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vendredi, 15 août 2025

15082025 (passage à Bordeaux)

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Malgré la canicule annoncée – et qui s’est confirmée, 41° l’après-midi – nous sommes allés à Bordeaux, car O* devait reprendre le train pour Tours, et il ne connaît pas du tout la ville. Nous nous sommes donc promenés des Quinconces à la gare Saint-Jean. Claire et moi connaissons mal Bordeaux, finalement, où nous ne sommes revenus qu’une demi-douzaine de fois, et en coup de vent, depuis 1997, et ce en dépit du fait que nous y avons fait nos études. La ville a été transfigurée par la construction des lignes de tramway : entre l’arrêt Peixoto et l’arrêt Arts et Métiers de la ligne B (quatre minutes), on se disait qu’il fallait autrefois quinze minutes, vingt-cinq en cas de bouchons, pour rallier l’université en bus depuis le centre de Talence, et depuis la place de la Victoire n’en parlons pas. Il faisait trop chaud pour vraiment flâner l’après-midi, de sorte qu’on s’est contentés d’un tour dans le quartier des Chartrons et d’une visite des différentes expositions du CAPC. Depuis le tramway, on ne cesse de noter telle différence avec les années 90, sur le cours de l’Argonne ou ailleurs. Il faudrait que nous passions deux ou trois jours à Bordeaux, ville qu’à dire vrai je n’ai jamais saisie.

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Plusieurs installations ou œuvres intéressantes dans l’exposition L’Invention du quotidien (Moffat Takadiwa, Yuko Mohri, Mierle Laderman Ukeles), ainsi que dans l’exposition Pollen au second étage (en particulier les nombreuses toiles d’Emma Reyes), mais le point commun est que les cartouches poussent à la caricature – involontaire – les gimmicks ridicules de l’art contemporain, même quand l’œuvre serait, sans cela, riche ou belle.

L’interview (diffusée en vidéo) de la commissaire de l’exposition du rez-de-chaussée est particulièrement affolante : comment ces personnes ne se rendent-elles pas compte qu’elles répètent toujours les mêmes âneries dénuées de sens sur « faire commun », « interroger le monde » et « l’expérimentation des pratiques sociétales » ?

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La rétrospective consacrée à l’artiste néerlandaise Vibeke Mascini est sans intérêt, et l’exposition Double Vie du duo formé par le plasticien K. Desbouis et la vidéaste Camille Aleña est exaspérante de vacuité et d’autosuffisance : entre petits bourgeois blancs, on se gargarise d’entre-soi improductif tout en clamant que ces pratiques artistiques « luttent contre le fascisme ». On se demande bien comment.

 

 

Illustrations du billet : statue d’Ausone à Bordeaux ; Fast Land Track Reform de Moffat Takadiwa (2020), vue générale et détail.

 

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