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vendredi, 03 janvier 2025

03012025

Encore réveillé autour de 5 h, peut-être avant. Avant les vacances, on s’était dit qu’il y avait peut-être quelque chose (sur le rond-point ?) qui faisait du bruit à cette heure-là : un voisin (celui du 4 ?) qui part travailler ? Mais pourquoi si soudain ?

Journée avec les Cessonnais·es hier ; j’ai pu donner à ma sœur « son » exemplaire de Noires origines. C’est drôlement gentil d’avoir fait la route : environ 5 h aller-retour pour passer à peine plus en notre compagnie. L’après-midi, trois parties de Saboteur et une de The Game, avant un bref tour à pied en passant entre les averses. Temps toujours gris, humide, trempé, comme depuis trois mois.

Au supermarché, le matin, tout le monde se souhaitait la bonne année ; c’est assez ridicule.

 

 

2025 : vu toutes les possibilités qu’offre ce nombre, il faudrait tenter quelque chose d’un poil oulipien, mais je n’ai pas le temps. Françoise Guichard se lance dans un sonnet par jour ; je risque le simple neuvain de vers libres (pas folle, la guêpe).

 

06:20 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 02 janvier 2025

02012025

Levé à 5 h. Pluie, et vent assez fort.

 

Fini de lire la réédition française de 2024 de Leben ? oder Theater ? de Charlotte Salomon (Vie ? ou Théâtre ? traduction Anne-Hélène Hoog et Michel Roubinet, Le Tripode [2015], 2024). Il s’agit d’une œuvre (livre et bien davantage que cela) absolument capitale, majeure, comme on en lit quelques dizaines au cours d’une vie. Il me semble qu’il doit être difficile d’apprécier parfaitement cela en français, car les textes, leur placement sur les feuillets peints (par calque ou directement sur la gouache) est très souvent signifiant. Que le geste pictural de Salomon s’inscrive dans l’histoire de l’expressionnisme, c’est évident, et cela participe beaucoup de la grande beauté des gouaches, mais ce n’est presque qu’un épiphénomène, car le génie est ailleurs : dans le projet, dans sa réalisation, dans la structure même de cette « opérette » tragique, dans la complexité générique, dans la reprise des mêmes événements sous deux ou trois points de vue différents, dans le récit du trauma… Il faudrait relire ce volume colossal, et lire autour. Ce qui m’a frappé, c’est la filiation/parenté entre les gouaches consacrées à l’œuvre et aux discours de Daberlohn et, d’une part Dostoïevski, d’autre part Hans Henny Jahnn : Salomon a-t-elle pu lire Perrudja ? ou y a-t-il, comme avec Musil, une communauté de création propre à l’époque ?

En faisant de rapides recherches, j’ai vu que le modèle d’Amadeus Daberlohn était Alfred Wolfsohn, dont je n’avais jamais entendu parler. Même si la fameuse lettre donnée en annexe et plusieurs gouaches même témoignent du fait qu’amoureuse de Wolfsohn, Charlotte Salomon en avait fait une sorte de modèle existentiel et même esthétique, Vie ? ou Théâtre ? raconte également la façon dont Amadeus Daberlohn abuse de la naïveté de la jeune Charlotte : c’est aussi un récit d’emprise, et les diverses manigances de Daberlohn font de lui un personnage complexe, avec une face toxique. Cela n’est pas même évoqué/envisagé dans la plupart des articles ou notices que j’ai parcourues, comme celle du colloque de 2007 organisé au centre Roy-Hart en 2007 à Malérargues.

Cela n’est qu’un des nombreux points qui font de cette œuvre capitale un ensemble d’une si grande richesse et d’une telle profondeur. Il faut lire Vie ? ou Théâtre ?

 

Afin d’éviter tout risque d’abandon ou d’effilochement du projet visant à consigner tout ce que j’aurai lu/vu (cf l’échec de Livres 2024 et plus encore de Musiques 2024), j’ai décidé de m’en tenir, pour l’année qui commence, à trois répertoires simples (tous (anti)datés du 1er janvier) : un pour les livres, un pour les films et séries, un pour les disques et œuvres musicales.

 

Hier soir, une voisine qui s’occupe des courses de notre voisine d’en face (et qui vit au 3 de l’impasse) est venue nous donner des nouvelles : à la clinique, Mme P* n’avait pas encore passé de scanner, était consciente mais incapable de parler. (Pourtant, hier, quand elle était encore étendue par terre, elle a répondu « nulle part » quand je lui ai demandé si elle avait mal.) La télé allumée avec le son à fond, les mules abandonnées en vrac dans le couloir, tout cela donne à penser – en dépit des apparences – qu’elle n’est pas tombée en se levant de son lit : aurait-elle fait un malaise ou un AVC dans sa chambre après s’y être rendue car elle se sentait mal ? Difficile d’envisager des hypothèses pour quelqu’un qui vit dans une telle confusion, et un tel bazar : à titre d’exemple de sa confusion, son lit est aux deux-tiers recouvert de numéros de la NR… La voisine du 3 de l’impasse nous a dit (mais d’où a-t-elle tiré cela ? j’étais là tout le temps de l’intervention des pompiers) que le capitaine des pompiers avait indiqué « logement insalubre » sur la fiche de prise en charge et que, même sans parvenir à contacter des proches, l’hôpital ne la renverrait plus chez elle. En tout cas, j’atteste que « logement insalubre » est un euphémisme.

 

mercredi, 01 janvier 2025

Répertoire des films / séries vu·es en 2025

Documentaires

[5]    Ernest Cole: Lost & Found / Raoul Peck / 2024 ***  [chroniqué ici]

[13]   On fera des films comme on balance des cailloux / Les Scotcheuses / 2015 **

 

Fiction

[1]     Onoda, 10 000 nuits dans la jungle / 万夜を越えて / Arthur Hariri / 2021 ****

[2]     Un éléphant, ça trompe énormément / Yves Robert / 1976 ***

[4]    Oppenheimer / Christopher Nolan / 2023 ***

[6]    Dieu existe, son nom est Petrunya / Господ постои, името ѝ е Петрунија / Teona Strugar Mitevska / 2019 ***

[7]    Bird / Andrea Arnold / 2024 **** [brève chronique ici]

[8]    Time Trap / Mark Dennis & Ben Foster / 2023 *

[9]    Lingui, les liens sacrés / Mahamat Saleh-Haroun / 2021 **

[10]   Pollock / Ed Harris / 2000 **

[11]   Hiver à Sokcho / Koya Kamura / 2025 ***  [chroniqué ici]

[12]  Decision to Leave / 헤어질 결심 / Park Chan-wook / 2022 ***

[14]  Lost Highway / David Lynch / 1997 *****

[15]  Louise Michel la rebelle / Solveig Anspach / 2008 *

[16]  L'histoire de Souleymane / Boris Lojkine / 2024 ***** [brève chronique ici]

[18]  The Room Next Door / Almodovar / 2024 **

[19]  Fish Tank / Andrea Arnold / 2009 / **

[20]  Lamb / Yared Zeleke / 2015 / ***

[21]  Mon gâteau préféré / کیک محبوب من / Maryam Moqadam & Behtash Sanaeeha / 2023 / ****

[22]  Un autre monde / Stéphane Brizé / 2021 / **

[23]  Chroniques de Téhéran / آیه‌های زمینی / Ali Asgari et Alireza Khatami / 2023 / **** [lire chronique ici]

[24]  Le tableau volé / Pascal Bonitzer / 2024 / *

[25]  The Lesson / Alice Troughton / 2023 / *

[26]  Les lueurs d'Aden / المرهقون / Amr Gamal / 2023 / ***

[27]  Poor Creatures / Yorgos Lanthimos / 2023 / **

[28]  La nuit avance / La noche avanza / Roberto Gavaldon / 1951 / *

[29]  What Did Jack Do / David Lynch / 2017 / *

 

Séries

[3]    All the Light We Cannot See / S. Knight & Shawn Levy / 2023  ** [* pour le dernier épisode, vraiment mauvais et mélo]

[17]   Machos Alpha / A. et L. Caballero / 2023 **

 

Légende des astérisques

Films et séries notées de * à *****

Bleu : vu au cinéma

Orange : jamais vu auparavant

Noir : revu

 

23:50 Publié dans 2025, Tographe | Lien permanent | Commentaires (0)

Répertoire des livres lus en 2025

Essais

[6]   King, Bruce. Derek Walcott. A Caribbean Life. O.U.P., 2000. ***

[16]  Grémillet, David. Les manchots de Mandela. Actes Sud, 2021. **

 

Poésie

[2]   Caro, Yves. Singe. Louise Bottu, 2025. **

[5]   Molet, Valéry. L'extrême limite de la nuit. Sans escale, 2024. *

[4]   Williams, Heathcote. Whale Nation. Harmony Books, 1988. ****

[8]   L'araignée pendue à un cil. 33 femmes surréalistes. éd. Marie-Paule Berranger. NRF Poésie, 2024. ****

[10]   Yakymtchouk, Luba. Les abricots du Donbas. Trad. Iryna Dmytrychyn et Agathe Bonin. Des femmes, 2023. ****

[11] Whitman, Walt. Enfants d'Adam / Calamus. Traduction et postface Éric Athenot. Corti, 2024. ****

[13]   Williams, Heathcote. Falling for a dolphin. Harmony Books, 1988. ****

[21]   Williams, Heathcote. Sacred elephant. J. Cape, 1989. ***

[23]   La Châtelaine de Vergy, éd. J. Dufournet et L. Dulac. Folio, 1994. ***

 

Récits, romans

[3]   Cendrars, Blaise. J'ai vu mourir Fernand Léger [1957]. In Blaise Cendrars vous parle, Denoël, 2006. ***

[7]   Kang, Han. Impossibles adieux. Traduction Kyungran Choi et Pierre Bisiou. Grasset, 2023. ****

[9]   Commengé, Béatrice. Ne jamais arriver. Verdier, 2024. **

[12] Ibeh, Chukwuebuka. Blessings. Viking, 2024. **

[14]   Brautigan, Richard. The Tokyo-Montana Express (1980). ****

[15] Séverin, Monique. La bâtarde du Rhin (2006). Edern, 2024. ***

[20] Gueorguieva, Elitza. Les cosmonautes ne font que passer [2016], Folio, 2018. ***

[24] Doubinsky, Seb. The Sum of All Things. Meerkat Press, 2024 ***

[26]   Commengé, Béatrice. Voyager vers des noms magnifiques [2009]. Verdier, 2024. **

[27]   Rolin, Olivier. Sept villes [1988]. Verdier, 2025. *

[31] Chouiten, Lynda . Les blattes orgueilleuses. Casbah, 2024. ****

[34] Darko, Amma . Spinnweben. Trad. Anita Djafari. Schmeterrling, 1996. ****

[35] Okorafor, Nnedi. Death of the Author. W. Morrow, 2025. ***

[36] Esehagu, Rosemary. The Looming Fog [2006], 2022. ***

[37] Groff, Lauren. Delicate Edible Birds, 2009. ***

 

Textes & images, revues...

[1]   Salomon, Charlotte. Vie ? ou Théâtre ? traduction Anne-Hélène Hoog et Michel Roubinet, Le Tripode, [2015], 2024. *****

[17] Catalogue Tarsila do Amaral. RMN / Luxembourg, 2024. ***

[18] La Revue dessinée, n° 44 (2024). ****

[19] XXI, n° 66 (2024). ***

[22] Fracas, la revue des combats écologiques, n° 2 (2025). ***

[25]   Yamazaki, Mari & Miki Tori. Pline. Traduction Ryoko Sekiguchi. Volumes 1 à 5. ****

[28] Socialiste holocauste : L'île de Ré ne répond plus. Marwanny Comix, 2012. **

[29] Hyrri, Juliana. La mer des marguerites. Trad. Kirsi Kinnunen. Même pas mal, 2025. ****

[30] Edimo, Christophe & Nadège Guilloud Bazin. Laure et Ada. Toom, 2021. ***

[32] Liuba, Gabriele. Emily Dickinson. Traduction Paloma Desoille [totalement invisibilisée par la maison d'édition]. Des ronds dans l'O, 2024. **

[33]   Yamazaki, Mari & Miki Tori. Pline. Traduction Ryoko Sekiguchi. Volumes 6-7. ***

 

Légende des astérisques

Noir : livres lus en format numérique

Orange : livres reçus

Rouge : livres que nous possédons

Violet : livres empruntés

 

23:45 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

01012025

Réveillé à neuf heures, vraie grasse matinée… mais nous nous étions couchés à 3 h du matin, retour de Fondettes. Soirée du Nouvel An très sympa, avec la phrase sur les noodle al dente en point d’orgue.

Ce matin, après une grosse heure à flemmarder au plumard en poursuivant ma lecture poussive de la biographie de Walcott par Bruce King, et après douche et toilette, j’ai fini par aller tenter de faire répondre la voisine d’en face en sonnant à son portillon : pas vue hier, volets de la façade avant en même position depuis au moins 24 h… étrange… Pas de réponse, et la boîte à lettres débordant d’exemplaires de la NR (alors que c’est une de ses marottes pluriquotidiennes de relever son courrier)… Je suis donc allé déranger le voisin du 5, plus âgé mais plus en forme et qui est le seul à avoir la clé ; outre le capharnaüm indescriptible et la télé à plein volume, nous avons fini par la retrouver près de son lit, étendue par terre, nue, pantelante, mais à moitié consciente. Le voisin l’a couverte avec une couverture, lui a parlé pendant que j’appelais les pompiers : l’appel a duré 5 minutes, mais le camion est arrivé 2 minutes après. Je n’ai pas réussi à faire répondre sa sœur, dont j’ai appris qu’apparemment elle avait désormais déménagé en Bretagne ; nous n’avons aucun contact pour son autre sœur, qui vivait à Saint-Pierre mais est désormais en EHPAD. Le voisin devait emmener une amie à la gare donc je suis resté seul en attendant que les pompiers finissent par la retourner et la mettre sur le brancard avant de l’emmener à la clinique. J’ai gardé provisoirement les clés et mis la maison à aérer (vaine tentative). Cela fait trois ans que notre voisine, veuve depuis 2018, refuse obstinément toute aide (portage des repas, aide à domicile, système d'alarme individuel pour prévenir les secours en cas de chute etc.) et qu'elle vit dans une maison où s'accumulent factures, enveloppes, vieux journaux, crasse et déchets... cela m'a rappelé, terriblement, le premier tome de l'autobiographie de Knausgaard.

 

Et sinon, meilleurs vœux chez vous !

 

12:59 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 31 décembre 2024

Des biais de Bruce King ?

Levé à cinq heures du matin, et réveillé bien avant : il y avait dix jours, je pense, que ce n’était pas arrivé, et ça ne tombe pas très bien, bien sûr, vu que nous réveillonnons ce soir etc.

Il faudrait faire le bilan de 2024 pour ce blog : double échec. Je ne me suis tenu ni aux publications régulières, ni au registre des livres lus, qui est parti en eau de boudin très vite. Pour 2025, si je retente cela, il faudrait que ce soit un registre, et rien d’autre : le titre, le nom de l’auteurice, éventuellement le genre et un avis en trois mots.

Pour le moment, je pourrais tricher en éclusant mes publications Facebook ou autres et en les sauvegardant ici, mais ça n’aurait guère de sens.

 

acl.PNGHier matin, par contre, j’ai écrit ceci sur Bluesky :

Repris hier, après interruption d'une semaine, cette monumentale biographie de Walcott, par Bruce King, récemment disparu. Au détour des chapitres 7-8, je note des biais colonialistes (impensés ?) ; il faudrait 1 note de blog pour expliquer...

 

Depuis, je suis parvenu au milieu du chapitre 12, et même si deux assez longs développements sur ce qui rapproche/oppose Walcott de Naipaul et Wilson Harris ont permis de nuancer la position de King, il n’en demeure pas moins que je suis sceptique sur ce biais. En l’espèce, outre le fait que King ne discute jamais vraiment la fascination de Walcott pour la poésie anglaise et la culture coloniale, il s’agissait, dans ce que j’ai noté hier, des financements. En effet, voici comment s’achève le chapitre 7 :

By the mid-1950s Rockefeller concern with postwar culture was being influenced by the Cold War. Funding was denied those suspected to be Communists, while support was available for those attending conferences organized by the Congress for Cultural Freedom. Funds were made available to overseas projects at the new universities and other institutions, as former colonies prepared for national independence. The sums were small and grants were carefully evaluated for the usefulness of the proposed projects and the chances of their succeeding; most projects were turned down, and the officers showed a remarkable nose for what proved to be worthwhile in the way of scholarship or creativity. In the past Rockefeller Foundation aid had gone to medical schools abroad to wipe out tropical diseases or to English departments for scholarly projects, so that aiding the new universities of the rapidly dissolving British Empire was not a major departure, and was in keeping with former interests. Only the context had changed.

Such help was given to the new University College of the West Indies, the University College of Ibadan, and other new universities, with the emphasis on medical schools and similar professional areas where research was likely to be beneficial to the public. To a lesser extent there was help establishing theatre departments, or the study of local culture. Cultural decolonization speeded up as local scholars and artists were encouraged by the attention and small grants they received. Wole Soyinka and Derek Walcott were among the beneficiaries. Both were unusually intelligent, educated in the Western classics, well read in Modernist classics, poets with a concern for the structure of texts and the ambiguities of words, and fascinated by myth; they were social democrats with a strong instinctive dislike of repression and therefore of Stalinism. Both dramatists created a modern regional literature by themselves researching part of the folk tradition and by using recent scholarship by others concerning local traditions. They were associated with the new university colleges, Soyinka with the University College of Ibadan, Walcott with the University College of the West Indies. Both opposed the backward-looking nationalism, traditionalism, and black racism that were at various times the ideology of some African and Caribbean governments, and both found it possible to be universalists with deep roots in their local culture. (pp. 126-7)

Il semble aller de soi que Walcott, comme Soyinka, a été choisi car son œuvre ne va pas à contre-courant des modèles eurocentrés et capitalistes. Même s’il s’agit là d’une vision réductrice de son œuvre, y compris à ses débuts, et même si on peut se réjouir que la Fondation Rockefeller ait financé ces deux immenses écrivains pour de mauvaises raisons, la question des liens troubles entre mécénat et adhésion à une partie des « valeurs coloniales » semble s’esquisser.

Or, au début du chapitre suivant, voici ce qu’écrit King à propos de la Caraïbe post-1945 :

The various nationalities, origins, shades, religions, and other social complexities, along with education, meant a place of rich differences rather than tightly held distinctions. In any case the distinctions of the past were breaking down. The American presence and base during the Second World War had brought money, opportunity, social mobility, and a casualness about class and race. It was a time, as the famous calypso had it, of working for the Yankee dollar; this could be done in many ways, as a driver, a builder, or on ones back. (p. 129)

Il semble, à lire les paragraphes suivants, que l’idée n’effleure même pas King que le métier d’écrivain puisse être, comme celui de chauffeur, de maçon ou de prostituée – je ne dis rien ici du sexisme ordinaire dans lequel baigne le livre –, pris dans l’économie, et que Walcott, comme d’autres, participe d’un système financier post- (et en grande partie néo-)colonial.

 

Bon, il y aurait beaucoup à creuser. Je n’ai encore lu qu’un tiers du livre de King, qui est une somme absolument précieuse, et malgré tout le profit (intellectuel) que j’en retire, en dépit de tout ce qu’il m’apprend, j’avoue qu’il me rend – et c’est tout à fait paradoxal – l’œuvre de Walcott plutôt moins sublime. Moi qui connais très peu le théâtre de Walcott, et qui connais le poète via Omeros, les Collected Poems 1948-1984 et un recueil plus tardif (The Prodigal), je dis souvent que Walcott est un des plus grands sans distinction de langue, d’époque ni de continent. C’est un immense poète, point barre ; il faudrait bien davantage que les coups d’aviron de King pour me le gâcher.

Par ailleurs, je suis assez stupéfait de découvrir aussi que des centaines de poèmes de Walcott restent indisponibles à la lecture, même en anglais, qu’aucune édition de ses œuvres complètes n’a été entreprise, semble-t-il. Walcott a écrit beaucoup d’articles pour la presse trinidadienne dans les années 1960 : jamais ces articles n’ont été repris en volume…

 

jeudi, 31 octobre 2024

Expositions à foison (Paris, 30 octobre 2024)

Hier, nous avons passé, Claire et moi, une journée très agréable à Paris. Bien sûr, Paris est toujours aussi bruyant et épuisant, mais sur quelques journées – ou sur une, a fortiori – c’est très bien.

 

La première exposition, au Musée du Luxembourg, est la première rétrospective française consacrée à la peintre brésilienne Tarsila do Amaral. C’était une vraie découverte, très intéressante car la première partie démontre à l’envi la façon dont la peintre s’est nourrie des cercles avant-gardistes parisiens mais les a également fascinés (en ce sens, sa collaboration avec Cendrars mérite d’être creusée) ; la seconde partie, qui traite de son travail une fois de retour au Brésil, après la fin des années 1920, met en lumière une réelle continuité de son regard, avec une prise en compte grandissante des éléments spatiaux et humains propres au Brésil.

O Touro.PNG

Un des angles morts de l’exposition est qu’elle était la fille d’un gros propriétaire caféiculteur : peut-on aussi expliquer ainsi quelques essentialisations racialisantes assez dérangeantes ? Y a-t-il eu invisibilisation ou appropriation culturelle ? N’oublions pas qu’elle est née en 1886, mais que l’esclavage n’a été aboli au Brésil qu’en 1888 (oui, c’est dingue, il faut rappeler cela). Le Manifeste anthropophage de son deuxième époux, Oswald de Andrade, parle de caribéanité en des termes assez abstraits, je trouve. À approfondir : de toute façon, cette génération qui a fondé et façonné le modernisme brésilien l’a fait depuis une position sociale plutôt privilégiée, et sans remettre en cause ce que Cida Bento nomme « le pacte de la blanchité ». Il n’en demeure pas moins que l’œuvre est de première importance, avec notamment ces représentations étonnantes de mythes et de lieux qui ouvre sur des imaginaires complexes et réellement post-coloniaux.

 

La deuxième exposition, à la Conciergerie, était plus vaste ou plus riche encore, autour d’une quarantaine d’artistes béninois contemporains — très contemporains même, car beaucoup sont plus jeunes que moi (comment peut-on être plus jeune que moi ? je suis scandalisé).

Thierry Oussou, My Potatoes' Field, ensemble de 61 toiles

Il y a là des œuvres majeures, fortes, retentissantes, dans une grande diversité de supports, de matériaux et d’approches. Je note (mais c’est très restrictif) : Tassi Hangbé d’Euloge Ahanhanzo-Glèlè, peintures de Ludovic Fadaïro, amalgames de masques bricolés de Charly d’Almeida, tissages d’Yves Apollinaire Pèdé reprenant les motifs traditionnels des rois du Danxomè, photographies exceptionnelles de Sènami Donoumassou, et enfin My Potatoes’ Field de Thierry Oussou (61 œuvres de petit format constituées de collages avec encre et pastel dont 1 figure humaine à chaque fois réalisée avec papier calciné)…

Photographie de Sènami Donoumassou (ensemble et détail)

Charly d'Almeida

 

Ensuite, passage par la galerie Angalia pour la présentation d’une dizaine de sculptures de Freddy Tsimba, qui sculpte principalement à partir de douilles ramassées sur les lieux de guerre et qu’il soude ensemble ou qu’il fond (c’est le cas des têtes). Il y a aussi des œuvres qui utilisent des milliers de clés soudées ensemble, ou encore des cuillères et des machettes. C’est peu de dire que, par ses sujets comme par la signification profonde de son matériau, cette exposition est plutôt remuante (traumatisante).

Tsimba.PNG

 

Enfin, en flânant dans le Marais, au fil de plusieurs galeries, découverte de la galerie Topographie de l’art, qui présentait une exposition collective nommée Image Texte 7. Deux des artistes nous ont vraiment tapé dans l’œil, dans des styles différents : Marcel Katuchevski (dont un génial Chalamov I) et Gianpaolo Pagni.

Katuchevski Chalamov I.PNG

Pagni.jpg

 

La galerie, qui édite aussi de nombreux catalogues et fascicules, organisera bientôt une exposition de photographies et sculptures d’artistes haïtiens contemporains (du 16 novembre au 16 janvier) : ce serait bien de pouvoir y retourner dans ce laps.

 

12:38 Publié dans 2024, BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 04 septembre 2024

04092024

Pnin 66.PNG

 

Un ami m’a prêté Pnin de Nabokov, qu’il vient de lire et a beaucoup aimé. J’en ai lu la moitié ; je n’avais rien lu de Nabokov depuis au moins quinze ans et j’aime beaucoup. C’est très intelligent, mordant, fin ; c’est un campus novel qui dit beaucoup de choses des États-Unis des années 50 comme de la nostalgie et du sentiment de déplacement, d’unbelonging des émigrés russes ; Assez savoureux, bien entendu, le fait que Pnin soit une sorte de double un peu ridicule de Nabokov lui-même, comme, chez Rushdie, les doubles possibles de l’auteur sont généralement l’occasion de faire un pas de côté et de s’imaginer — ou : de se projeter ? — en pire.

Hier soir, un passage du chapitre 3 a retenu mon attention. Pnin se rappelle subitement un vers qu’il n’arrivait pas à se remémorer, et qui provient de la traduction de Hamlet par Andreï Kroneberg. Il indique même qu’en se reportant au texte anglais il n’était jamais aussi ému que par les vers de Kroneberg. Si je dois en croire la Wikipédia russe (mais les auteurs de l’article consacré aux traductions russes de Hamlet ne confondent-ils pas l’auteur et ses œuvres de fiction ? il faudrait vérifier), Nabokov lui-même aimait énormément cette traduction, et jugeait ridicules les traductions de Pasternak.

Or, et c’est à cela que je voulais aboutir, ce sont justement les pièces de Shakespeare traduites par Pasternak qu’André Markowicz citait toujours pour dire que là avait été sa première rencontre avec Shakespeare. Sa mère l’avait initié à Shakespeare via Pasternak.

 

 

*

(En faisant quelques recherches, je suis tombé sur cette référence : un article de Lawrence Venuti publié l'an dernier dans la revue PMLA, vol. 138 n° 3, et intitulé “On a Universal Tendency to Debase Retranslations”. Article inaccessible pour le moment. C'est en plein cœur de mon nouveau (gros) projet de recherche.)

dimanche, 11 août 2024

11082024

Je reprends ce carnet, interrompu presque cinq mois – hormis deux incursions – et c’est donc peu dire que je n’ai pas du tout tenu mon pari d’essayer d’écrire même quelques phrases chaque jour, et encore moins de tenir le compte de toutes mes lectures.

La raison pour laquelle je reprends le clavier, c’est que, projetant un bref voyage en Seine-Maritime, nous souhaitons visiter le manoir d’Ango, dont j’avais lu fin juin, sur un site Web, que Breton y avait écrit Nadja au cours de l’été 1927. Quand j’en ai parlé à ma mère il y a quelques semaines, elle m’a dit que lors de la visite de la maison de Lise Deharme (l'autrice d'Eve la blonde) à Montfort-en-Chalosse on lui avait dit que c’était plutôt dans cette maison. Il faudra tirer cela au clair, car peut-être que Breton a effectivement écrit d’autres textes (un autre livre semblable à Nadja ?) à Montfort, mais la « Chronologie » du tome 1 de la Pléiade, que j’ai enfin repris sur l’étagère ce matin, indique bien que c’est au manoir d’Ango à Varengeville qu’ont été écrits les deux premiers chapitres de Nadja (et d’ailleurs le texte l’indique clairement, quelques pages après le début).

Me voici donc un peu replongé dans Breton : dans Nadja, que je vais lire pour la troisième fois, et dans Poisson soluble, dont j’aurais pu oublier qu’on en fêtait le centenaire. J’ai toujours eu un gros faible – incompréhensible pour mon professeur de khâgne Michel Boisset, et peut-être incompréhensible pour Breton lui-même – pour Poisson soluble. Bien sûr, c’est aussi le centenaire de la publication du Manifeste du surréalisme, et je n’ai pas l’impression d’avoir vu passer grand-chose à ce sujet.

 

dimanche, 05 mai 2024

05052024

Je suis un homme ridicule, qui a deux paires de chaussons identiques, l’une plus usée que l’autre (et tachée de boue) et qui sert pour de brèves incursions dehors, et l’autre pour la maison.

 

Mais ce n’est pas ça que je voulais écrire. – Ce que je voulais écrire, c’est que je suis un homme ridicule, qui a commencé à lire Praiseworthy d’Alexis Wright il y a trente-deux jours, le mercredi 3 avril 2024, dans le train qui l’emmenait (qui m’emmenait) à l’aéroport de Roissy, et qui a quasiment achevé ce livre ce matin, en se laissant (en me gardant) les douze dernières pages, le tout dernier chapitre, pour plus tard. Bien sûr j’ai lu d’autres livres dans l’intervalle, et ce bien que ce mois n’ait guère été des plus féconds pour la lecture ; par exemple, j’ai lu trois livres de Sindiwe Magona, et ce bien que le nom de cette autrice n’ait guère été plus ou mieux qu’un nom alors que j’embarquais le 3 avril au soir à destination de l’Afrique du Sud. C’est aussi à cela que servent les voyages : voici une « nouvelle » autrice, dont on va découvrir l’œuvre.

 

Voici la dernière phrase de l’antépénultième chapitre, à la page 706 de l’édition Giramondo (mon exemplaire de papier blanc immaculé désormais grisé façon pelage d’âne), ce croisement improbable ayant plus sa place dans la rubrique Droit de cité de l’autre blog (mais j’assume être ridicule) :

 

The hauling business stops for no one at a quarter past six in the morning, and a man like Cause knew he could counter bullshit with super bullshit any day of the week as he walked the fields at the slow measured pace of Joshua Bell playing Max Bruch's Scottish Fantasy with the Academy of St Martin in the Fields, and knowing he was nailing it, and would continue working through another hazy day over the ancestral spirit charged ground where the solemn blades of dead grass guessed the next movement in the spirit song of the breeze, and his thoughts never lost the single heartbeat of each donkey in the herd of a thousand he had accumulated across Praiseworthy in the platinum donkey conglomerate transport business.

 

dimanche, 21 avril 2024

21042024

Je suis rentré avant-hier d’Afrique du Sud. Entre le moment où ma collègue Alexandra m’a gentiment déposé dans l’aérogare du minuscule aéroport de Pietermaritzburg – où même la récupération des bagages se fait dans un espace minuscule sans tapis roulant – et le moment où je suis rentré chez moi après que C* est venue me chercher en voiture à la gare de Saint-Pierre des Corps, il s’et écoulé exactement 24 heures, au cours desquelles, comme de bien entendu, je n’ai quasiment pas dormi, l’impression de fatigue ayant été sensiblement augmenté, à Roissy, par les presque 20 degrés de moins entre l’automne du KwaZulu Natal (27° à l’ombre pour ma dernière journée, mercredi) et le printemps parisien (8°, tout à fait ressentis tels dans la gare TGV balayée par les vents). Vous me ferez l’arbre syntaxique de la phrase précédente.

Et donc hier je n’ai pas fait grand-chose (sauf lire, bien sûr (et regarder le soir The Irishman de Scorsese (pas son meilleur, mais on se retrouve quand même à regarder un film de 3 h 30 dont l’intrigue ne nous passionne pas plus que cela sans du tout s’ennuyer (sauf peut-être un tout petit peu pendant un « ventre mou » du film, juste après la sortie de prison de Hoffa)))), malgré la tonne de choses que je dois faire cette semaine, qui sera d’autant plus pénible qu’au retour toujours un peu diffractant d’un long voyage professionnel à l’étranger s’ajoute la disparité entre la nécessité d’aller à la faculté tous les jours et le fait que C* et O* sont en vacances (même si l’une a deux gros paquets de copies et si l’autre va crouler sous les fiches à faire et les révisions de bac). Je ne parle même pas des envies que j’aurais de lire davantage ceci, de m’avancer sur tel dossier pas totalement urgent, ou – galéjade – de rattraper le retard d’écriture dans ces carnets, et dont – pour le combler – il aurait suffi que je détourne 10 ou 15 minutes de mes baguenaudages quotidiens sur les réseaux sociaux pour tenir la chronique de ces deux semaines – très riches et passionnantes – à Durban (5 jours) puis à PMB (9 jours).

Vous me ferez l’arbre syntaxique de la phrase encore avant, et, avant que je mette le point final à ce billet du jour, sachez que le correcteur orthographique de Word souligne baguenaudage en rouge, et que je viens de lire ce mot, ou presque, dans Topographie idéale pour une agression caractérisée, à cela près – et c’est beaucoup – que Boudjedra emploie le participe passé du verbe (baguenaudé, donc) pour signaler que les agresseurs putatifs du vieil homme perdu dans le métro portent des bagues. Vérification faite, cet emploi est tout à fait fantaisiste et sans rapport ni avec les acceptions attestées ni avec l’étymologie (la baguenaude serait le fruit du baguenaudier, nom d’arbre issu des parlers de la région Centre (tiens !)).

 

09:23 Publié dans 2024 | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 16 mars 2024

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Réveillé plutôt tôt ce matin, à 7 h 30, si on considère que m’étant couché à presque 1 h du matin (ah, les compétitions de ping-pong), j’aurais eu besoin de davantage de sommeil. Toutefois, je suis moins enrhumé depuis hier soir : l’effet miraculeux de l’adrénaline pongiste ?

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Ce week-end, outre les diverses autres menues (ou pas si menues) tâches, je veux boucler la traduction : 3 pages de remerciements et… 800 notes de bas de page… Bien sûr, il est 10 h du matin et je n’ai pas commencé… — Qu’ai-je donc fait ?

 

—— Eh bien, lessive, aspirateur, etc. —— Mais surtout : découverte, grâce à Camille Bloomfield, du poète nuyoricain Urayoan Noel, et des poèmes alphabétiques de son recueil de 2015. Et aussi : deux mèmes idiots. Et encore : abonnement à la revue Fragments, cahiers de littérature prolétarienne. Et même : partage d’un dessin de Gary Larson, et vérification de l’étymologie de l’expression “close, but no cigar”… Et enfin : je veux rattraper le retard dans ces carnets.

 

Entre ça et le Tournoi des Six Nations cet après-midi, ça sent la journée peu productive…

 

10:02 Publié dans 2024 | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 14 mars 2024

14032024

Une heure avant le début de la journée d'études Le Web des poète·sses (à l'invitation de Marie-Anaïs Guégan et de son équipe), j'ai fait une petite vidéo dans ma chambre d'hôtel.

 

 

Je crois que le son est dégueulasse. Ou alors c'est mon ordi qui, après réinstallation du disque dur, a un son dégueulasse...?

 

mercredi, 13 mars 2024

13042024

Je ne suis jamais allé à Naples ou à Mexico City, mais, supposant

qu'il y a au moins 2 ou 3 rues à peu près calmes dans ces deux

villes, peut-on se mettre d'accord pour dire que Lyon est la ville la

plus bruyante et la plus fatigante du monde ?

 

Pour précision, cette phrase, postée sur Facebook, a valu un déferlement – à la modeste échelle de mon peu déferlant compte Facebook – de commentaires. Que les choses soient claires : c’est peut-être hyperbolique, mais à peine. À chaque fois que je me rends à Lyon, je suis frappé par la saleté et le bruit. Il n’y a pas une rue où on puisse échapper aux bagnoles. Par ailleurs, je ne trouve pas cette ville très belle ni très attachante. Les ponts sur le Rhône sont trop californiens, et les ponts sur la Saône forment un paysage d’ensemble sans charme. Lyon, c’est Paris en plus bruyant et surtout en pas beau. Change my mind.

 

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lundi, 11 mars 2024

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Épuisé… à quoi servent les vacances… à travailler.

Hier soir, j’ai fini de traduire le chapitre 37. Il me reste les dix pages du chapitre 38, les 9 pages d’épilogue et de remerciements, et surtout les 50 pages de notes (qui seront très mécaniques – j’ai gardé pour la fin toutes les notes de pures références bibliographiques).

 

Certes, le deadline est… aujourd’hui. Mais l’éditrice m’a dit qu’il n’y avait aucun problème pour m’accorder une semaine, voire davantage. Toutefois j’aimerais désormais en être débarrassé le plus vite possible. J’espère pouvoir faire des relectures dans le train mercredi et jeudi.

 

08:20 Publié dans 2024, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 10 mars 2024

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Commencé de lire Littérature et révolution, entretien en trois parties entre Kaoutar Harchi et Joseph Andras. Andras, dont j’ai bien aimé deux livres au moins, a tendance à être assez poseur, assez mascu finalement. Harchi, que je ne connais que via les réseaux sociaux, propose les argumentations et les analyses les plus intéressantes. Le dialogue, en tout cas, est très fertile.  

 

samedi, 09 mars 2024

09032024

Enrhumé, courbaturé… hier, perdu très largement, comme prévu, mes trois matches, les premiers ever en compétition officielle de tennis de table. J’ai des centaines de choses à apprendre pour pouvoir espérer gagner.

 

08:19 Publié dans 2024 | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 08 mars 2024

08032024

Même si j’ai un peu tenu mes carnets de 2024 à Cagnotte, j’ai presque six jours de retard, que je vais éponger en trichant grâce à Facebook, comme souvent. J’ai à nouveau la gorge (très) prise, mais, depuis 6 h 15 – heure à laquelle je me suis levé – je n’ai pas arrêté : après quelques bricoles de boulot, j’ai traduit ma ration quotidienne de dix pages de sorte que je vais pouvoir avancer sur celle de demain, à moins que j’essaie de faire une petite siestouze (vazyléon).

 

12:22 Publié dans 2024 | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 07 mars 2024

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Quand tu avais déjà eu une idée de traduction le 27 février, deux jours avant de partir en “vacances”, mais que, ne t'en souvenant pas, tu as retraduit le titre le 1er mars... différemment...

(Le titre original : « PEOPLE SCATTERED, A CONTINENT DRAINED ».)

mercredi, 06 mars 2024

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De retour à Tours immense plaisir de trouver dans la boite aux lettres mes exemplaires. Ce livre, dont on a vu naître et se dessiner les contours sonnet après sonnet, il y a quelques années sur Facebook, quel bonheur de le découvrir, avec ses belles pages, sa typographie soignée... et les collages de Françoise Guichard, décidément douée de tous talents.

 

mardi, 05 mars 2024

Bayonne, 5 mars 2024

Bayonne, 5 mars 2024

lundi, 04 mars 2024

Luc Ferry, crac en géographie

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18:31 Publié dans 2024 | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 03 mars 2024

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Hier soir...

samedi, 02 mars 2024

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Levé à 6 h 25. Enfin écrit à L. V. à propos de nos premières esquisses de traduction du Sorcier. C’est un dossier auquel je n’ai presque pas de temps à consacrer en ce moment, et ça m’agace souverainement. Je mets l’adverbe en italiques car L. et moi ne sommes pas d’accord sur le terme à conserver pour traduire « the Ruler ».

 

07:38 Publié dans 2024 | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 01 mars 2024

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Dix pages traduites, alors que je m’étais fixé un objectif moyen de 5 par jour pendant ces six journées landaises. Il m’en reste cent, mais ça commence à sentir l’écurie. Speaking of écurie, on a quand même pu faire deux promenades à pied, une avant le déjeuner (la Salamandre) et l’autre à l’heure du thé – toujours sans le prendre – jusqu’au Bassecq, où on a peut-être dit au revoir aux deux chevaux dont le pré se trouve du côté de Heugas : la maison vient d’être vendue, mais le propriétaire, ne pouvant les emmener avec lui, les donne à qui voudra.

Depuis que j’ai élaboré mon dossier de demande de congé sabbatique pour l’année prochaine (comme je l’ai dit à A. B., si j’obtiens un semestre, ce sera déjà grandiose), je ne cesse d’avoir de nouvelles idées de chapitres ou de pistes d’exploration. En lisant le petit livre que consacre Najate Zouggari à Angela Davis aux éditions Les Pérégrines, je me suis dit que je pourrais écrire un texte du même ordre pour tenter de faire un peu sortir Wangari Maathai du corset d’ignorance dans lequel elle est enfermée en France. Mais ce projet-là n’aurait aucun rapport, ni de près ni de loin, avec le projet échafaudé pour le CRCT. – Il y a aussi que cet opuscule m’a donné envie de lire méthodiquement tous les livres d’Angela Davis, à commencer par son autobiographie.

 

Soir : Sweet Valentine, film d’Emma Lucchini (2010). Pas mal, mais prise de son insupportable (dialogues inintelligibles, on n’entendait pas une réplique sur deux).

[Belote finalement gagnée par C* et moi, 1080 à 970.]

 

19:55 Publié dans 2024 | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 29 février 2024

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Une journée qui n’a lieu que tous les quatre ans, et aujourd’hui je n’ai guère eu le temps de me poser pour y penser, enchaînant presque sans pause ma matinée de cours et le voyage dans les Landes, où nous sommes arrivés à l’heure du thé – mais sans le prendre – et où nous avons trouvé mes parents en bonne forme. Le soir, nous avons regardé Envoyé spécial, et notamment l’enquête sur les nombreuses agressions sexuelles dont est accusé Gérard Miller.

 

22:50 Publié dans 2024 | Lien permanent | Commentaires (0)