Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 29 mai 2025

29052025 (in memoriam Ngũgĩ wa Thiong’o)

501013776_10231133848743471_3618942191390352119_n.jpg

 

Ngũgĩ wa Thiong’o est mort, donc.

 

Comme celui qui est un des plus grands écrivains des 20e-21e siècles est, non pas méconnu, mais délibérément/savamment ignoré en France, j’ai annoncé que je posterais (à partir d’aujourd’hui sur les réseaux sociaux) un lien chaque jour, vers des ressources, dont certains des travaux que je lui ai consacrés.

Cela fait plusieurs décennies que cette immense figure intellectuelle est systématiquement marginalisée en France, tant dans la presse et le monde du livre qu’à l’université. Encore un bel exemple avec l’article nécrologique du Monde.

Cet article du Monde (que je ne partage pas – c’est un torchon) n’est vraiment pas à la hauteur.

Il serait trop long de lister les approximations, les erreurs et surtout les oublis de cet article, mais tout d’abord il faut écrire la langue maternelle et d’écriture de Ngũgĩ wa Thiong’o gĩkũyũ (kikuyu est le nom colonial).

 

Ensuite on remarque que la journaliste signale que plusieurs livres sont non traduits, ce qui est très bien, mais il serait sans doute intéressant de signaler les noms des traducteurices des livres qui ont été traduits, et les livres tout à fait disponibles en français, et ici invisibilisés.

Je n’en citerai que trois, censurés par la journaliste du Monde :

* Les Neuf parfaites, poème épique génial traduit par Laurent Vannini (Présence Africaine, 2023).

* Rêver en temps de guerre, premier tome des mémoires d’enfance, traduit par Jean-Pierre Orban et Annaëlle Rochard (Vents d’ailleurs, 2022)

* Combattants et martyrs, nouvelles traduites par Dominique Lanni (Passages, 2019)

 

Problème : cela imposerait que Le Monde renonce à son racisme, d’une part, et à son parisianisme d’autre part (forcément, les rares maisons d’édition à s’engager pour Ngũgĩ ne sont pas les grandes maisons parisiennes, elles-mêmes trop racistes), voire à ce que la journaliste accepte de parler avec des personnes moins incapables qu’elle avant d’écrire son papier.

 

 

Écrire un commentaire