prunes quasi achevée (en 4 jours). Pas besoin de faire des confitures, une famille de quatre estivants suffit amplement à la Cause.

Underworld, 100-122.

 

mercredi, 22 juillet 2009

Coupesarte

Je n'y suis

Manoir de Coupesarte, Calvados, lundi 20 juillet 2009.(hélas) pour personne.

vendredi, 02 mai 2008

Rue du Docteur Blanche

Autoportrait reflet, rue du Docteur Blanche, 28 avril 2008
           Une place payante libre, une boîte à lettres qui fait aussi office de réveille-matin, une envolée de fenêtres, un appareil photographique que l'on n'a pas réussi à dissimuler, et des automobiles minuscules.
Le soir même, après la dure journée de labeur, s'affaler devant l'avant-première de Wonderful Town (un film thaïlandais mièvre, très décevant).
Métro, boulot, même pas dodo : odeurs de suie, d'essence, et surtout la cacophonie permanente. Au moins, ce matin-là, c'était le désert.

lundi, 31 mars 2008

Nombres, cordes

En lisant 2666, 11

J'ignorais hier soir, en refermant 2666, le roman de Roberto Bolaño que je suis en train de lire, à la page 333, que je mettrais très précisément 22 minutes à revenir à pied du garage ce matin, après avoir emmené les enfants, qui chez la nounou, qui à l'école, et ce d'autant moins, curieusement, que j'avais remarqué, mardi dernier, en rentrant du travail, que le compteur kilométrique de la voiture qui se trouve en ce moment même entre les mains des mécaniciens affichait 110011, au point de me demander, quelques instants, si ce nombre était bel et bien, en vertu de sa nature palindromique, plus beau que 110010, question à laquelle je n'ai toujours pas trouvé de réponse. (Oui, j'ai une existence passionnante.)

37, rue Jean-Jacques Rousseau, à Chinon

Sinon, j'étais ravi de découvrir, lundi dernier, lors de l'avant-dernier concert (ou "midi musical") du Printemps musical de Saint-Cosme, le Trio à cordes de Villa-Lobos, pour lequel j'avais plutôt un préjugé défavorable, mais qui, à l'exception du troisième mouvement, qui donne une franche impression de "remplissage", est tout à fait remarquable. Plus tard, j'ai été surpris de découvrir que la fière Amazone répertoriait, sur ses différents sites nationaux, pas moins de trois enregistrements différents en CD... dont aucun n'est disponible, quoique le dernier, par le Kandinsky Trio, ait été publié il y a moins de quatre ans.

Printemps musical de Saint-Cosme, 24 mars 2008 : Trios de Schnittke, Beethoven et Villa-Lobos

Lundi dernier, le trio que nous entendîmes à l'oeuvre était formé de trois (très) jeunes instrumentistes, la (remarquable) violoniste Eléonore Darmon, l'altiste Adeliya Chamrina (un brin paniquée, ou rivée à la violoniste, dans le trio de Schnittke) et le violoncelliste Yan Levionnois.

lundi, 14 janvier 2008

Pané coiffé ocre

Autoportrait miroir au polo rouge boutonné et aux murs jaunes

vendredi, 11 janvier 2008

Le monde (S'approprier) : Leçon 1

Que tout le jour ait fait grise mine, à se rafraîchir même, ce n'est rien. Neige, non. Une matinée dans les papiers, les prospectus, les affiches, mais aussi : les logiciels (ah !) ! Heureusement qu'au téléphone j'ai aussi pu évoquer les articles de Lyn Hejinian. D'aucun (oui, au singulier, pourquoi pas) a fumé un pétard à Chargé, ça ne s'invente pas. Qui d'autre m'a aussi, forme noble de péril, informé de l'existence de son blog. Au Juanita Banana (trop sombre, trop techno, trop branchouille), la cuisine est savoureuse, quoiqu'elle hésite entre trop d'horizons. Neige, non. On n'a pas réussi pour autant à passer entre les gouttes. L'écoute-bébé réagit aux avions. Bientôt fini de lire Neige, qui me laisse sur ma faim, sans doute parce que les nombreuses imperfections de la traduction gâchent mon plaisir. Des photographies argentiques de Londres, nébuleuses comme les souhaits prononcés sur les ronds-de-sorcière, emmènent la cadence. Ah, le finale du Nonett Nr 2 de Hanns Eisler... Bientôt fini tout bientôt. Neige, nom.

jeudi, 10 janvier 2008

. Holy William

Self-Portrait with Stephanides' Blue MoonOn ne peut pas dire que la manie de l'autoportraiture m'ait beaucoup quitté, mais je répugne simplement à me dépoitrailler, fût-ce à bicyclette, face à trois poètes chypriotes (dont l'auteur).

samedi, 06 octobre 2007

Stage hypnotist Willie Single

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Look into my eyes. Look into my eyes. The eyes. The eyes. Not around the eyes. Don’t look around my eyes. Look into my eyes.

(CLICKS FINGERS) You’re under.

You did not – repeat not – tape Red Dwarf off the television, you cheapskate.

Three, two, one – you’re back in the room.

 

dimanche, 16 septembre 2007

Rondins & fientes, petites coulées

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Vous me direz que je ne crains pas de me déconsidérer, notamment à la veille de deux importantes réunions où je dois assumer un visage austère et bienveillant, la face absolue de l'intellectuel "aux commandes".

Eh bien, vous répondrai-je, outre que ce carnétoile n'est (heureusement) guère lu par mes administrés ni par mes collègues, je vais tout de même m'empresser de publier un billet juste après cet hommage à Didier Goux, de sorte que disparaisse plus bas dans la page cette oubliable déjection.

 

Cela dit, le 21 juin 2006, date de cette belle prise, je ne vous avais encore nulle part péché, Mister D.G. !

samedi, 01 septembre 2007

Guillaume Cingal sort du placard

Autoportrait à la bouteille de Bartissol

Didier prétendait, ou pensait, il n'y a guère, que le Bartissol était un apéritif révolu. Il n'en est rien, comme le prouve l'autoportrait ci-dessus, saisi avant-hier. La bouteille, elle, a été achetée lundi dernier, ce qui était la conclusion (provisoire ?) d'une longue saga familiale que je vous épargnerai, tant le récit en serait fastidieux. Qu'il soit seulement dit que, jusqu'au 29 juillet 2007, je n'avais jamais entendu parler du Bartissol, ce Rivesaltes désormais distribué par Pernod, et encore moins de l'homme des voeux Bartissol.

Enfin, je ne me suis rendu compte qu'après coup de la symétrie entre ma mine d'ahuri tenant la boutanche et le sac en papier arborant donzelle dénaturée et vase en terre cuite. Si l'on ne me croit pas, tant pis... honni soit qui mal y pense...

(Pour attaquer septembre, t'aurais pu trouver mieux....)

vendredi, 17 août 2007

Il me faut t'aimer - une pierre

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Ces deux autoportraits ont été saisis le 1er août dernier, à Hagetmau, à 17 h 07.
Dix-sept secondes très précisément les séparent.
(I swear it's true.)
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Le livre n'est pas juste là pour décorer : contrairement au précédent opus du flamboyant Portugais (Bonsoir les choses d'ici bas, abandonné au bout de 500 pages, comme les lecteurs de mon autre carnétoile s'en souviennent peut-être), celui-ci est superbe, envoûtant, tout en finesse, et surtout, d'une beauté si juste...
Dans l'oeuvre de Lobo Antunes, Il me faut aimer une pierre se situe tout près du pinacle, et donc de ces deux indépassables (me semble-t-il) sommets que sont l' Exhortation aux crocodiles et N'entre pas si vite dans cette nuit noire. (Les titres originaux, si bien sonnants pourtant, m'échappent.)

mardi, 14 août 2007

Avocat melon

La roche Tarpéienne n'est pas éloignée du Capitole, ce qui signifie aussi que le dépôt de vêtements et de vieux livres des Compagnons d'Emmaüs est proche d'un supermarché mal ficelé où jamais d'ordinaire je ne vais, et proche aussi du cabinet de pédiatrie où l'on n'a guère envie (croisons les doigts) de remettre les pieds avant la prochaine vaccination impérative d'Oméga.

Autrement écrit : je suis de retour en Touraine.

Une série de ronds points après des bâtiments et des murs de béton gris comme ci comme ça rafistolés, et on ne voit que panneaux vantant un film de Michel Boujenah avec l'affreuse Seigner et l'inepte Kad Merad, chiens promenés au vent lourd et chaud d'août gris. De quoi confisquer, dérober la ville à l'attention de ses habitants : kleptomanies toujours.

dimanche, 12 août 2007

Vodka Lemon

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C'était il y a onze jours, et je n'ai presque pas écrit une ligne depuis. Juillet fut assez faste, mais où est août ? (Une serveuse naine, ce n'est jamais qu'une brève de comptoir.)

samedi, 30 juin 2007

Orhan et moi

e8957360dc1abeabe39a5b97ba37a374.jpg77815612cef001bb23f8ff2e33360ec5.jpgIls sont bien gentils, voire vils flatteurs, Fuligineuse et Didier... mais bon, hein... enfin, je suppose qu'il faudrait voir la fameuse photographie d'Orhan Pamuk...

jeudi, 10 mai 2007

Peau forée (Le décolleté)

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(5 mai 2007 : Langeais : le décolleté)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il suffit d'avoir le menton méchamment blessé, avec ajouts d'éosine pour harmonies chromatiques, pour que les questions fusent, de la part des collègues comme des étudiants. Tu es tombé ? Vous êtes tombé ? Ouh la, tu as eu un accident ? Les meilleures hypothèses furent "c'est votre fils qui vous a griffé ?" (cela de la part d'une étudiante) et "ah, ça y est, ça commence, les flics t'ont tabassé" (dixit le collègue professeur de droit). Morne et monotone, je ne pouvais que répondre la même inéluctable et plate vérité : "non, c'est une lame de rasoir défectueuse". (Variantes : cut myself shaving ; Gillette a l'amour vache ; je n'ai jamais su me servir d'une perceuse...)

(10 mai : Tours : la décollation)

jeudi, 19 avril 2007

Tête de veau & tripoux

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Tiens, en ce 11 février, si je n'ignorais pas l'existence du pédant Juan Asensio, je n'avais pas encore goûté au brouet saumâtre de sa bile (qu'il prend pour du vitriol) ni à sa totale absence de sens de l'humour (qu'il déguise sous des dehors de sauvageon en croyant qu'il s'agit de sarcasmes)).

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Ajout de 16 h 15 :

Constatant que Juan Asensio avait enfin accepté d'ouvrir son blog aux commentateurs, je me suis permis - très légère moquerie par rapport aux tombereaux d'insultes dont le Basque fourbe m'inonde depuis un mois - d'y ironiser sur l'usage immodéré et infondé qu'il y fait des citations. Ayant reçu pour toute réponse du pseudonyme Ben une explication de texte du modus citandi qui ferait honte à un élève de seconde, j'ai écrit le commentaire suivant, après quoi j'arrêterai de ferrailler contre ces moulins à vent d'outre-Bidassoa :

Bien entendu, citer est faire acte de culture. Croyez-vous franchement que je critiquais le fait de citer en soi ? Avez-vous pu imaginer pareille imbécillité ? Je me contentais de pointer, assez ironiquement, la façon qu'a ce cher Juan Asensio de faire ce qu'il reproche aux autres...

Citer, oui, et plutôt deux fois qu'une... "nous ne faisons que nous entregloser", n'est-ce pas. Un centon peut être extrêmement stimulant, écrit dans un esprit particulier, avec un souci d'analyse particulier.

Ce n'est malheureusement pas le cas du Stalker, du moins dans ce billet (mais aussi dans de nombreux autres). Sa seule compétence consiste à transformer les hyperliens pointant vers mon blog en hyperliens pointant vers sa petite crotte pseudo-borgésienne : en fait, il a raté sa vocation et aurait dû être ingénieur informaticien. Pour cela, peut-être, il eût été autre chose qu'un imposteur au petit pied.

Puisque, fidèle en cela à son ascension, il continue de bafouer le droit à la libre expression en modifiant les commentaires publiés, je ne répondrai plus... surtout s'il s'agit de répondre à des anonymes dont le surnom, ne dépassant pas trois lettres, est une troncation postérieure sans charme et sans inventivité.

jeudi, 05 avril 2007

Lire Renaud Camus, c'est renversant

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Techniquement, pas un autoportrait. Peut-être le trucage vaut-il "autorité" - ou l'appropriation, dans le style Nouveau Nouveau Roman, propriété intellectuelle ?

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Assommé sous le travail et les basses tâches, accaparé aussi par trois autres lectures en cours, je n'ai guère avancé dans le Journal de Travers depuis dimanche : hier soir, je devais en être aux alentours de la page 300 (soit même pas au cinquième de l'ouvrage (certes volumineux)). Or, ce que je voudrais noter ici, en toute hâte, c'est qu'une fois encore ce qui me séduit, dans la fréquentation de cette vaste oeuvre, c'est le démon de l'association, que je partage pleinement avec Renaud Camus. J'entends par là que la passion de R. Camus pour les signes et leurs métamorphoses, mais aussi pour les croisements formels les plus inattendus, rejoint la mienne ; mais, par ailleurs, immanquablement, à peine ouvert un tome de son journal, les coïncidences commencent à pleuvoir. Ainsi, ai-je passé trois heures à écumer et esquiver l'exposition Objet Beckett samedi avant de me rendre à la présentation du Journal de Travers ? Y ai-je écouté un entretien avec Raymond Federman ? Y ai-je admiré les différentes phases de la collaboration entre Beckett et Jasper Johns pour Foirades / Fizzles ? Eh bien, dans les 150 premières pages du Journal de Travers, il est question du retour de Jasper Johns à New York après sa collaboration avec Beckett, mais aussi d'un des livres que les éditions Denoël soumettent à Camus pour qu'il en fasse un compte rendu... livre dont l'auteur n'est autre que Raymond Federman. Que le patronyme de Federman signifie homme de plume, ou que le nom de Jasper Johns se prête à d'eventuels onzains acrostiches, n'est pas non plus étranger à cette vertigineuse empoignade dans le monde des signes.

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ARC-SEIN : RACINES

(Nous ne faisons que nous entregloser.)

lundi, 02 avril 2007

Lire Renaud Camus, ça donne la grosse tête

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Au moins personne ne risque de prendre le message de travers...

dimanche, 25 mars 2007

Nico Nu me dit que je suis relax

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dimanche, 11 mars 2007

Glissé loin des ombres (Ahalco, 11/11)

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C'était encore le 30 décembre, très mal garé en face de chez Larrezet, et toujours trop concentré sur le cadrage pour ne pas tirer cette abominable tronche de croque-mort. Ce qui m'intrigue, c'est la femme sans tête qui passe, dont on voit surtout le menton et la bandoulière du sac. La fontaine absente et les plots esquissés aussi dessinent un paysage. Ce ne sont plus les ombres heureuses des débuts de la série ; c'est le retour atroce à la vie dans le rétro, la contemplation atterrée de l'inévitable.

samedi, 10 mars 2007

Plus qu'une ombre penchée (Halco, 10/11)

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... & les ragondins, je ne vous dis pas.

vendredi, 09 mars 2007

Onze quasiombres, 9/11

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Une main hors champ (de verdure, comme sereine) et une autre plaquée au corps.
Rugby fields... (et ma fraise élyséenne)

jeudi, 08 mars 2007

Le Manteau du harle (Halco, 8/11)

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mercredi, 07 mars 2007

Ombres, 7/11 (Miniature béton)

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La tête encore a manqué le puisard.
The curfew tolls the knell of parting day...

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Ah, une petite précision : en ce moment, interrompu tous projets d'écriture, ici comme ailleurs. Pas que je me complaise dans l'autocontemlation, dans le jeu de miroir avec moi-même. C'est plutôt qu'il faut relancer ce carnet, d'une manière d'une autre, alors, préparant des publications ce vendredi soir, du 2 mars, je balance, vraiment, balance sans hésitation cette série, liée à bonheur et douleur. Autoportraiture, sinon, puisqu'un inculte m'a reproché ce mot : le verbe portraiturer, la traîtrise, la rature, tout cela ne vous dit rien qui vaille, hein ?

mardi, 06 mars 2007

Bouillon d'onze ombres, 6/11

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On est tous un peu transformistes. On s'affiche. On est tous un peu exhibitionnistes. Jouant avec la mémoire vive, avec nos souvenirs d'éléphants, en avant les défenses.

lundi, 05 mars 2007

Halco en ombres, 5/11

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La pierre, le pont, le parapet : royaume des ombres. Je ne parle pas de la mienne, mais de ces points quasiment imperceptibles, ces traînées de feuillages, ces mouchetures effleurées qui apportent leur sel, leur silence à ce grand polylogue. En regardant cette silhouette étriquée, comme découpée malhabilement dans du papier, une sorte de curiste en peignoir, un touriste déjà soufflé comme une bougie, je me dis toujours que je ne sais pas comment je mourrai, et ma tête réduite au crochet par où commence tout point d'interrogation semble prête à se détacher, boule fatiguée du bilboquet, ou à s'envoler, petit ballon d'hélium volatil. Pan pan ! Comme à la parade, à la foire, s'envolent ces canards, âmes mortes, ailleurs toujours ailleurs.

dimanche, 04 mars 2007

Ombres du lac d'Halco, 4/11

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On approche des 1.500 notes, c'est la folie.
...................................
Cette ombre, la quatrième, est l'une des mieux dessinées, moins spectrale qu'australe. Merci au mur blanc, linceul, et au soleil, frisson dans la neige.

C'était, oui, c'était le 30 décembre 2006, au lac d'Halco, ce lieu qui plus jamais n'aura votre saveur.

vendredi, 02 mars 2007

9 out of 10, right ?

Ils s'y sont tous risqués, ou presque : Philippe[s], Zvezdo, et j'en passe. Personne ne m'a demandé de relever ce défi (d'ailleurs je crois que tout le monde me croit mort), mais je le fais quand même. Voici ce dont il retourne : des 10 affirmations suivantes, une seule est fausse. À vous de deviner laquelle.

1. J'ai failli naître dans l'ascenseur de la maternité, à Dax.

2. Récemment, j'ai séché, grâce au sèche-cheveux de l'Hôtel du Mail, à Angers, un chien en peluche nommé Sami.

3. Un jour de 1995, j'ai recouvert les murs d'une cuisine de papier journal et d'affichettes diverses.

4. J'ai déjà mangé des pièces en chocolat habillé en seigneur du XVIIème siècle.

5. Le seul match de foot d'un niveau correct que j'aie jamais vu des tribunes d'un stade était un pitoyable Eintracht Frankfurt / Hamburg, en 1987. Les deux buts ont été marqués à 130 mètres de mes yeux.

6. Le jour de la première d'Architruc, à Paris, j'ai reçu un télégramme de Robert Pinget me transmettant ses encouragements.

7. J'ai le même âge, au jour près, que Leonardo Di Caprio.

8. La veille de l'entrée en sixième, je me suis fait un grand trou dans les cheveux avec des ciseaux rouillés, car je trouvais que le coiffeur n'avait pas bien fait son travail.

9. Mon meilleur ami des années 1980-1987 s'appelle Pierre Lassartesse.

10. Cela fait douze jours que je pense à élaborer ce billet.

 

Comme je suis un garçon bien élevé qui aime refiler ses microbes, je refile le défi à Tinou, VS (qui ne l'a pas fait, ce me semble), Simon (gnêrk gnêrk), Didier Goux*, Christophe (ça lui apprendra à confondre égocentrique et narcissique), Mélisande, Aurélie (qui peut répondre comme elle le souhaite, par mail, ici, ou encore en ouvrant son blog), Astolphe Chieuvrou (même remarque), Fuligineuse (même remarque que pour VS) et enfin MuMM (même remarque que pour Simon).

 

* [EDIT de minuit vingt-cinq]  Alors là, personne ne va me croire, mais Didier Goux, que d'ordinaire je lisais ici, vient d'ouvrir un blog, et je m'en suis aperçu après l'avoir choisi et en pensant, à l'origine faire un lien vers le Forum de la SLRC... (Cette astérisque ne fait pas partie du jeu ; elle est vraie.)

jeudi, 01 mars 2007

Snow on Hades

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Le voici enfin, le troisième de cette série d'autoportraits... (Comme il y en a onze, j'aurais voulu écrire onzain d'autoportraits, mais cet onzain n'est pas joli et ce onzain est incorrect).

Voyez que je reviens petit à petit. (Encore une ombre, encore.)

Toutes les onze le 30 décembre... (and all that in the meantime)

 

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Aujourd'hui, tous les intertitres sont en anglais. H&F fait des siennes... mais la publication à heure non fixe est redevenue possible !

dimanche, 11 février 2007

The Shadow of a Doubt

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Oh, pourquoi de la tête
Pourquoi tutoyer la murette ?

mercredi, 07 février 2007

L'ombre d'un doute

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Qui dois-je croire ? La page d'accueil de H&F, qui m'annonce que je n'ai encore utilisé que 3 MO de mémoire pour constuire ce site, ou la rubrique Fichiers, selon laquelle déjà 17 MO sont partis non en fumée, mais au passé ?

Pas l'ombre d'une idée.

Je perds la face.

Même endroit, même saison ; autres années qui défleurissent.

 

* Le nombre 17 : hier, le nombre de tonnes de viande échappée du poids lourd renversé, au bord de la Loire. La circulation était coupée ; il m'a fallu plus de temps en voiture que si j'avais eu la bonne idée d'aller à la fac à pied (35 minutes, je le fais parfois).

jeudi, 01 février 2007

Plaque des couleurs

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Je me suis tiré le museau hier,
arborant une des 3 chemises achetées
en solde et en moins de dix minutes chrono (quel zeugme!),
mais je résiste et poursuis dans la série des ombres...

lundi, 29 janvier 2007

Glissandi métonymiques

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Il ne craint pas, de son ombre même, d'alourdir la rubrique Autoportraiture.


Un mot pour l'autre : rubrique pour catégorie. Et l'après-midi ce lapsus : "tu fais de la luge?" au lieu de "tu fais de la balançoire?". Au moment de recopier même, le doigt, guidé par quel influx nerveux de traviole, manque d'écrire lune au lieu de luge.

L'ombre est là, M le Maudit peut-être, ou est-ce Homo Deus, ce roman oublié de Félicien Champsaur ?

samedi, 27 janvier 2007

Grosse tête croisillons

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Tout de même, se dit l'ombre, j'aimerais bien être le type qui a inventé tous ces titres, là, en haut dans la colonne de droite. J'aimerais bien être ce type, vraiment.


Que va lui répondre Goldmund ?

Peut-être : now enough with your syrups and lozenges !

Peut-être : I hear that sometimes Satan / Comes as a man of peace !



Ce que dit la bouche d'or, enfin, n'a pas trop d'importance. Singeant l'enduit, masque grossier.
Beinahe, fra Diavolo, bist Du ein Narr...

lundi, 08 janvier 2007

Vivresse pour 2007

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[après semaine jachère]

 

 

On va essayer de vivre une année 2007 moins heurtée, et avec des images qui ne soient pas que des autorportraits (pourtant, j'en ai des gratinés dans mes archives), et de bons mots, l'ivresse des profondeurs et des sommets.

 

[difficile, hmmm]

 

 

 

Hagetmau, 1er janvier 2007.

jeudi, 28 décembre 2006

Blousonne toujours, tu m'intéresses...

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HELEN : Self-portraits? Oh! Well, I suppose you've got to draw pictures of yourself, no one else would. Hey! Is that supposed to be me?

 

(Shelagh Delaney. A Taste of Honey (1959).

Methuen, p. 14)

mercredi, 27 décembre 2006

Miroir cata

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Après La Flèche, voici Loches (même manteau, mais ouvert).

(On n'a pas plus bref.)

mardi, 26 décembre 2006

Presse à miroir

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Ce qui compte, m'a-t-elle écrit, c'est le ruban, la bobine de film qui se dévide, comme quand il était gosse / comme un chien qui rongeait son os, et pas l'effondrement, la tenue plus ou moins rigide, hiératique, sur le point de s'effriter en autant de miettes, de mailles filées. La lune alors était amie...

(Et si tu disparais dans un carambolage ?)

lundi, 25 décembre 2006

32, fillette

 medium__32_fillette_.JPGCelui-ci n'est pas, techniquement ni à proprement parler, un autoportrait, puisque c'est mon fils, cinq ans et demi, qui appuyait sur la détente de l'appareil.

 

C'est une petite photographie en cadeau de Noël à ceux de mes étudiants qui aimeraient voir enfermé cet animal nuisible. (On se tient fort bien debout, dans une fillette. Ce que l'iconographie de la Troisième République n'a pas propagé, comme erreurs...)

jeudi, 21 décembre 2006

Lézard des froids

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Il est retrouvé ? Quoi ? L'autoportrait !

C'est le cercle allé / Avec l'eau des jours.

 

(Aujourd'hui encore, à mille lieues de mes pensées, l'hiver mord dans une orange.)

samedi, 09 décembre 2006

Impassible sous le néon

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Le chapeau sur l'oeil,
Le reste à Auteuil,
Ils ont trente-six mains,
Les rupins...
(Léo Ferré)

Photif phormat

Irène, que je vois trop peu ce trimestre, a indiqué à une collègue et amie commune que je "déformais toujours les propos des autres de toute façon". N'est-ce pas le propre du bouche-à-oreille qui se perpétue aussi dans les carnétoiles (la tête dans les nuages ? dans la lune ?) ? Bref, je vais essayer de rapporter ici un fragment de la conversation que j'eus (mardi dernier) avec Aurélie, qui pensait que les portraits de moi qui se trouvaient sur ce site avaient été pris par mes proches (et, en particulier, par ma compagne), et que je devais être drôlement casse-bonbons (my words, not hers) de solliciter ainsi, constamment, des photographes pour me tirer les lumières du nez (ditto).

Ainsi, rassurons tous ceux qui auraient encore des doutes : la série des autoportraitures a pour principe intangible et infrangible la capture du sujet par l'appareil photographique tenu à bout de bras (gauche, en général). Quelques bidouillages sont parfois possibles, comme dans l'image publiée ici même il y a un an, qui n'avait attiré aucun commentaire (alors, il serait temps : lâchez vos comm's ! (au niveau du mental)). Dans ce cas précis, il s'agissait d'effacer la partie droite de la photographie, qui représentait mon fils, et ce non pour de basses raisons narcissiques, mais parce que je me suis vu interdire formellement, par sa mère, de publier des images d'icelui on-line (point de vue que je partage).

Sinon, toujours le 9 décembre 2005, C. et moi avions passé une heure agréable aux Bons Enfants, pour l'exposition des Petits Formats ; ironie des dates, nous devons aller cet après-midi à Truyes (uuuiiiiiiiiit!) pour le Salon du Petit Format (qui s'achève demain).

vendredi, 08 décembre 2006

Ange Auteuil

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Yeux pas du tout écarquillés.

jeudi, 07 décembre 2006

Homme fatal (Happy Feet)

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Gloria ? C'est pas un truc des Manhattan Transfer, ça ?
Glo-o-o-o-o-ria !
Glo-o-o-o-o-ria !
It's not Ma-a-a-a-a-ary
Glo-o-o-o-o-ria !
It's not Che-e-e-e-e-erie
Glo-o-o-o-o-ria !
But she's not in love with me-eeeee
(Bam, bam, bam, dadoo-da-dam)

dimanche, 03 décembre 2006

Rossignol des ruines

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vendredi, 01 décembre 2006

Brun sur ocre

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Plus tremblé encore, je ne veux plus trembler, de la main sans flaque d'eau retenue, du doigt posé à déclic immédiat, du regard détourné loin de l'abondance fluorescente du signal de sortie. Au loin, au fond, un ciel cotonneux explosé se déchire à tendre le cou vers la tige d'acier.

jeudi, 30 novembre 2006

Pâle sur blanc

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C'est tremblé, comme dans la forêt un chevreuil qui s'efface de la rétine. Lunettes, pauvres crétines ! Après rasage, comme avant...

jeudi, 23 novembre 2006

Enfant de poutre

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C'est vertigineux, souvent, la paille & la poutre.

(Tout le monde ne peut pas se permettre de publier un billet le 22/11 à 11:22.)

L'ange est passé, avec sa voix de haute-contre-plongée. N'en parlons plus

lundi, 20 novembre 2006

Naughts & crosses

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Là, pour le coup, je tire la tronche. (Il faisait plus froid, à Langeais il y a deux semaines, que ces jours-ci, du côté de Sainte Radegonde. (Mais elle nous protège, pas vrai ?)

Ni l'Adam androgyne d'Antoinette Bourignon ni les Australiens de Jacques Sadeur n'avaient imaginé que la vraie gageure consisterait à écrire la lumière.

samedi, 18 novembre 2006

Sortie du dernier Thomas Pynchon

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Rougie bougie, à Langeais comme à Broadway, partout boogie woogie, & fumerolles épaisses, brumes, et bribes de volutes, si vous cherchez encore la bougie rougie dans ce bouge rouge que les frémissements effarouchent.

mardi, 14 novembre 2006

Les Murmures des mustélidés

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lundi, 13 novembre 2006

OPTIQ PHOTO

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Ils ont des yeux pour ne pas voir. Des cieux bleus qu'ils n'admirent pas. Les fous.

dimanche, 12 novembre 2006

Heures des levées

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 Je sais déjà tout ce qu'on reproche à mes malheureux autoportraits : insupportable narcissisme, etc.

Point de morale ni de psychologie de bas étage qui tienne, pourtant. C'est un exercice d'épuisement du sujet.

Il n'y a pas à y revenir (et donc le spectre revient toujours).

dimanche, 05 novembre 2006

Je suis hanté, l'Azur (etc.)

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Col remonté, la joie à portée, dans les premiers froids,
je fixe le bitume
(et pas toujours des vertiges, hein...)


Que tu t'écoutes, mon garçon...

mercredi, 18 octobre 2006

Guillaume Cingal, super supprimé III

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Dans la Délie de Scève, entre le 185ème et le 186ème dizain, il y a une gravure superbe, intitulée LE BASILISQUE ET LE MIROIR, et dont la légende dit précisément : "Mon regard par toi me tue."

La légende du basilic me hante depuis mes années d'ardente fréquentation scévienne. De là, pour un palindrome vu fin plein (59,95 euros, je vous jure...), à aller extrapoler, tout de même...

mardi, 17 octobre 2006

Guillaume Cingal, super supprimé II

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Non, quand même pas...

lundi, 16 octobre 2006

Guillaume Cingal, super supprimé I

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Rien de plus déprimant
qu'un col blanc
sur le parking d'Atac
un dimanche


pauvre pompe

dimanche, 15 octobre 2006

À la muleta

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La tauromachie n'est pas un art, ni un sport. C'est un spectacle pour voyeurs malsains et frustrés.


(D'où l'air raide comme la justice ?)

lundi, 09 octobre 2006

Boulons oranges

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Neuf boulons oranges, et ma bouille qui prend la frange.
***  **  *
Ce n'est pas très original, ni à la une du journal.

dimanche, 08 octobre 2006

Guillaume Cingal, nullement histrion

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Bon, d'accord, techniquement, ce n'est pas un autoportrait. Toutefois, cette image, dans sa conception, relève du grand projet (attiédi, ralenti) de l'Autoportraiture.
.........................
Hier soir, au théâtre, j'ai rencontré une collègue et amie qui m'a dit qu'elle avait fini par devenir "accro à Touraine sereine". Du théâtre, en effet, c'est cela aussi, ce carnet. Et plusieurs blogs, plusieurs rôles.
..................................................... 
Chanter une petite casquette pour pas choper la grosse tête, par exemple, ah non, il ne faisait pas si chaud dans les jardins, loin des engins...

mardi, 05 septembre 2006

Je ne suis pas basque (et pourtant)

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Parc Sainte-Radegonde, 27 août 2006. (Pas loin des lamas.)

dimanche, 03 septembre 2006

Série de cinq coloquintes pour Papotine

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samedi, 02 septembre 2006

Vous êtes au deuxième étage (et moi donc)

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jeudi, 31 août 2006

Vendredi 13, Robinson 0

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Eberlué, joyeux, tu joues de l'harmonica. Je suis déjà loin, dans les baïnes et les éclaboussatoires.

mardi, 29 août 2006

Sortie de village

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dimanche, 27 août 2006

Gouttière enfoncée & chemise blanche

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Aribout de Bournoiseau, Argenton-sur-Creuse, 8 juillet 2006.

vendredi, 25 août 2006

Autoportrait escargot

Rocamadour, 10 juillet 2006.
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Je ne mange pas de ce pain-là.

mardi, 27 juin 2006

Exposition Simone Lacour

Il vous reste une semaine pour aller admirer, au premier étage du Château de Tours, l'oeuvre variée de Simone Lacour, peintre et sculpteur belge née en 1926, et dont cette rétrospective montre les différents visages, les multiples facettes.

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Ce dimanche, l'artiste elle-même se tenait, digne et droite, près du petit bureau de bois de l'accueil, dans le grand et somptueux couloir où étaient exposées ses toiles, aquarelles, dessins et objets de moindre format.

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Elle discutait avec la dame préposée à l'accueil.

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Dans les salles se trouvaient, accrochées aux cimaises, les toiles de (très) grand format et - chacune sur son pédiestal - les sculptures.

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Sans être une artiste de premier plan, Simone Lacour donne à voir quelques scultpures et quelques crayonnés d'une grande beauté. Les toiles sont plus inégales, à mon goût : de grandes réussites ligneuses ou ignées, abstraites et sombres, côtoient certaines, qui, plus figuratives, semblent plus convenues ou au bord d'un imaginaire un peu kitsch.

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Un dimanche émouvant, dans la pierre époustouflante du Château, et non sans se mirer dans le Vellum - Féminin de la grande dame.

dimanche, 22 janvier 2006

Vendredi 13, un attentat facial

Suite de 4.

 

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J’attendais. Ma face s’est muée progressivement en bouillie de carton, en phrases livresques – et je ne savais plus à quel saint me vouer.

 

Saint Attila, protégez-moi, mes cheveux ne repoussent pas.

 

Voyez cette figurine qui m’empoisse les yeux, ces caractères rouges qui m’empâtent la langue. À quel saint me vouer, dans quel antre devenir ermite, dans quelle gangue attendre ma métamorphose ?

 

À la crise de vers succéda l’image, douce et cruelle, de la chrysalide.

mercredi, 18 janvier 2006

Triple autoportrait dans le parc de Chenonceau

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Ajouté à 10 h 10 :
Les statistiques de H&F sont indisponibles pour la journée du 16, mais j'ai le plaisir (vain, futile et infantile) de vous annoncer que ce carnétoile a reçu 506 visites le 17, soit hier, et le premier jour, depuis sa création, à passer le symbolique demi-millier.
(Comme les autres statistiques dont je dispose font part d'une fréquentation supérieure lundi, on peut supposer que ce demi-millier a aussi été dépassé le 16...)
***
En écoute :
"La jalousie" de Léo Ferré

lundi, 16 janvier 2006

Recoins méconnus d'Amboise, 4

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vendredi, 13 janvier 2006

Vendredi 13, ou l’Inattendu

Il avait rendez-vous avec elles, devant la cathédrale Saint-Gatien, c’est-à-dire sur le parvis. Une grive mauvis passa dans le ciel encore brun de nuages et de nuit, à quelques encablures pourtant de midi. Il ne les vit pas venir. Il avait connu l’une des deux dans un monde que les ignorants disent virtuel, et ne la connaissait pas de vue ; l’autre était l’amie de la première, et il la connaissait moins encore.

 

Il faisait les cent pas, variant les itinéraires avec plaisir, choisissant la première esplanade, ou la deuxième, s’immobilisant quelques minutes près des niches vides de leurs saints, les scrutant comme si ces évidements détenaient le secret de ce qui fait toute notre joie : l’évidence et le mystère. Parfois, il tirait son appareil photographique pour saisir qui sait quel détail de pierrerie, ou tel fragment de rue ; ou encore, je le vis, à midi déjà passé, alors que le froid devait lui engourdir le manteau, empeser ses lunettes aux verres rectangulaires et d’un noir martial, dur, acéré, se prendre en photo, à bout de bras, mais non sans s’être au préalable caché le visage derrière le livre de poche (il attendait cette Eurydice de fortune) qu’il avait emporté avec lui.

Oui ; il faut dire qu’il lisait parfois, comme dans un bréviaire, de son air monacal, un petit livre curieux, à couverture grise à peine marquée du rouge d’un visage et de caractères d’imprimerie (titre et nom d’auteur, certainement). Je l’observai. Je me disais qu’il était curieux qu’il eût ainsi prévu tous les accessoires d’une attente interminable et vouée à l’échec, à l’absence de rencontre. Jouait-il la comédie de l’attente ? Et qui était-il ?

Il lisait. N’est-ce pas faire des manières – lire ainsi, comme dans un bréviaire, en faisant les cent pas devant une cathédrale ?

Vers midi et quart, un homme l’aborda, lui demanda assez sauvagement « Vous êtes Guy ? », à quoi il lui fallut répondre par la négative, d’un air d’abord surpris, puis amusé. Moi aussi, je trouvai cela amusant que lui, qui attendait depuis quelque temps déjà deux femmes qu’il ne connaissait ni d’Ève ni d’Adam, se vît de la sorte aborder. A midi vingt, un jeune couple que nous avions vu, lui et moi, entrer dans la cathédrale un bon moment auparavant, sortit par le portail de gauche. Se jetant dans la Loire (n’a-t-il pas, comme tout un chacun, une montre ou un téléphone portable faisant office d’horloge ?), il leur demanda l’heure.

Il les avait entendu, avant, parler des saints absents de leur niche, de modillons, de façades polychromes que restitue, de nos jours, un savant jeu de lumières. « À Chartres », avait dit la jeune fille, mince lame de couteau rousse – j’avais été tenté de m’immiscer dans leur conversation, en leur disant que c’était surtout la cathédrale d’Amiens qui était réputée pour son éclairage polychrome. Je m’étais retenu – et là, lui, il sautait le pas, quelle banalité, pour leur demander l’heure…

Il ne traîna pas longtemps à débiter pieusement ses patenôtres, à lire ses fadaises, à prendre ses photos loupées, à émincer sa silhouette. Il fila, sitôt l’heure (midi vingt) annoncée par le jeune homme. De toute son attente, il ne s’était absenté qu’une minute, vers 11 h 50, pour aller rôder devant l’entrée du Musée des Beaux-Arts, anxieux – sans doute – d’avoir fait fausse route et de s’être trompé sur le lieu du rendez-vous… sans jamais perdre de vue le parvis de la cathédrale. Son autre absence, ce fut vers midi dix, pour aller rendre hommage au gisant si émouvant des jeunes enfants de Charles VIII – attribué tantôt à Michel Colombe tantôt à son neveu Guillaume Régnault – mais si furtivement, une minute à peine, qu’il pensait ne pas courir de risque.

Je suis seul à savoir si, pendant cette minute, deux dames ne se sont pas présentées sur le parvis, ont scruté un à un les trois portails, ni si l’une d’entre elles ne se sera pas exclamée « C’est sûr, avec un tel retard, il n’aura pas attendu… » Seul à le savoir, je le laisserai dans le doute. Cela lui apprendra à faire les cent pas.

lundi, 09 janvier 2006

Halcomanie 5 : l'air sombre devant le banc

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Ajout du 10 janvier (saint Guillaume) : allez lire la note consacrée ce jour à l'autoportrait par J.-P. Balpe.

samedi, 07 janvier 2006

Halcomanie, 4

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vendredi, 06 janvier 2006

Halcomanies, 3 : Portrait of Guillaume Cingal as a Younger Morrissey

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"Il y a pire que le double menton : la fossette."

jeudi, 05 janvier 2006

Halcomanie, 2

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.....................................

Je lorgne.
Il se braque.
Le panneau ne déverdit pas.
Je tombe dedans.
.....................................

L'oiseau tarde à sortir : le silence le fait mûrir.

mercredi, 04 janvier 2006

Double coup double

Je cherche une citation précise de Hervé Guibert, dans L'Image fantôme, et je tombe sur celle-ci, plus belle encore :

Mon désir va vers les personnages qui entrent intrusément dans le cadre familial. ("Photo animée", p. 50)

 

Je le parcours. Le pré reverdit de son encre noire, encore. Il faudrait citer chaque phrase de ce livre. Voilà, enfin, celle que je promis de recopier dans ce carnet de toile :

Les photos que je trouve bonnes, moi, sont toujours les photos loupées, floues ou mal cadrées, prises par des enfants, et qui rejoignent ainsi, malgré elles, le code vicié d'une esthétique photographique décalée du réel. ("Inventaire du carton à photos", p. 40)

 

Voilà une citation, qui, outre réparer un oubli, devrait contribuer à un débat.

Halcomanie, 1

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Hervé Guibert écrit, dans L'Image fantôme, quelque chose comme [je promets de retrouver la citation exacte] :
"Ce que je préfère, ce sont les photos ratées, mal cadrées ou prises par des enfants, etc."
Et ça m'arrange...

mardi, 03 janvier 2006

Paysage et autoportrait

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... que je reste de glace ...

 

 

 

 

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... aucun monde ne te remplace ...

vendredi, 30 décembre 2005

Autoportrait en hommage à Bacon et Munch (rien que ça)

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Guillaume Cingal, rejouant la dernière scène de Lost Highway ?

lundi, 12 décembre 2005

La triste vérité, II

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Dialogue avec Irène,
aujourd'hui, à deux heures, en revenant de l'imprimerie :

 

I.

C'est sûr que ton sourire n'a pas l'air très naturel.

G.

Mais tu comprends que le principe même de sourire et d'appuyer sur la détente en essayant de ne pas trop rater le cadrage provoque un sourire forcé, non ?

I.

Idéalement, il faudrait être photographié au dépourvu par surprise sans que tu t'en rendes compte [mais keskeladi exactement enfin?] pour que tu aies un sourire naturel.

G.

Oui, mais me photographier moi-même par surprise [c'était pas ça, mais bon], ce serait s'enfoncer un peu trop avant dans la schizophrénie.

I.

Oui, oui.

G.

Bon, j'ai cours, je file, hein...

dimanche, 11 décembre 2005

La triste vérité

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" Non, vraiment, il vaut mieux que tu ne souries pas..."

(Ce que l'on dit à Guillaume Cingal, à propos de photos.)

vendredi, 09 décembre 2005

Un briquet (à la loupe)

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jeudi, 08 décembre 2005

Guillaume Cingal et l'Orangerie

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lundi, 05 décembre 2005

Guillaume Cingal, avant la pluie sur la pinède

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A paraître prochainement :
Guillaume Cingal et la benne à ordures.
Guillaume Cingal fait une sortie.
Guillaume Cingal et les couleurs de l'anarchie.
Guillaume Cingal tombe dans le panneau.

dimanche, 04 décembre 2005

Guillaume Cingal, diabolique juillétiste

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samedi, 03 décembre 2005

Langeais passé

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vendredi, 02 décembre 2005

Guillaume Cingal, près de la table, à Langeais

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Il revient, fou, présomptueux, après ce qui fut...
quoi ?
Indigestion, lassitude, dépression ?
Sa toxicomanie d'écriture reprend le dessus.
(Il est dedans.)

mercredi, 30 novembre 2005

... et la ligne bleue d'Anjou

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mardi, 29 novembre 2005

La forteresse ; juste une route me sépare de la tour d'ivoire...

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lundi, 28 novembre 2005

Guillaume Cingal à Bouchemaine

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dimanche, 27 novembre 2005

Le quadruple menton de Guillaume Cingal et la carte postale ancienne

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.............
Devant tant de pyramides,
Suis-je au Louvre -
Ou pour le livre
Evidemment ahuri ?

Self-Port

Voilà: je remarque  - avec un réel plaisir -  que mes autoportraits n'attirent plus des cascades de commentaires au détriment des autres notes. L'attrait du nouveau s'est délavé. N'allez pas imaginer, pour autant, que je vous les épargnerai: ce serait mal me connaître.

samedi, 26 novembre 2005

Guillaume Cingal with a pack of crisps

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vendredi, 25 novembre 2005

L'ombre de Guillaume Cingal, dans la droite ligne de William Faulkner

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jeudi, 24 novembre 2005

Guillaume Cingal au Chillou du Feuillet

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Ils se tournent vers le soleil
Qui porte une chemise noire
Au col un brin déboutonné.

mercredi, 23 novembre 2005

Guillaume Cingal et la flèche de Zénon

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mardi, 22 novembre 2005

Guillaume Cingal, sur le périphérique

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lundi, 21 novembre 2005

Guillaume Cingal, rire bougé

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Lino Ventura et moi

Deux mots d'explication tout de même sur cette photographie (et cette série qui vous inspire (explication de ma compagne: "c'est sûr, des types qui se prennent en photo sous toutes les coutures et qui publient ça, il n'y en a pas beaucoup; tu vas surtout attirer les psychiatres")): elle date de fin août dernier; pour les lunettes, j'ai cassé mon ancienne paire le jour de mon anniversaire, ten days ago, et j'en ai maintenant deux paires (dont celle arborée le 13 novembre à l'exposition Buren); enfin, le titre est un double jeu de mots, car un synonyme argotique du "volant" est le "cerceau", que je n'ai jamais entendu employer, à mon grand enthousiasme d'ailleurs, que dans un film français des années 1950, peut-être Un taxi pour Tobrouk (la phrase exacte, prononcée par Lino Ventura (lequel passe une bonne partie du film à faire semblant de conduire un camion), est "Tu me passes le cerceau?").

Bien sûr, le volant suggère aussi le badminton; le cerf-volant, par sa proximité avec les lucanes, appelle une référence paronomastique et voilée à la lucarne de l'appareil photo numérique; il s'agit aussi, par ce titre, de signaler combien toute cette série est bâtie sur du vent, sans lequel flying a kite semble impossible. Je pourrais donc rebaptiser cette photographie Guillaume Cingal et les châteaux en Espagne ou Guillaume Cingal à Milan; vous n'en seriez guère plus avancés, si ce n'est que vous aurez constaté ma propension à abuser des points-virgules mais aussi mon aptitude à écrire des argumentaires débiles (je m'entraîne pour le jour où j'exposerai mes photos à Beaubourg).

dimanche, 20 novembre 2005

Guillaume Cingal et le cerf-volant

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samedi, 19 novembre 2005

Guillaume Cingal, yeux plissés

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vendredi, 18 novembre 2005

Guillaume Cingal, dans le rouge fade de l'exposition Buren

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......................................................
J'emprunte à ma mère son appareil photo (car j'avais oublié le mien à la maison), je tends le bras (comme j'avais toujours fait), et je me risque à de subtiles discordances, les lunettes neuves cerclant mes yeux, l'écharpe de laine en légère contre-plongée (sinon mon triple menton vous jaillissait aux tripes), le flash perceptible sur le mur d'un rouge uni, j'esquisse même un sourire (anticipais-je sur les objurgations de Jacques?) puis prends la plume (quelques jours plus tard, mais qu'importe?), car écrire (m')est (plus qu')imaginer.

jeudi, 17 novembre 2005

Guillaume Cingal, à coups de latte

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mercredi, 16 novembre 2005

Guillaume Cingal et le tuyau

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C'est monstrueusement mégalomane, mais pourquoi se gêner? Je livre à partir d'aujourd'hui une série d'autoportraits, sous une nouvelle catégorie.

mercredi, 21 septembre 2005

Sombre crétin

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Mais que n'est-il encore moins impressionnable...

mardi, 20 septembre 2005

Me voici muet

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Me voici mué en solfège
Muet en point
D'interrogation
A n'être point
Qu'un tourbillon

jeudi, 08 septembre 2005

Un autre autoportrait, du 22 décembre dernier

On se rapproche peu à peu du sujet, qui n'a pas encore épuisé ses ressources, ni dit son dernier mot.