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mercredi, 10 septembre 2025

10092025 (bloquons tout !)

Ce matin, grande manifestation contre la politique d’austérité du gouvernement, c’est-à-dire pour exiger un budget plus juste, avec taxation des profits et des profiteurs, en défense des services publics et de la Sécurité sociale. C’était dans le cadre du mouvement « Bloquons tout », lancé au départ par une nébuleuse plus ou moins complotiste qui a fini par s’effacer au bénéfice de revendications clairement de gauche. C’est donc sans hésiter que j’ai défilé, et participé pendant une heure au blocage du pont Napoléon.

Les manifestant·es n’ont pas manqué de souligner comme une totale provocation la nomination à Matignon de l’infect Sébastien Lecornu, macroniste de la première heure et du premier cercle, homophobe notoire, proche du Rassemblement National et militariste à tout crin.

Ça a été l’occasion de découvrir une chanson de manif encore inconnue de moi, sur l’air de La meilleure façon de marcher (le détournement d’un hymne scout rendant le truc plus délicieux encore) :

Dans la Chambre

Y a des députés

Qui se branlent

Toute la journée.

La meilleure façon de lutter

C'est encore la nôtre :

On ramasse des gros pavés

Pour les balancer !

 

 

Ça a été aussi l’occasion pour le journal local, La Nouvelle République, toujours au taquet, de déplacer le McDo de la place du Grand-Marché, en insistant lourdement, dans l’article et dans la légende. Ce niveau de nullité, qui se remarque à chaque fois qu’on lit un article, est tout de même particulièrement remarquable.

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mardi, 09 septembre 2025

09092025

Les deux contrats de traduction (droits généraux et droits audiovisuels) pour The Second Emancipation sont signés, de sorte que je peux enfin considérer que je n’ai pas commencé à travailler pour rien, quoiqu’on puisse aussi considérer que cela sera clair et net quand j’aurai reçu le versement du premier tiers. Par ici les sous !

 

Hier, à la radio, Sébastien m’a raconté avoir entendu la rediffusion, cet été sur France Culture, d’une émission traitant du rapport de De Gaulle à la langue française et à la littérature, et dans laquelle Pierre Encrevé racontait que, dans un de ses discours, le général avait prononcé une phrase dans laquelle il y avait 120 mots entre le sujet et le verbe. 120 : il me semble que le nombre était plus précis, moins « rond » que cela… dans tous les cas, il faudra que je redemande la référence car je ne l’ai pas trouvé.  Par contre, j’ai trouvé un article intéressant, dont le sujet peut sembler assez dérisoire, de Pierre Encrevé sur les liaisons dans les discours politiques, agrémenté – de surcroît – de deux stupéfiantes épigraphes. Et je suis tombé sur cet épisode du podcast Tire ta langue, que j’écouterai plus tard ce matin, au moment de faire des paperasses et formalités.

Cette histoire d’une longue incise entre le sujet et le verbe me taraude, car j’aimerais avoir le temps de faire davantage de recherches à ce sujet, notamment par rapport à certain·es auteurices dont je suis sûr que leurs textes en présentent des exemples.

 

Chaque 9 septembre, ou presque, je repense à la chanson, un peu ringarde mais attendrissante, de Julos Beaucarne, composée au début des années 1990 et intitulée Neuf neuf nonante-neuf : cette date est passée depuis vingt-six ans aujourd’hui, et on ne peut pas dire, loin s’en faut, que l’humanité, par ses gouvernants ou ses multinationales, ait décidé de tourner la page du capitalocène et de cesser de cramer la planète.

 

lundi, 08 septembre 2025

08092025

Ce matin, j’ai enregistré, seul, la deuxième émission de radio de la saison 2. Seul, car le projet initial – d’une émission autour des mobilités étudiantes dans les universités germanophones spécialisées en traduction – a capoté, faute même d’une réponse des deux étudiant·es concerné·es ; je comprends tout à fait qu’on ne veuille pas participer à une émission de radio, ou peut-être qu’iels ne sont plus à Tours ; ce que je ne comprends pas, c’est qu’une fois son diplôme en poche on soit tellement désinvolte, pour ne pas dire grossier, qu’on ne prenne même pas la peine de répondre.

J’ai donc enregistré seul une émission que j’avais passé deux heures à préparer la veille, autour des langues inventées et des langues construites. C’était amusant, même si je préfère avoir des invité·es, ce qui a été le cas, heureusement, pour dix-huit des vingt émissions mises en boîte jusqu’ici. Pour la prochaine, le 22 septembre, j’ai aussi deux invité·es, deux collègues, dont un éminent traducteur. Mais il va falloir que je m’active dès la semaine prochaine pour avoir des étudiant·es plus régulièrement au micro.

Dans l’après-midi, conversation téléphonique avec Patricia Houefa Grange, pour un dernier lissage de notre traduction d’Our Sister Killjoy. Demain, j’aimerais commencer l’ébauche de postface. Le livre ne devrait paraître que début 2026 ; l’attente va être loooongue.

 

Soir : 6e (ou 7?) épisode de The Handmaid’s Tale. Comme à l’accoutumée, nous regardons cette série x années après tout le monde. J’ai lu, et même enseigné, le roman il y a – oh dear – vingt-sept ans, et je m’aperçois que les événements du récit eux-mêmes m’étaient devenus globalement nébuleux. De toute façon, la seule chose vraiment excellente, dans le livre, c’est la dernière partie, et celle-ci ne peut pas faire l’objet d’une adaptation en série… Après, on ne peut manquer de noter, presque en permanence, des échos entre les discours des christofascistes de la série et ceux des christofascistes bien réels d’aujourd’hui, américains ou autres.

 

22:20 Publié dans 2025, ILMC | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 07 septembre 2025

07092025

Hier après-midi, avant le film (Ciudad sin sueño, un peu décevant), j’ai jeté un œil à la boîte à livres du jardin des Vikings ; c’est le nom ridicule qui a été donné à un square collé contre le rempart, côté rue des Ursulines.

Cette boîte à livres, comme souvent, sent le moisi et l’humidité, et on n’y trouve généralement rien. Cette fois-ci, coïncidence assez amusante, j’y ai pris un exemplaire en parfait état de la traduction allemande de Paradise d’Abdulrazak Gurnah ; il s’agit d’une réimpression de l’édition de 1995 qui est postérieure à l’obtention du Prix Nobel et qui a – déjà – été désherbée par la (une ?) bibliothèque de Hambourg. Coïncidence amusante, car Paradise est au programme de l’option Littérature de l’agrégation externe 2026, et je communiquerai début octobre dans un colloque organisé à Lille pour l’occasion. Le titre de ma communication (qui deviendra assez rapidement un article, car les organisateurices du colloque veulent aller vite) est « Translation, Plurilingualism and German(y) as Everywhere Ghost ». Autant dire que ça s’inscrit dans la droite ligne du gros projet de recherche dans lequel je suis embarqué depuis un an, autour du plurilinguisme et des rapports entre colonialité et germanité dans l’espace dit « anglophone » en Afrique.

D’un rapide coup d’œil, j’ai pu remarquer que, contrairement à l’édition française chez Denoël, qui est scandaleuse car truffée de petits contresens et d’omissions importantes, la traduction allemande conserve les références à la merde.

 

samedi, 06 septembre 2025

06092025

J’avais prévu d’écrire sur un sujet sérieux (le magnifique essai de Julien Bondaz que je suis en train de lire), et puis, voilà, qu’étendant la troisième lessive du jour, et me détendant ensuite en faisant une ou deux parties de Koï-Koï en ligne, j’ai gagné d’une manière tout à fait inhabituelle.

 

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Cela fait trois mois que je joue au Koï-Koï, et très souvent sur smartphone, contre de vrais adversaires. Il y aurait bien des choses à dire de l’addiction – modérée, j’espère – et aussi des hypothèses narratives que font naître, dans mon esprit, tant le déroulement du jeu lui-même que ce qu’il m’arrive d’imaginer de tel·le ou tel·le joueureuse : pourquoi celui-ci met-il systémati-quement 35 secondes à jouer ses coups ? pourquoi tel autre a-t-il choisi ce pseudo ambigu dont on ne sait s’il signifie qu’il honnit Trump ou qu’il l’adule ? pourquoi telle autre a-t-elle abandonné la partie juste avant la fin de la première manche, alors que j’avais en effet 9 fleurs mais que même cette manche était loin d’être jouée ?

 

Je ne compte pas expliquer ici les règles de ce jeu que je trouve extraordinairement stimulant par le mélange de hasard et de calcul qu’il implique, mais aussi par la variété des combinaisons narratives qu’il implique : au vu de la « rivière » et de son propre jeu, on commence en se disant qu’on va essayer d’atteindre la combinaison Ino-Shika-Cho en premier, et puis, le hasard des pioches – et des pioches de l’adversaire – fait qu’il vaut mieux foncer sur les rubans, voire s’en tenir à un des deux sakés. Je n’explique pas ; les règles sont ici, mais, comme souvent, il vaut mieux apprendre sur le tas, avec quelqu’un pour vous initier.

 

Venons-en donc à cette fameuse partie que je viens de remporter. Pour expliquer un peu son caractère assez exceptionnel, il faut savoir qu’une partie se joue en trois manches et qu’il faut, pour l’emporter, atteindre 60 points ; chaque joueur commence avec 30 points ; pour une manche donnée, le vaincu se voit retirer un nombre de points égal au compte du vainqueur. Il n’est pas si rare que cela qu’un joueur particulièrement chanceux ou habile marque 30 points, voire davantage, dès la première manche, et mette ainsi fin à la partie sans avoir besoin des deux manches supplémentaires : si on marque 30 points, le score est de 60 à 0. Ainsi donc, mon adversaire, Lena, que le tirage au sort avait désignée pour commencer à jouer (ce qui est généralement une véritable faveur : il est beaucoup plus difficile de gagner quand on n’est pas l’oya), atteint en premier une combinaison victorieuse, de 6 points, décide de faire koï-koï (c’est-à-dire que la mise est doublée), ajoute encore 1 point (avec les fleurs, je crois), refait koï-koï, remarque 2 points supplémentaires, de sorte que ses 9 points triplés lui assurent un score de 27 ; il reste deux cartes à jouer mais elle se méfie quand même et décide d’arrêter.

Nous attaquons la deuxième manche, elle toujours comme oya, et moi dans une très mauvaise posture, vu que je ne crois pas avoir jamais gagné en étant mené 57 à 3 après la première manche. Le jeu semble s’être inversé, mais pas d’une façon trop évidente car mon adversaire se saisit très vite de plusieurs cartes d’animaux ; doté du saké chrysanthème, je pioche très vite la carte lune de miscanthe, ce qui me permet de marquer 5 points ; au vu de mon retard, je n’ai guère le choix, car attaquer la troisième manche en étant mené 52 à 8 rendrait douteuse une victoire finale ; j’annonce donc koï-koï, poursuis donc et me retrouve très vite avec les quatre lumières dont l’homme au parapluie [Ame-Shiko, 雨四光)], ce qui, dans la version du jeu en ligne, compte 8 points. J’annonce stop et marque donc 26 points (8+5 multiplié par 2).

Avant la troisième manche, la situation est indécise car je suis certes oya, mais j’ai tout de même 2 points de retard (31 à 29 pour Lena). Toutefois, le rapport entre les cartes de la rivière et mon jeu s’avère très positif, car je réussis à accumuler, au bout de trois tours – comme on le voit sur la capture d’écran ci-dessus – les trois lumières (cerisier-grue-lune) ; ce sanko me suffisant à gagner, il serait idiot de risquer le coup en faisant koï-koï (j’ai vu deux ou trois des olibrius d’adversaires le faire, dont un au moins a perdu dans l’affaire alors qu’il avait partie gagnée), donc j’annonce stop et j’imagine la dénommée Lena hurler de rage ; à sa place, j’aurais été hyper énervé.

 

Afin de rassurer celleux d’entre vous qui s’inquièteraient pour ma santé (ou pour le temps que je perds à cette activité dérisoire (j’en perds beaucoup, cela dit)), j’ai mis vingt bonnes minutes à écrire ce billet, mais la partie elle-même n’en a pas duré cinq. En général, une partie en trois manches dure trois ou quatre minutes, sauf quand on tombe sur des adversaires qui mettent un temps infini à jouer chaque coup (la limite est de 60 secondes, mais normalement la réflexion nécessaire au vu des combinaisons est inférieure à dix secondes).

 

11:11 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 05 septembre 2025

05092025

Réveillé par cette foutue sinusite qui écourte (trop) souvent mes nuits, je me suis fait un thé, et puis, après avoir hésité (lecture au petit salon en essayant de somnoler ?), me voici au bureau tout de même. D’après l’indicateur météo du smartphone il fait 12° dehors, et, au vu de ce que j’ai ressenti fenêtre ouverte, je veux bien le croire. Comme je l’expliquais avant-hier à E°, il ne faudrait pas que ça dure trop, car dans un pavillon – contrairement à un immeuble – la température va finir par tomber en-dessous de 19°, au moins en fin de nuit, et le chauffage se relancer, e qui n’est presque jamais arrivé en septembre.

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Hier, entre deux suées sur des paragraphes à traduire, j’ai publié un post facebook au sujet de la version de Poinciana par les Manhattan Transfer, en taguant Paul Loca (hétéronyme de L. L. P.), et sa réponse – que je découvre ce matin – ne m’a pas déçu, ouvrant des pistes inconnues de moi (Steps Ahead ? Billy Cobham ? ce n’était même pas des noms).

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                     Il faudrait que je réponde en expliquant mon rapport très étrange, au fond, à ces premiers disques de Manhattan Transfer, que même enfant j’avais tout pour détester : vocalises glamour, kitsch orchestral généralisé, croonerismes à foison. D’ailleurs, je détestais et déteste toujours leur « tube », Chanson d’amour : ridicule, là-dessus, le doo-wap emprunté (ra-pa-la-pah-pah). Alors, qu’est-ce qui fonctionne – à fond – dans certains titres, et pas dans d’autres ? On peut expliquer cela par l’attachement à des vinyles ou cassettes écoutées inlassablement dans l’enfance : oui, mais, il y en a tant que je serais incapable de réécouter aujourd’hui ; oui, mais, si je n’ai longtemps connu que le premier album des Talking Heads, j’ai adoré les albums suivants quand je les ai découverts sur YouTube…

Et sur la question des « emprunts » par des chanteurs blancs qui ont de facto invisibilisé les premier·es interprètes noir·es, aussi : peut-être qu’Elvis Presley ou les Rolling Stones sont plus évidents, mais on m’a aussi opposé, les rares fois où j’ai abordé ce sujet, que l’un comme les autres avaient toujours reconnu leur dette, en quelque sorte. Sur ce sujet, il faudrait d’abord lire, et abondamment, avant de déblatérer comme je l’ai fait ici.

Sans rapport, ou presque : j’aimerais tellement que P. L. /L. L. P. rassemble ses sonnets en recueil.

 

jeudi, 04 septembre 2025

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Par principe, dites-vous que dès qu’un événement « alternatif » affiche un terme tel que cogit’action, ça va blablater pendant dix ans sans jamais agir.

 

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mercredi, 03 septembre 2025

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Un petit tour à la médiathèque du Beffroi, où Claire avait réservé le DVD de Règne animal, que nous avons vu au cinéma mais dont elle veut se servir en cours avec sa classe de BTS, et donc l’occasion d’emprunter deux nouveautés en jazz, et une poignée d’autres DVD : c’est reposant, ça va plus vite de choisir le programme du soir qu’en ratiocinant devant Netflix ou l’offre en ligne d’Arte (qui est très mal présentée, qui pis est). Nous avons regardé Ouaga Girls, dont je croyais que c’était un film de fiction très récent, alors que c’est un documentaire de 2017… quelque chose me dit que je confondais…

Pas un chat, ou presque, au supermarché.

Pas un chat à la boulangerie, où j’ai discuté des bourrasques avec la boulangère.

Le soir aussi, entre six et sept, je suis allé porter le chèque d’acompte au plombier, soit presque sept kilomètres finalement à pied, en 55 minutes. Il a beau ne plus faire un temps très estival, j’étais en nage.

 

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mardi, 02 septembre 2025

02092025

Il faudrait que j’enregistre une vidéo « je range mon bureau »… et surtout que je trouve de la place sur les étagères pour ranger vraiment les livres après : ceux présentés il y a dix jours sont encore en pile. Il faudrait que je commence de rédiger la postface de notre traduction, avec Patricia Houéfa Grange, d’Our Sister Killjoy : nous avons eu le feu vert de la maison d’édition, avec retour globalement enthousiaste sur notre texte. Il faudrait que je boucle sans trop traîner le chapitre 2 de The Second Emancipation. Mais, en attendant, il faut que j’aille me faire un café, car le fond de tasse bu à 5 h 30 ne m’a pas du tout mis sur les rails.

 

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lundi, 01 septembre 2025

01092025

Voici donc septembre, la vraie rentrée, étrange vu que j’ai un peu travaillé tout le temps cet été, par phases. Mais là, c’est vraiment la fin du congé sabbatique de recherche. Le temps est très maussade, un peu frais même : il fait 14° à cette heure, et le peu que j’aie laissé ouverte la fenêtre de la cuisine en préparant mon café, j’ai fait entrer un moustique que, malgré ses zézaiements, je n’ai pas réussi à tuer – tout en lisant un post Facebook de Nnedi Okorafor dans laquelle elle raconte son premier rodéo, qu’elle a bien aimé malgré la cruauté à l’égard des animaux (“let me be conflicted” précise-t-elle).

Bref, voici septembre, et pour tant de choses plus moyen de reculer.

 

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dimanche, 31 août 2025

31082025

Avant-hier, j’ai vu trois personnes différentes – que j’estime – souhaiter, sur Facebook, un joyeux 101e anniversaire à René Depestre.

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Je n’ai pas réagi, mais il se trouve que j’avais lu, quelques jours auparavant seulement, la splendide préface de Léonora Miano à sa traduction de Pichon de Carlos Moore, et dans laquelle elle revient entre autres sur la façon dont Depestre assuma d’être, dans les pages de Présence africaine, « le glaive du régime castriste » en achevant de démolir le jeune Moore, déjà marginalisé et persécuté. Un épisode peu glorieux, à vrai dire. Le livre – je n’ai pas encore lu à proprement parler, seulement cette préface époustouflante – ne paraîtra que dans quelques semaines.

 

Au demeurant, et sans guère de rapport, les sites consultables font naître Depestre soit en 1926 soit en 1924. Il en allait de même pour Nkrumah : 1909 selon tout le monde (dont lui), 1912 selon sa mère. Et pour Beckett, qui a voulu se rajeunir à un moment donné (1907 et non 1906). 

 

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samedi, 30 août 2025

30082025

Agacé d’entendre, depuis plusieurs semaines, la porte qui mène à l’étage battre à bas bruit quand elle est fermée, j’ai fini par confectionner une sorte de cale avec plusieurs feuilles de papier brouillon sommairement repliées – on pourrait dire chiffonnées – en huit ; nous avons la paix. Bien sûr, il me tarde de voir si, avec le retour de l’automne, on peut de nouveau la claquer (ce n’est pas le mot, comme tout à l’heure pour désigner l’espèce de petit cloc cloc qu’elle faisait fermée, même quand toutes les fenêtres étaient fermées et qu’il n’y avait pas de courant d’air : j’ai écrit battre à bas bruit faute de mieux, mais je n’ai pas les mots), c’est-à-dire la coincer en appuyant d’un coup sec une fois qu’elle est rabattue, ou si le bois a fini par travailler et la faire branler de façon définitive. Je me suis dit que peut-être que c’est depuis qu’on ne chauffe plus (dans) la maison.

 

J’écris ces banalités alors que je viens de voir passer l’article du Canard enchaîné et celui de Contre-Attaque sur le fait – entre autres signes de surmilitarisation – que le gouvernement demande aux hôpitaux de se préparer d’ici mars à une guerre en Europe, dont la France serait, a minima, la base arrière. Plus que jamais, on se demande pourquoi on se lève le matin. On voudrait construire, créer, lutter pour plus de justice et de beauté, au lieu d’être plongé dans la fange par la droite fanatique et les profiteurs du cllimatonégationnisme.

 

Relisant le premier paragraphe, je me rends compte que j’ai écrit « nous avons la paix ». Je sais que j’ai hésité avant d’écrire une telle phrase dans un contexte aussi trivial, mais je n’avais même pas compris consciemment pourquoi.

 

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vendredi, 29 août 2025

29082025 (deux sonnets à partir d'un même vers)

À partir de la même phrase sans verbe de 11 syllabes écrite ce matin dans un SMS, j'ai écrit deux sonnets, l'un en alexandrins, l'autre en hendécasyllabes.

(Mais sinon, oui, j'ai du travail...)

 

pas de câprons à Auchan Supermarket (a

vant le magasin s’appelait Simply (et en

core avant Atac (il m’arrive, en repliant

mon cervelet (je suis un peu beaucoup bêta)

 

de dire encore « Atac »)), sûr que David Guetta

et tant d’autres muzak s’y entendaient céans)

même au rayon de l’huile et du sel d’océan

de sorte que de retour dans mon galetas

 

douillet (quel est cet oxymore ?) je ne pus

ranger dans le placard ce bocal de câprons

tant espéré pourtant (nos intellects repus

 

s’agacent cependant de ce paradoxe âpre :

si, pour un petit âne on peut dire « un ânon »,

le câpron, disons-le tout net, est un gros câpre)

 

*                         *

*

 

pas de câprons à Auchan Supermarket

(écrire un sonnet en hendécasyllabes

c’est un gros taf (il faut fonder un fablabe,

à moins de n’avoir cure des pickpockets

 

poétiques) : je risque un poème drabe)

et pour qui n’a jamais fait restau-basket

ça ne change absolument rien (qui tacet

consentire videtur (écrire en crabe,

 

à reculons, c’est ma nouvelle pratique))

car il n’y a rien de rien à chouraver

sur les rayons (je rime du tac au tac)

 

et m’enfonçant dans le néant poétique,

je demande (hélas ! mon cas va s’aggraver) :

sais-tu qu’Auchan jadis s’appelait Atac ?

 

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jeudi, 28 août 2025

28082025

N’ayant pas eu beaucoup d’inspiration aujourd’hui, je renvoie simplement à mon billet du jour pour les carnets de traduction de The Second Emancipation. (Oui, le billet est daté au 14 juillet 2025 sur le blog, mais la vraie date, pointée juste en-dessous, est bien le 28 août : c’est seulement que je procède par publication rétrochronologique afin que tous les articles de la rubrique apparaissent ensemble « dans le bon ordre ».)

 

En soirée, nous avons regardé les épisodes 3 à 5 de la saison 1 de Orange Is the New Black. Ce n’est pas mauvais, plutôt bien joué, mais la galerie de personnages et les situations développées en analepse – la vie des différentes prisonnières avant leur incarcération – font très sitcom. Nous sommes un peu déçu·es, quand même. Pas sûr qu’on aille au-delà de la saison 1.

 

mercredi, 27 août 2025

27082025 (Suleiman Cassamo au petit salon)

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C’est une lecture d’insomnie idéale. Et ça tombe bien, j’ai des livres en attente de lecture dans la moitié des pièces de la maison. Ce livre-ci attendait depuis quinze mois.

 

Ces récits sont stupéfiants, époustouflants. Le volume des éditions Chandeigne (2012, mais réédition de l’édition originale de 1993) les présente en bilingue, un choix peu conventionnel pour des proses. J’ai un peu fouillé le Web (avec le téléphone seulement – avec l'ordinateur j’aurai accès à d'autres ressources) pour essayer d’en savoir plus sur ce Suleiman Cassamo méconnu, et qui semble avoir arrêté de publier en 1999, après un roman, alors qu’il n'avait pas quarante ans.

 

N'oublions pas de citer les traductrices : Isabel Vale Ferreira et Annick Moreau.

 

(Note : j’ai publié ce billet sur Facebook à 4 h 30 et trois ami·es, sur le même fuseau horaire que moi, l’ont liké dans la demi-heure. On se sent moins seul.)

mardi, 26 août 2025

26082025 (La Môme — ou l'infantilisation d'une artiste ?)

Hier, nous avons regardé La Môme, le film d’Olivier Dahan dans lequel Marion Cotillard interprète (excellement, avec l’aide de costumières et maquilleuses au sommet de leur art aussi) Édith Piaf. Je connais très mal Piaf, dont, tout en l’admirant de fait et en reconnaissant son importance dans l’histoire de la chanson, je me lasse très vite : autrement dit, ça n’imprime pas alors qu’objectivement ce sont des chansons généralement bien écrites et bien interprétées.

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J’ai peut-être déjà dit le mal que je pensais du genre biopic, qui est pour moi le genre cinématographique paresseux par excellence : il « suffit » de prendre quelques événements saillants, de faire des accroches entre la période où le sujet du film n’était pas célèbre et les périodes de célébrité, de mettre en avant quelques personnages-clés de l’entourage ou de relier la biographie à des épisodes majeurs de l’Histoire avec un grand H*, et la notoriété du ou de la protagoniste fait le reste. Ce biopic-là ne déroge pas : facilités d’écriture, de mise en scène, transitions lourdingues entre scènes séparées d’une trentaine d’années. Comme toujours (et c’est pour cela que c’est un genre paresseux, car un biopic est rarement mauvais ou ennuyeux**), on apprend pas mal de choses, surtout quand, comme je l’ai dit plus haut, on connaît mal la vie et l’histoire de Piaf.

 

Trois points m’arrêtent après avoir fait quelques recherches ce matin : le film met (un peu) à l’honneur la compositrice Marguerite Monnot, en rappelant – de façon imprécise, mais ce n’est pas un documentaire – qu’elle fut la compositrice d’un grand nombre de chansons de Piaf ; d’après l’article Wikipédia, un grand nombre de chansons de Piaf n’ont jamais été enregistrées, qu’il s’agisse de chansons écrites pour d’autres ou de chansons qu’elle a elle-même chantées lors de répétitions etc. ; enfin, l’invisibilisation la plus choquante, en fin de compte, et que le film scelle, c’est que Piaf était elle-même autrice d’un grand nombre de textes, ce que j’ignorais.

Dans le film, le personnage interprété par Cotillard est une sorte de génie vocal total, porté par une passion dévorante et un sens impulsif de l’interprétation, et qui interprète les textes des autres, notamment de Raymond Asso, à ses débuts. Or, si on lit attentivement l’article WP (et je suppose qu’il y aurait d’autres sources pour approfondir tout cela), Piaf a écrit des dizaines de chansons, pour elle et pour d’autres. Pourquoi donc le film de Dahan – assez longuet, il faut le dire – ne montre-t-il jamais Piaf en train d’écrire ? Une seule exception, qui reste d’ailleurs mystérieuse : on la voit écrire le premier quatrain de L’hymne à l’amour sur un banc à Central Park. Rien d’autre sur ce moment très particulier : le jour où elle apprend la mort accidentelle de Cerdan, le film la montre déchirée et hurlant de douleur dans son gigantesque appartement new-yorkais, alors qu’elle avait, toujours d’après Wikipédia, écrit cette chanson dans le pavillon de Boulogne-Billancourt acheté avec Cerdan, et chanté la chanson en scène le soir même de l’accident d’avion du boxeur. Voici donc, d’après le film, une simple interprète, muse et Galatée ne s’animant que sous le génie créatif d’hommes ; or, c’est faux. Cette invisibilisation de Piaf en tant qu’artiste totale et autrice est quand même bien choquante.

 

 

* ... ce que Dahan évite d'ailleurs soigneusement... allez savoir pourquoi...

** Exception notable : le Rodin de Doillon, purge d'entre les purges.

08:19 Publié dans 2025, Tographe | Lien permanent | Commentaires (2)

lundi, 25 août 2025

25082025

Aujourd’hui, c’était la reprise pour l’émission de radio, ou – en d’autres termes, l’épisode 1 de la saison 2 du podcast I Love Mes Cheveux. C’était l’occasion d’accueillir de nouveau Priscille Ahtoy, pour parler cette fois-ci plus spécifiquement de glottophobie ; nous avons essayé de ne pas cantonner le sujet, contrairement à ce que font généralement les médias, à la question des accents.

 

12:49 Publié dans 2025, ILMC | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 24 août 2025

24082025

Choqué, ce soir, d’apprendre la mort de Stéphane Bouquet.

 

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Stéphane Bouquet, dont tant saluent – et à juste titre – la poésie, était aussi traducteur. En 2014-15 il était artiste en résidence à l’université de Tours ; à cette occasion, nous avons travaillé ensemble, il est intervenu dans deux de mes cours (autour de sa traduction de James Schuyler notamment) et j’ai animé une rencontre avec lui dans le cadre du Printemps des poètes (manifestation dont, comme moi, il se méfiait beaucoup).

 

Je regrette de n’avoir pas, à l’époque, enregistré d’archive de ces moments, que ce soit en vidéo – j’ai lancé mon vlog en 2016 – ou dans ces carnets.

Choc, choc, choc.

 

samedi, 23 août 2025

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Je n’avais pas prévu de me lancer dans ce livre cette nuit, mais on ne fait jamais tout à fait ce que l’on prévoit.

 

 

Ce livre, qui m’a été gentiment envoyé par l’éditrice, pourrait bien être l’un des essais les plus importants de cette rentrée littéraire. Moore, qui l’a écrit en anglais et que Léonora Miano a rencontré en 2013 avant de décider de porter ce texte jusqu’à en être la traductrice, dit que son sujet est sa dénonciation du racisme qui a miné la révolution cubaine et le récit des persécutions qu’il a subies, mais Miano elle-même voit plus loin, ou plus au fond des choses. Sa préface est un des textes les plus marquants qu’il m’ait été donné de lire en matière d’histoire des idées et d’histoire culturelle, tout en contextualisant finement, dans un dosage parfait entre analyse et synthèse.

 

Au demeurant, cette préface vient remuer une bonne partie de ce dont nous avons parlé, avec Timba Bema hier soir, dans son émission “Questions Littéraires” ; elle fait écho aux discussions que j’ai pu avoir au printemps, en écoutant aussi ses diverses interventions publiques, avec Elara Bertho autour des figures de Kwame Ture et Miriam Makeba (cités dans la préface – Carlos Moore a pu fuir Cuba en 1963 grâce à la délégation guinéenne).

vendredi, 22 août 2025

22082025 (quand les journalistes d'Africultures veulent absolument qu'on lise des livres qu'iels n'ont pas lus)

Hier j’ai vu, sur Instagram, un reel (il me semble) du compte Afriscope Africultures recommandant « les 5 auteurs angolais à lire ». En soi, l’idée est intéressante, mais, en dépit de la volonté de respecter une certaine parité (3 auteurs, 2 autrices), quasiment rien ne va dans cette petite vidéo.

 

Passons sur le choix des deux textes de Pepetela et Agualusa qui sont retenus, et dont ne sont cité·es ni la maison d’édition qui les publie ni les traducteurs qui permettent au lectorat français d’y accéder. C’est après que ça se gâte :

La présentatrice (j'ai fini par retrouver son nom : Kady Sy) annonce en n°3 Ondjaki et cite le roman Transparent City. On voit brièvement la couverture de l’édition anglaise, avec la mention « translated from the Portuguese » bien en vue. Or, le roman Os Transparentes a bel et bien été traduit en français, sous le titre Les Transparents, (trad. Danielle Schramm, éditions Métailié), dès 2015, c’est-à-dire cinq ans avant la traduction anglaise. Le reel est en français, s’adresse apparemment à un public francophone, de sorte que ça n’a aucun sens de citer la traduction anglaise. Au passage, le fait que les 5 écrivain·es retenu·es écrivent toustes en portugais n’est jamais mentionné, ni a fortiori problématisé.

Après, c’est de mal en pis. Pour l’écrivaine n° 4, Ana Paula Tavares, la présentatrice évoque « son roman Ritos de passagem ». Or, Ritos de passagem est le titre du premier recueil de poésie de Tavares ; on suppose donc que, vu qu’elle le confond avec le seul roman Os olhos do homem que chorava no rio, la journaliste ne l’a pas lu. Pour ce qui est des traductions en français de cette autrice, elles sont rares et dispersées dans quelques revues, donc on ne peut tenir rigueur à Africultures de ne pas les mentionner. Mais quel est l’intérêt de faire une vidéo aussi médiocre, avec des informations dont n’importe quelle personne disposant d’une connexion internet peut vérifier, en cinq minutes, qu’elles sont complètement fausses ?

 

Pour la n° 5, Ana de Santana, je noterai simplement qu’il est curieux de s’arrêter au premier livre d’elle, Sabores, odores e sonho (1985), en se contentant, qui plus est, d’une phrase très vague (« le livre explore et fait le lien entre nation, sexualité et genre »). Je n’ai pas lu cette autrice, mais au vu de ce qui précède, je ne suis pas sûr que l’équipe d’Africultures l’ait lue non plus. Par ailleurs, s’il faut « lire absolument » ces auteurs et autrices, pourquoi ne pas donner de brèves références bibliographiques, montrer les couvertures, expliquer – quand c’est le cas – qu’aucune traduction française n’existe, voire (rêvons un peu) préciser qu’il existe d’autres langues nationales en Angola, comme le kimbundu : il ne semble pas y avoir beaucoup de textes littéraires publiés sous forme écrite en kimbundu, mais cela même est un vrai sujet. 

Si on commence à aborder cette question des langues d'écriture à l'ère post-Indépendances, on pourrait citer Sousa Jamba, écrivain angolais dont la famille s'est exilée en Zambie quand il était enfant et qui a écrit ses trois romans en anglais : une situation différente de celle de Nuruddin Farah, mais qui a produit des résultats analogues, en termes d'articulation entre exil, identité diasporique et choix de l'anglais.

 

jeudi, 21 août 2025

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Est-ce que je viens de passer plusieurs heures à faire des lessives, du ménage, et à nettoyer/réagencer les placards de notre – trop petite – cuisine, au lieu de me remettre vraiment au travail ?

Hmmm…

 

 

J’ai dû aussi régler quelques paperasses et administrativeries. Il faut aussi que je rattrape cinq jours de silence dans ce blog. Flemme.

 

mercredi, 20 août 2025

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Le 4 novembre dernier, Quincy Jones est mort. Je connaissais mal son œuvre et ai donc simplement posté ceci sur Facebook :

Quincy Jones vient de mourir. J'ai hésité à poster “Wanna Be Startin' Something”, évidence. Mais voici une version de “I Love Paris” par Zaz, dans une traduction de Mathieu Boogaerts, et donc produite par QJ.

 

Aujourd’hui nous avons fait la route en écoutant notamment deux disques du big band de Quincy Jones, empruntés à ma mère ; cela remonte aux années 1950. Très big band des années 50, mais efficace. Et un sacré trompettiste aussi.

 

mardi, 19 août 2025

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Le billet d’avant-hier est criblé de parenthèses.

Ça m’a refait penser à mes sonnets parenthétiques, composés sur Facebook et que je ne suis pas sûr d’avoir rassemblé ici ou .

 

Flemmard que je suis, je n’écris plus de sonnets depuis quelques mois, à une ou deux exceptions près. Il y a deux ou trois jours, j’ai eu l’idée d’en composer un, pourtant, en heptasyllabes (j’aime beaucoup, et j’en ai composé plusieurs alternant 6/7 ou 7/8), à partir du dernier vers, qui m’était venu en écoutant les oiseaux dans le bois : le martèlement d’un pic. Je crois même que j’avais remonté jusqu’à la fin du vers 12 : (sic / transit gloria mundi) le martèlement d’un pic.

 

Flemmard, je n’écrirai pas ce sonnet.

Je sais que le pic tambourine, mais le tambourinement d’un pic, ça ne claque pas pareil, c’est le cas de le dire. Sans parler de l’octosyllabe. Ou alors, cette hésitation lexicale, voire prosodique, pourrait être le conflit niché au cœur du sonnet ?

Flemme.

 

Demain, nous repartons à Tours.

 

17:55 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 18 août 2025

18082025

Un artisan chasseur de frelons – exterminateur ? – devrait venir aujourd’hui ou demain.

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J’ai enfin achevé la lecture de A Brief History of Seven Killings de Marlon James. J’ai mis douze jours à le lire, sans guère lire grand-chose à côté. Certes, c’est un livre difficile, à certains égards, et surtout un récit très répétitif. Mais ceci confirme surtout que c’est au cœur de l'été que je lis le moins.

 

Je m’étais dit que je regarderais en détail la traduction, car le mélange savant et passionnant d’anglais littéraire et de « patois »* jamaïcain a dû représenter une vraie gageure. Mais je n’ai déjà pas le temps de faire tout ce que j’entreprends dans le cadre de mon travail : je ne vais donc pas m’ajouter d’autres tâches qui, pour passionnantes qu’elles soient, sont trop chronophages.

 

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* J’emploie ce mot à dessein car il est souvent employé en anglais et n’a pas les connotations négatives du terme français. Patrice Nganang l’a employé récemment, de façon très évidemment positive, pour parler des langues camerounaises non européennes, ce qui a donné lieu à un échange courtois qui était un dialogue de sourds entre lui et un autre érudit camerounais.

 

dimanche, 17 août 2025

17082025 (“du miel aux frelons”

Les frelons sont là, plus que jamais. Ma mère a été piquée trois fois ; elle a tout le matériel pour désinfecter et faire des compresses régulières mais ça la chauffe et ça la pique. Mon père aussi a été piqué, une fois, également près du local piscine, en essayant d’aspirer ces frelons d’Asie (il en a aspiré une vingtaine). Le soir, lumière allumée sur la terrasse, mon père a remis ça, en en aspirant 100 tout rond (et sans se faire piquer, mais c’était audacieux/hasardeux). Ceux de la terrasse sont des frelons « normaux » (plus longs, jaunes et noirs) ; hier soir, la lumière les avait attirés et ils se pressaient par grappes contre la porte-fenêtre (heureusement, nous avions eu le temps de tout fermer, dont la plupart des volets).

Depuis trois jours, j’ai la chanson de Murat dans la tête.

 

samedi, 16 août 2025

16082025

Après des bouchons, puis des discussions un peu tout à trac, une rapide promenade a rappelé la laideur cafardeuse de tant de stations balnéaires, où la camelote se vend autant qu’elle s’expose – sur les corps, dans les paroles – sans qu’on aille même jusqu’à l’océan, le 4/4 embourbé ayant servi d’avertissement sur ce parking bondé, au point de nous faire préférer une autre promenade, plus agréable, dans la forêt de pins, avant de retrouver, aux dites « halles de Seignosse » R* et G*, pour deux ou trois pintes (ou demi- dans mon cas, comme, le soleil couché, je reprenais le volant).