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vendredi, 24 octobre 2025

24102025

De retour de Nantes, donc, et mon périple de quatre colloques en moins d’un mois s’achève enfin. J’avoue que la journée de séminaire du 29 septembre à l’ITEM me paraît presque appartenir à une autre vie, ou à tout le moins à une autre saison. Le rythme ne va guère ralentir, car il va falloir écrire deux des quatre articles dans des délais très brefs, reprendre la traduction laissée en plan (je suis déjà en retard sur le rétroplanning), corriger des copies, préparer des cours. En tout cas, les échanges ont été passionnants et fructueux, d’une grande humanité surtout.

 

17:37 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 23 octobre 2025

23102025

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Très belle journée « La traduction féministe » organisée par Lou Pichot et Maïwenn Roudaut. La conférence plénière de Fanny Quément était très stimulante, drôle, inventive, pleine de subjectivité et d’émotion. Même si on n’a pas l’impression de s’être vraiment quittés – les médias sociaux ont cela de bon, vraiment – on ne s’était pas vus depuis 2018…

 

Dans mon intervention j’ai pu mettre à l’épreuve un certain nombre de questions qui me travaillent (dans les deux sens que l’on peut donner à la formule) depuis plusieurs années, et, comme Patricia Houéfa Grange, qui a traduit Our Sister Killjoy avec moi, était présente via Zoom, elle a pu aussi ajouter son grain de sel, ce qui était vraiment idéal. Il me tarde vraiment que le livre soit publié et qu’on puisse le défendre, notamment lors de rencontres en librairie.

 

Soir : restaurant éthiopien (très bon) avec Fanny, Claire, Lou et Alix. Un moment convivial au meilleur sens du terme. Le monde va mal, essayons de (le) faire pour le mieux.

 

22:40 Publié dans 2025, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 22 octobre 2025

22102025

Le musée des Beaux-Arts de Nantes est vraiment magnifique. J’ai l’esprit trop tourneboulé pour noter ici les tableaux ou les œuvres qui m’ont le plus impressionné. La ville continue de me sembler étrange ; je ne la comprends pas.

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mardi, 21 octobre 2025

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Ce n’est pas la première fois que j’enseigne ce poème extraordinaire de Vahni Capildeo, “Into Darkness /Plus que Noir”.

Par sa puissance il m’invite à aller lire mieux et davantage cet·te auteurice.

Un jour, peut-être pas si lointain, j’en prendrai le temps.

 

 

Aujourd’hui, j’ai pu, en croisant avec “Ixora” de Jacqueline Bishop, évoquer, trop rapidement – mais les étudiantes n’en avaient jamais entendu parler – l’engagisme, les indentured workers. C’est normal que personne n’en ait entendu parler : toute cette histoire est très largement silenciée. Or, dans le roman de Davina Ittoo, Misère, que je viens de commencer, la trace en est là, encore et toujours, profonde, omniprésente.

 

17:43 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 20 octobre 2025

20102025

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On diversifie la propagande, en évoquant même l'émission maudite sur le réseau social BeReal.

 

samedi, 18 octobre 2025

Nouveau rondel (18102025)

La sinusite m'emmigraine,

Et en plus je suis tout glotteux.

La rhinopharyngite traîne :

Faut-il aller au rebouteux ?

 

Quelque soin que de moi je prenne,

Mon corps s'achève loqueteux :

La sinusite m'emmigraine,

Et en plus je suis tout glotteux.

 

Moi qui sais des lais pour les reines

Et connais le traquet motteux,

J'ai commis ce rondel honteux.

Devant la justice on me traîne :

La sinusite m'emmigraine !

 

16:48 Publié dans 2025, Rondels | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 16 octobre 2025

16102025 (in memoriam Zoë Wicomb)

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Zoë Wicomb vient de mourir, on ne sait pas précisément quand ni comment. Je l'ai appris hier matin par mon amie Mathilde Rogez, qui a partagé l'hommage de Fiona Moolla, doyenne de la Faculté Arts & Sciences Humaines d'UWC (University of Western Cape).
 
Zoë Wicomb (photo ci-contre par Graziano Arici en 2010), je l'ai découverte en 1999 quand, tout jeune doctorant, j'ai été approché par Pierre Astier, alors directeur du Serpent à plumes, pour relire la traduction qu'il s'apprêtait à publier du recueil de nouvelles qui a fait connaître Wicomb en 1987, You Can't Get Lost in Cape Town. J'ai gardé mon exemplaire du livre que m'avait confié alors Pierre Astier, et je me rappelle avoir d'abord lu le livre en anglais, bien sûr, et l'avoir adoré, avant de me plonger dans le travail, pas si ingrat que cela, de copy-editing. En 2000, le livre parut en français, sous le titre Une clairière dans le bush, traduction de Lise Brossard.
 
You Can't Get Lost in Cape Town reste un livre fondamental, pour la littérature sud-africaine bien sûr, pour mieux cerner l'identité des métis du Cap, bien sûr... mais surtout une grande œuvre littéraire. J'ai enseigné plusieurs fois la nouvelle qui donne son titre au recueil, et je lui ai aussi consacré un article universitaire, en 2005 je crois.
 
Plus tard, j'ai été un peu déçu par son premier roman, David's Story, mais October (2014 — Octobre, traduit en français par Edith Soonckindt, Mercure de France, 2015) et, plus récemment, Still Life [3 premières pages ci-dessous] m'ont convaincu définitivement de l'importance de son œuvre. Ma collègue Fiona McCann, professeure des universités à la Sorbonne, lui a consacré – ainsi qu'à Yvonne Vera, autre écrivaine majeure – sa thèse, soutenue en 2007 (Histoire et histoires dans la fiction d'Yvonne Vera et de Zoë Wicomb : palimpsestes, identités, hybridité).
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mercredi, 15 octobre 2025

15102025

Levé depuis 4 h 15. Outre que je me suis endormi tôt hier soir, je suis secoué de quintes de toux. Cette rhinopharyngite qui s’est déclarée samedi dans la soirée n’a pas fini de m’embêter. Depuis trois nuits, je dors peu et mal, revenu assez secoué de Rochefort aussi.

Préparé des documents de cours pour cet après-midi (5 h 30 d’affilée), traduit aussi le texte de Beata Umubyeyi Mairesse donné aux étudiants de L1. Il y a un bug sur le module de remise de devoirs dans un de mes cours Célène ; cela n’est jamais arrivé auparavant, et ne se produit pas sur les autres cours.

 

Deuxième mug de café ; c’est comme ça qu’on tient.

 

06:20 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 14 octobre 2025

14102025 (ni chair, ni poisson)

Il y a de l’étrangeté – je fais un clin d’œil à l’incipit que je citais dans mon cours magistral de ce matin, sur la façon dont les logiciels de traduction se débrouillent des recatégorisations, des structures résultatives et plus généralement des impératifs stylistiques – à constater que, tout en étant crevard et crevé, je trouve toujours assez d’énergie pendant que je fais cours : ainsi cet après-midi autour de l’extrait d’Annie John de Jamaica Kincaid, et du poème de Jacqueline Bishop, “Ixora”.

 

Ce matin, j’ai reporté dans mon fichier de traduction du livre de Howard French l’extrait d’Africa Must Unite dans la traduction publiée (Laurent Jospin, 1964, rééd. Présence Africaine, 1994). Comme j’ai découvert l’expression « ni chair ni poisson » ça a été l’occasion de tout un débat, ou plutôt d’un malentendu, sur Facebook : je ne prétendais pas que c’était une mauvaise traduction, mais seulement que je n’avais jamais rencontré cette expression, que je ne l’aurais jamais comprise sans avoir le texte anglais en regard.

Apparemment tout le monde connaît cette expression, sauf moi. Je me sens bien crétin. Et j’ai compris, incidemment, que dans la chanson Le pêcheur, Brassens s’amuse de cette expression quand il nomme l’ondine « femme mi-chair mi-poisson ».

 

lundi, 13 octobre 2025

13102025

Enregistré dans l’après-midi une émission qui sera diffusée lundi prochain à l’horaire habituel (9 h 30 – 11 h). Malgré mes signes répétés, je crois que l’étudiante n’a pas parlé assez près du micro et qu’on l’entendra mal. J’ai pourtant fait tout ce que j’ai pu avec la table de mixage. De toute façon, soucieux, chagriné, j’avais la tête ailleurs ; j’espère que l’émission sera néanmoins assez vivante, grâce aux invité·es, ma collègue Emmanuelle et les deux étudiants de L.E.A. donc, venus parler de leur séjour d’études à Innsbruck.

Pas moyen de retrouver mon exemplaire de La mélancolie de la résistance de Krasnahorkai (nobélisé jeudi). Claire a bien retrouvé les deux autres livres de lui que j’avais lus (dont Guerre et guerre, dont j’avais interrompu, excédé, la lecture à la page 176). Concernant La mélancolie de la résistance, comme je me rappelle avoir beaucoup aimé ce livre mais comme, d’autre part, je ne me rappelle absolument pas de quoi ça parle, se pourrait-il que je l’ai lu en bibliothèque, voire que je croie l’avoir lu et le confonde avec un autre livre ? Ce serait une belle histoire, ça, encore…

 

19:29 Publié dans 2025, ILMC | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 12 octobre 2025

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Aucune ironie de ma part, bien sûr, à poster ceci.

samedi, 11 octobre 2025

11102025 (retour à La Rochelle)

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vendredi, 10 octobre 2025

10102025

Au retour de Lille, après un colloque d’une très grande richesse, j’ai dû battre, ou pas loin, le record du trajet gare du Nord / Montparnasse le plus rapide, en mettant 29 minutes de quai à quai ; il valait mieux car je n’avais que 49 minutes de battement pour la correspondance, et le premier train était arrivé avec 14 minutes de retard.

 

22:36 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 09 octobre 2025

09102025

Aujourd’hui, c’était la première journée, intense, du colloque Abdulrazak Gurnah : A Reappraisal, à Lille. J’étais arrivé à Lille hier peu avant minuit. Les journées sont longues.

Entre le dernier panel et le dîner du colloque, j’ai eu le grand bonheur de prendre un verre avec Simon, qui fut un de mes premiers interlocuteurs à l’époque frénétique des blogs, et donc en 2005-2007 ; alors lycéen, puis étudiant en L1 de L.E.A., Simon tenait un blog, Oranginal, depuis longtemps supprimé de la plateforme (il n’y a plus que moi pour m’acharner à tenir ces carnets). Et donc, ça fait vingt ans qu’on se connaît, et ça fait facilement dix ans qu’on ne s’était pas vus, même si on suit de loin et si on échange régulièrement via les médias sociaux.

 

mercredi, 08 octobre 2025

08102025

À défaut de vous retrouver dans le magma et la mélasse de la basse politique macronienne saurez-vous deviner, avec l'indice ci-après, quel livre publié ce mois et reçu aujourd'hui je suis en train de lire ?

 

L’Énamouré

Saint-Amant (1594-1661)

 

Parbleu ! j’en tiens, c’est tout de bon.
Ma libre humeur en a dans l’aile,
Puisque je préfère au jambon
Le visage d’une donzelle.
Je suis pris dans le doux lien
De l’archerot idalien.
Ce dieutelet, fils de Cyprine,
Avecques son arc mi-courbé,
A féru ma rude poitrine
Et m’a fait venir à jubé.
 
Mon esprit a changé d’habit :
Il n’est plus vêtu de revêche,
Il se raffine et se fourbit
Aux yeux de ma belle chevêche.
Plus aigu, plus clair et plus net
Qu’une dague de cabinet,
Il estocade la tristesse,
Et, la chassant d’autour de soi,
Se vante que la politesse
Ne marche plus qu’avecques moi.
 
Je me fais friser tous les jours,
On me relève la moustache ;
Je n’entrecoupe mes discours
Que de rots d’ambre et de pistache ;
J’ai fait banqueroute au pétun ;
L’excès du vin m’est importun :
Dix pintes par jour me suffisent ;
Encore, ô falotte beauté
Dont les regards me déconfisent,
Est-ce pour boire à ta santé !
 

09:30 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 07 octobre 2025

07102025

« Lecornu reprend son rocher comme Sisyphe, on ne sait pas de quel côté ça tombera... Est-ce que ça tombera du bon côté ? » (Yaël Goosz)

Alors, en fait, le mythe de Sisyphe ne marche pas comme ça du tout.

 

lundi, 06 octobre 2025

06102025

Nuit courte, criblée de rêves pénibles, comme souvent ces derniers temps (très inhabituellement pour moi qui ne me rappelle jamais mes rêves, depuis l’adolescence à peu près). En attendant que chauffe le café, j’ai vu s’allumer les réverbères, un sur deux, comme depuis 2020. Je ne sais plus si je l’ai déjà écrit dans ces carnets cette année, mais ça m’a traversé l’esprit que l’extinction totale des lampadaires, mise en place plus récemment, a sans doute à voir avec le nombre grandissant d’oiseaux dans notre jardin l’été.

 

Pas d’émission de radio aujourd’hui, car trop de travail ; je suis à la bourre pour tout (et déjà en retard pour le planning de The Second Emancipation). Lundi prochain j’enregistrerai une émission l’après-midi, qui ne sera diffusée que le 20. Comme il doit y en avoir une, également diffusée en différé, le 27, je tiendrai l’engagement de « deux émissions par mois ».

 

05:17 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 05 octobre 2025

05102025

 

Premier retour en images sur le premier colloque “Narrating (Hi)Stories in Decentering Europe” organisé par NEOLAiA | European Universities Alliance et Universidad de Jaén. Présent au sein d’une importante délégation de l’Université de Tours, j’ai pu modérer le 2 octobre un panel très riche sur la déconstruction du concept de nation, avec un dialogue passionnant entre méthode sociologique, écriture créative et littérature de témoignage.

J’ai aussi présenté, le 1er octobre, une communication qui dresse un premier bilan, très bref, de mon gros projet de recherche sur Ama Ata Aidoo, Amma Darko, Patrice Nganang et le plurilinguisme comme force de décentrement par rapport aux langues coloniales. Les panels parallèles m’ont empêché d'entendre toustes mes collègues, mais on aura sans doute l'occasion de lire une sélection d'articles correspondant aux travaux les plus en pointe.

Enfin, le colloque a été l'occasion d'établir un dialogue avec plusieurs collègues des universités de Jaén, Örebro, Suceava et Ostrava en vue de futures collaborations, tant au plan pédagogique que pour des recherches collaboratives.

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(recyclage éhonté de post LinkedIn)

 

samedi, 04 octobre 2025

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Voyage retour qui a commencé de façon catastrophique, mais la suite très agréable, grâce notamment à la compagnie de Pako et d’Emmanuelle, avec qui j’ai encore beaucoup discuté, qui m’a raccompagné en voiture en me faisant gagner trois heures sur l’heure – tardive au possible – d’arrivée de mon train.

Même pas envie de raconter la merde du matin. C’est passé, c’est du passé.

Hier soir, par contre, soirée très agréable, avec tous les collègues de la colocation ainsi que les parents d’A*, venus d’Alicante. Petite taverne où nous avons bien mangé, avec vermouth pour attaquer, puis dernier verre en ville au son de la fanfare de minuit. Il aura fait autour de 27-29 pendant tout le séjour ; en Touraine, il fait plus frisquet.

 

20:50 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 03 octobre 2025

03102025

Dernier jour du colloque, qui a inclus une séance de travail très intéressante pour essayer de faire émerger les possibilités de collaboration pédagogique entre collègues présents de l’alliance. Ce qui est très positif, c’est que je vais surtout mettre des collègues de Tours qui n’étaient pas présent·es en relation avec des collègues d’Örebro ou d’Ostrava qui étaient là : on élargit la perspective.

Pendant ce temps, les nouvelles du monde sont toujours plus terribles, et la dissociation toujours à deux doigts de me faire voler le crâne en éclats.

 

19:15 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 02 octobre 2025

02102025

Hier, longue et intense journée, et celle d’aujourd’hui aussi.

Hier, j’ai présenté ma communication au milieu d’une journée bien chargée, qui s’est terminée par une visite guidée plutôt sportive du vieux Jaén et une dégustation œnologique agrémentée de tapas. Aujourd’hui, j’ai, entre autres, présidé le dernier panel ; de façon assez amusante, j’ai été complimenté par plusieurs personnes pour mes qualités de modérateur, alors que ma communication n’a pas donné grand-chose. Ce soir a lieu le dîner de gala, suivi d’une représentation de flamenco (non sévillan).

 

Comme quelques autres, le 2 octobre est toujours une journée difficile, même quand je n’ai guère le temps de me perdre dans mes pensées.

 

19:16 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 01 octobre 2025

01102025

Nous vivons, pour quatre nuits et quatre jours, dans la même maison, à Jaén. Nous, c’est-à-dire quatre collègues et moi-même ; à partir d’aujourd’hui, un sixième (J*) nous rejoint.

(En lisant, dans la demi-heure qui précède, plusieurs chapitres d’un livre d’Ananda Devi, j’avais commencé à former ces phrases dans ma tête, mais une fois face à l’écran je n’ai que des phrases lamentables : c’est le propre des grands livres, de donner envie d’écrire et de nous montrer que nous n’y arriverons jamais. Je pourrais recommencer, mais je n’ai pas le temps, et ce n’est pas le sujet de ce billet.)

Nous vivons donc, pour quatre jours et quatre nuits, dans une belle maison mitoyenne d’une rue calme de Jaén, quatre chambres pour six, et ce matin, peu avant six heures, me réveillant progressivement en raison tant des bruits de la ville  que de la lumière qui filtre à travers les volets qui n’en sont pas, je me suis dit que j’allais me lever, puis, passant devant la porte ouverte de la chambre occupée par mes deux collègues A* et C*, je me suis dit qu’ils dormaient la porte ouverte et que ce n’était guère prudent s’ils voulaient pas être dérangés très matinalement par des olibrius dans mon genre ; incapable d’imaginer que je ne suis pas le premier d’une maisonnée à me lever, j’ai été amusé et surpris de découvrir, en descendant l’escalier, la lumière allumée, le café préparé et mes deux collègues à la table de la salle à manger, face à face, chacun à son ordinateur, affairé à reprendre sa communication pour la journée (à l’exception de J* nous « passons » toustes aujourd’hui).

Hier soir, quand je suis arrivé, à neuf heures passées, après quatorze heures passées dans le train, la navette, l’avion et deux cars différents, les trois comparses déjà arrivés étaient ressortis dîner, et je me suis trouvé seul, à choisir ma chambre (j’ai pris celle de devant) et à prendre une rapide douche qui m’a immédiatement rajeuni de quinze ans : je n’en avais plus que soixante. Aujourd’hui, je parle en milieu d’après-midi, et j’ai préparé une communication trois fois trop longue, ce qui est inévitable vu que d’une part on est censé développer une argumentation susceptible de donner lieu à un article d’une dizaine de pages, et que d’autre part la communication elle-même ne doit pas dépasser vingt minutes, ce qui correspond à quatre ou cinq pages si on ne veut pas parler à un rythme de mitraillette. J’en ai l’habitude, et contrairement à A* et C*, j’ai déjà décidé ce que je sabrerai ; pas besoin de reprendre mon diaporama. Par contre, cet ordinateur n’a plus que 40% de batterie : je serais bien avisé d’aller le rebrancher un peu.

 

mardi, 30 septembre 2025

30092025 (en transit entre Malaga et Jaén)

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lundi, 29 septembre 2025

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Me voici à Paris, invité à assurer la première séance du séminaire « Ecrire et traduire au féminin » à l’ITEM. Grand honneur, et stress équivalent. À l’origine, j’avais évoqué avec ma collègue Claire Riffard la mine de tapuscrits et documents inédits que j’avais pu découvrir et consulter dans les archives personnelles de Patrice Nganang, mais comme Ananda Devi m’a aussi confié quelques documents permettant d’éclairer son travail d’auto-traduction dans l’édition indienne (en anglais) de Pagli, j’ai proposé d’intervenir sur ce sujet, conforme au thème du séminaire. Nous verrons plus tard pour l’impressionnante masse de documents dont je dispose pour Patrice Nganang (et dont je me servirai déjà pour ma communication d’après-demain à Jaén).

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Attablé dans un café, car mon train arrivait très tôt (le séminaire n’a lieu que cet après-midi), je relis mes notes, j’ajoute des pattes-de-mouche, et je relis aussi Deux malles et une marmite. Le chapitre 3 de cet essai sublime, qui pourrait – avec l’immense corpus d’Ananda – lui valoir le Nobel (mais il faudrait qu’il soit traduit), me frappe soudain pour un tout autre objectif : au second semestre, je vais donner un nouveau cours, cinq séances de deux heures, au sein du module d’ouverture « Grands Textes », ouvert à l’ensemble des L1 de la faculté Lettres & Langues.

 

Bien entendu, j’ai eu bien du mal à restreindre mon choix à cinq « grandes » œuvres de la littérature africaine et antillaise, et, comme je compte proposer une critique du concept même de patrimonialisation (les fameux « grands textes »), il n’y aura pas mieux que d’ouvrir la première séance avec une lecture du chapitre 3 de Deux malles et une marmite.

 

Confirmation, encore et toujours, que tout se tient et que tout se rejoint ; j’ai appris la semaine dernière, en faisant des recherches pour cette conférence, que zwenn – le mot qui, en créole mauricien, signifie rencontre – vient du verbe français joindre. En créole martiniquais et haïtien, c’est jwenn, d’ailleurs. Il y a là une cristallisation lexicale de l’idée même de comparatisme.

Autre exemple, plus tôt ce matin : relisant, dans Pagli, le chapitre où la narratrice raconte – et refuse de raconter – le viol subi à l’âge de treize ans, je n’ai pu manquer de noter les analogies avec le chapitre de Beyond the Horizon (d’Amma Darko) sur lequel j’ai travaillé ce week-end en vue de la communication pour Jaén. Tout n’est pas d’un seul tenant, mais, comme l’écrit Ananda Devi, toujours dans Deux malles et une marmite : « Tu n’étais pas leur voix : ils étaient la tienne. » Tout est ici un effet d’échange permanent et d’impossible rééquilibrage.

 

dimanche, 28 septembre 2025

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Hier, j’ai fermé le fichier Word en répondant « non » à la question sur l’enregistrement des modifications, et, bizarrement, mes quatre billets écrits pour le blog n’avaient pas été sauvegardés automatiquement. Ils sont en ligne sur le blog, c’est déjà ça.

 

Réveillé tôt, ce qui tombe bien, car j’ai du travail (beaucoup).

Les lampadaires sont tous éteints dans la rue. — « J’écris à mon bureau, c’est la seule lumière du village. » (Julos Beaucarne) — Mon quartier n’est pas vraiment un village.

 

La chasse d’eau de l’étage fait un bruit de reremplissage qui dure quinze secondes ; désormais, c’est plus d’une fois par heure. J’ai vérifié il y a quelques jours : pas de surconsommation. Ce n’est pas une fuite au niveau du réservoir, mais d’imperceptibles gouttes dans le fond de la cuve elle-même. Claire a essayé de bloquer le mécanisme de chasse mais ça ne change rien. Surtout, le robinet (le fermer serait la meilleure solution, si tant est que ça suffise) est totalement bloqué ; je vais peut-être tenter de perdre un peu de mon temps ce matin à le fermer avec une clé à molette, mais je crains de faire des sottises.

 

Passionnante chronique.

Allez, je vaque.

 

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samedi, 27 septembre 2025

27092025

Petite forme. La compétition de tennis de table hier soir m’a fatigué et dépité.

Cela, et le train-train.

Cela, et les articles et chapitres à écrire en urgence maintenant, sans énergie.

Cela, et – beaucoup – le trumpisme triomphant que l’on voit s’exprimer en toute décontraction en soutien au criminel mafieux Sarkozy, condamné à 5 ans de prison pour association de malfaiteurs ; lui-même – qui bénéficie d’une armada d’avocats, qui a déjà vaguement mis un bracelet électronique pendant quelques mois au lieu d’aller en taule pendant un an, et qui bénéficie aussi d’une décision qui ne l’envoie pas directement au trou (tout cela démontre qu’il est déjà très au-dessus des lois, par rapport au citoyen lambda) – a tenu des propos ignobles de manipulation mensongère. Cela, oui, ça mine. Inlassablement.

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