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mardi, 02 janvier 2024

The Shakespeare & Co Book of Interviews

The Shakespeare & Co Book of Interviews (02012024)    Cadeau de ma sœur pour Noël, cet ouvrage compulse les transcriptions de vingt entretiens menés avec vingt écrivain·es à la librairie Shakespeare & Co. Je n’ai lu de livres que de quatre des écrivain·es (Percival Everett, Karl Ove Knausgaard, Leïla Slimani, Annie Ernaux) et j’ai évidemment lu avec plus d’engagement intellectuel ces quatre chapitres-là, mais il y a quelques auteurices dont j’aimerais découvrir l’œuvre depuis déjà quelque temps : Marlon James, Reni Eddo-Lodge, Jesmyn Ward, Rachel Cusk…

 

lundi, 01 janvier 2024

Der gestohlene Gott

Le livre du jour, c’est Der gestohlene Gott de Hans Henny Jahnn, que j’ai lu juste avant le début des vacances. C’est une pièce de théâtre, dont j’ai découvert par hasard – en faisant je ne sais quelle recherche oiseuse sur Jahnn, un écrivain que j’aime beaucoup – qu’elle avait été publiée en 1924 et qu’elle n’avait jamais été traduite en français.

 

Der gestohlene Gott (01012024)    J’ai donc emprunté le tome 4 des œuvres complètes en allemand via le Prêt Entre Bibliothèques et cet exemplaire est donc celui de la Bibliothèque Universitaire du Grand Palais. Il contient le texte de six pièces de théâtre de Jahnn. J’ai aussi lu Medea, très différente.

 Der gestohlene Gott m’a beaucoup intéressé ; c’est une pièce sans doute trop longue, assez problématique aussi par certains aspects, et pas seulement l’ambivalence autour de la structure incestueuse. Si j’avais des journées de 72 heures, je me lancerais sans doute dans cette traduction ; l’idée qui me trottait dans la tête avant même d’avoir récupéré l’exemplaire était de relancer mon compte Twitch et de faire des séances de lecture / exploration / traduction en direct, pour le centenaire.

Si je reprends les lives Twich, ce sera sans doute avec un autre projet.

 

mardi, 19 décembre 2023

19122023 — Hot Rats (ou “ratas calientes” ?)

 Ce matin j’écoute des albums de Frank Zappa. J’aime beaucoup la musique de Frank Zappa, mais comme souvent mes connaissances sont parcellaires, en pointillés. Par exemple, j’ai tendance à penser que mon beau-père, dont C* a hérité d’une belle collection de vinyles et de bandes dessinées, avait beaucoup de disques de Zappa. En effet, il en avait une douzaine. Or, en voulant vérifier quelque chose dans la discographie de Zappa, j’apprends qu’il a publié 62 albums de son vivant, sous son nom ou avec les Mothers of Invention. Certes, ce nombre couvre les albums live, mais tout de même cela remet en perspective le beaucoup ci-dessus…

Le premier album que j’aie possédé de Zappa, c’était son dernier album avec l’Ensemble Intercontemporain, The Yellow Shark, car j’avais regardé la version concert sur Arte avec ma mère juste après la mort de FZ, et elle me l’a offert quelque temps plus tard. C’est d’ailleurs elle aussi qui m’a offert, pour mes 24 ans, quelques mois après notre installation en Picardie, mon autre disque de FZ, le coffret Läther (posthume celui-ci, mais qui n’est pas tout à fait une anthologie, puisqu’il a été construit par FZ de son vivant, avec des ajouts, des transitions et des inédits). Je n’ai jamais acheté d’autre disques de FZ, car justement il y en avait un bon paquet à Hagetmau, chez mes beaux-parents.

Détails de l'édition espagnole de 1971 de "Hot Rats" (Frank Zappa, 1969)

 

J’en viens au quelque chose que je souhaitais vérifier, à savoir, en écoutant Hot Rats, le deuxième album de FZ sous son nom seul : en effet, avec la pochette sous les yeux, il n’y avait pas moyen de savoir qui jouait du sax ou de la clarinette. Wikipédia m’a vite appris qu’il s’agissait d’Ian Underwood, multiinstrumentiste qu’on entend sur tous les albums des Mothers of Invention.

 

Détails de l'édition espagnole de 1971 de "Hot Rats" (Frank Zappa, 1969)      La pochette est donc lacunaire. C’est alors que je me suis aperçu que les titres de plusieurs pièces étaient en espagnol. Vérification faite, une fois encore, ces titres (Debe ser un camello ou Hijo del Sr. Green Genes) ne sont répertoriés nulle part dans les éditions et rééditions de l’album. Le 33-tours que mon beau-père avait acheté à Bordeaux était donc l’édition espagnole, dans laquelle même plusieurs titres de chansons ou pièces avaient été traduits.

Détails de l'édition espagnole de 1971 de "Hot Rats" (Frank Zappa, 1969)    D’après l’étiquette figurant sur le disque même, il semblerait que cette édition date de 1971, deux ans après l’édition originale. J’avoue avoir du mal à imaginer des disquaires madrilènes vendre cet album sous Franco, mais je sais que la censure en Espagne sous la dictature était, elle-même, passablement en pointillés.

 

mercredi, 06 décembre 2023

06122023

Tandis que je surveillais, au deuxième étage du site Fromont, l’épreuve de fin de semestre d’une collègue qui a démissionné, j’observais deux couvreurs travaillant, par une brume blanche et une température ne dépassant pas 5°C, à couvrir d’ardoises, une à une, minutieusement, en les calant avec les pointes et en les redressant du talon d’un marteau fin, la toiture d’une maison située de l’autre côté de la rue. Et, après avoir échafaudé dans ma tête un système économique salarial reposant sur la rareté des compétences, je les ai de nouveau regardés en pleine action, lentement, dans des postures triturant le corps, et me suis aussi rappelé quel était le projet d’origine de l’autre blog. (J’en aurais pleuré.)

 

mardi, 05 décembre 2023

05122023

Ce matin, ce n’est pas tout : ces foutues copies récupérées en rab, il va bien falloir les corriger – d’autant qu’aujourd’hui mardi, mon jour habituel de traduction cette année, je surveille un troisième examen à la place de la collègue démissionnaire. La traduction prend du retard. Ça se rattrapera…

Hier soir j’ai repris le texte commencé jeudi soir et déjà je trouve ça creux et bête. C’est mon drame depuis si longtemps : commencer un texte ou un livre dans une véritable fièvre et comprendre assez vite que ça n’a aucun intérêt. Au moins je n’embarrasse pas les étals des librairies de mes in(s)anités. Mais j’éprouve une énorme frustration. Et j’ai beau avoir lu bien des textes à ce sujet, dont le très bon livre de David Meulemans, rien n’y fait : je dois me résoudre, je ne porte pas de livre en moi.

 

05:55 Publié dans 2023 | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 04 décembre 2023

04122023

Ce matin, j’ai pris la voiture, et j’étais – comme chaque jour où je vais aux Tanneurs – un peu avant 7 heures dans mon bureau. Il fait froid. Il a fait froid ce week-end, et l’administration fait tourner le chauffage de manière à dépenser le moins possible : quand on voit les factures…

Après, dans les salles de cours, on compte sur les néons et sur la chaleur humaine.

Aujourd’hui, trois surveillances d’examen, dont deux à la place d’une collègue qui a démissionné la semaine dernière et dont je vais corriger trois paquets de copies. Je n’écrirai pas : business as usual. En effet, ce genre de situation n’est pas courante, heureusement.

 

Rien publié ici depuis le 13 novembre, et mon retour d’Arles. — Il faudrait que je reprenne les archives de ces derniers jours pour publier quelques billets rétrospectifs.

 

07:42 Publié dans 2023, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 03 décembre 2023

Luimneach

Un nouvel exemple de limerick visuel, en anglais et écrit par moi :

 

There was a bloke in Luimneach

Who in fact was a total pneach.

He could never liamh

Hurling before his friend Stiamh

Had scored a magnificent hat-tneach.

 

samedi, 02 décembre 2023

Au coin court

Moi — levé à 4 h, dois corriger des copies, préparer des corrigés, faire des bricoles administratives.

Also moi — m'informe sur Peter Kurzeck (dont le second tome du grand projet initialement prévu en douze volumes mais arrêté à 8 par la mort, vient d'être traduit par Cécile Wajsbrot) et commence à traduire son troisième, Ein Kirschkern im März :

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vendredi, 01 décembre 2023

01122023

Chose que très beaucoup le moral ça me sap
Qu'on voir Juju Fitcats sur mes actus WhatsAp.

jeudi, 30 novembre 2023

30112023

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Au bureau.

Bande-son : The Sight of the Wind (Wyatt en 33-tours).

lundi, 13 novembre 2023

13112023

C'était donc ma première participation aux Assises de la traduction littéraire, sans doute pas la dernière, car, ironie, j'y étais en ma qualité d'universitaire et de spécialiste des littératures d'Afrique de l'Est, pas comme traducteur, vu que je ne publie que des traductions d'essais
 
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Tout d'abord l'organisation. Remarquable. Très bien accueilli, tout le monde aux petits soins, et surtout grand désarroi de ne pas devoir payer pour travailler, et même d'être rémunéré. J'ai même été assez feignasse pour accepter le VTC ce matin (6 h 15 à l'hôtel, ça pique). Donc grand merci à ATLAS - Association pour la promotion de la traduction littéraire - CITL déjà, et les différentes divinités pour qui rien n'est impossible (Julie, Clara, Gabriel notamment).
 
Ensuite, des conversations riches, nombreuses, décousues, passionnantes, difficiles pour moi qui ai un mal fou à retenir 3 nouveaux noms en un jour...
 
Le niveau des conférences et des ateliers : du très très lourd. Pour notre table ronde avec Laurent Vannini, je ne reviendrai pas sur le fait qu'on nous a surnommés Tif et Tondu (mais l'after de samedi était très arrosé (info : les traducteurices ça picole sec)) mais on a eu de belles discussions, de bons retours : une traductrice hyper sympa m'a dit que c'était trop pour initiés et qu'elle n'avait rien compris, et on a parlé deux heures, mais sinon les autres avaient l'air de ne pas avoir détesté (et en tout cas d'avoir compris).
 
Et puis le grand plaisir de rencontrer enfin "en vrai" quelques personnes que je suis depuis longtemps, comme Nicolas Richard ou Guillaume Contré (à qui je n'ai pas pu poser une question sur Borges après la table ronde Tolkien d'hier)... Mea culpa, j'étais trop occupé à picoler avec les sinisant-es.
 
Last not least, samedi en début d'après-midi, un jeune homme vient me souhaiter un bon anniversaire, en me disant que je ne dois pas voir qui il est car il me suit sur Twitter et YouTube. On a beaucoup discuté et sympathisé. J'ai une mauvaise nouvelle pour vous, les ami-es : il me supplie de ne pas arrêter les vidéos "je range mon bureau". Il avait l'air assez fier de son coup, de venir me souhaiter un bon anniversaire alors que j'ignorais qui il était. Grâce à lui, c'est malin, j'ai envie de me plonger dans la BD chinoise, dont il est spécialiste, et comme il vient régulièrement à Tours pour les ateliers de lectures de planches de Laurent Gerbier, stay tuned.

09:43 Publié dans 2023 | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 07 novembre 2023

07112023

Je me réveille depuis trois jours, trop tôt, et en passant en revue toutes les tâches en retard ; pénible. Peut-être aussi – mais j’en doute – que je n’ai pas besoin de plus de six heures de sommeil.

Hier soir, je me suis endormi après avoir lu le chapitre III de Retour au pays bien-aimé de Karel Schoeman, traduit de l’afrikaans par Pierre-Marie Finkelstein et que m’a offert M.R. (avec de succulents chocolats, pour nous remercier, C* et moi, d’une broutille), et en écoutant des chants du Rabindra Sangeet de Tagore interprétés par Rupankar Bagchi ; en effet, lors de ma fête d’anniversaire, samedi, C* m’a notamment offert des écouteurs sans fil. Il faut que je me répète que c’est C* qui me les a offerts car, dans la mesure où cet objet est associé, pour moi, à nos fils, j’ai le réflexe de penser qu’ils me viennent d’eux. Très bon cadeau, vu que je vais passer au moins quinze heures dans le train en fin de semaine, et il me semble qu’en dépit du choix plutôt calme la musique a retardé mon endormissement, me permettant de lire un peu plus longtemps.

 

Aujourd’hui, je vais travailler à la salle à manger en écoutant deux CD que m’a offerts ma mère ; c’est en raison du séjour de mes parents qu’on a fêté mes 49 ans avec une semaine d’avance (et aussi car je serai à Arles tout le week-end). Mes parents m’ont aussi offert deux romans de Damon Galgut (high time I read him), et ma sœur m’a fait envoyer par Shakespeare & Co et Colissimo trois romans très contemporains, dont un d’une jeune écrivaine anglophone apparemment haoussa, ce qui ne court pas les rues – très content.

Aujourd’hui : corrigé du concours blanc, correction des dernières copies, éventuellement tableau des MCC avec colonnes supplémentaires… je crains que la traduction ne prenne finalement du retard cette semaine.

 

06:14 Publié dans 2023 | Lien permanent | Commentaires (1)

dimanche, 05 novembre 2023

05112023

 

Je* m'aperçois depuis une semaine que j'y vois moins bien de loin, et aussi que mes yeux démarrent plus lentement le matin. Il va falloir reprendre un rendez-vous chez l'ophtalmologiste, mais sans être pressé ; moi qui ne portais plus de lunettes depuis cinq ou six ans (à vrai dire, je n'ai aucun repère plus précis quant à la date à laquelle ma vue s'est améliorée), c'est reparti pour un tour.

Maux de tête aussi, presque tous les jours.

 

Mes parents repartent ce matin. Bon séjour ; nous avons passé de bons moments. Jeudi soir nous sommes allés voir The Old Oak de Ken Loach. Il retombe un peu dans son travers de personnages trop parfaits, qui délivrent ponctuellement des sermons dont la teneur avait déjà été comprise, en peu de mots, en moins de mots, lors de scènes précédentes. Le film reste tout à fait réussi, bien joué, avec des scènes très fortes.

 

Hier matin j'ai pris le temps de chercher – mais il faudrait prendre plusieurs journées pour ranger et réorganiser entièrement le bureau-bibliothèque – et constate que j'ai vraiment égaré mes quelques livres de littérature mauricienne, que j'avais tous « rangés » ensemble à la suite de mon intervention liminaire lors de la conférence-débat de Mariam Sheik Fareed. Qu'est-ce que j'en ai foutu, morbleu. Voilà le problème : j’ai quatre piles différentes de « livres à lire », la pile des « livres à chroniquer » (en vidéo), et puis des livres non rangés épars (livres de cours du second semestre sur le bureau, livres qu’on m’a prêtés sur une petite étagère etc.). Mais là, le livre de Mariam Sheik Fareed est bien à sa place, à côté de ceux d’Ananda Devi… mais tous les autres se sont volatilisés.

 

 

* L’ébauche de ce billet a été écrite avec le téléphone, en attendant que l’ordinateur démarre : moyen astucieux de ne pas m’énerver en attendant de longues minutes que tout soit utilisable sur ce PC portable de l’université, qui a 4 ans et demi et qui sert beaucoup.

 

09:21 Publié dans 2023 | Lien permanent | Commentaires (2)

dimanche, 29 octobre 2023

29102023

4 h 20

(C’est malin, de se réveiller tôt la nuit du changement d’heure…)

 

Ce mois d’octobre, côté discipline d’écriture, ça aura été n’importe quoi. Je m’avise aussi, en retombant sur la dernière entrée, celle d’il y a 15 jours, que je n’ai traduit que deux chapitres depuis lors : c’est normal, au sens où j’ai été très accaparé par la préparation des emplois du temps du second semestre et la finalisation des maquettes de Licence pour l’année prochaine. Mais c’est idiot, au sens où cela me prendr(rait) dix ou quinze minutes d’écrire un billet quotidien, et où cela s’avère, à long terme, satisfaisant – et plus satisfaisant bien sûr que de trouver ces carnets tout troués, en quelque sorte.

 

Ce week-end, nous devions aller à Oléron, où nous ne sommes jamais allés, passer le week-end chez H* et J*, qui y ont une petite résidence secondaire depuis deux ou trois ans, mais l météo est si épouvantable que H* a préféré nous déconseiller de faire les sept heures de route aller-retour pour rester enfermés à écouter la tempête : partie remise, espérons.

Comme j’ai prévu de traduire les chapitres 9 à 11 d’ici la fin des vacances, il faut que je m’y mette aujourd’hui. Hier, j’ai glandouillé, et fini de lire Terminus Babel de Mustapha Benfodil (qui m’a moins plu qu’Alger, journal intense), The House of Rust de Khadija Abdalla Benjaber (très très bien – S* m’a dit qu’elle espérait pouvoir placer un projet de traduction de ce roman) ; il me reste deux chapitres des Indociles d’Adam Shafi Adam, excellemment traduit du swahili par Aurélie Journo, dont j’ai été le collègue quand elle préparait sa thèse, que j’ai recroisée à Toulouse l’an dernier et qui a donc étendu ses compétences au swahili (cela m’impressionne toujours). Hier soir, j’ai trouvé dans la boîte à lettres la première des deux parutions récentes/imminentes de chez Louise Bottu, avec/sans titre de Florence Saint-Roch et Dominique Quélen, que j’ai commencé à lire en me promenant, au point d’en improviser une lecture près du square Max-Ernst.

Il fait, ici comme ailleurs en France – mais moins violemment que sur la façade atlantique –, un temps d’automne : bourrasques, averses brusques et massives…

 

04:31 Publié dans 2023 | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 15 octobre 2023

15102023

Aujourd’hui, première fois qu’on branche le petit radiateur à bain d’huile dans la chambre d’O*, à l’étage ; après des semaines de chaleur anormale, les nuits sont (enfin) fraîches. Malgré les deux vagues averses d’hier, la sécheresse reste. Le chauffage central, lui, ne se « relance » pas ; cela risque de se produire pendant une heure le matin, à partir de la semaine prochaine.

 

Aujourd’hui comme hier, chose singulière, c’est C* qui s’est réveillée tôt, avant moi, me réveillant.

 

Aujourd’hui, j’ai donc passé cinq semaines sans écrire dans ce blog. Il suffirait d’aller piocher dans mes publications des réseaux sociaux pour tricher : ni le temps ni l’intérêt. La pile de livres pas encore chroniqués pour le vlog s’élève – le terme est adéquat : c’est une tour qui menace de s’effondrer, avec ses myriades de mots sur cet ordinateur – désormais à 29.

 

Aujourd’hui je vais peut-être attaquer, plutôt que les emplois du temps rectificatifs du 2e semestre, le chapitre 7 de Born in Blackness : à raison d’une (grosse) journée par semaine, j’ai traduit 85 pages depuis le 12 septembre, mais je suis à peine dans les temps.

 

Aujourd'hui, mon arrière-grand-mère (la mère de ma grand-mère maternelle) aurait eu 126 ans. Elle est morte quand j'en avais dix-neuf.

 

09:20 Publié dans 2023 | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 10 septembre 2023

10092023 - Whomp That Sucker

On appelait cet appareil « tourne-disques ».

Ça fait terriblement boomer de commencer ainsi ce billet, et pourtant c’est la vérité : quand j’étais enfant, il y avait dans ma chambre une chaîne stéréo, composée d’un ampli, d’une radio, d’un lecteur de cassettes… et d’un tourne-disques. Certaines personnes disaient encore électrophone. Mais personne ne parlait de « platine vinyle », et d’ailleurs les disques n’étaient jamais nommés vinyles, étant donné qu’il n’y avait pas encore de CD (ou disques laser comme on les nomma d’abord), et donc pas de nécessité de les distinguer. La seule distinction, c’était les 45-tours et les 33-tours.

 

Then I smell vinyl…

 

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Ce détour en guise de préambule pour évoquer le seul disque de Sparks que j’aie connu/possédé pendant très longtemps : Whomp That Sucker (1981). Nous l’avons rapporté d’Angleterre, où nous avions passé l’été, à faire, en caravane, le tour d’un certain nombre de sites touristiques et à aller rendre visite à pas mal d’amis de mes parents. L’une de ces amies, qui tenait un magasin de disques, avait donné à mes parents le 33-tours Whomp That Sucker en leur disant que c’était un groupe assez novateur. J’ai tout de suite fait le lien avec la seule chanson que je connaissais de Sparks, When I’M With You, et peut-être est-ce pour cela que c’est moi qui ai hérité du 33-tours. (Sans vouloir entrer dans le détail, la façon dont ma sœur et moi récupérions, chacun de notre côté, les « vieux 45-tours de quand Papa et Maman étaient jeunes », voire certains 33-tours, était erratique.)

J’avais, à cette époque, une poignée de disques préférés : le premier album des Talking Heads (en cassette), une cassette des Manhattan Transfer, la B.O. de Grease, Matinée et soirée de Gérard Blanchard, un disque de Charlélie Couture, deux disques de Cabrel, la cassette de l’album bleu de Brel, quelques albums qui appartenaient à mes parents (Mama Béa, Capdevielle)… et donc, après l’été 1982, cet album de Sparks. Je n’arrive d’ailleurs pas à m’expliquer pourquoi, plus tard, jeune adulte claquant pas mal de pognon dans les CD d’occasion chez Gibert (et ailleurs), on parle là du milieu et de la fin des années 90, je n’ai pas eu l’idée de chercher d’autres disques de Sparks, car cet album de Sparks, je l’adorais.

 

Je me rappelle très précisément que, dérouté par l’étiquette centrale sur laquelle il n’y avait, d’un côté, absolument rien d’inscrit – car, de l’autre côté, se trouvaient les titres et minutages de toutes les chansons, seulement précédées des mentions THIS SIDE et THAT SIDE (n’ayant encore aucune notion d’anglais, je ne pouvais savoir que that side désignait la face opposée) – je plaçai une face au hasard et entendis – le hasard m’ayant fait choisir la face B – les premières notes de The Willys. Puis tout l’album. Mes souvenirs ne sont pas assez précis pour que je puisse dire quelles chansons j’ai aimées tout de suite, ni lesquelles ont requis davantage de temps, des écoutes plus nombreuses, mais aussi que je grandisse (je n’avais que huit ans), mais pour Upstairs et That’s not Nastassia, je suis certain du coup de foudre. C’est assez amusant, d’ailleurs, car je pense aujourd’hui qu’Upstairs est une des chansons les plus plates de cet album.

Pour être très franc, je pense que j’ai assez peu écouté cet album entre 1982 et 1986. En effet, j’ai toujours adoré la chanson pour les textes ; la musique et les orchestrations sont primordiales afin d’être ému ou excité, ou retenu par une chanson, mais sans les mots, les vers, le sens ou les sens que l’on peut associer aux sonorités, une chanson ne peut pas me plaire durablement. Ce que j’écris ici est effroyablement banal, mais c’est pour expliquer que même les chansons en anglais que j’aimais beaucoup, je les écoutais souvent, avant d’apprendre l’anglais – donc avant 1986 – tout en m’accrochant à des mots ou des bouts de phrases que je comprenais. Il n’est pas étonnant que le premier album des Talking Heads, ou le tube d’Ian Dury Hit Me With Your Rhythm Stick, ou Smalltown boy de Bronski Beat (que j’avais en 45-tours) m’aient autant frappé, car il y avait quelques vers usant de mots très simples, associés à des voix très singulières. L’entourage familial (sœur aînée ayant commencé l’anglais trois ans avant moi, parents profs d’anglais qui ne nous ont pas appris l’anglais mais nous faisaient baigner, par les films mais aussi leurs discussions professionnelles, dans des bribes d’anglais) m’aidait évidemment à capter quelques bribes de ci de là. Toutefois, cela va sans dire, et qui connaît les textes de Ron Mael l’a déjà deviné : pour que l’album Whomp That Sucker devienne vraiment une fixette, il fallait que je commence à avoir des rudiments d’anglais. Si on s'en tient au titre de l'album (un peu éclairé par les photos de pochette, heureusement), déjà...

Je me souviens donc très nettement d’avoir beaucoup écouté l’album pendant mon année de troisième (j’apprenais l’anglais en LV2, donc j’avais commencé l’année d’avant), et même d’avoir proposé à mon professeur, qui était excellent et qui nous avait fait travailler sur Russians de Sting et sur Third World Child de Johnny Clegg & Savuka, Don’t Shoot Me. J’étais pas mal naïf de ne pas avoir anticipé sa réponse, à savoir qu’il me rendrait ma cassette la semaine suivante en me disant que c’était bien, mais peut-être un peu difficile : l’histoire d’un chasseur de fauves qui rentre chez lui à l’improviste et tue l’amant de sa femme était sans doute un peu off limits pour la classe de troisième !

 

Aujourd’hui encore, alors que je connais très bien une douzaine d’albums de Sparks et que je connais le reste de leur discographie avec quelques pointillés qui me permettent d’avoir encore quelques émerveillements en perspective, Whomp That Sucker est un de mes albums préférés. Il m’arrive régulièrement, et en ce moment en raison du challenge #Sparkstember, de me demander si cette prédilection est surtout liée à cette fixette de jeune adolescent, mais, franchement, il s’agit d’un album très varié, avec plusieurs textes très forts, un mélange explosif d’ironie, de satire sociale et de nonsense ; musicalement, l’équilibre entre les synthés, les guitares rock et les envolées lyriques de Russell est largement supérieur aux autres albums du groupe pour cette décennie. Il n’y a aucune chanson dispensable, et je pourrais consacrer un billet à chacune d’entre elles, voire à tel ou tel vers. Le mieux est que vous preniez quarante minutes pour écouter l’album.

 

samedi, 09 septembre 2023

09092023 - When I'M With You

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Aujourd’hui, dans le challenge Sparkstember, l’album à commenter est Terminal Jive (1980). Je ne connais l’album dans son entier que depuis une dizaine d’années, peut-être moins (merci YouTube ! et en même temps, je n’arrive pas à me rappeler pourquoi je me suis soudain réintéressé à Sparks, autour de 2008-2009… peut-être que j’essaierai de parler de cela quand il sera question de l’album Exotic Creatures of the Deep…), et je ne l’ai pas écouté souvent. Pourtant, cet album est très important, car il contient la chanson qui m’a fait découvrir le groupe, en 1980 : sans originalité, il s’agit du single When I’M With You, un véritable tube en France cette année-là (et pas ailleurs, apparemment).

 

De fait, mes souvenirs remontent à l’automne 1980. Nous habitions encore, mes parents, ma sœur et moi, dans la maison de Saint-Paul-lès-Dax où j’avais toujours vécu, mais la construction de la grande maison à la campagne avait commencé. J’avais six ans ; je venais d’entrer en CE1 après avoir « sauté » le CP (c’était une période assez compliquée).

La radio matraquait toujours les mêmes chansons, dans mon souvenir La salsa du démon du Grand Orchestre du Splendid, Amoureux solitaires de Lio, Babooshka de Kate Bush – il m’arrive de dire, à moitié en plaisantant, que mon premier véritable souvenir hétéro est ma fascination pour le clip de Babooshka – , L’encre de tes yeux de Francis Cabrel et When I’M With You, donc. Je n’arrive pas à me rappeler si on voyait également passer le clip à la télé ; toujours est-il qu’il ne m’avait pas marqué comme celui de Kate Bush. Ce qui est certain, par contre, est que j’aimais beaucoup la chanson et que j’avais retenu au moins les cinq mots du titre, avec la répétition traînante de with you, with you, with you

 

 

Le clip est très drôle, très réussi, avec de nombreux détails pas si simples que cela : par exemple, les lignes noires de la scène sur laquelle Ron le ventriloque arrive en portant une valise trop lourde (première indication que le pantin à l’intérieur est en fait un vrai être humain) sont-elles censées représenter une portée ? De fait, toute la chanson est extrêmement méta, mais comme toujours chez Sparks, pas que méta : il s’agit autant d’une chanson sur les chansons d’amour et sur le fait qu’il est impossible de dire quelque chose de nouveau (« It’s that break in the song / Where I should say something special ») que d’un air ambigu et poignant qui peut avoir un sens dans un contexte de rupture, d'amour inavoué, voire dans d'autres situations sentimentales (deuil d'un proche etc.).

Je me rappelle d’ailleurs qu’à six ans je trouvais cette chanson très mélancolique, à peu près autant que Colchiques dans les prés. (Foutez-vous de moi si vous le voulez, mais d’après moi Colchiques dans les prés est une des chansons les plus poignantes du répertoire.) Et mon impression ne pouvait venir que de la musique, vu que je ne comprenais rien aux paroles.

 

Question mélancolie, le souvenir de cette chanson est d’ailleurs associé pour moi, avec celui de L’encre de tes yeux, à un épisode très particulier : un mardi soir, en rentrant de l’école, ma mère au volant de la 4L, nous avons été pris dans un embouteillage (c’était rare à Dax, même si mes parents pestaient contre le feu des Quatre Chemins), tandis qu’on entendait les sirènes des pompiers et que s’élevait dans le ciel une épaisse fumée noire. Si mes souvenirs sont bons, c’est un élève de ma mère, à mobylette, qui lui a dit que « c'est le Friand qui brûle ». Et en effet, le premier titre dans le journal local, le lendemain, c’était que ce supermarché situé dans un bâtiment du centre ville, un peu comme les Nouvelles Galeries (mon souvenir déforme, j’attendrai que ma mère vienne corriger tout ceci, d’autant que je n’ai pas trouvé de page Web parlant de cet événement), avait entièrement brûlé, sans faire de victimes. Mon souvenir suivant est d’avoir dormi chez mes grands-parents, près de Mont-de-Marsan, la nuit suivante (un mardi ???) : je fais mes exercices de grammaire dans le Bled et je jette un œil au n° de Sud-Ouest qui venait d’arriver, avec la photographie de l’incendie en première page. Sans doute suis-je en train de mélanger plusieurs souvenirs, mais le fait est que je ne pouvais lire et voir le journal que chez mes grands-parents, mes parents ne l’achetant pas. Pourquoi être allés chez mes grands-parents le mercredi, et non le dimanche comme d’habitude ? et pourquoi y avoir dormi ? tout ça est un peu embrouillé, et, si je voulais m’en tirer par une pirouette et ramener cet écheveau mémoriel au point de départ, When I’M With You, je dirais que je suis ici à la fois – sur la portée qui cherche à établir des ponts entre le passé lointain et le présent complexe – le ventriloque, la marionnette et le type en smoking : when I’m with you / I’m with a lot of people

 

Ah, ça y est, la pirouette est là. Mais n’est pas Proust qui veut.

 

vendredi, 08 septembre 2023

08092023

De la victoire finalement assez large de l’équipe de France de rugby face aux All Blacks, pour le match d’ouverture de la Coupe du monde, on retiendra la cérémonie grotesque et ridicule, le fait que Macron n’ait quasiment pas pu parler, ou en tout cas commencer son discours tant il a été hué et sifflé par le stade tout entier, et, sur le plan sportif :

 * une première mi-temps difficile avec des plaquages ratés et des erreurs défensives

 * l’équipe a été assez peu pénalisée, ce qui est bon signe

 * une victoire arrachée malgré les nombreux « oublis » de l’arbitre, Jaco Peyper, réputé pour faire n’importe quoi dès que la France joue (de nombreux comptes Twitter anglophones le disaient hier) – notamment, un essai accordé aux Blacks alors qu’il y avait en-avant, et un essai français empêché car l'arbitre a sifflé un en-avant inexistant juste avant, au lieu de laisser l'action aller à son terme puis interroger la VAR

 * une mêlée française impressionnante et conquérante

 * Mauvaka, comme je le dis depuis longtemps, est largement aussi bon que Marchand, même si je ne suis pas content que ce dernier ait dû sorti sur blessure

 * TF1 est indigne de retransmettre même un match de Fédérale 1 : aucun ralenti pour les actions litigieuses, de nombreuses erreurs de cadrage, commentaires laconiques…

 

23:35 Publié dans 2023 | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 05 septembre 2023

05092023

Levé depuis 5 h 20, et réveillé depuis bien plus longtemps – me suis réveillé en sursaut après un cauchemar (le deuxième en trois nuits, alors que je ne me rappelle jamais mes rêves), et en nage : la canicule, totalement inhabituelle pour septembre, a ceci d’étrange que même la nuit il n’y a pas vraiment de rafraîchissement et que contrairement aux quelques jours de canicule en juillet ou en août, la température de la maison continue d’augmenter si on met en courant d’air après 9 h du soir. C’est en tout cas ce qui s’est produit hier soir, pendant que nous regardions Il Deserto rosso d’Antonioni, que j’ai trouvé très beau (C* n’a pas été convaincue).

 

Je ne dors pas assez, et au travail aussi la chaleur me tape sur le système.

Demain j’ai mon premier cours (d’agrégation). Je me disperse entre les emplois du temps, les recrutements, les ouvertures de groupes in extremis et tout le reste… Il va falloir que je me discipline et que je prenne un rythme de travail régulier, car la traduction du pavé ne va plus pouvoir attendre.

 

06:42 Publié dans 2023 | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 04 septembre 2023

04092023 - Propaganda

Sparkstember.jpg

 

 

Pendant tout le mois, le compte officiel du groupe Sparks sur Twitter propose de commenter un album chaque jour avec le hashtag Sparkstember. L’ordre est chronologique.

 

Aujourd’hui, c’était l’album Propaganda, de 1974.

 

Voici ce que j’ai brièvement noté :

Prop.jpg

 

 

Cet album-là est aisément dans mon top 5. Il est quasi parfait, contient des textes extraordinaires, ainsi que certaines des prouesses vocales les plus démentes de Russell ("Something For the Girl...", "B.C."...). C'est un album équilibré, avec de beaux solos de guitare électrique, des citations de Kurt Weill ("Reinforcements"), des allusions culturelles ironiques ("Don't leave me alone with her"), un usage immodéré de l'onomatopée ("Achoo"). Ma chanson préférée de l'album (dur d'être sûr) est probablement "Thanks but no thanks", reprise sotto voce par Marion Cotillard dans une scène peu commentée du film Annette. Le texte chanté par Russell reste parfait 50 ans plus tard.

Here's a gem from "Something for the girl". A true token of lyrics that are so often the epitome of American humour:

Here's a partridge in a tree

A gardener for the tree

Complete with ornithologist

Careful, careful with that crate

You wouldn't want to dent Sinatra, no

 

J'ajoute que, fan des Sparks dès très jeune, j'ai découvert très tardivement leur discographie à proprement parler : autour de 2008-2010. Né en 1974 j'ai donc découvert cet album à 35 ans.

 

dimanche, 03 septembre 2023

03092023 - le littéraire inintéresse

Cette nuit, en rentrant de la garden party de nos amis L* et A*, voyant qu’une ex-collègue (littéraire) avait commenté une de mes publications sur Facebook à propos de rugby en disant, en substance, qu’elle se sentait exclue car ça ne l’intéressait pas et que, parallèlement, mes 5 dernières publications à teneur littéraire depuis jeudi avaient été likées au mieux une fois (jamais par elle), et pas du tout commentées, j’ai affiché ceci :

 lli.JPG

 

Ce matin, je vois, sous cette publication, trois « likes », tous de contacts écrivain-es et/ou traductrices, ainsi qu’un commentaire d’un écrivain que j’admire beaucoup, qui m’a envoyé son nouveau texte en avant-première il y a une semaine (mais je lui avais dit que je n’aurais pas le temps tout de suite) et qui écrit : « Je me sens visé. » Je pense que c’est ironique ou facétieux mais je vais devoir lui écrire pour lui expliquer que ce n’était pas du tout la signification du message en question.

Toutefois, cette formule – le littéraire inintéresse – ferait un très bon titre de livre.

Il faudrait en parler avec mon amie E*, qui doit m’envoyer le tapuscrit de son livre (envoyé déjà à 3 éditeurs) depuis des mois, et à coup sûr, après promesse orale claire, depuis lundi.

samedi, 02 septembre 2023

02092023

Matinée passionnante, à écrire des mails et commencer de régler des problèmes d’emploi du temps de dernière minute (il va probablement falloir créer un groupe de TD dans certaines matières en L2). Toutefois, un projet aussi curieux qu’intéressant pourrait émerger autour de Beckett.

Après-midi à me dégoûter de moi-même : regardé deux matches de rugby en ne fichant quasiment rien.

Soirée au cottage à Fondettes.

 

19:23 Publié dans 2023 | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 01 septembre 2023

01092023

C’était la rentrée au sens le plus strict : réunions d’accueil des trois années de Licence, dont celle de L1 assurée par moi avec ma nouvelle (et temporaire) casquette de responsable de L1, réunion de département, pot d’accueil des nouveaux collègues au décanat…

 

A* est bien rentré à Rennes hier soir.

Ambiance passablement morose depuis hier, sans aucun ressort ni goût pour la reprise de la part de C* ou moi, mais le redoux (voire réchauffement) devrait améliorer tout cela.

 

Abandonné la lecture de The Odd Women de George Gissing, après avoir lu Our Village de Mary Russell Mitford en choisissant les chapitres qui me plaisaient le plus.

 

vendredi, 25 août 2023

25082023

Capture2.jpgHier, on a fait deux parties endiablées de Trivial Pursuit.

Il y a des emmêlements de pinceaux sur prénoms composés (ou des messages politiques subliminaux).

 

Par ailleurs, il y avait une confusion grossière entre Néfertiti et Néfertari. La question demandait qui était l'époux de Néfertiti, et la réponse donnée au verso de la carte était Ramsès II. A* était scandalisé. (Quant à moi, pour qui la mythologie et l'histoire de l'Egypte antique ont toujours été l'exemple parfait des informations qui entrent par une oreille et sortent par l'autre, quelque application que j'y mette, je sifflotais, mine de rien.)

08:20 Publié dans 2023 | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 24 août 2023

24082023

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Pour mon premier jour de retour à la fac, j’ai pris une photo du couloir menant de l’escalier dit « de l’île Simon » à mon bureau. On dirait un peu un crossover de Barbie et de The Shining, surtout quand il est vide, ainsi, et surtout éclairé par les néons.

 

Le bâtiment des Tanneurs a emmagasiné une chaleur touffue et lourde pour plusieurs jours sans doute, malgré le rafraîchissement qui est annoncé pour le week-end. Mëme avec courant d'air, mon bureau est caniculaire.

 

Je ne suis resté que deux heures, en comptant une course en ville. Je voulais surtout dire bonjour aux secrétaires, toutes trois revenues depuis mardi, et discuter avec elles de deux ou trois dossiers à reprendre. Je suis aussi passé au décanat, où le responsable administratif m’a accueilli : « ah, notre premier enseignant-chercheur ! »

 

mercredi, 23 août 2023

23082023 -- photos d'Alix (Roubaud) et usage d'Annie (Ernaux)

« Une photo peut être personnellement photographique tout en étant publiquement décente... n'est-ce pas ? »

 

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Après avoir vu hier soir, au cinéma, Les Photos d'Alix, court-métrage de Jean Eustache dans lequel Alix Cléo Roubaud décrit ses photographies d'une manière de plus en fantaisiste et « discrépante », je n'arrivais pas à retrouver le titre du livre d'Annie Ernaux et Marc Marie que j'ai pourtant lu il y a moins d'un an (c'est sûr, c'était juste après le Nobel).

Ce livre, c'est L’usage de la photo, et il fait partie des ouvrages que j'ai empruntés, lus puis rendus sans les chroniquer dans la série je rends des livres. Ne pas réussir à retrouver le titre, alors que j'ai lu ce livre il y a moins d'un an et que je m'en souviens assez bien, qu'il m'a marqué en tout cas, c'est sans doute la confirmation de ce que dit mon épouse, que je lis trop et trop vite.

 

Pourquoi le film de Jean Eustache m'y a-t-il fait penser ? Pour une raison toute simple : une des photos qu'y décrit Alix Cléo Roubaud, au bénéfice de l'autre personnage, une sorte de vague sosie sonore du Jean-Pierre Léaud des années 70, représente une chambre, avec des chaussures abandonnées. Le personnage joué par Alix Cléo Roubaud explique qu'elle avait allumé une cigarette tout en faisant l'amour et que son partenaire le lui ayant reproché, elle avait alors dit « je peux même prendre une photo pendant qu'on fait l'amour ». D'où cette photo, qui m'a aussitôt évoqué le livre d'Annie Ernaux et du photographe Marc Marie, car l'origine du livre, ce sont les photos que M.M. prenait de la pièce où A.E. et lui venaient de faire l'amour. Annie Ernaux insiste beaucoup, dans le texte, sur les vêtements arrachés ou enlevés précipitamment, et plus encore sur les chaussures.

Le film de Jean Eustache date de 1980 (et je découvre que le comédien n'est autre que le fils du cinéaste, Boris Eustache). La liaison entre A.E. et M.M. a duré de 2003 à 2004, et le livre co-écrit a été publié en 2005. Je ne peux m'empêcher de penser que, dans le principe même de photographier les chambres après les ébats, en insistant autant sur les vêtements et les chaussures, il y a l'influence de cette scène du film de Jean Eustache, et ce d’autant que, selon les informations glanées sur le Web, Alix Roubaud avait eu une liaison amoureuse avec Jean Eustache dans les mois précédents, ce qui est aussi un des contextes cachés du film et de ses descriptions décalées.