Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 28 mars 2023

28032023

Belle manifestation, avec encore beaucoup de monde. Croisé beaucoup de personnes que je n’avais pas vues depuis un petit moment et avec qui j’ai discuté. Il faisait encore bien froid le matin, mais le soleil a fini par échauffer tout le monde. C* et moi avons déjeuné au Mao, où nous n’avions pas mis les pieds depuis dix ans peut-être : l’avenue Grammont n’est définitivement pas notre zone.

 

20230328_105514

 

Le soir, malgré un beau concert des ensembles de bassons et hautbois auquel participait O*, énorme coup de blues, comme souvent, en voyant la litanie des discours trumpistes, mensongers, manipulateurs et même carrément fascisants de la plupart des ténors macronistes, le pire de tous étant bien sûr l’ignoble Darmanin, qui réussit le même jour à jeter l’anathème sur la gauche républicaine et à faire force courbettes serviles à l’extrême-droite. Cela fait plusieurs années que les élu-es et représentant-es les plus en vue de la majorité prennent le pli de détourner l’attention, de manipuler l’opinion en se risquant dans des discours et des affirmations qui relèvent d’une véritable fascisation… mais à chaque fois on franchit un cap. On étudie en histoire la manière dont les dictatures s’imposent parfois en douceur, progressivement, en déplaçant à chaque fois davantage le curseur de l’acceptable. J’aurais préféré ne pas vivre cela dans mon pays.

Tous les mensonges d’Etat autour de ce qui s’est passé à Sainte-Soline ce week-end, la stigmatisation permanente (et qui avait déjà commencé avec Blanquer, Vidal et consorts) de tout discours simplement de gauche, la répétition d’éléments de langage qui n’ont pour but que de justifier l’arbitraire et la surenchère capitaliste se font évidemment au détriment de l’urgence climatique, ce qui rend la situation peut-être plus angoissante encore que pour des générations antérieures ayant vu leur pays sombrer dans des dérives autocratiques.

 

J’ai écrit ceci sur Facebook, avec le sentiment que c’est un peu indécent, un peu ridicule, mais par communion avec celles et ceux (j’ai vu que je n’étais pas seul) qui voient cet avènement du pire chaque jour plus proche : Tout le monde fait plus ou moins des blagounettes, mais on bascule vraiment dans le fascisme dominant, là.

 

dimanche, 26 mars 2023

26032023

Aujourd’hui O* avait toute la journée une compétition annuelle, le challenge inter-clubs. Comme il était remplaçant de son équipe, il n’a joué que deux matches ; comme le niveau général des participants était assez élevé, deux défaites logiques. Il y a donc passé neuf heures, surtout à encourager ses coéquipiers et à attendre que ça se termine. L’équipe a terminé 2e de sa catégorie, ce qui était inespéré, mais O*, qui a beaucoup de travail ces temps-ci entre les répétitions pour les différents projets musicaux et le lycée, était passablement saoulé à la fin de la journée…

 

samedi, 25 février 2023

Splendor

Hier, O* et moi avons joué à Splendor, pour la première fois depuis les vacances de Noël, il me semble.

Les deux premières parties ont été disputées avec l’extension Cités, et la dernière en combinant l’extension Cités et l’extension Pavillons. O* a gagné les trois parties. Les deux premières, c’était sur le fil du rasoir : il m’a manqué à chaque fois une seule carte pour pouvoir acheter la cité à 14 ou 16 points et donc contrer son achat de la cité à 13 points (dans les deux cas, je crois). Lors de la troisième partie, j’ai perdu 13 à 9, je crois, et les deux cités restantes étaient à 16 et 17 ; autant dire que j’étais loin du compte. Je crois que, comme on ne joue pas souvent avec les pavillons, j’ai très mal géré cet aspect-là, en réservant surtout des cartes à forte valeur (des rangs 2 et 3) au lieu de bloquer – comme O* l’a fait, fort intelligemment – les cartes dont aurait besoin de l’adversaire au vu de la stratégie qu’il commence à développer.

Depuis longtemps – sous l’influence du grand recueil de Roubaud, – j’ai dans l’idée d’écrire des textes, voire un livre, à partir de tel ou tel jeu, en prenant appui sur des parties réellement disputées. Toutefois, outre ma flemme, je n’ai jamais donné suite, car il faudrait noter de nombreux éléments pendant le jeu (et, vu les jeux auxquels nous jouons depuis quelques années, j’ai bien assez de mal à me concentrer sur les tenants et les aboutissants de ma partie) ou filmer intégralement les parties.

 

samedi, 11 juillet 2020

*1107*

A* a dix-neuf ans aujourd'hui.

Moyennant quoi nous n'avons pas fait grand chose aujourd'hui. Il est rentré dans la matinée d'une soirée chez des potes, on a fêté son anniversaire après le déjeuner, et on a passé une bonne partie de la journée à glandouiller, lire sur la terrasse (j'ai même somnolé...).

 

Soir : visionnage d'un des cadeaux d'A*, une pièce de Barillet et Grédy avec Jacqueline Maillan. [Oui, vous avez bien lu. Nous sommes en 2020 et cet enfant est né en 2001.]

 

mercredi, 24 juin 2020

*2406*

Les notes de sax résonnent dans la maison.

Il y avait longtemps.

A* avait emporté son saxophone avec lui à Rennes en août et avait dû le laisser là-bas quand il s'est confiné ici ; nous l'avons rapporté lors de notre brève virée rennaise il y a dix jours.

Visiblement (audiblement) il improvise sur la grille de Viva La Vida!

 

__________________________

 

Ce matin, passé deux heures chez l'orthodontiste pour un énième rendez-vous. O* est désormais débarrassé de son appareil mais doit porter un positionneur jusqu'au prochain rendez-vous, au début de l'automne.

 

_________________________

 

Première vraie journée de chaleur estivale : je vais aller participer à ma réunion de CSDP via Teams dehors.

 

mercredi, 07 décembre 2016

Choses qui font mourir de rire mon fils cadet dans la voiture que nous prête une amie

  • Le bruit du moteur en première.

 

  • Le hochet rose Hello Kitty.

 

  • Le jeton de caddie qui fait un barouf d'enfer à chaque virage.

 

  • Le klaxon qui sonne par inadvertance quand on baisse le siège du conducteur pour faire entrer le camarade que l'on prend le matin chez lui.

 

  • Papa a bien du mal à enclencher la marche arrière. Que c'est cocasse.

 

  • Un pruneau fendillé au marché d'Akutanagawa.

mercredi, 16 novembre 2016

Connaissance des buuz

Moi (à mon épouse) — Alors, à l'épicerie mongole, j'ai pris aussi ça pour ce soir, ce sont des sortes de raviolis au bœuf avec du chou chinois. Des buuz.

Oméga — Ah oui, des buuz, c'est le repas traditionnel pour le Nouvel An mongol...

Moi, interloqué — Hé ? quoi ? comment tu sais ça ?

Oméga — C'est dans Geronimo Stilton. Ça s'écrit b, u, u, z...

 

mercredi, 09 novembre 2016

Retour aux fondamentaux

Oméga (découvrant les cartes Adrenalyn qu'il vient de s'acheter) — Ah tiens, papa, j'ai Benoît Pedretti, c'est une carte crack.
 
Son père (triant ses mails pro, ton blasé) — Non, mais Pedretti ce n'est pas un crack, il est nullissime.
 
Oméga (qui n'a jamais vu jouer Nancy) — C'est un crack, je te dis, c'est un des top joueurs de Nancy.
 
Son père (sottement lorrainophone, car il n'a guère vu jouer Nancy non plus) — Dis donc, si c'est ça leurs cracks, je ne veux pas voir la tronche des chèvres à Nancy.

samedi, 30 janvier 2016

3737

Pour le 3.737e (répétition du nombre associé au département de l'Indre-et-Loire) billet de ce site, en attendant, dans cinq semaines environ si je continue de maintenir le rythme d'un billet par jour au moins, le palindrome ligéro-savoyard 3.773, il y avait l'embarras du choix.

Lac du Val joyeux, 16 mai 2015 007.JPGAussi suis-je allé repêcher, dans mes archives, une image du 16 mai dernier, lors d'une promenade sur les bords de l'Étang du Val joyeux, à Château-la-Vallière.

Ce lac, pour moi, offre un contrepoint (géographique autant que structurel) à l'étang du Louroux et mérite de figurer dans les Sites & lieux d'Indre-et-Loire. Mon fils aîné avançant sa main pour ne pas être photographié rappelle qu'une des rubriques du site avait quelques prétentions photographiques. Le vert de la forêt qui sert de cadre est, depuis le principe, la couleur de ce site. Enfin, comme j'ai à peu près raté l'anniversaire décennal de Touraine sereine, c'est l'occasion d'ajouter une pierre commémorative, même mal taillée et branlante.

 

D'autre part, je n'oublie pas les Mots sans lacune, ancien projet qui, comme tant d'autres, s'enrichit de temps à autre d'un nouveau billet. Je lui offre ici deux citations, l'une pour le second sens de “lavallière” selon le Robert culturel, et l'autre pour le nom propre.

Le maroquin Lavallière, avec sa nuance effacée et ses tons gris-poussière, apparaît à son tour, précurseur des reliures en veau-écaille à la mode aux approches de la Révolution. (Raymond Bordeaux. Quelques mots sur l’histoire de la reliure des livres, 1858.)

 

La Vallière est boiteuse : elle a de doux écarts.

Elle sert d’exercice à Jupin qui prélude ;

Il l’entraîne en l’Olympe — et la rupture est rude :

Il la laisse tomber du haut de ses regards.

(premier quatrain du 35e des Sonnets historiques de Robert de Montesquiou, 1899)

 

vendredi, 11 décembre 2015

Kid man

C'est qui, Nicole Kidman ?

Je croyais que c'était une collègue de Papa.

(Alpha, 14 ans maintenant)

mercredi, 03 juin 2015

Animaux-valises (avec métiers)

en famille, sur une proposition d'A.-G. J.

Pumaquignon.

Porc-épicier.

Okapiculteur.

Potamochercheur.

Lapingénieur.

Poulainstituteur.

Atélectricien.

Professeur des écolobes.

Cerf sikafetier.

Canartiste.

Colvérificateur.

Lapintre-en-bâtiment.

Lamaçon.

Furéboueur.

Chauve-souriziculteur.

Caprincipal.

Vervétérinaire.

Aurockeur.

Wombatteur.

Millepâtissier.

Tapirotechnicien.

Capybaramoneur.

Tatoubib.

Chameaudiste.

Watussidérurgiste.

Okapilote.

Flamandoliniste.

Makinésithérapeute.

Fossa-peur-pompier.

Gorfoutballeur.

Singérant.

Thylacinéaste.

Alligatorthodontiste.

Calamarchand.

Émeunuisier.

Dinosaurthophoniste.

Kangouroutier.

Pélicancérologue.

Chloropterrassier.

 

Galago-godancer.

Pécaripatéticienne.

Vendeuse-chez-Étamanoir.

mardi, 14 avril 2015

Notation

« J'ai eu 25,5 sur 23, ce qui revient à 20/20. Donc je n'ai perdu qu'un demi-point possible en comptant les bonus. »

Comprendre le système de notation ne permet-il pas d'intégrer Polytechnique directement ?

jeudi, 02 avril 2015

« Ce caparniome »

Mon fils cadet revient de l'école et cite en pouffant, de manière répétée, un “Max et Lili” : — Mais qu'est-ce que c'est que ce caparniome !

Une fois relevée la prononciation correcte de « capharnaüm » (et la règle selon laquelle PH se prononce toujours /f/), on a pu apprendre, dans le Robert culturel, que le sens du mot, en français, provient sans doute d'une influence berrichonne : Capharnaüm, la ville de Galilée + “cafourniau” (berrichon : débarras, pièce en désordre).

 

Le cabajoutis est à l'architecture parisienne ce que le capharnaüm est à l'appartement, un vrai fouillis où l'on a jeté pêle-mêle les choses les plus discordantes. (Ferragus)

mardi, 30 décembre 2014

Zoo zumains etc.

Je tiens à vous apprendre, ayant reçu cette information de mon fils aîné, que le mode de reproduction des Cichlidés du lac Victoria consiste à ce que le mâle envoie une grande giclée de sperme dans la gueule de la femelle, laquelle a préalablement avalé ses œufs.

Conclusion en deux temps :

1. La puberté peut prendre des formes complexes chez l'adolescent humain.

2. Bon appétit.

mercredi, 17 décembre 2014

Dans le cul

Oméga, enfilant sa chapka — Je mets mon casque de rugby.

Moi — Ah, tu joues 2ème ligne ?

Oméga — Non, 3ème ligne. Ceux qui mettent leur tête dans le cul des autres.

 

vendredi, 12 décembre 2014

Arnaud Montebourg et l’école de l’humilité

Il y a plus absurde que les torrents d’inepties que j’ai lues dans mon paquet de copies de première année hier : entendre Arnaud Montebourg critiquer la gauche caviar et expliquer, avec toute la fatuité dont il est capable, que le Barreau est “l’école de l’humilité”, par rapport à l’ENA, qui serait “l’école de l’arrogance”.

 

C’était en voiture, sur le chemin du collège, et mon fils aîné n’a pu s’empêcher de s’esclaffer sur le lien improbable entre Montebourg et le concept d’humilité.

jeudi, 03 juillet 2014

Fridolins

Oméga - Moi, je suis un petit peu pour l'Allemagne, parce que j'aime Thomas Müller.

Alpha - Mais enfin, non, les Allemands, c'est des schleuh, c'est des fridolins.

 

....................................

jeudi, 19 juin 2014

Les escargots de Louna

 

« Ce matin, Louna a apporté ses escargots. Elle a six adultes et plein plein de petits. Les grands, ils sont dans un grand terrarium, et les petits dans une boîte de glace à la vanille.

Dans le terrarium, il y a de l’herbe, des carottes, de l’eau, de la farine. »

[Oméga]

vendredi, 30 mai 2014

K.602, hockey

Minez, minez, la nuit est courte (Capolican)

 

Ce matin, la chatte jouait au hockey avec un tampon pour pied de chaise. Il ne faisait pas assez chaud pour ne pas avoir un truc en sus de la chemise.

 

Anna la belle — Les raisons pour lesquelles je me retrouve à écouter ceci proviennent d'une kyrielle à faire pâlir mes “Dimanche pleurera” de jadis. ▬▬·▬▬ YOU DON'T WANT TO KNOW. ONLY ENJOY !

 

“Deh, che non ho io potente ispirazione quanta basti a dipingere una madre quale la conobbi e la conosco?”

 

« Je me sens dans les mêmes dispositions que l'année dernière. L'année dernière, je ne m’étais pas vraiment mis d'objectifs. J'avais essayé de prendre les tours les uns après les autres. Cette année, c'est ce que je fais également. J'espère que cela va m'amener au moins aussi loin. »
(Jo-Wilfried Tsonga. in L'art du paradoxe : une approche méta-husserlienne au prisme de la poésie objectale, p. 891)

 

I jumped my snowman. Utterly not cool.▬·▬·▬(My wife had “I kicked a condom”.)

 

Il Diavolo nell'ampola.

 

L'arbitre de chaise vient de demander aux spectateurs de prendre les photos sans flash. Donc les tennismen sont des tableaux de musée.

 

“Sans faire exprès j'ai fait mal à Julie en la culbutant, mais elle l'avait cherché aussi. Une fois elle a chanté la Reine des neiges, et puis elle a continué, on lui a demandé d'arrêter.” (Oméga)

 

\\\ Retour de promenade vespérale avec Alpha. 3 groupes de 3, 4 et 7 lapins respectivement près de la Cousinerie (habitat Pérochon et habitat Cassin), et, sur la pelouse de Sanofi Aventis, 22 lapins, no less, en position longitudinale, placides — avec une vue d'avion, on aurait vu un joli W/M, je pense ▬ se préparent donc, certains, pour le Mondial. /////

 

Et soudain, au beau milieu de la troisième danse K.602, la — quoi ? — cromorne ? cornemuse ?

samedi, 21 décembre 2013

Le Petit chaperon vert

« Le plat, c'était du chaperon et des haricots verts.

Tu parles d'un repas de Noël !... »

 

Oméga, au CP.

mardi, 03 décembre 2013

Château Sumatra

Dans le salon, tout à l'heure, entre le petit déjeuner et le départ pour école et collège, un orang-outan recevait un de ses amis, gibbon de son état.

« Tenez, je vais ouvrir pour vous un bon Château Sumatra 1992. »

dimanche, 24 novembre 2013

Genette à dents de sabre

Première remarque de narratologie d'Oméga, en C.P. cette année :


« Le tigre à dents de sabre rôde aux alentours. »

Pourquoi ils disent “rôde” ? Y en a plus depuis longtemps, des tigres à dents de sabre.


samedi, 06 juillet 2013

« La vierge sur le canal »

Six phrases en S+7 créées par Alpha il y a quelques semaines.

 

Il lifta les offenses vers la plaie.

Il leva les yeux vers le plafond.

Aucun serre-tête de ce talc ne voiture à Malte.

Aucun serpent de cette taille ne vit en Malaisie.

Dans un hibiscus, nos doléances et nos orthoptères seront gercés.

Dans une heure, nos doigts et nos orteils seront gelés.

La vierge sur le canal est digitale.

La vie sur le campus est difficile.

Je ne scelle pas ce que contracte ce boy.

Je ne sais pas ce que contient ce box.

Le moniteur est plus sinistre dans le filtrats.

Le monde est plus simple dans les films.

samedi, 11 mai 2013

Cherub, l'embarras

La “série” de romans d'aventure dans laquelle Alpha est actuellement plongé s'intitule Cherub. (Il en est au tome 6, je crois, surtout via les emprunts en bibliothèque et au C.D.I., et je lui ai offert à La Rochelle les tomes 8, 8 ½ et 9.) J'ai commandé le tome 1 en anglais, et en ai lu la moitié hier soir avant de dormir. Outre que, comme il fallait s'y attendre, il s'agit de récit “pur”, c'est-à-dire sans aucune description (ni des lieux ni des personnages), dans un emballement perpétuel de péripéties, je trouve l'“univers” assez dur, et surtout très peu critique.

Me gêne donc beaucoup l'absence de distance critique vis-à-vis de la « pédagogie » totalement militariste, voire sectaire, de cette école d'enfants-espions. Comme avec Harry Potter ou la plupart des émissions de télé-réalité, on s'aperçoit que, plus les systèmes éducatifs du monde occidental sombrent dans le laxisme et le n'importe quoi ambulant, plus les modèles imaginaires ou idéalisés mettent en valeur des fonctionnements pédagogiques quasiment totalitaires, et bien plus exigeants, dans tous les cas, que les lycées les plus conservateurs de la Quatrième République. N'y a-t-il d'alternative aux écoles du relâchement complet que dans la schlague et le goulag ? Cette antithèse fantasmatique me semble bien radicale. Dans Cherub, le choix est clairement marqué : le protagoniste, orphelin qui avait tendance à se fourrer dans tous les mauvais coups, trouve dans cette école très fortement militarisée la seule alternative possible à un destin de petit malfrat passant la moitié de son existence en taule, et l'autre moitié à vivoter d'expédients et de magouilles... On se croirait, peu ou prou, dans un documentaire sur les “internats d'excellence”.

 

J'en ai un peu discuté avec Alpha, ce matin ; il m'a dit, pour contrer (ou nuancer) ma remarque sur le côté sectaire ou paramilitaire de l'école d'espions (et surtout sur l'absence de distance critique, dans le récit, vis-à-vis de cela), que le tome 5 était une dénonciation en règle des pratiques sectaires. Toutefois, il semble, à ce qu'il en dit, que la secte de ce cinquième roman soit tout à fait caricaturale... de parfaits illuminés. Or, les sectes que je crois vraiment dangereuses sont celles qui jouent sur des ressorts psychologiques ou “organisationnels” plus compatibles avec le fonctionnement ordinaire de la société.

Par ailleurs, comme Alpha, qui distingue souvent entre textes mal écrits (qu'il lit quand même, mais sans y revenir) et textes bien écrits, avait rangé Cherub dans la seconde catégorie, j'étais assez curieux. Or, Robert Muchamore n'écrit pas bien du tout. C'est de la bonne rédaction d'adolescent qui maîtrise très convenablement l'usage des participes présents (essentiel en anglais) et la variation entre épithètes et attributs.

 

 

D'un point de vue professionnel (et non seulement parental), j'y trouve quelques maigres intérêts, à savoir des expressions anglaises, probablement très contemporaines ou qu'en tout cas j'ignorais. Par exemple : “James was still at Cherub and felt like a lemon.” (p. 215) — Je serais tenté de traduire cela au moyen d'un contraire négativé et d'une équivalence : « James n'avait pas encore quitté Cherub, et se faisait l'effet d'un légume. » [avait l'impression qu'on le traitait comme une potiche / un moins-que-rien ?]

Après vérification dans l'exemplaire de mon fils, il s'avère que le traducteur de l'édition française (1000 jours en enfer, 2007), Antoine Pinchot, ne s'est pas compliqué la vie : « James, lui, restait à Cherub et se sentait complètement inutile. » (p. 261)

vendredi, 03 mai 2013

Le printemps, enfin ?

Qu'y avait-il dans l'air hier ? Etait-ce le contraste avec la veille, si froide et pluvieuse ? En effet, quoiqu'il y ait eu quelques journées plus chaudes ou plus ensoleillées en avril, je me sentais d'humeur quasi estivale, l'après-midi, dans les rues de Tours. De même, Alpha nous a confié qu'il avait infiniment plus de plaisir à jouer du saxophone quand il fait beau (il avait des sensations similaires à celles de l'été dernier, et des étoiles dans les yeux en l'expliquant) – cela ne l'a pas empêché de s'exercer tous les jours, même au creux de cet interminable hiver.

 

Ce matin, toujours dans le vieux Tours, j'ai inauguré, avec le minable appareil photographique de mon smartphone (comment dire autrement ? il doit bien y avoir un québécisme plus ridicule encore que le franglais...), une nouvelle série, qui pourrait se nommer Blue Shoes... mais je vais chercher à compliquer les choses, pour ne pas changer.

dimanche, 31 mars 2013

Toujours, le Prieuré

Comme Oméga était venu avec nous dimanche dernier au Prieuré pour son premier concert « de grand » (deux Sérénades de Mozart et l'Octuor de Beethoven — il a beaucoup aimé et s'est très bien tenu), nous y sommes retournés, en ce dimanche de Pâques, afin qu'il puisse visiter pour de bon ce site, dont il se trouve qu'il est parmi les préférés de son frère.

"Avant le concert", v

Peu après notre retour (et un passage par l'île Simon, où sévissait un “contest” de skate et BMX), je  cherchais s'il y avait, dans ma galerie Flickr, des photos de ce foutu mardi il y a quatre ans, et notamment de la manifestation à la suite de laquelle je me suis retrouvé en garde à vue pendant cinq heures. Pas l'once, évidemment... mais, au plus proche, dimanche 29 mars 2009, de nombreuses photographies d'Alpha au prieuré Saint-Cosme, dont celle, que j'aime énormément, où, dans le déambulatoire à ciel ouvert, le programme du Printemps musical entre les mains, il scrute quelque détail hors champ, sans doute une voussure, peut-être la statue d'un des deux saints anargyres.

Il est rare que je cède à la tentation de l'intime, ou tout au moins du familier entre ces pages, mais bon, pour une fois : mes garçons sont beaux et formidables !

 

Prieuré de Saint-Cosme, de nuit. Vendredi 20 mars 2009. Pour ne pas finir sur une note trop sentimentaliste, et plutôt météorologique : il faisait très gris hier pour le dernier jour d'hiver, et un ciel bien dégagé aujourd'hui pour l'avènement de l'heure d'été. Le contraste, pour la luminosité, est saisissant.

mercredi, 13 mars 2013

Alternative

 

– Ouh, c’est pressé, je vais aux toilettes.

– Ah… pipi ou caca ?

– Je ne sais pas, un des deux, je pense.

 

Cinq ans et demi, ça doit être un peu jeune pour avoir besoin de vomir ses excès d’alcool de la veille, non ?

jeudi, 24 janvier 2013

Interminable, labil

Un jour j'en eus assez.

Regarder la nappe blanche, les oreilles dressées posées dessus... quoi ? Alors, j'ignorais ce qu'étaient l'obèle et la cotice. Une belle guibole.

Je relis Alice, parce qu'Alpha, qui n'aime pas, l'étudie en sixième. (Lui préfère L'Ours de Pastoureau et Zoos de Baratay.)

Un jour j'en eus assez de relire, relier et même d'écrire.

Quand ce jour advint, j'aurai eu des problèmes avec le temps. On en reparlait dans quelques années.

Bref.

Nappe blanche, petites torches de couleurs différentes, empilements sur les carreaux froids, ras-le-bol quoi.

Quoi ?

dimanche, 20 janvier 2013

Panthéon

Dans soixante-sept jours, Oméga aura exactement l'âge, au jour près, qu'avait Alpha lors de la naissance d'Oméga. Autrement dit, en ce jour précis, le 28 mars 2013, Alpha aura pile le double de l'âge d'Oméga. C'est l'occasion, pour moi, de publier un document exceptionnel : la liste des dieux inventée par Alpha vers 5 ans ½ (le document n'est pas daté, mais il devait être en grande section). La liste fut prise sous la dictée – Alpha n'écrivant pas encore – et l'orthographe est donc sujette à caution.

 

Macron, le dieu de la sagesse, de la gentilleté et de l'amour (dieu des dieux)

Zegzdom, le dieu de la musique et des arts

Guizeau, le dieu de la guerre (tournois et joutes)

Zégon, le dieu des bêtises

Jextama, la déesse des animaux

Djimo, le dieu de la mercredi

Engzéma, le dieu du soleil

Ogzama, le dieu des riches

Elléma, la déesse des pauvres

Zikchno, le dieu du sport

Zekno, le dieu des artistes

Milrofor, la déesse de la toilette

Zoébonde, le dieu du feu

Elmès, la déesse du pas-beau-temps (pluies, tornades et tonnerres)

Nakzéjo, le dieu du bricolage

Vestro, le dieu de l'école

Elmel, la déesse des métiers

Gelmel, la déesse du dessin

Ilmo, le dieu des chevaux

Préfor, le dieu du mécanique

Zelmel, la déesse des habits

Guimo, le dieu de la pierre

Trois-Mâts, le dieu des chatouilles

Vilkno, le dieu des peluches

Rhinolophe, la déesse de la télé

Jilmo, le dieu des policiers

Troama, le dieu du bois

Gilles, le dieu de la terre

Elveste, la déesse de la chasse

Guesmo, le dieu des aliments

Tomo, le dieu des esclaves et des serviteurs

Guilvo, le dieu du vin

Théma, la déesse des fleurs

Thelmel, la déesse des jeux

Trexdel, le dieu des enfants

Ziksdenj, le dieu de l'écriture

Thrémel, la déesse des chiffres

Dikzenm, le dieu de l'électricité

Jelmo, le dieu des statues

dimanche, 23 décembre 2012

Being E(a)rnest

“ Papa, t’es un chausson, parce que Papa ça fait 2 syllabes et chausson ça fait 2 syllabes.”

jeudi, 06 décembre 2012

Distiques non ribéryens, dont 1 holorimant brachylo-métonymique

Fallait-il que, sous ton auvent, Auchan, je vinsse
Acheter, pour Noël, l'épicéa Pungens ?

 

Le cadet s'éprend des derbouka et cajon,
Ce qui, à la longue, casse un peu le cojon.


Le cadet désormais pianote du Steve Reich
Dans la chambre d'ivoire — où ça nous fait bien yeich.

 

Pierre Perret, Cali, Bruel et Julien Clerc :
Bonjour la semaine des has-been sur Deezer.


Pour que vous trouviez l'humain au simiesque à lier,

Dans l'Extension cherchez bien le signe escalier.


samedi, 09 juin 2012

Antédiluvien

"Y a la pluie qui nage dans la rue"

(Oméga, 5 ans)

vendredi, 11 mai 2012

Orgue & langue

Sa mère jouant de l'orgue, Oméga : "on se croirait dans une église".

 

À propos de Jean-Luc Lahaye, j'explique à Alpha la définition de has been : "ah ouais, Jack Lang, quoi".

mercredi, 04 avril 2012

Algorithme & communisme

Pendant qu'Oméga construisait "un algorithme" en Kapla (d'où le dialogue suivant : "- Comment tu connais le mot algorithme ? - On en a fait à l'école." - NDLR : Oméga est en moyenne section de maternelle),

 

Untitled

Untitled

Alpha croisait deux de ses passions, les animaux et la vie politique française (avec une pointe de dérision anti-Lutte Ouvrière).

(Cliquer sur les images pour agrandir.)

samedi, 04 février 2012

Not bitty now, bitty later

- Bonne nuit. Tu as une oreille rouge, la gauche.

- Bah, ce n'est pas grave. Je préfère ça que d'avoir le nez gelé, ou les doigts de pied qui tombent comme les Néandertaliens... qui les bouffaient d'ailleurs. Bonne nuit !

 

Tout ça pour une oreille rouge.

samedi, 10 décembre 2011

Chabal grillé

Mon fils cadet (4 ans), voyant Sébastien Chabal faire son entrée sur le terrain, via la télévision :

Ce barbecue, celui-là !

 

(A cette occasion, je m'aperçois d'ailleurs qu'Oméga a approximativement le même âge qu'Alpha à l'époque lointaine où je créai cette rubrique. Et je signale aussi que, comme par hasard, les Londoniens marquent deux essais coup sur coup juste après l'entrée de Sa Majesté la Nullité Barbue sur le terrain.)

vendredi, 09 décembre 2011

"Brains in the pot / They're beginning to boil"

Tandis que je prépare le déjeuner, mon fils aîné, qui s'est plongé dans le dernier numéro d'Arkéo Junior, vient me voir pour m'expliquer qu'on a retrouvé dans une grotte en France un squelette d'Homo erectus vieux de 170.000 ans, découverte essentielle car les préhistoriens ne pensaient pas qu'il y avait eu des Homo erectus aussi tardivement sur le territoire français. Mon fils d'ajouter nonchalamment que le fragment de crâne présente des traces de découpe, ce qui tendrait à prouver que les congénères du sympathique hominidé auraient siphonné la cervelle avec une paille pour s'en sustenter. Bon appétit !

jeudi, 08 décembre 2011

Quelques éléments de critique musicologique

Mes fils devant les clips sur W9. Soudain, j'entends l'aîné : "Ah, mais c'est pénible, ce singe hurleur." Puis : "Ta gueule, le ouistiti pygmée !"

Solution de l'énigme : chanson de Zaz. (J'avoue que je ne connaissais pas.)

 

J – Ahahaha ! N'empêche que ca lui va comme un gant.

Moi - Il va de soi que je ne sais pas du tout qui lui apprend à parler comme ça.

J – Bien entendu.

M – Et il a raison ! C'est une Tourangelle elle aussi...

J – C'est pas la meilleure spécialité tourangelle... je préfère largement les rillettes.

M – On ne pouvait mieux dire !

O – Zaz, c'est bien la fille qui hurle "C'est pas votre argent qui fera mon bonheur / Moi j'veux crever la main sur le cœur" dans une chanson diffusée à mort sur toutes les radios arrosées par Universal Music, c'est ça ?

Moi – Avant 7 h 53 ce matin, j'ignorais tout de cette fille, jusqu'à son nom. Et je ne crois pas l'avoir entendue avant. So don't ask ME !

J – Et jusqu'à ce matin, vous aviez bien de la chance.

 

dimanche, 20 novembre 2011

Exercice improvisé & dominical de niveau CM2

Souligne les C.O.D. en rouge, les C.O.I. en bleu et les C.O.S. en vert.

 

gavial.jpgLe père a emmené son fils au zoo.

Le gavial a dévoré le petit enfant en quelques minutes.

Le directeur du zoo gronde le gavial. 

La police demande des comptes au directeur.

Le soigneur dit au directeur qu'il ira lui porter des oranges.

Le gavial rigole gentiment.

 

Le père du petit enfant critique le système de sécurité du zoo.

Après enquête, il s'avère que le petit enfant s'était moqué du nez du gavial.

L'inspecteur chargé de l'enquête refuse d'accorder les circonstances atténuantes à l'avocat du directeur.

L'élève de CM2 dit à son père que ses histoires de gavial ne sont pas drôles.

samedi, 15 octobre 2011

Un trou d'air

               "C'est énorme. On est nuls, on est mauvais jusqu'à la moelle, et on est en finale ! "

(Alpha, 10 ans)

mardi, 14 juin 2011

Dialogue écrit

— Expression tautologique de la mélancolie, par mon fils (10 ans) : "j'aime cette musique, ça me rappelle la nostalgie".

— Ce n'est pas tautologique, c'est une vraie mise en abîme. Soupir ! La nostalgie n'est plus ce qu'elle était… C'est marrant, ça nous ramène au papier sur le regrès.

— Me sens très abîmé. C'est la nostalgie, un puits sans fond.

 

Dans mon autre site, j'avais tenté des transcriptions de conversation en ligne ("chat"). Ici, peut-être, commence un nouveau projet : le recyclage d'échanges sur Facebook.

samedi, 05 mars 2011

Félonie complexement anachronique

 

Oméga, déguisé en chevalier templier : « Je vais tuer Jésus ».

 

dimanche, 06 février 2011

Ethnographie à domicile

Voici les paroles improvisées d'une danse rituelle effectuée par Oméga ce matin (gestes et déplacements indescriptibles) :

Kaloud ! Qu'est-ce que ça veut dire, Kaloud ?

Bamdoud !!!

Palott ! Qu'est-ce que ça veut dire, Palott ?

Kaflott !!!

 

dimanche, 12 décembre 2010

(presque) Comme un lundi

---- comme toujours, il suffit de cliquer sur les miniatures pour voir les photographies dans toute leur majesté ]

 

Au bureau même le dimanche ? Non, au travail chez moi. Mais, en me rendant en ville (afin de visiter in extremis l'exposition "Juifs de Touraine"), je n'ai trouvé, pour garer ma voiture, qu'une seule place : juste devant mon bureau, rue des Tanneurs. Vraiment pile en face (ou en dessous). Ironie.

Mon fils aîné m'a photographié, non sans ricaner :

 

G. Cingal, devant le store fermé de son bureau (Tanneurs 49ter). Tours, dimanche 12 décembre 2010.

Ce que l'on voit, tout en haut de l'image, c'est la partie inférieure des deux stores qui, de mon Série de 8 autoportraits, au retardateur, appareil posé sur divers supports de fortune, bureau 49ter, site Tanneurs. Université François-Rabelais, Tours, 5 novembre 2008, six heures du soir, viii bureau, donnent sur la rue. Comme on le voit, l'appellation de rez-de-chaussée est, pour ce bureau 49ter, plutôt fallacieuse, puisque les fenêtres se trouvent quatre bons mètres au-dessus du trottoir. Il vaudrait mieux parler de rez-de-jardin (car il y a, au sein du bâtiment, des sortes de quads tout à fait sous-oxoniens, puits de lumière et cadavres de verdure) ou, plus joliment sans doute, de rez-de-fleuve, dans la mesure où le niveau où se trouvent ces fenêtres (donc : mon bureau, si vous me suivez) donne, de l'autre côté, directement sur les bords de Loire, à la faveur de quatre marches en pente douce seulement.

 

En fait, je Série de 8 autoportraits, au retardateur, appareil posé sur divers supports de fortune, bureau 49ter, site Tanneurs. Université François-Rabelais, Tours, 5 novembre 2008, six heures du soir, i triche : les vraies rives de la Loire sont encore dix mètres en contrebas. Mais il y a bien, au niveau du susnommé (et mal nommé) rez-de-chaussée une promenade de parapetBords de Loire 092. Soyez pas plus pinailleurs que moi, hein, comme je dis toujours à mes étudiants quand ils s'aperçoivent que je suis en train de leur raconter n'importe quoi m'embrouiller dans mes explications.

 

D'une résurgence de Canâtre

Oméga (coloriant) - Comment il s'appelle, ce chien ?

Son père - Je ne sais pas.

Oméga - Moi, je vais l'appeler Canâtre.

dimanche, 28 novembre 2010

"Je parle à mon bonnet..."

Nous allons aujourd'hui à La Flèche (par une journée qui promet d'être froide et grise), et, fort opportunément (mais, me semble-t-il, par hasard) nous avons regardé hier soir, avec Alpha (qui appréhendait, je pense, d'être confronté à une pièce de Molière, pensant cela trop difficile pour lui (alors que je savais, pour avoir été exposé au répertoire classique dès l'âge de sept ou huit ans, qu'il mordrait d'emblée à l'hameçon)), la version filmée de la mise en scène de L'Avare par Catherine Hiégel avec Denis Podalydès. Alpha ne s'y est pas ennuyé un instant, est allé se coucher encore hilare et tout excité, répétant les répliques qui l'avaient le plus fait rire ("les beaux yeux de ma cassette ?") au point d'avoir du mal à s'endormir. Tout juste avons-nous eu besoin de deux ou trois "pauses", le temps de lui expliquer ce qu'était une entremetteuse et ce que celle-ci (Frosine) venait faire dans cette galère, ou la situation de quiproquo entre Cléante emprunteur et Harpagon prêteur à usure.

Du coup, je pense  -- le connaissant --  qu'Alpha va lire tout ce qui, de Molière, pourra lui tomber sous la dent, et être enthousiaste à la moindre proposition de regarder Le Malade imaginaire ou Tartuffe. Je suis allé lui dégotter Le Médecin malgré lui dans une vieille édition des Classiques Larousse, et L'Avare, bien sûr, dans l'exemplaire de ces mêmes Classiques Larousse qui appartenait à mon père et à partir duquel ma soeur et moi avions entrepris d'écrire, dans un cahier Héraklès, une version pas même modernisée... une réécriture, au plus, ou une réappropriation (je devais avoir huit ans, et elle douze).

Sur la mise en scène elle-même, pas grand chose à dire, ni à redire. Escalier bien mis à profit, Podalydès très drôle quoique parfois trop virevoltant (son interprétation du monologue me laisse partagé : admirable, en un sens, elle n'a de sens justement que pour quelqu'un qui connaît déjà bien la scène -- or, le méta-méta, s'il convient aux classiques, a tout de même tendance à m'ébouriffer, au théâtre), interprétation globalement bonne quoique penchant vers l'hystérique, et à l'exception d'une Elise dramatiquement mauvaise et dont, au moment de la distribution, au générique de fin, nous avons constaté qu'elle avait un nom maghrébin ; ses origines n'avaient pas pu nous frapper, tout d'abord parce qu'elle n'appartient pas visiblement aux minorités dites visibles, mais surtout parce qu'elle a très bien intégré un mode de jeu que l'on pourrait qualifier d'exécrable à la française.

Et, comme je lis depuis hier après-midi, le journal 2009 de Renaud Camus, Kråkmo, cela m'emmène dans des réflexions en spirale sur la culture, les générations, la discrimination positive etc. Est-il possible que cette actrice se soit retrouvée à la Comédie Française par un simple effet de discrimination, et malgré ses piètres dons (c'est un euphémisme) pour la comédie ? Si c'était le cas, voilà un exemple qui ferait bien du tort, à rebours, aux Roschdy Zem et Sami Bouajila, pour citer deux acteurs que je crois maghrébins, également, et qui sont absolument excellents (et n'ont sans doute pas eu besoin de discrimination positive pour en arriver là où ils en sont, juste d'avoir du talent et de le travailler (ce qui n'est pas rien)).

 

samedi, 27 novembre 2010

Coursayre

A propos de la course-festival du réveillon à Subréhargues :

Non, ça, j'y irai dans quelques années, quand je serai assez coursayre pour aller réveillonner avec des ploucs de la pire envergure.

 

mardi, 23 novembre 2010

Tweeter, not Twitter

0000341167_350.jpg

 

 

(avec Alpha)

 

- Tu as vu, c'était en 1972... ces chevelures...

- Attends, c'est des fantômes !

- Mais non, plein de chanteurs avaient ce genre de look.

- Non mais, attends, c'est un dessin.

 

 

 

 

(Addendum d'Oméga en revoyant la photo : eux, ils sont moches.)

jeudi, 11 novembre 2010

Hat & Beard *

Onze heures, matin. Oméga danse sur la "Rêverie de l'enfance de Pantagruel" ; Alpha, sur le canapé, lit le tome 2 de Gai-Luron. Ai-je pu lire les deux premiers chapitres du roman de Herta Müller. C. assistant aux commémorations, à la mairie de Tours, un vrai temps d'armistice (pluie glaciale et vent).

Six heures du soir. "De la présomption" (II, 17). C. me fait remarquer que la narratrice du Premier mot (de Vassilis Alexakis) n'a pas de nom ; j'ai lu le roman in extenso, l'ai plutôt aimé - ne m'en étais pas du tout rendu compte.

* Vienna Art Orchestra.

lundi, 06 septembre 2010

Italiques gibleuses

[Samedimanche.]

Le soir, nous achevons de regarder, à marches forcées, la série Rome. L'après-midi, au réveil de la sieste d'Oméga, je lis, assis par terre, Sols, tout en supervisant le jeu avec les cavaliers romains. Le conducteur du quadrige (l'aurige ?) se nomme Labonnibeul ; le dux du char gris et rouge se nomme Gibleuse.

Fusco.jpg

"Sylvain Fusco, le grand peintre schizophrène" (p. 56)

 

mercredi, 16 juin 2010

Réalisme

.   Ah non, je ne veux pas être prof ! On bosse même le soir et pendant les vacances...

 

samedi, 15 décembre 2007

Manières landaises

Cardiff Blues - Stade français 

- S'il est beau gosse, putain, l'arbitre !

- Euh, comment tu parles, là ?!...

- De la manière landaise que l'on m'a apprise.

 

samedi, 01 décembre 2007

Keskeucé kzet sekt encore ?

Un camarade d'Alpha (qui est, je le rappelle, en C.P.) a expliqué à la maîtresse et au reste de la classe que, comme il était "chrétien", il ne fêtait "ni Noël ni son anniversaire".

Cela a perturbé Alpha, et passablement décontenancé la maîtresse. (On la comprend.)

 

Qu'il y ait des sectes qui interdisent de fêter Noël ou les anniversaires, je n'en doute pas, mais de là à ce que les parents demandent à leur fils de dire que ça s'appelle le christianisme... Si quelqu'un a une idée, je suis preneur...

mercredi, 28 novembre 2007

Les sabots hellènes

Depuis la naissance de mon fils cadet, j’ai accoutumé de dénommer Alpha et Oméga, dans ce carnétoile, mes deux enfants. Cela a des conséquences amusantes dans la vie sociale au quotidien. Ainsi, François Bon m’a parlé de « son Alpha à lui ». Plus fort encore, un collègue de C., lecteur régulier – je crois – de ce carnet, lui demande des nouvelles d’Alpha et d’Oméga, alors qu’il connaît les vrais prénoms.

 


Il fut un temps où je pensais écrire une série de textes que j’aurais intitulée a & w, tout en gardant à l’esprit le nombre non négligeable d’œuvres très médiocres, sirupeuses, insupportables, qu’a pu susciter, même sous la plume de grands écrivains, la paternité ou la maternité. J’avais donc décidé d’écrire des textes plutôt abstraits, ou, dans tous les cas, codés, plus encore que Marin mon cœur ou Exquise Louise, d’Eugène Savitzkaya (de possibles modèles).

 


Tandis que j’écris ceci, d’ailleurs, Oméga, allongé sous son arche de jeux, souffle des framboises – ainsi que disent les anglophones – et Alpha, sautillant en tous sens, raconte à haute voix les différentes espèces d’animaux de son zoo imaginaire. (Il vient de me demander si l’envergure d’un vautour pouvait atteindre douze mètres, et un ours brun juché sur deux pattes onze mètres. Une fourmi de 18 mètres avec un chapeau sur la tête, aurais-je pu lui répondre...)


 

Outre que je n’ai pas écrit une ligne du livre projeté (a & w), je suis plutôt fier du choix des pseudonymes, qui reprennent les initiales des vrais prénoms tout en les transposant dans un contexte hellénique : il se trouve que le vrai prénom d’Alpha penche plutôt du côté de l’hébreu, et le vrai prénom d’Oméga du côté de la latinité tardive (pour simplifier). Le grec toujours sera l’indispensable trait d’union entre des références de cet ordre. This also means that my sons are the be-all and the end-all of my current life (together with C. (the Sea (la Mer (la Mère (C.))))).

 


Comme je viens d’évoquer la Mer, je dois dire deux mots de Moby Dick, que je prends le temps de lire (en partageant mes lectures avec d’autres livres, pour mieux retarder la jouissance) et qui m’étonne beaucoup. J’ai été amusé de constater que, dans le roman de Jamal Mahjoub que je lisais la semaine dernière, The Drift Latitudes, il y avait de nombreuses références à Moby Dick (baleines et sous-marins). De même, certains traits stylistiques d’In the American Grain paraissent empruntés directement à Melville.

 


Moby Dick m’étonne surtout parce que le roman n’a pas grand-chose à voir avec ce que j’attendais ; je n’avais d’ailleurs pas du tout le sentiment de m’attendre à quelque chose, mais il faut croire que je m’étais quand même fait des images, des idées préconçues, puisque ma lecture les met à mal.

 


Dimanche, dans le jardin, tandis qu’Alpha construisait des cabanes de Cro-Magnon sédentarisé (sic), je lisais « Guest’s Confession », une nouvelle peu connue de James, et qui, de fait, n’a pas la splendeur de certains récits plus tardifs, ou même de romans d’elle contemporains (le superbe Roderick Hudson, par exemple). C. venait de la lire dans la traduction du récent Pléiade dirigé par Evelyne Labbé. J’ai griffonné plusieurs brimborions de notes, qui, bien entendu, ne vont déboucher sur rien de concret, dans ce carnétoile.


Bref, quand je ne perds pas des journées entières à essayer de faire cours ou à préparer l’éventuelle reprise des enseignements et des examens, voilà un peu le déroulement de mes journées. (Ainsi, je me suis interrompu dix fois, au cours du paragraphe précédent, pour rendre sa girafe couinante (Sophie) à Oméga et lui faire des risettes, dont, en retour, il n’est pas avare.) J’écoute aussi, pour la troisième fois aujourd’hui, l’Art de la fugue... De Bach comme l’alpha et l’oméga de la musique européenne ?

vendredi, 02 novembre 2007

Leviers de biais

Cycle

The groom's still waiting at the altar

With his bike in his beak

Like an eagle flying afloat

You've been drinking too much they said to me

But this voice coming from afar

Is a motif down on green baize

Oh and the door's been left ajar

 

dimanche, 28 octobre 2007

Emplâtres

La petite fille qui a le bras dans le plâtre, je ne vois pas du tout de quoi tu me parles puisqu'elle n'a plus le bras dans le plâtre.

dimanche, 14 octobre 2007

Enoncé il y a un jour

................ " Le gardien des îles Féroë, cette gueule d'escargot ! " ................

 

jeudi, 11 octobre 2007

La vérité sort du marqueur des enfants

19245d6a57bd4275cd664ce6664ea5fe.jpg

 

 

 

Depuis quelques semaines,

 

Alpha         

 

          apprend à écrire .

mercredi, 26 septembre 2007

Chant(e)re(lle)

................................. effondrement dans le capharnäum d'Alpha .................................

 

samedi, 01 septembre 2007

Métempsycose version CP

Là, après, quand on ne sera plus des rois, on sera des babouins.

 

Ah, la roue des réincarnations tourne, ça ne fait aucun doute... /// Quant à ceux de mes lecteurs qui seraient assez perspicaces pour me reprocher de ne pas avoir créé une catégorie ... de mon fils cadet, je leur signale gentiment que : 1) je fais ce que je veux 2) il n'y a pas grand chose à rapporter d'Omega, pour le moment 3) ces carnets ne sont pas un journal intime (non mais !).

Sinon, il faisait grand soleil à Valmer, toto va bene. [Nous avons passé le début de l'après-midi dans les jardins du château de Valmer à Chançay, non loin de Vouvray. Nous nous y trouvions déjà très exactement 52 semaines plus tôt. J'avais alors photographié l'angelot primesautier qui surplombe l'une des fontaines, et l'avais soumis en énigme photographique le 16 septembre. Ces fontaines me rappellent le long monologue (ou quasi-monologue) de Phalante, dans les Visionnaires, que je dus apprendre avant de le jouer, s'il vous plaît. 300 et quelque vers de descriptions fantasques. Accessoirement, les jardins sont moins beaux cette année, mais valent toujours la promenade.]

lundi, 11 juin 2007

Quatrains

Ces temps-ci, A. compose des chansons, dont en voici une (sans la musique et les tsin-tsin d'accompagnement) : 

Dans une mer bleue

vivait heureux

un petit dauphin

galopant à toute banane


Dans une mer bleue

vivait heureux

un petit dauphin

roupillant dans son coin

 

lundi, 14 mai 2007

Ah, ça se confirme...

Non, rien.

dimanche, 13 mai 2007

"The Green bag is open/ed"

Le marteau de Thor s'est mué progressivement en croix de la chrétienté. (Les signes sont labiles. Les anagrammes sont des anamorphoses. Les frottements sont autant de rejets.)

Hier et ce matin, A. a redécouvert L'Âge de glace, qu'il n'avait pas regardé depuis plus d'un an. Curieux de découvrir quel était le texte original de la réplique "Hé, sac à dos plein de poils, on va v'nir t' faire ta fête !", j'ai pu m'apercevoir ici que la traduction était meilleure, en fin de compte :

You overgrown weasel. Wait till we get down there.

 

(Ce qui, plus littéralement, donnerait : Espèce de belette géante, attends un peu qu'on t'ait rejoint.)

16:00 Publié dans ... de mon fils | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Traduction

dimanche, 01 avril 2007

Wagon huppé

Samedi, 21 h 35. 

Cet enfant qui s'amuse, par une phrase d'une syntaxe complexe et parfaitement maîtrisée, à jouer sur la proximité des verbes pouvoir et puer au participe passé me fait penser à mon fils - peut-être à mon fils dans deux ou trois ans ?

mercredi, 07 mars 2007

Peluches sous Souchon

5 mars, vers quatre heures.

J’ suis moins bon / j’suis à la bourre chantait il y a quelque temps Baguian. À mon fils j’explique que Souchon – dont il aime beaucoup l’album Jamais content, que nous écoutons dans la voiture – est maire, m’a-t-on rapporté, d’un petit village des bords de Loire.

medium_1er_et_2_janvier_2007_082.jpg

 

Nous avons traversé Amou, où, le 2 janvier, j’avais photographié cette affiche défraîchie. Nous traversons Pouillon, où enfant je prenais des cours de tennis. « Tu vois, Papa, Tigré, autrefois, il était maire de ce village. Et Panthérou, avant, elle était maire de Bordeaux. »

mercredi, 31 janvier 2007

Du complexe d'Œdipe appliqué au concubinage notoire

Si vous ne voulez pas que j'épouse Maman quand je serai grand, vous n'avez qu'à vous marier tous les deux.

dimanche, 14 janvier 2007

Il n’y a pas de Yazanacoris à Panjjuri

… ce fruit vient du Yazanacoris, qui est un arbre égyptien […] et on retrouve ces fresques dans la grotte de Panjjuri, aux Etats-Unis…

lundi, 25 décembre 2006

32, fillette

 medium__32_fillette_.JPGCelui-ci n'est pas, techniquement ni à proprement parler, un autoportrait, puisque c'est mon fils, cinq ans et demi, qui appuyait sur la détente de l'appareil.

 

C'est une petite photographie en cadeau de Noël à ceux de mes étudiants qui aimeraient voir enfermé cet animal nuisible. (On se tient fort bien debout, dans une fillette. Ce que l'iconographie de la Troisième République n'a pas propagé, comme erreurs...)

jeudi, 14 décembre 2006

Gazehuqiatuseseajudebivak

Voilà, en titre, le "mot" inventé, hier après-midi, par A., dans un document Word, sur l"ordinateur de sa mère. What can it possibly mean ???

samedi, 18 novembre 2006

Jeux de garçonnet, 5 : Paléontologie inédite

Voici le tyrannosaure gaufré. Il est jaunâtre, et sa queue mesure seize mètres. Il attaque en bandes.

[...]

Quant à ce carnivore petit, la Kanjouama, il n'y en avait qu'une espèce en France. Il faisait deux mètres et n'était pas plus grand qu'une orange.

 

mardi, 07 novembre 2006

ABOOYNUAABI

À son tableau blanc portatif, d'un vigoureux coup de marqueur bleu, A. vient d'écrire le mot suivant

ABOOYNUAABI

              puis m'a demandé de le lui lire.

"Papa, qu'est-ce que j'ai écrit ? " Euh... Glossolalie aussi compte onze lettres !

dimanche, 29 octobre 2006

Les Aventures de Twext

Maître, je m’appelle Twext. Est-ce que je pourrais être un de vos chasseurs ?

Maître, je m’appelle Twext. Est-ce que je pourrais être un de vos gardes ?

Parfait, répondit le roi.

 

Maître, je m’appelle Twext. Je suis votre cousin. Est-ce que je pourrais être un de vos chevaliers ?

Non, lui disa le roi. Vous serez chasseur.

samedi, 14 octobre 2006

Poète ?

... la neige qui s'étendait comme une peau d'hermine sur la terre ...

 

mardi, 05 septembre 2006

Un épisode inédit des Barbapapa

... sous forme de pièce de théâtre jouée dans la baignoire :
 
Barbapapa est attaqué par un monstre marin (un gant rayé), qui le tue. Revenu au rivage, il ressuscite, mais Barbidur, pas content, le tue. Barbotine applaudit son frère, qui tue tous les autres Barbapapas. Alors, Barbidur épouse Barbotine et devient roi.

samedi, 02 septembre 2006

Mic-mac historique

A. (cinq ans) fait visiter la maison à des touristes imaginaires.

Au XVIIème siècle, à l'époque de Charles VII, Jeanne d'Arc est venue se réfugier ici, et c'est là que Charles VII l'a livrée aux Anglais. Allons voir maintenant la salle de jeux et le précieux couloir.

lundi, 28 août 2006

Dans la baignoire : Jeu (commenté) de garçonnet

Du fond des profondeurs, l'araignée Sukmeth (c'est la plus grosse du monde) se bat avec une autruche.

mardi, 11 juillet 2006

À la minute près

A. a cinq ans.

 

mercredi, 05 juillet 2006

Propos de garçonnet, 25 : Apprentissage de la paronomase

Tu imagines, la pauvre maman, elle s'est mordu le pied.

Tordu.

Ah, tordu le pied...

dimanche, 02 juillet 2006

Propos de garçonnet, 24

Chez nos amis P. et C., que j'en profite pour saluer car elle a découvert il y a quelque temps, l'existence de ce carnétoile :

"Ah, on respire la tranquillité, ici."

 

samedi, 01 juillet 2006

Propos de garçonnet, 23 : God save the Queen

Oui, je suis pour l'Angleterre, mais c'est quand même casse-pieds, ce truc qu'ils chantent.

mardi, 20 juin 2006

Propos de garçonnet, 22

« J’ai entendu un fermement de portière : c’est peut-être Valérie. »

lundi, 20 mars 2006

Comptine de garçonnet, 1

À l'affiche, cette semaine, pour les nostalgiques de la sérénité : la catégorie ... de mon fils, qui se poursuit aujourd'hui avec cette comptine en deux parties inventée par mon fils :

 

I

Policier cherche Pompier.

Pompier est-il par ici ? Non.

Pompier est-il par là ? Non.

Pompier est-il devant lui ? Non.

Mais où est Pompier ?

De l'autre côté.

Dans sa maison.

 

II

Pompier ne travaille pas aujourd'hui.

Policier est très très en colère.

Il va le voir. Ils se bagarrent.

Policier finit par gagner.

Pompier fait du trampoline.

lundi, 30 janvier 2006

De l’art balistique des canapultes

Samedi, 17 h 30.

Mon fils, lorsqu’il joue avec son château fort (modèle réduit), persiste à dire canapulte, même lorsque nous le reprenons gentiment ; cela nous amuse, mais je pense que, dans son esprit, le mot “catapulte” n’a pas de sens étymologique identifiable, d’où cet apparentement probable à une série de mots mieux connus (canne à pêche, canard, que sais-je…)

De même, l’autre jour, il disait faire des trèfles au lieu de faire des tresses. Cela me passionne, car c’est justement sur ce genre de matériau verbal que Leiris a fondé les quatre volumes de La Règle du jeu, et Biély son Kotik Letaïev, un des livres qui m’ont le plus impressionné.

……………

En écoute : « Muhu » (Ernst Reijseger). Album Green Dolphy Suite, par le Double Trio (Enja Records, 1995)

dimanche, 29 janvier 2006

Propos de garçonnet, 21

Le château de Fleur d'Amande a été construit par Winnicott puis Louis XIV, et le château de Fleur de Yaourt par un bandicoot lapin et par Marco Polo.

mercredi, 25 janvier 2006

Propos de garçonnet, 20

Le saucisson de la cantine était extrêmement dur, aussi dur que de la chair de poule.

mardi, 24 janvier 2006

Pas parce : autres exemples

Ce n’est pas parce que tu as une fleur de lys sur ton habit que tu dois régner aussi longtemps que Louis XIV.
******


Ce n’est pas parce que les papillons s’envolent vers de nouveaux pays chauds que les libellules doivent rester.
******


Ce n’est pas parce que le cheval est loin que le ruban est un garçon.
******


 

lundi, 23 janvier 2006

Jeux de garçonnet, 4 : réminiscences de Beckett ?

[jouant avec des coquillages]

Ce volcan, il s’appelle Patag ; et celui-là, Godo.

vendredi, 20 janvier 2006

Pas parce

" Ce n'est pas parce qu'ils utilisent la grue qu'ils doivent travailler."

 

 

... Depuis un mois, A. s'entraîne à faire des centaines de phrases avec la structure "ce n'est pas parce que... que..."

lundi, 05 décembre 2005

Au Lapin-Garou-Gorille

Hier, c'était une première pour A., mon fils, qui, rappelons-le, a quatre ans et demi : nous l'avons emmené au cinéma ! Après avoir longtemps hésité entre un Joaõ César Montéiro posthume et un film taïwanais qui avait l'air très bien et dont le premier plan-séquence ne dure, paraît-il, que vingt-sept minutes, nous avons finalement choisi Wallace & Gromit. The Curse of the Wererabbit (je donne le titre en anglais, même si, bien sûr, nous avons dérogé à l'usage, for our son's sake, et vu la version française (mal) doublée (et mal traduite)).

En deux mots comme en cent : A. s'est bidonné (et nous avec lui, car nous sommes passablement férus du duo britannique en plasticine) du début à la fin du film. Nous sommes les seuls à être restés jusqu'à la fin du générique, car chaque nouveau lapin farfelu et multicolore encadrant, de son mouvement vertical ou diagonal, les éléments de la distribution, tirait, à notre fils, de nouveaux hoquets, un nouveau fou rire.

Le film, le premier long métrage consacré au maître inventeur et à son chien supérieurement intelligent, est très réussi : Nick Park est un gagman consommé, tant visuellement que stylistiquement, l'animation est irréprochable. Le texte est également très drôle, ou est censé l'être, de par ce que j'ai pu retrouver, au fil du film, de ce qui doit être la version originale (je me livre à une syntaxe délibérément difficultueuse, afin que vous perceviez bien le caractère complexe de l'opération). Il y a de très nombreuses erreurs de traductions (vicaire au lieu de curé, parmi tant d'autres), et les jeux de mots, assez obscènes il faut le dire, passent plus ou moins à la trappe.

L'intrigue n'est pas trop influencée par les démons du scénario hollywoodien, comme les derniers opus de Nick Park (Chicken Run et même A Close Shave avant cela) pouvaient le laisser craindre. Témoin de cela, la fin pathétique de la courgette colossale bichonnée par Gromit - alors que je craignais, halfway through the picture, que  cette courgette ne remportât, las!, le prix du plus gros légume...

Il y a de nombreuses références culturelles et populaires fort divertissantes : outre le clin d'oeil à King Kong, ma préférée est la transformation, dans la cuisine-bibliothèque de Wallace, du classique de John Steinbeck, East of Eden, en East of Edam...!

samedi, 03 décembre 2005

Propos de garçonnet, 19

A notre traîneau du Père Noël, il y a dix rennes. Quatre ont des noms : Boutif, Salle-de-crevettes, Salle-de-pierre, et Tinou-sur-Chouilly.

 

Le père a bien suggéré, comme noms de rennes, Tout Renne et Ce Renne... but to no avail...

vendredi, 18 novembre 2005

Neuf couleurs : Violet

medium_le_livre_des_couleurs_10.jpg

 

 

 

La plume mue en volume.

La surface glisse sur place.

jeudi, 17 novembre 2005

Neuf couleurs : Rose

medium_le_livre_des_couleurs_8.jpg
Mignonne, dans la rue Ronsard,
On sort son poudrier,
son fard
...
son cendrier.

Propos de garçonnet : encore une comparaison

« Ce produit rose dans la jacinthe est très poison ; si on en prend, on est mort comme une cerise. »

mercredi, 16 novembre 2005

Neuf couleurs : Marron

medium_le_livre_des_couleurs_7.jpg
Les plis du plastique font
des reflets
sur le fond marron -
divers objets.

dimanche, 13 novembre 2005

Neuf couleurs: Blanc

medium_le_livre_des_couleurs_6.jpg

vendredi, 11 novembre 2005

Neuf couleurs: Jaune

medium_le_livre_des_couleurs_5.jpg
En écoute: "La lionne et l'éléphant" (Trouble-fête, 1996)

jeudi, 10 novembre 2005

Neuf couleurs : Vert

medium_le_livre_des_couleurs_4.jpg
Que ton monde un jour s'envase
Et c'est la chute des comètes
Un arbre caméléon
Comme une vertèbre fleurie
Te dispense de tes poèmes

mercredi, 09 novembre 2005

Neuf couleurs: Rouge

medium_le_livre_des_couleurs_3.jpg
Le sculpteur aveugle
a des fourmis dans les mains
qui ont trop vu de visages
comme le tien
comme le mien
***
En écoute: Arthur H. "Le sculpteur aveugle". (Trouble-fête, 1996)

mardi, 08 novembre 2005

Propos de garçonnet: Devant Louis XIII

medium_louis_xiii.jpg
Tu as vu, à côté du roi, il y a un homme qui est tombé dans un trou.

lundi, 07 novembre 2005

Neuf couleurs: Bleu

medium_le_livre_des_couleurs_2.jpg

Propos de garçonnet: Devant l'église d'Azay

— Attends, il y a la messe.

— C'est quoi?

— C'est pour ceux qui croient en Dieu.

— Merde, on ne peut pas y aller, alors.

 

mardi, 01 novembre 2005

Cent-quarante-neuf ans après...

... souvenons-nous de l'éruption volcanique du mont Ragang*, dans les Philippines.

* On dirait un nom inventé par mon fils (qui, un temps, nommait tous ses animaux imaginaires, dinosaures en plastique, etc., Rigang et Pechté), mais non: il existe bel et bien.

medium_ragang1.jpg
(Le mont Ragang: photographie aérienne)

mardi, 18 octobre 2005

Propos de garçonnet, 16

- Dans mon château-fort, j’ai des frelons, des abeilles et des moustiques qui attaquent les ennemis.
- Tu les as dressés ?
- Oui. Et sinon, ils se cachent dans la laine des moutons.
- Ah bon ? Les pauvres…
- Non, mais ils ne les piquent pas. C’est leur abri.

lundi, 17 octobre 2005

Propos de garçonnet, 15

J’ai écrit trois livres : Comment j’ai lutté contre la gauloiserie ; Comment j’ai trouvé la romainerie ; Comment j’ai réuni les Romains.

jeudi, 13 octobre 2005

Propos de garçonnet, 14

Non, ce vêtement, je vais le garder encore longtemps. Je vais pouvoir le mettre jusqu’au Moyen-Âge.

jeudi, 29 septembre 2005

Propos de garçonnet, 13

« - Je suis arrivée au lycée, et j’ai discuté avec un collègue qui travaillait sur Sénèque.

- Ah, il y a des fennecs ?

- Non, Sénèque.

- J’ai compris, tu sais, que tu ne parlais pas de fennecs, c’était une blague. »

....................................

A quatre ans, déjà facétieux… et déjà menteur ?

jeudi, 15 septembre 2005

Propos de garçonnet, 12


Le picochard, c’est le premier animal amphibien disparu.

mardi, 13 septembre 2005

Propos de garçonnet, 11

"Ce panneau, ça veut dire que la piste cyclable est finie et que les vélos doivent faire plus attention et rouler à moins de 300 kilomètres-heure."

vendredi, 02 septembre 2005

Jeux de garçonnet, 3

A. met certains fruits de son supermarché dans la boîte à lettres Playmobil, et les lettres miniatures dans les bacs à fruits. Plaisir d’inverser, de croiser, de varier. Bientôt, peut-être, il fera démolir supermarché et chantier de construction par son armée de dinosaures*.

* Wrong guess, finally.

mercredi, 31 août 2005

Propos de garçonnet, 10

A. - Cette purée de céleri, elle n'est pas bonne.
Son père - Elle ressemble à de la compote de pommes, non?
A. - Mais c'est le goût, enfin... Vous n'avez pas compris que c'est le goût qui n'est pas bon! Pas la vue, le goût!

lundi, 29 août 2005

Propos de garçonnet, 9

Voici le premier oiseau, le hibou. Il est aussi né que la chouette; né pareil, le même jour. Voici aussi le premier oiseau primitif, le toucan, et l’oiseau préhistorique, qui s’appelle l’aurochs pacifique. Tout ça, eux, qui va attaquer le chantier.

dimanche, 28 août 2005

Jeux de garçonnet, 2 (et Propos du même, 8)

Vendredi après-midi, dans le salon de notre maison tourangelle.

"Cette ville, c'est Pouillon - et les deux autres Harpon et Irpon. Les machines sont en train de les détruire pour en construire de plus belles."

samedi, 27 août 2005

Propos de garçonnet, 7

Je renoue avec une rubrique longtemps – et je ne sais trop pourquoi – délaissée.

Nanin* possède une cave dans laquelle il a de la compote de concombres et de la confiture de carottes. Il a appelé le «répareur» de cave car elle est cassée depuis le 14-8 juillet, et il faut la réparer avec une griffe tortueuse, un marteau, un établi, un mètre, un téléphone, une masse et une scie en bois.

Il s’agit bien sûr du compagnon pelucheux de prédilection, dont il est inséparable depuis l’âge de trois mois, et qui, pour s’appeler originellement Winnicott ou, en abrégé, Winnie, n’en a pas moins été, sous l’influence des puéricultrices beauvaisiennes des jeunes années, renommé ainsi.

lundi, 04 juillet 2005

Propos de garçonnet, 6

"Non, ce soir, on est des plantes piquantes. Moi je suis une ronce, toi tu es une ortie, et Maman c'est un ajonc."

dimanche, 03 juillet 2005

Propos de garçonnet, 5

Des dolmens, je sais où il y en a. Mais c’est très loin, on ne peut pas y aller. C’est en Inde ! C’est un dolmen très grand, on y élève des chevaux.
Il s’appelle Le Dolmen Bleu.

jeudi, 30 juin 2005

Propos de garçonnet, 4

Je connais un monsieur qui a un nom bizarre. Il s'appelle Carotte-Chips. Il vit en Chine et il fabrique des livres. De très gros livres. des livres aussi gros que Pluton.

mercredi, 29 juin 2005

Jeux de garçonnet, 1

Mercredi matin, dans le jardin. A. invente une série de jeux qui nécessitent trois bâtons et une assiette en aluminium (plus précisément, un plat à tourtière).

Le premier jeu s’appelle « pic de poil de pox » et consiste à frapper l’assiette posée au sol avec le premier bâton, puis avec le second ; avec le troisième bâton, il faut soulever l’assiette et l’envoyer vers la droite.

Le deuxième jeu s’appelle « poil d’akops de pox ». C’est une variante du précédent : avec le troisième bâton, on soulève l’assiette en l’envoyant vers la gauche.

Le troisième jeu s’appelle « pic de kip de pox ». Même chose que précédemment, mais on remplace l’assiette par une branche feuillue.

En écoute : « Biji » de Sonny Rollins (album +3, 1995)

mardi, 28 juin 2005

Propos de garçonnet, 3

Un four, deux barbecues (un à deux roulettes, mais aussi un à quatre), un économisier, un ocolomisier, un tchatt, un lougtchatta (= un appareil pour gober), un rigang (= un mouton). Voilà tout l'attirail dont A. disposait, le 18 avril dernier, pour faire cuire les fourmis de Nanin.

"Je préfère faire le barbecue dans ma chambre parce que, dehors, il ne fait pas très beau. Cette pagaille de fourmis!"

lundi, 27 juin 2005

Propos de garçonnet, 2

"Tu arrêtes d'embêter mon petit!" dit le serpent volant en pinçant le serpent à noeud des conchetelles.

Le serpent volant, je ne sais même pas si ça existe. Il n'est pas en danger.

dimanche, 26 juin 2005

Propos de garçonnet, 1

Je vais faire une petite sieste, aussi grosse qu'une queue de renard. (25 juin 2005)