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mardi, 13 février 2024

Dele Weds Destiny

Il y a quelques années j’avais ironisé sur une liste des 100 African Books You Have to Read, ou quelque chose d’approchant, dont 85% étaient écrits en anglais, et une bonne partie de ceux-là écrits par des écrivain·es nigérian·es. Dele Weds Destiny n’est pas un mauvais roman, mais il fait un peu penser à ces textes produits à la chaîne, un roman comme il s’en publie tant d’autres chaque année, à la sortie des masters de creative writing, sous la plume d’une Nigériane dont la troisième de couverture nous apprend qu’elle vit à New York (bien sûr).

Dele Weds Destiny (13022024)

Je suis un peu méchant, car s’il était si conventionnel que cela, je n’aurais pas lu ce roman jusqu’au bout. Or, je l’ai lu, même avec un certain plaisir, et en m’attachant à ces trois personnages de femmes d’âge moyen lors de leurs retrouvailles pour les noces somptueuses (mais qui vont rater (ceci n’est pas un spoil car dès le titre, et les premiers chapitres, on pressent que la cérémonie de mariage va virer au vinaigre)) de la fille de l’une d’entre elles. Le livre marque notamment par la façon dont il fait revivre la période assez particulière des grèves d’étudiants contre la dictature dans les années 80, et aussi par le récit des cérémonies proprement dites, vers la fin : on sent que Tomi Obaro a tenté de restituer ce qui l’a elle-même marquée, avec ce regard à la fois de l’intérieur et un peu de l’extérieur. À cet égard, le roman intéressera beaucoup les spécialistes de diaspora studies.

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