dimanche, 09 novembre 2025
09112025
Hier, pour la première fois depuis deux mois et demi, je pense, je n’ai pas du tout travaillé : pas de copies, pas de préparation de cours, pas de lectures professionnelles, pas écrit de parties d’articles etc. Comme c’est le week-end de mon anniversaire, comme A*et F* sont arrivés hier soir pour rester jusqu’à mardi, je ne vais pas avoir envie de m’enfermer toute la journée dans mon bureau non plus aujourd’hui et demain ; je vais au moins essayer de corriger le petit paquet de L1 et de rédiger l’évaluation d’article pour laquelle je suis déjà en retard.
Entre mardi et jeudi j’ai traduit les chapitres 8 et 9 de The Second Emancipation et je n’ai même pas écrit de billet dans les carnets de traduction.
08:05 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 08 novembre 2025
08112025
Depuis le temps qu’il fallait que j’enregistre une vidéo, avec la pile de livres à chroniquer pour le vlog qui grandissait, je l’ai fait, en oubliant plusieurs livres, tant il traîne partout, au salon, à la chambre. Avant la prochaine, je ne devrais pas attendre deux mois – et ce même si novembre s’annonce déjà assez infernal –, ne serait-ce que pour parler du livre de Maya Vitalia qu’elle m’a si gentiment envoyé il y a déjà un petit moment (à la fin de l’été).
Aujourd'hui, ma grand-mère paternelle (donc l'arrière-grand-mère paterno-paternelle d'A* et O*) aurait eu 111 ans.
23:18 Publié dans 2025, Autoportraiture, Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 07 novembre 2025
07112025 (Aujourd'hui, l’Iran ; demain l’Europe ?)
Je vous invite à lire cet article, qui date du mois d'août, en entier.
Les paragraphes que j’en ai extraits ci-dessous doivent nous inciter, d’une part à tenir compte de la situation particulière de l’Iran, mais d’autre part à ne pas nous dire qu’il s’agit d'une situation sans rapport avec la nôtre en France : les infrastructures de captation de l’eau qui provoquent un déséquilibre hydrologique généralisé, ce sont les mégabassines « comme chez nous » ; l’appauvrissement des sols par l’agriculture industrielle, c’est pareil ici ; la production agricole inadaptée et non respectueuse des ressources, on connaît ; la confiscation de l’eau par des grandes entreprises privées soucieuses de rentabilité à court terme, merci aussi...
Iran’s groundwater reserves, once a lifeline for farmers and cities, have been recklessly depleted. In many regions, wells now reach only dust. The land is sinking. Crops are failing. Entire villages have been abandoned. This isn’t just a natural drought.
For thousands of years, Iranians understood the balance: Never draw more from an aquifer than nature could replenish. That wisdom, once central to survival, has been buried under decades of short-term thinking and political negligence. What we’re witnessing now is the direct result of those choices. A system built on exploitation has quite literally run itself into the ground.
With groundwater depletion comes land subsidence. The spaces between soil particles, once filled with water, are now filled with air—and air can’t bear the weight of the layers above. As a result, compaction turns into collapse. That’s why so many cities in Iran today are sinking.
Although corruption lies at the heart of Iran’s water crisis, the problem goes far beyond dam contracts and insider deals. It’s also about how water is used, and wasted, every day. If the citizens of Cape Town, South Africa, managed to cut their daily water use to just 50 liters (about 13 gallons) per person to avoid Day Zero—the point at which a city’s taps would run dry and residents would need to queue for water rations—then why are residents of Tehran still consuming more than 250 liters per day—especially when water-intensive air conditioners dump tens of liters daily during the hottest months?
Cities such as Tehran have sprawled far beyond what local water sources can support. Overconsumption, leaky infrastructure, and unplanned urban growth have pushed the system to the brink.
Meanwhile, agriculture, the biggest water consumer, is stuck using outdated, inefficient methods. Flood irrigation, the cultivation of water-intensive crops such as sugar beet and rice in arid regions, and politically connected landowners have drained aquifers for profit rather than food security. To make matters worse, some research indicates that roughly 35 percent of agricultural products go to waste as a result of poor storage, weak distribution systems, and lack of planning. Instead of modernizing farming or managing demand, the state continues to look the other way.
While Iranians have long been experts at recharging aquifers and maintaining balance in the water table, the government continues to pour money into multimillion-dollar megaprojects that do the opposite. These projects, dams, diversions, and transfers end up killing rivers, draining lakes, drying out wetlands, and severing the natural connection between surface water and aquifers. Without that interaction, the aquifers die, too. What once sustained life is now being dismantled in the name of progress.
06:55 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 06 novembre 2025
06112025
4 h 50
J’en ai plus que marre de cette sinusite chronique qui dure depuis… deux ans ? je ne sais plus… des polypes que, d’après la spécialiste vue il y a deux ans, il n’est pas utile d’opérer, car trop peu conséquents. Désormais, j’ai le nez bouché en permanence, je me réveille trop tôt une nuit sur trois, ce matin avec une migraine que j’avais déjà hier depuis mes cours du milieu de l’après-midi (et que le paracétamol n’a pas calmée). Alors, certes, je réussis à travailler, je suis pas si fatigué que cela, mais je commence à en avoir assez. D’ailleurs, je vais voir ce soir mon médecin traitant (qui est excellente : je ne sais pas comment il faut féminiser « médecin traitant », la langue reste inexorablement sexiste pour les professions médicales) et le lui expliquer.
05:09 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 05 novembre 2025
05112025 (MGEN et Franc-Tireur)
Le 29 octobre j’ai alerté ma mutuelle de santé sur sa mise en avant de plusieurs figures de droite voire d’extrême-droite lors d’un événement consacré à la laïcité.
Un administrateur national, responsable de la région Centre Val de Loire et de l’Océan Indien (!), m'a répondu ceci :
Cher adhérent,
Vous nous interrogez sur la conférence du 16 janvier 2024 où sont intervenus pour MGEN plusieurs spécialistes, historiens et militants associatifs à propos de la laïcité.
Un certain nombre de manipulations et de contre-vérités circulent en ce moment à propos de cette conférence, aussi je vous remercie d’avoir attiré mon attention sur ce faux que vous joignez à votre message. En effet, la conférence intitulée « Servir la laïcité » n’a bénéficié ou n'a donné lieu à aucun partenariat et l’image que vous nous adressez avec le logo « Franc-Tireur » n’est pas une image MGEN ou qui a reçu une autorisation de MGEN. Par ailleurs, l’hebdomadaire n’est pas un partenaire de MGEN.
Lors de cette conférence sont intervenus :
- David Medioni, fondateur et rédacteur en chef de Ernest Mag ;
- Tristane Banon, autrice du livre Le péril Dieu ;
- Henri Peña-Ruiz, philosophe, auteur du Dictionnaire amoureux de la laïcité ;
- Michèle Vianes, co-fondatrice et présidente de l’ONG féministe reconnue au CES de l’ONU et de l’OIF « Regards de Femmes » ;
- Iannis Roder, professeur d’histoire-géographie, auteur de Préserver la laïcité, de La jeunesse française, l’Ecole et la République ou encore de Ecole et laïcité ;
- Raphaël Enthoven, philosophe, journaliste et essayiste ;
- Et également à part, le dessinateur JUL qui a fait des illustrations en direct pendant la conférence.
Cette conférence est née quelques mois après l’effroyable assassinat de l’enseignant Dominique Bernard. MGEN a souhaité l’organiser pour rappeler le lien inextricable qui unit la mutuelle au principe de laïcité depuis sa création en 1946 mais également son engagement auprès de celles et ceux qui le défendent.
Pour reprendre les mots de Matthias Savignac, président de MGEN, tout ce que nous avons défendu et défendons encore, l’accès à l’IVG, l’égalité entre les femmes et les hommes, l’émancipation des individus ou encore le droit à mourir dans la dignité, tout cela est combattu par les ennemis de la laïcité.
Les liens entre l’Ecole et la laïcité, entre la liberté et la laïcité, entre la République et la laïcité, font que nous nous engageons naturellement pour un dialogue sur ce principe qui nous apparaît capital pour cultiver l’altérité et le respect de chacun dans notre société.
Dans deux mois, la conférence « Servir la laïcité » aura deux ans. Alors que nous observons une recrudescence, en ce moment même, de fausses informations sur cette dernière, nous espérons que cela permettra à quiconque souhaite nourrir l’altérité, la curiosité et le débat, d’aller écouter les interventions disponibles en vidéos sur notre site.
Pour terminer, je tiens à préciser que MGEN ne pourrait être comptable des propos tenus par ces intervenants en dehors et, encore plus, postérieurement à cette conférence.
Je vous remercie d’avoir pris le temps de nous écrire sur ce sujet qui, comme vous le voyez, est constitutif de notre manière de concevoir la Protection sociale pour toutes et tous.
Veuillez recevoir, Monsieur CINGAL, cher adhérent, l’expression de mes plus respectueuses salutations.
À quoi je viens de répondre ceci :
Monsieur,
merci pour cette réponse circonstanciée, qui confirme toutefois que des figures extrêmement problématiques, connues pour leurs écrits polémiques non argumentés voire manipulateurs sur le sujet (T. Banon, H.Ruiz-Peña, R. Enthoven) ont pu s'exprimer ce jour-là sans vraie contrepartie ou discours contradictoire. En un mot, vous avez organisé une conférence avec un ensemble des personnes qui confisquent toutes le concept de laïcité au profit d'un agenda politique qui n'a aucun rapport avec ce concept, en prenant pour prétexte l'assassinat horrible d'un de nos collègues. Vous comprenez donc que vos éclaircissements ne me rassurent guère. Je vous signale d'ailleurs que, contrairement à ce que vous écrivez, « l’accès à l’IVG, l’égalité entre les femmes et les hommes, l’émancipation des individus ou encore le droit à mourir dans la dignité » n'ont aucun rapport avec la laïcité.
Votre argument, selon lequel les ennemis de la laïcité (qui sont-ils ? comment les identifiez-vous ?) sont aussi les ennemis de ces quatre droits fondamentaux, est spécieux et porte un nom : sophisme. C'est un peu comme dire que les végétariens sont les ennemis des bouchers parce qu'ils ne mangent pas de viande. Une fois encore, je pense qu'il serait bon que vous organisiez des événements avec des vrais spécialistes (historiens, juristes ou sociologues) et pas avec des polémistes ou essayistes sans autres compétences avérées sur ces questions que d'avoir déjà leur rond-de-serviette dans les médias Bolloré.
Bien à vous, en espérant que la MGEN va promptement se ressaisir,
23:24 Publié dans 2025, Indignations | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 02 novembre 2025
Sans Barbara Bray, pas de “Vie matérielle” pour Deborah Levy
La traductrice se nomme Barbara Bray.
Plusieurs journalistes ou blogueuses qui rendent compte de leur lecture de La Vie matérielle de Duras en anglais, donc de Practicalities, ne mentionnent pas son nom. Je l’ai écrit plus tôt ce jour, ça m’a choqué que Deborah Levy, qui fait un tel foin de cette lecture, ou qui en fait tant son miel, Levy qu’on présente partout depuis quelque temps comme une grande féministe, Levy donc ne daigne pas nommer la traductrice, alors que sans la traductrice elle, Levy, serait visiblement incapable de lire ou de citer Duras.
Or, quand je relis cette demi-page, quand je la relis sans même me reporter au texte français de Duras, je reporte sur le « nous les femmes » de Levy un « nous les traductrices ». (Il y a une majorité de traductrices dans la profession, et l’invisibilisation de la pratique de traduction est aussi une pratique de marginalisation économique des femmes.)
Dans l’extrait ci-dessus de Things I Don’t Want to Know, remplacez Motherhood par translation, et tout suit.
It was becoming clear to me that translation was an institution fathered by masculine consciousness. This male consciousness was male unconsciousness. It needed its female partners who were also translators to stamp on her own desires and attend to his desires, and then to everyone else’s desires. We had a go at cancelling our own desires and found we had a talent for it. And we put a lot of our life’s energy into creating a home for our books and for our authors.
On n’a (je n’ai eu) besoin de remplacer que quatre mots, sur 84.
Bien entendu, ce report est un forçage. Je force le trait. Mais tout de même, je pose la question : que fait, au fond, Deborah Levy en se réclamant de Duras (en s’en drapant quasiment) tout en invisibilisant la traductrice, en invisibilisant le vrai travail féminin qui en anglais lui permet d’avoir accès à Duras ?
Et en allant plus loin, si on va lire la page en français, voici la phrase qui correspond aux deux phrases de Bray par lesquelles Levy achève sa citation :
Le lieu de l’utopie même c’est la maison créée par la femme, cette tentative à laquelle elle ne résiste pas, à savoir d’intéresser les siens non pas au bonheur mais à sa recherche comme si l’intérêt même de l’entreprise tournait autour de cette recherche elle-même, qu’il ne fallait pas en rejeter résolument la proposition du moment qu'elle était générale.
La phrase est longue.
Bray l’a coupée en deux, soit.
Levy ne cite qu’un petit bout, le début, de la deuxième phrase. Soit.
Ce faisant, Levy omet la partie que j’ai soulignée ci-dessus. Soit. (Ça permettrait peut-être de penser l’équilibre paradoxal qu’elle suggère sur le caractère à la fois implacable, ruthlessly, et bienveillant, kindly, de la déclaration de Duras. Mais soit.)
Sinon : « cette tentative à laquelle elle ne résiste pas » — les italiques sont dans le texte de La Vie matérielle. Bray n’a pas du tout traduit tentative, c’est-à-dire qu’en français la « maison créée par la femme » est une « tentative » (un essai presque). Il y a, dans la phrase suivante, le participe présent trying, mais il n’est pas relié à creates.
Bray a-t-elle traduit l’idée que la femme ne résiste pas à la tentative ? Comment l’a-t-elle traduit ?
She can’t help it – can’t help trying…
De l’absence de résistance à l’incapacité à réprimer une envie ou une tocade, il y a un pas. On peut faire mieux, sans doute, mais l’idée n’est pas ici de proposer une véritable critique en profondeur de la traduction de Barbara Bray (qui est globalement bonne d’ailleurs, j’en ai lu plusieurs pages) ; c’est bien de montrer que quand Levy invisibilise le travail de Bray, elle efface toute une partie de trajet qui va de Duras à son propre texte, tout comme elle efface une partie du paragraphe qu’elle cite (ça l’arrange).
Je le réaffirme donc : la traductrice de La Vie matérielle se nomme Barbara Bray.
Barbara Bray a traduit neuf autres livres de Duras, dont L’Amant. Elle a traduit deux livres de Pinget (ce qui s’explique notamment par le fait qu’elle était l’intime de Beckett), Ségou de Maryse Condé, L’avalée des avalés de Réjean Ducharme (quelle prouesse ce doit être !), Sollers, Tournier, Kristeva, et deux romans de Simone Schwarz-Bart : Pluie et vent sur Télumée Miracle (The Bridge of Beyond, 1975) et Ti Jean l’horizon (Between Two Worlds, 1992).
Entre autres.
Le catalogue de la British Library a pas moins de 125 items à son nom. Pascale Sardin, autrice d’une thèse importante sur l’auto-traduction chez Beckett, lui a consacré l’an dernier, à l’occasion du centenaire de sa mort, une biographie.
Il faut nommer les traductrices, il faut nommer Barbara Bray.
19:00 Publié dans 2025, Lect(o)ures, Questions, parenthèses, omissions, Translatology Snippets | Lien permanent | Commentaires (0)
02112025 (feuilles)
Sur la route, vent, pluie – ou plutôt averses ; un vrai temps de Toussaint. Des feuilles à ramasser en rentrant à Tours : un vrai temps de jour des morts. (Il paraît que c’est la journée nationale de la lecture au lit. Ce n’est pas possible, il doit y avoir une journée du macramé, de l’ornithorynque ou de la souris marsupiale.) Quand je ramasserai les feuilles, d’ici peu car la nuit ne tardera pas à tomber, je n’en tirerai pas d’allégorie bricolée, comme Deborah Levy.
Je n’ai pas emporté les deux premiers tomes de la trilogie autobiographique, lus à Cagnotte, mais, outre que j’aimerais bien désormais – malgré mes réserves – lire le troisième, j’ai noté que Levy cite abondamment Beauvoir et Duras (et notamment La vie matérielle, dont j’ai donc découvert le titre anglais, Practicalities) mais sans jamais citer le ou la traducteurice. Levy ne se soucie guère des personnes qu’elle juge marginales, sans importance, comme ces vil·es intermédiaires que sont les traducteurices ; peut-être est-elle plus marquée par le système classiste inégalitaire britannique, voire par son éducation sud-africaine, qu’elle ne semble le penser. En tout cas, les pages du premier tome sur sa nounou noire sont très belles et très lucides, mais aussi très gênantes par le paternalisme (inconscient ?) qui s’y insinue.
16:43 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 01 novembre 2025
01112025
Comme je tue au moins un moustique, et parfois deux, à chaque fois que je vais aux toilettes, et comme nous avons mal dormi cette nuit à cause d’une longue interruption zézayante – sans que je sois parvenu à nous débarrasser de la zézayante bestiole – ma mère a proposé de remettre la moustiquaire autour du lit, juste pour la dernière nuit, mais tout va bien, on dort, on dormira.
17:29 Publié dans 2025, Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 31 octobre 2025
31102025
Une belle merde de chien, bien épaisse, bien grasse. À l’entrée du petit chemin qui mène à la grande cabane dans les arbres où se trouve la librairie perchée, ce bel amas excrémentiel aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. Quelques minutes plus tard, dans la cabane au milieu des arbres, nous parcourions les rayonnages tous plus ou moins consacrés à de l’ésotérisme, du bien-être, du développement personnel, diverses formes d’imbécilités obscurantistes, ou alors les livres « d’occasion » étaient presque au prix du neuf. J’avais pris le Biblos d’Elena Ferrante, car cette collection est devenue introuvable, avant de décider de ne pas donner 12 euros à une librairie qui organise des ateliers tous plus charlatanesques et reboutiformes les uns que les autres.
Nous avons passé une belle après-midi, au PARCC puis à la plage (rapidement).
À Tyrosse, des grappes constituant des familles s’agglutinaient – squelettes, dragons et sorcières – pour aller fêter Hallowe’en.
19:29 Publié dans 2025, Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 30 octobre 2025
30102025
Cette petite cité balnéaire de la province de Gipuzkoa est charmante, avec sa plage fameuse, et à juste titre, pour son impressionnant flysch, si ce n’est que je n’en ai rien vu, de sorte que j’ai préféré Getaria et Zestoa, sans pouvoir écouter les conversations des unes ni des autres, tout le monde parlant exclusivement basque. La notification du BeReal a retenti face à la maison-forte. Nous venions de visiter seuls, ou plutôt avec le guide – gentil et embarrassé par son anglais – pour nous seuls.
20:30 Publié dans 2025, Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 29 octobre 2025
29102025
J’ai renoncé à lire ces romans de Henry Green, un auteur dont j’avais entendu dire du bien quand j’étais étudiant, et dont j’ai trouvé ce volume trois-en-un à Galway il y a trois ans. C’est tout ce que je déteste : des dialogues à n’en plus finir, plats et pseudo-réalistes ; presque pas de récit ni d’écriture, au fond ; une espèce de charme suranné bourgeois british absolument à hurler. D’un extrême à l’autre (ou presque) j’ai emprunté à ma mère le premier tome de la trilogie autobiographique de Deborah Levy. J’ai fini de traduire le chapitre 6 de The Second Emancipation. Il fait très doux, beau. Claire et moi avons fait la promenade « par Daillat ».
17:31 Publié dans 2025, Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 28 octobre 2025
28112025
Ce n’est pas si fréquent, nous sommes arrivés à Cagnotte pour l’heure du déjeuner. Cela demande un peu de discipline, surtout du fait qu’en ne pouvant passer que cinq jours ici, en perdre plus d’un pour l’aller et le retour serait fastidieux. Mon père avait cuisiné sa traditionnelle – et délicieuse – tarte citrouille / chèvre.
Soir : The Insider de Steven Soderbergh
22:20 Publié dans 2025, Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 26 octobre 2025
26102025
5 h 25 (nouvelle heure)
J’ai donc fait une bonne nuit, pas loin de huit heures, et j’ai quand même une bonne matinée de travail devant moi, lessive et vaisselle lancées. —— Hier soir nous avons regardé Fausta, film péruvien de Claudia Llosa, dont le titre original est La teta astutada (2009). Ce film m’avait été recommandé – comme Retablo d’Alvaro Delgado-Aparicio (2017) – par ma collègue Emmanuelle Séjourné.
De fait, ce sont deux films très forts, d’une esthétique assez voisine ; Fausta est beaucoup plus inscrit dans l’histoire du Pérou, vu que le traumatisme de la jeune femme est directement lié au viol collectif subi par sa mère lors de la répression de la guérilla maoïste par les forces armées péruviennes. Le film s’ouvre d’ailleurs sur le récit, absolument insoutenable, de ce viol par la mère, juste avant qu’elle ne meure. Fausta lui dit d’ailleurs, curieusement : « tu pleures toujours quand tu racontes ça ». J’ai dit que le récit était insoutenable, mais apparemment la cinéaste s’est appuyée sur des témoignages réels collectés par l’anthropologue Kimberly Theidon.
05:40 Publié dans 2025, Tographe | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 25 octobre 2025
25102025
Écrire un livre est la chose la plus facile et la plus difficile du monde.
J’y songe alors que – entre autres sottises qui me traversent l’esprit – il m’est revenu à l’idée, en visitant le Musée des Beaux-Arts de Nantes et en m'y perdant dans ses trois Dubuffet, de faire un livre à partir des textes que j’avais écrits jadis sur cette œuvre. Deux difficultés : je n’ai pas le temps dans l’immédiat (c’est toujours le problème : j’aurai toujours eu plus urgent, ça veut bien dire que si l’écriture est là en permanence, faire un livre n’importe pas) et je ne pourrais me contenter de rassembler ces textes, vu que ce que j’aimerais écrire, je ne l’ai pas du tout écrit, à savoir que Dubuffet est, pour moi, aussi grand écrivain que peintre. Et cela aucunement diminuant son œuvre de peintre, au contraire. (J’ai failli écrire valeur, mais il faudrait traquer ces traces-là. Il est hors de question d’écrire sur la valeur, seulement sur ma perception. La valeur est une notion ambiguë, s’agissant de J. D., lui qui conchiait le savoir-faire, l’art au sens de capital culturel, mais qui finit par vendre, et très bien, ses œuvres.)
05:45 Publié dans 2025, Questions, parenthèses, omissions, Un fouillis de vieilles vieilleries | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 24 octobre 2025
24102025
De retour de Nantes, donc, et mon périple de quatre colloques en moins d’un mois s’achève enfin. J’avoue que la journée de séminaire du 29 septembre à l’ITEM me paraît presque appartenir à une autre vie, ou à tout le moins à une autre saison. Le rythme ne va guère ralentir, car il va falloir écrire deux des quatre articles dans des délais très brefs, reprendre la traduction laissée en plan (je suis déjà en retard sur le rétroplanning), corriger des copies, préparer des cours. En tout cas, les échanges ont été passionnants et fructueux, d’une grande humanité surtout.
17:37 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 23 octobre 2025
23102025
Très belle journée « La traduction féministe » organisée par Lou Pichot et Maïwenn Roudaut. La conférence plénière de Fanny Quément était très stimulante, drôle, inventive, pleine de subjectivité et d’émotion. Même si on n’a pas l’impression de s’être vraiment quittés – les médias sociaux ont cela de bon, vraiment – on ne s’était pas vus depuis 2018…
Dans mon intervention j’ai pu mettre à l’épreuve un certain nombre de questions qui me travaillent (dans les deux sens que l’on peut donner à la formule) depuis plusieurs années, et, comme Patricia Houéfa Grange, qui a traduit Our Sister Killjoy avec moi, était présente via Zoom, elle a pu aussi ajouter son grain de sel, ce qui était vraiment idéal. Il me tarde vraiment que le livre soit publié et qu’on puisse le défendre, notamment lors de rencontres en librairie.
Soir : restaurant éthiopien (très bon) avec Fanny, Claire, Lou et Alix. Un moment convivial au meilleur sens du terme. Le monde va mal, essayons de (le) faire pour le mieux.
22:40 Publié dans 2025, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 22 octobre 2025
22102025
19:00 Publié dans 2025, BoozArtz, Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 21 octobre 2025
21102025
Ce n’est pas la première fois que j’enseigne ce poème extraordinaire de Vahni Capildeo, “Into Darkness /Plus que Noir”.
Par sa puissance il m’invite à aller lire mieux et davantage cet·te auteurice.
Un jour, peut-être pas si lointain, j’en prendrai le temps.
Aujourd’hui, j’ai pu, en croisant avec “Ixora” de Jacqueline Bishop, évoquer, trop rapidement – mais les étudiantes n’en avaient jamais entendu parler – l’engagisme, les indentured workers. C’est normal que personne n’en ait entendu parler : toute cette histoire est très largement silenciée. Or, dans le roman de Davina Ittoo, Misère, que je viens de commencer, la trace en est là, encore et toujours, profonde, omniprésente.
17:43 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 20 octobre 2025
20102025
13:30 Publié dans 2025, Autoportraiture, ILMC | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 18 octobre 2025
Nouveau rondel (18102025)
La sinusite m'emmigraine,
Et en plus je suis tout glotteux.
La rhinopharyngite traîne :
Faut-il aller au rebouteux ?
Quelque soin que de moi je prenne,
Mon corps s'achève loqueteux :
La sinusite m'emmigraine,
Et en plus je suis tout glotteux.
Moi qui sais des lais pour les reines
Et connais le traquet motteux,
J'ai commis ce rondel honteux.
Devant la justice on me traîne :
La sinusite m'emmigraine !
16:48 Publié dans 2025, Rondels | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 16 octobre 2025
16102025 (in memoriam Zoë Wicomb)
06:00 Publié dans 2025, Affres extatiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 15 octobre 2025
15102025
Levé depuis 4 h 15. Outre que je me suis endormi tôt hier soir, je suis secoué de quintes de toux. Cette rhinopharyngite qui s’est déclarée samedi dans la soirée n’a pas fini de m’embêter. Depuis trois nuits, je dors peu et mal, revenu assez secoué de Rochefort aussi.
Préparé des documents de cours pour cet après-midi (5 h 30 d’affilée), traduit aussi le texte de Beata Umubyeyi Mairesse donné aux étudiants de L1. Il y a un bug sur le module de remise de devoirs dans un de mes cours Célène ; cela n’est jamais arrivé auparavant, et ne se produit pas sur les autres cours.
Deuxième mug de café ; c’est comme ça qu’on tient.
06:20 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 14 octobre 2025
14102025 (ni chair, ni poisson)
Il y a de l’étrangeté – je fais un clin d’œil à l’incipit que je citais dans mon cours magistral de ce matin, sur la façon dont les logiciels de traduction se débrouillent des recatégorisations, des structures résultatives et plus généralement des impératifs stylistiques – à constater que, tout en étant crevard et crevé, je trouve toujours assez d’énergie pendant que je fais cours : ainsi cet après-midi autour de l’extrait d’Annie John de Jamaica Kincaid, et du poème de Jacqueline Bishop, “Ixora”.
Ce matin, j’ai reporté dans mon fichier de traduction du livre de Howard French l’extrait d’Africa Must Unite dans la traduction publiée (Laurent Jospin, 1964, rééd. Présence Africaine, 1994). Comme j’ai découvert l’expression « ni chair ni poisson » ça a été l’occasion de tout un débat, ou plutôt d’un malentendu, sur Facebook : je ne prétendais pas que c’était une mauvaise traduction, mais seulement que je n’avais jamais rencontré cette expression, que je ne l’aurais jamais comprise sans avoir le texte anglais en regard.
Apparemment tout le monde connaît cette expression, sauf moi. Je me sens bien crétin. Et j’ai compris, incidemment, que dans la chanson Le pêcheur, Brassens s’amuse de cette expression quand il nomme l’ondine « femme mi-chair mi-poisson ».
17:21 Publié dans 2025, Autres gammes, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 13 octobre 2025
13102025
Enregistré dans l’après-midi une émission qui sera diffusée lundi prochain à l’horaire habituel (9 h 30 – 11 h). Malgré mes signes répétés, je crois que l’étudiante n’a pas parlé assez près du micro et qu’on l’entendra mal. J’ai pourtant fait tout ce que j’ai pu avec la table de mixage. De toute façon, soucieux, chagriné, j’avais la tête ailleurs ; j’espère que l’émission sera néanmoins assez vivante, grâce aux invité·es, ma collègue Emmanuelle et les deux étudiants de L.E.A. donc, venus parler de leur séjour d’études à Innsbruck.
Pas moyen de retrouver mon exemplaire de La mélancolie de la résistance de Krasnahorkai (nobélisé jeudi). Claire a bien retrouvé les deux autres livres de lui que j’avais lus (dont Guerre et guerre, dont j’avais interrompu, excédé, la lecture à la page 176). Concernant La mélancolie de la résistance, comme je me rappelle avoir beaucoup aimé ce livre mais comme, d’autre part, je ne me rappelle absolument pas de quoi ça parle, se pourrait-il que je l’ai lu en bibliothèque, voire que je croie l’avoir lu et le confonde avec un autre livre ? Ce serait une belle histoire, ça, encore…
19:29 Publié dans 2025, ILMC | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 12 octobre 2025
12102025

Aucune ironie de ma part, bien sûr, à poster ceci.
06:41 Publié dans 2025, Aphorismes (Ex-exabrupto) | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 11 octobre 2025
11102025 (retour à La Rochelle)
17:39 Publié dans 2025, Hors Touraine, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)









