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lundi, 16 janvier 2017

Frigorifié

Bientôt minuit au moment où, frigorifié, j'atteins enfin ce rivage, et tente de reprendre — sans grande conviction — ces notes. Il y a toujours, il y aura toujours eu, trop de chantiers. c'est ainsi que je procède : trop de livres en même temps, trop de fers au feu côté écriture (histoire d'avoir un bon prétexte pour ne jamais rien finir ?).

D'ailleurs, sur cette question, ne jamais rien finir : le billet que j'aurais dû écrire aujourd'hui pour le Testament °° portera sur une des rubriques les plus embarrassantes de ce site, un texte dont je ne comprends plus du tout le mécanisme. Seulement un vague souvenir de son point de départ, de m'être bien amusé avec l'histoire des faux poètes (polonais ?).

Venons-en au journal.

Que je reprends.

Matinée : nombreux rendez-vous étudiants, car c'est le jour de reprise des cours, et les R.I. ont accueilli les étudiants d'échange un peu in extremis, nous les “envoyant” plus in extremis encore. Avec C° je reparle de la mort de Philippe C***, nouvelle qui me déprime durablement. On est évidemment renvoyé à la dureté du métier, à la complexité des souvenirs, et au miroir (ferai-je cela, moi ?). (Avoir écrit, ce soir, un quatorzain in memoriam n'a servi à rien : zéro catharsis.)

Midi : escapade rapide pour aller engloutir une bonne tarte tourangelle de chez Grimaud. Je n'ose pas écrire à une des collègues les plus proches de P***. Qu'est-ce qui me retient ?

Après-midi : report des dernières notes de Documentation (celles de Droit-Langues), divers courriels, lettre de recommandation, report des notes de Master et de L3 (traductologie). Rentré tôt à la maison, car Alpha finissait à midi. Sommes allés chercher ensemble, une fois n'est pas coutume, son frère qui pestait à cause de l'atelier zumba. — Soir : avant le dîner (et avant de nouveaux mails), lecture d'un des nombreux Réda empruntés, Un paradis d'oiseaux, magnifique. — Soirée : fini de relire et de corriger un chapitre de M.-A. Ce qu'elle écrit est vraiment très beau, très prenant. Elle sait donner à voir ; ce n'est pas si courant.

 

 

°° Ce titre, choisi il y a une quinzaine, résonne sombrement aujourd'hui, mais ce n'était qu'à moitié une blague aussi. Je pense profondément que, quand on commence à tirer son bilan, on songe aussi au moment où il faudra, bon gré mal gré, tirer sa révérence.

vendredi, 30 décembre 2016

Journal hagetmautien, 19-21 décembre

19 décembre 2016

20 h 10

Hagetmau. Sur la rochelle. L'ordinateur est glacé (il était au bureau). Je vais corriger des TP. J'ai corrigé aujourd'hui un des quatre paquets de QCM. Réparation du cumulus (par P.). Les enfants regardent le deuxième film Harry Potter, ce qui me laisse du temps ce soir. Pas fait de vidéo de traduction hier, ni aujourd'hui ; il faudrait pourtant que j'en fasse ici aussi, même si elles ne seront publiées que bien plus tard.

Le monde hallucinant. Quelques pages du Carnet de notes. Courrier international. — Cramé une quantité de bois impressionnante.

 

 

20 décembre

8 h 15

Levé depuis 6 h 30. Fait rare, Oméga s'est réveillé dans la nuit, à 1 h, en raison d'un cauchemar (merci Harry Potter).

Hier soir : Berlin, Ankara, Washington, Alep — les nouvelles sont mauvaises d'où qu'elles viennent.

Corrigé une vingtaine de TP hier soir. Je dois en lire au moins autant aujourd'hui pour tenir le rythme et ne pas me trouver débordé début janvier, quand les autres paquets de devoirs tomberont.

 

 

21 décembre

6 h 20

Hier matin, j'ai corrigé 25 TP je crois. Ce matin, j'en suis à 5. Si je viens à bout de tous ceux dont le patronyme commence par B dans le sous-dossier des travaux rendus en dernière semaine, j'aurai fait ma part quotidienne, je pense.

 

8 h 40

De retour de la boulangerie, après quelques pages seulement du Carnet de notes composé un sonnet à partir de trois fragments différents des pages 888, 890 et 891. J'écris mes poèmes, ici, sur des fiches bristol, plus reposantes que l'écriture directe sur smartphone que je pratique habituellement dans les Landes. Dès le lever, ou presque, j'avais aussi ajouté un nouveau “quatorzain concentrique” (forme peu employée, peut-être en ai-je écrit 5 ou 6).

Idée de poème (de forme de poème ?) : les mots à la rime commenceraient tous par la même séquence de trois lettres, par exemple FAR : faraud, fardier, farfadet, farine, farlouse, farm, farniente. On pourrait soit les faire rimer de façon alterner avec des mots extérieurs à la liste (faraud/maraud ; fardier/verdier ; etc.), soit entre eux (compléter liste), soit aboutir à un poème non rimé, c'est-à-dire à un poème qui semblerait sans contrainte à la rime mais dont tous les mots finissant un vers auraient une rime inverse en far– (contrainte sans contrainte).

 

11 h 20

Après la toilette, des courses au magasin de bricolage (bonde, sacs déshumidificateurs, balai pour l'âtre), du ménage, ramené du bois pour le feu de la journée, enregistré une vidéo de traduction, la 70e je crois, un paragraphe de Stephen Jay Gould sur le clitoris péniforme des hyènes tachetées.

 

17 h 30

Je viens de ne pas publier, sur Facebook, un statut disant mon admiration pour le disque que je ramène de la médiathèque, car, avec les maigres moyens du smartphone, il n'est pas possible d'orthographier correctement le nom de Çiğdem Aslan. Le ğ n'a rien d'un banal g — il faut prendre garde à cela. Cela dit, je suis quand même barré : un vrai cingal.

 

 

dimanche, 20 novembre 2016

Délitement d'hier

Hier, j'ai quand même été en-dessous de tout.

Sans doute est-ce parce que la journée avait bien démarré : levé à 6 h, j'avais fait quelques recherches dans la trilogie de Delbo pour vérifier certaines affirmations de sa biographe (en fait, comme je l'ai écrit hier, le livre de Dunant n'est absolument pas une biographie), puis lu Médée de Corneille (éblouissant, nerveux, roboratif), de sorte qu'à 8 h 30, quand le reste de la maisonnée a commencé à émerger, j'avais déjà assez bien rempli ma matinée.

Alors, après, délitement total de toute volonté, le coup classique chez moi : petites tâches ménagères, beaucoup de glandouillage sur le Web, un peu de lecture, quatre écoutes (je crois) du nouvel album d'Annegarn, matage de match de rugby avec Oméga le soir (& production de distiques ribéryens — encore inédits sur ce site, mais ils n'ont eu absolument aucun succès sur Facebook).

Du coup, aujourd'hui, les copies, le thème à préparer pour le cours de demain pour étudiants d'échange, pages à relire pour une amie...

Comportement de dé-bile. (Disons, Felipe dans Mafalda.)

dimanche, 11 septembre 2016

3939

11 septembre 2016

Levé à presque huit heures ce matin, me sentant reposé après la nuit très écourtée de la veille. Passage à la boulangerie pour les viennoiseries hebdomadaires. J'ai pris en photo le portail du 29, rue de Sapaillé (dont j'avais plusieurs fois photographié l'ancienne façade, avec un vieux portail et des lettrages en ferraille verte écaillée, le tout plus émouvant que cette impression de bunker dérisoire en banlieue) pour le projet des 365 photographies pourries.

Continué Tardigrade et Les nuits d'Antananarivo. Hier soir, j'étais arrivé à un bon tiers de Behold the Dreamers, qui me déçoit : banal, terne, conformiste. J'attends d'avoir terminé le roman pour me faire un avis définitif.

Temps couvert, qui a même tourné crachin léger quand nous étions au Jardin botanique pour une promenade dominicale moins ambitieuse que celle initialement prévue. Après le déjeuner, le soleil est revenu, alors que je m'étais installé à la table carrée noire, pour travailler : soleil dessus, mais pas à me plaindre. Il paraît qu'on va de nouveau atteindre les 34° mardi, avant de dégringoler à 17° jeudi : sortez les mouchoirs et les pastilles pour la gorge.

Toute la journée, j'ai lu des textes ou vu passer des publications liées au quinzième anniversaire des attentats de New York. Je crois que je n'ai jamais raconté, par écrit s'entend, mon 11 septembre 2001. Il y aurait sans doute quelque chose d'indécent, là contre.

Fin d'après-midi, lu le recueil des textes que Bonnefoy a consacrés à l'œuvre de Hollan (il s'est beaucoup répété, on le voit là). — Soir. Fin de préparation des cours. Poursuivi la lecture du roman d'Imbolo Mbue.

samedi, 03 septembre 2016

Trois jours

1er septembre

Rentrée des enfants, O* avec Mme S. en CM1/CM2, A* en seconde 509 au lycée Vaucanson. Reçu encore des étudiants d'échange (Maya et Sophie) pour leur emploi du temps. Le soir, long rendez-vous avec deux artisans en vue d'un devis d'isolation par l'extérieur.

 

2 septembre

Quatre étudiantes d'échange. Évoqué avec la Coréenne du matin le roman d'Elisa Shua Dusapin, que je dois penser à lui prêter. Le soir, réunion de présentation de l'équipe pédagogique de la classe d'Abel (quadruple génitif, je sais).

 

3 septembre

Matin : course à la boulangerie à 7 h 15 pour les viennoiseries du petit déjeuner ; course au marché pour viande, fruits, fromage ; course à Bureau Vallée à 10 h avec O* pour achat des nombreuses fournitures scolaires (les bics jaune ne s'achetaient que par boîtes de 20, nous voici donc soixante bics rouges, noirs et bleus).

Reçu dès aujourd'hui les trois exemplaires du roman de Johary Ravaloson, Vol à vif. L'efficacité de l'éditrice (qui est aussi l'épouse ou compagne de l'auteur, et a dessiné la couverture du roman) est impressionnante. Je dois assister mercredi à une rencontre avec Johary Ravaloson, à l'initiative de l'association Touraine Madagascar.

Sur FB, Patrice Nganang a posté un hommage à Alain Ricard, ce qui a été l'occasion, pour moi, de souligner publiquement, une fois encore, combien compte cet homme admirable et extraordinaire connaisseur des cultures et littératures africaines. Appris à l'occasion de cet échange que le responsable de la collection Pléiade envisageait un volume commun Senghor/Césaire. Quelle honte, quel mépris. Quelle méprise. Quelle ignorance arrogante. Gallimard passera dans l'histoire pour avoir totalement sabordé ce qui faisait sa force et son éclat en moins de trente ans. (Et j'aurai été témoin de cela, entre mon enfance et maintenant.)

L'après-midi, enfin un bon, très passionnant match de rugby, Stade Français / Clermont, qui s'est soldé par un 30-30, avec un “retour” des Parisiens sur le fil (ils étaient menés 30 à 23 à la dernière minute).

En fin d'après-midi, fini de préparer les premières séances de mon cours de traduction pour étudiants d'échange, et poursuivi la lecture de Vol à vif.

En soirée, partie de Trivial Pursuit avec les garçons. Il y a bien des erreurs : le limule, au lieu du genre féminin, etc.

mercredi, 31 août 2016

Dernier août, et dernière virée estivale

31 août

 

Pour ce dernier jour du mois, et le dernier jour de vacances des enfants, nous avons pris la route buissonnière, tandis que C***, tout le jour, subissait la longue file des réunions de pré-rentrée (jusqu'à 18 h 15!).

Après une pause aux Montils, nous avons visité le château de Fougères-sur-Bièvre, où nous étions quasiment seuls à l'exception d'un couple (de Néerlandais?) et que j'avais déjà visité avec A*** en janvier 2008. Le souvenir en était flou, et même la curiosité principale, qui est d'un château-fort construit à la fin du 15e siècle, quand ça n'a plus aucun sens, et avec le donjon du côté le plus mal protégé (cette deuxième bizarrerie s'expliquant sans doute par la première : un propriétaire et maître d'œuvre assez réac pour vouloir le style ancien, mais tout en comprenant que les impératifs de défense n'étaient déjà plus qu'un souvenir). Exposition hideuse de châteaux-forts pour enfants en plastique et carton-pâte dans la grande salle de réception du premier étage. Quelques versions assez hallucinantes aussi de contes pour enfants, ainsi de ces Bottes de sept lieues avec Félix le chat (mais sans Chantal Goya, heureusement).

J'avais le souvenir d'un grand jardin derrière ; je dois confondre, car il y a seulement un beau jardin des simples et une allée herbeuse coincées entre la maigre Bièvre et la galerie à arcades. (Il faudra aussi, comme je m'en suis avisé, repartir visiter Talcy.)

Détour par Contres pour retirer de l'argent, puis pique-nique à Cellettes, près du double pont sur le Beuvron. Les garçons ont été bien délirants.

Visite du château de Beauregard, là encore déjà visité, au moins en septembre 2008 pour A*** et moi, lors d'une semblable journée de pré-rentrée, O*** alors chez sa nounou. A*** l'avait aussi visité avec sa mère quelques mois, voire une bonne année plus tôt, et il pense d'ailleurs qu'il mélange les deux visites. Ce qui est certain, c'est qu'on n'y accède plus par l'allée royale. Le parking est de l'autre côté, et on accède au château en passant par la grande pièce d'eau ou par le grand jardin français et son bois orné d'un “jardin des portraits” fort détaillé, qui reprend, avec des reproductions photographiques de qualité inégale et en les regroupant de façon plus rigoureuse et circonstanciée, une majeure partie des portraits de la célèbre galerie. Il n'empêche que, quand on arrive, une fois passées les deux ou trois premières salles – plus anecdotiques –, le charme de cette extraordinaire galerie des portraits agit pareillement. L'effet de surprise demeure, et l'ensemble de ces bois peints est vraiment à couper le souffle. Fous rires possibles en voyant certaines coiffes et certaines barbes ; garder l'âme taquine n'est pas prohibé.

Retour, toujours par la rive nord (malgré le GPS qui voudrait faire rentrer par Blois et Château-Renault (horresco referens) ou par la rive sud, tellement plus ingrate), sous un soleil de plomb, le long de berges jaune pâle à force de sécheresse, ce qui se voit bien avec la Loire, plus bancs qu'eaux vives.

Dans la soirée, discussions et commentaires divers sur l'organisation de l'année, avec l'emploi du temps de C***, qui est bon cette année, et celui d'A*** qu'elle avait réussi à récupérer, puisqu'il embauche désormais dans le même lycée qu'elle. Évidemment, il serait étonnant que les emplois du temps ne changent pas, voire en profondeur, d'ici deux semaines, donc j'ai incarné mon habituel rabat-joie en incitant le pauvre A*** à ne pas se réjouir trop tôt de son samedi matin libre.

Le soir, après pas mal de mails professionnels et un Woody Allen exécrable (il pond désormais de parfaits navets), poursuivi à peine la lecture de Histoire de Knut.

 

mardi, 30 août 2016

33 tours

30 août

Levé à 8 h.

Matinée en coups de fil et mails professionnels, mais aussi consacrée à deux lessives (le grand soleil est de retour). Nous avons pu déjeuner et souper sur la terrasse. ▓▒░ Début d'après-midi au bureau, puis ping-pong avec O***, à nouveau boulot (fiches horaires d'emplois du temps), début de soirée à lire dans la chambre d'O*** avant de le coucher (il avait le cafard).

Lu un livre bref (70 pages) et pas mal, 33 révolutions de Canek Sanchez Guevara (“le petit-fils du t-shirt” comme il s'est lui-même décrit ironiquement dans une notice parodiant le style officiel cubain). La métaphore extraordinairement répétitive du disque rayé (en rhapsodie entêtante, c'est fait exprès) s'allie à d'autres éléments techniques datés (cassettes audio de Moussorgski et Varèse, photographie argentique avec chambre noire), en écho sans doute à ces radeaux de fortune, de bric et de broc, sur lesquels s'embarquent jeunes et moins jeunes en pensant atteindre les États-Unis.

Vais continuer de mettre en forme le livre de mes 135 sonnets.

lundi, 29 août 2016

The Many

29 août

Un peu partagé : cette rubrique me permet de reprendre un rythme quotidien de publication ici, mais il n'a jamais été dans mon intention que Touraine sereine soit un journal (ou se laisse envahir par la forme journal).

 

Ce matin, réveillé à... 8 h 10 ! Énorme grasse matinée. Presque juste à temps pour lever O*** et l'emmener chez le médecin (visite de routine pour certificat d'aptitude physique). Il mesure 144,5 cm pour 33,5 kilos. Entre dix et douze, séance de mails professionnels.

Déjeuner en famille à l'Himalaya, avant de recevoir, presque une heure (je perds la main, il faut que je me reprenne), une étudiante d'échange, de Flinders mais équatorienne. Quelques photocopies, remise de 7 livres à la B.U. contre huit (trois sur Byzance et les cinq que j'avais commandés au cours du week-end).

C*** et les garçons avaient fait les boutiques ; je les ai retrouvés placis de la Lamproie dégustant les excellents sorbets de Tutti Gusti. Retour à la maison vers 4 heures, lectures au salon (presque achevé The Many), puis partie de ping-pong avec O***.

Ce matin, j'ai aussi commencé à copier-coller quelques sonnets dans un fichier Word, dans le vague projet de composer un livre.

dimanche, 28 août 2016

À la file fantôme

28 août

 

Ce matin, par Sami Tchak, j'ai appris la mort d'Alain Ricard. Je ne l'avais pas revu depuis dix ans peut-être. Immense lecteur, linguiste, connaisseur passionné et passionnant des Afriques, voix envoûtante et humble. Sur mon chemin d'africaniste, si j'ose dire, il a été l'un des plus stimulants, des plus amicaux, des plus impressionnants. Il avait l'âge de mon père (fort jeune, donc (et jamais autant que son sourire extraordinaire)).

 

Aujourd'hui encore, réveillé très tôt (par les allées et venues de la chatte (vivement que les enfants puissent regagner leurs pénates à l'étage (cette nuit a priori, car la température a nettement baissé) et qu'on puisse lui redonner le sous-sol avec la chatière)), et levé donc à cinq heures direction le petit salon.

Dans la journée, je ne pourrais pas trop dire dans quel ordre ni quand, j'ai achevé la lecture du second Bon, repris The Many, lu une bonne moitié de Mobile, saoulant en fait, sans la frénésie gracieuse des plus délirants de la série des Génie du lieu. Butor se faisait la main, on va dire.

Personne devant moi à la boulangerie ce matin — une première, je crois. D'ordinaire, ce sont des files façon 1943.

Retrouvé en début d'après-midi un cahier dans lequel j'avais écrit quelques sonnets notamment l'été dernier. Vais essayer de m'astreindre à trimbaler ça, ou des liasses, avec moi au jardin ou dans la maison. Et je dois vérifier si ces sonnets ont été repris ici ou .

Écrit deux sonnets, un directement sur Facebook, l'autre dans le cahier, devant un vague match qu'O*** a regardé plus assidument que moi. (Quinze publications aujourd'hui sur Facebook, et pourtant j'ai fait pas mal d'autres choses..)

 

Beaucoup de vent aujourd'hui, et ce soir singulièrement. J'ai remis à aérer, ce qui les derniers jours n'était possible qu'à partir de dix heures du soir. Pour l'instant, c'est toujours à cette heure-ci, juste avant souper, que j'écris très vite les billets de cette nouvelle rubrique (journal).

samedi, 27 août 2016

Mannix & chaleurs

27 août

Levé à 6 h 30, après une nuit plus reposante. Glanages & glandages divers sur le Web, jusqu'au réveil de C*** et des enfants. Relu de longs (beaux passages) du deuxième Génie du lieu, celui qu'on ne peut typographier à cause du double accent sur le u de Ou.

Passé entre dix et onze à la librairie Le Livre. Comme de bien entendu, je m'étais noté trois ou quatre titres repérés dans la moisson absurde de la rentrée dite littéraire, et suis reparti avec huit livres et une revue, ce qui m'a permis d'ailleurs de faire une photographie amusante de la pile posée sur le siège du passager avec le ticket de stationnement (je n'avais payé que douze minutes, 30 centimes, le minimum, faisant ainsi une économie de 80 centimes au risque d'une amende, et ce donc tandis que je claquais 160 € en nourritures spirituelles).

Trouvé O*** nauséeux à mon retour, pas en forme, et C*** au téléphone avec ma mère à lui servir de notice vivante pour la boutique Kindle. Deux belles parties de roulette folle avec O***.

14102359_10208293762875599_6290794785285384241_n.jpgToujours repas sur la terrasse avec la vaisselle du sous-sol.

Nouvelle partie de Trivial Pursuit en début d'après-midi. Ma capacité (ma propension ?) à être certain d'une réponse alors que je suis à côté de la plaque finit par m'étonner moi-même.

Deuxième mi-temps du match de rugby Pau-Toulon, d'un ennui quasi mortel (mais heureusement je lisais le dernier numéro de la revue Mettray, découverte justement ce matin). Mannix passe son temps à hurler en s'agitant le long de la touche ; il doit y avoir une vanne graveleuse à faire à partir de ça, mais je ne trouve pas.

Le panneau de basket est inrevissable (système des pas de vis foutu). Colle forte ??

Lu le bref et plutôt beau premier roman d'Elisa Shua Dusapin (Hiver à Sokcho) sous les néfliers, en écoutant les quatuors de Durosoir, dans la chaise longue bleue et verte dont C*** me dit qu'on l'a achetée à Beauvais, début 2001. J'écris ces lignes à cette même place.

 

Où passe la chatte dans la journée ? Comme hier, nous ne l'avons pas vue depuis le milieu de la matinée, après ses rodéos discrets de la nuit et de l'aube. Elle a dû se trouver une planque plus fraîche que le brasero qui nous sert de maison.

[Elle est apparue alors que je mettais la dernière main à la mise en forme de ce billet, deux ou trois minutes tout au plus donc après avoir écrit ce qui précède.]

vendredi, 26 août 2016

La chanson des callitricidés

26 août.

Levé très tôt, à cause des moustiques, de la chaleur et des miaulements de la chatte. Migré à l'étage, pour m'assurer de l'aération. Fini de lire Notes sur Balzac. Bien avancé Limite (et son carnet).

Dans la matinée, tâches ménagères. En étendant la lessive, inventé des paroles pour un très bel air espagnol que joue la Renaissance estangoise et dont je ne connais pas le titre. La chanson s'appelle “Le beau callitricidé”, et je suis certain qu'on tient un tube planétaire.

En tout cas, O*** l'a dans la tête depuis midi.

Le rendez-vous avec la gastro-entérologue ne donne rien, sinon qu'elle me fait faire d'autres analyses, et m'incite à ajouter la coloscopie à la fibroscopie. Je me tâte, si j'ose dire.

Passage à l'Université, bouillante. Salué quelques secrétaires, réglé des histoires de notes d'Australie et de Corée, & me suis cassé le nez à la B.U., fermée pour cause de canicule après 14 h et où je souhaitais rendre cinq livres (dont quatre, dois-je l'admettre, avaient été empruntés pour ma mère, qui les a lus). ▓▒░

Entre six et sept, après avoir échoué à trouver une vis de remplacement pour refixer le panneau de basket (...!), lecture sous les néfliers, mais au bord de l'assoupissement.

 

jeudi, 25 août 2016

SM, 25 août 2016

Levé ce matin à 4 h 45 après réveil plus tôt encore. Partis des Landes à 5 h 40, accompagnés par un épais brouillard jusqu'aux alentours de Bordeaux, puis le cagnard a commencé. Beaucoup de poids lourds, toujours, qui font n'importe quoi, tout du long.

Arrivée à Tours sur les onze heures (et des poussières). Tout très sec, maison très chaude.

Appelé Richard par erreur après lui avoir envoyé un SMS (le gag du portable dans la poche de la chemise et de l'icône Téléphone qui se déclenche toute seule en appuyant contre le tissu).

Rangements, bricoles.

Chaleur écrasante, on tente d'en faire le minimum.

Passé récupérer les courses au Leclerc Drive. C*** avait judicieusement imprimé la première page de la commande (avec le code-barres) au dos d'un vieux sujet de thème datant de Mathusalem et récupéré, avec des liasses colossales, dans un de mes bureaux de l'université. J'ai ainsi pu lire une page de Henri Troyat (...) et même commencer de la traduire en attendant la livraison, assis contre le coffre.

En fin d'après-midi, lecture sous les néfliers. Commencé les deux livres de François Bon reçus pendant notre absence. C*** poursuit Le Péril bleu.

Comme il fait 32° à l'étage, nous installons provisoirement les enfants au sous-sol (A*** dans la chambre d'amis, O*** dans la buanderie).

Comme je ne sais pas comment relancer les travaux d'écriture pour l'année, j'entame ce journal, qui s'intitule Sauver Maurice.