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mardi, 01 novembre 2022

01112022

Wilde Will.jpg

C'est sur l'autre blog, encore plus à l'abandon que celui-ci, que j'avais créé il y a longtemps une rubrique (Untung-untung) vaguement inspirée du Temps immobile de Claude Mauriac et dans laquelle je mettais en parallèle deux ou plusieurs années à partir d'un même jour. Si on choisit la dernière entrée stricto sensu, on voit que j'y comparais quatre 26 septembre différents, et qu'il y était question du projet de François Bon à Grandlieu, projet qui a donné naissance à un livre emprunté récemment à la B.U..

 

Eh bien, il y a un an, nous étions à Galway, pour la première de nos deux visites à A*, qui y a passé sa troisième année de Licence. Comme c'était au moment où j'avais totalement arrêté de tenir le carnet de l'année 2021, on n'en trouve pas trace ici.

Vous surprendrai-je en vous disant que si j'ai fait bien des découvertes d'autrices et d'écrivains depuis ce 1er novembre 2021, je n'ai pas (encore ?) lu une seule ligne du romancier estonien Eduard Vilde, ici représenté face à Wilde.

vendredi, 28 octobre 2022

28102022 (misfielded)

cricket.jpg

 

The ball is misfielded.

 

Bon exemple d'une structure passive impossible à calquer, notamment car le verbe lui-même n'a pas d'équivalent en français : on ne peut donc pas envisager de développement morphématique du préfixe mis-, par exemple, et ce d'autant que field est difficile à calquer en verbe. C'est aussi une phrase impossible à traduire sans comprendre le contexte (ici, le joueur du Bangladesh n'a pas réussi à ramasser la balle au sol avant qu'elle n'atteigne la limite du terrain).

Je traduirais les deux phrases ensemble : Rossouw, sur son pied d'appui, envoie la balle dans l'angle mort et marque 4 suite à une erreur du joueur bangladeshi couvrant la ligne.

 

  • recatégorisation du préfixe mis- en nom (erreur)
  • étoffement important de misfield (facultatif - on pourrait très bien avoir <suite à une erreur sur le terrain>)
  • modulation avec renvoi à la personne (le complément d'agent de <is misfielded> est ici explicite)

 

 

jeudi, 27 octobre 2022

27102022

Cherchant sur le site du Projet Gutenberg des occurrences de fratch/fratchety (celleux qui me suivent sur Twitter savent), je tombe sur un équivalent anglais (tardif) du Homère travesti de Marivaux, lu il y a trente ans ou pas loin : A Burlesque Translation of Homer de Thomas Bridges.
 
Voici les premiers vers du chant I :
 
Come, Mrs. Muse, but, if a maid,
Then come Miss Muse, and lend me aid!
Ten thousand jingling verses bring,
That I Achilles' wrath may sing,
That I may chant in curious fashion
This doughty hero's boiling passion,
Which plagu'd the Greeks; and gave 'em double
A Christian's share of toil and trouble,
And, in a manner quite uncivil,
Sent many a Broughton to the devil;
Leaving their carcasses on rows,
Food for great dogs and carrion crows.
To this sad pass the bully's freaks
Had brought his countryfolks the Greeks!
But who the devil durst say no,
Since surly Jove would have it so?
Come tell us then, dear Miss, from whence
The quarrel rose: who gave th' offence?
 

samedi, 22 octobre 2022

22102022

Vers quatre heures, C., le voisin nonagénaire – gentil, discret, affable, et que nous ne voyons plus très souvent à vélo –, a toqué à la porte pour me demander s’il pouvait venir ramasser des coings dans le jardin. Nous avons deux cognassiers, qui ont beaucoup donné cette année. Il faudrait avoir le temps de faire de la gelée, mais, outre que nous n’en sommes pas fous, ça prend du temps, beaucoup. Et surtout à chaque fois que j’ai essayé de faire quelque chose de ces coings, nous les avons trouvés secs, durs à cuire, amers et même acides.

 

Regardé simultanément, avec O*, la deuxième mi-temps d’un match de rugby de Top14 et la fin du match de poule de la Coupe du Monde T20 entre l’Angleterre et l’Afghanistan.

 

Découvert, via O* toujours – ou plutôt sa prof de français – qu’il y avait un inédit de Jane Austen publié longtemps après sa mort et traduit en français, Lady Susan, œuvre de jeunesse écrite à l’âge de 19 ans, roman épistolaire, dont il existe pas moins de trois traductions publiées en France au cours des dernières décennies (Josette Salesse-Lavergne, Pierre Goubert, Johanna Blayac), sans compter la traduction Wikisource, non créditée, ou plutôt attribuée à un collectif Wikisource : je pense que cela vaudrait le coup d’aller voir de près, car – comme dans le cas de certains « traductions inédites » de Shakespeare qui sont juste un moyen pour le metteur en scène de ne pas payer des droits aux maisons d’édition – ce genre de traduction collective est en général un remix plus ou moins hasardeux – et illégal – de traductions publiées.

 

________________________

 

Hier, en cours de traduction de première année, j’ai expliqué pourquoi il fallait traduire tel tiret par un deux-points. J’ai ensuite expliqué que les tirets devaient être conservés quand ils correspondaient plus ou moins à des parenthèses, en précisant que cela relevait souvent d’un style assez précieux. Puis-je envoyer le lien de ce billet de blog à mes étudiant·es ?

22:22 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 21 octobre 2022

21102022

sneak off.JPG

jeudi, 20 octobre 2022

Traduction par équivalences et variations humoristiques

On parlait tout à l'heure d'expressions imagées figées sur Twitter, et notamment de la difficulté de traduire des expressions sans équivalence stricte usuelle. Il y a un autre cas intéressant : les variations (généralement humoristiques) à partir d'une expression imagée.

 

Prenons l'expression (hilarante) be up shit creek without a paddle. Littéralement : "devoir remonter un torrent de merde [ou "le Torrent-nommé-Merde] sans pagaie". Métaphoriquement (équivalence qui fonctionnera dans 80% des cas) : être dans la merde jusqu'au cou.

 

shit creek.png

 

 

Sur Reverso Context (qui est une ressource très problématique, à manier avec beaucoup de pincettes) voici certains des exemples.

 

La première variation sur l'expression a donné lieu à une traduction très judicieuse (à l'exception du calque de POTUS) : POTUS va être dans la mouise et je n'attendrai pas de lui servir de bouée de secours. Dans plusieurs des autres exemples, les locuteurices se sont amusé·es à jouer avec l'expression : up piss creek, up the well-known creek, up Beaver creek... et ma préférée (car elle joue avec les paronymes) : up spit creek. On voit que, dans la plupart des cas, la personne (ou le logiciel) qui a traduit n'a pas identifié le jeu de mots, et se contente d'un report/calque qui aboutit à un parfait non-sens : Vous êtes dans le crachat jusqu'au cou. Face à ce genre de feuilleté de signifiance comme disait Barthes, la solution de la sous-traduction est souvent un moindre mal : The Reformers today are up Beaver Creek without a paddle. > Les réformistes sont en mauvaise posture.

 

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J'ajoute que Word Reference est souvent plus fiable, comme dictionnaire bilingue et ressource sur les expressions problématiques, que ce soit avec l'onglet WR ou l'onglet Collins.

Dans les ressources de qualité gratuites, il y a évidemment le site des dictionnaires Larousse.

 

mercredi, 19 octobre 2022

D'un relativisme tout relatif

Aujourd’hui, le Projet Gutenberg rend publique la version numérisée, sous différents formats, d’un livre majeur publié en 1778 par un homme ayant exercé le métier de chirurgien sur plusieurs vaisseaux négriers, Alexander Falconbridge : An account of the slave trade on the coast of Africa. Je cite seulement la première phrase de la Préface :

The following sheets are intended to lay before the public the present state of a branch of the British commerce, which, ever since its existence, has been held in detestation by all good men, but at this time more particularly engages the attention of the nation, and is become the object of general reprobation.

 

Ce texte, comme tant d’autres, est à faire lire à toutes les personnes qui vont répétant qu’ « à l’époque tout le monde était d’accord », que « les mentalités ont changé » etc. C’est faux. Il en va de même de la colonisation. Dans mon troisième cours de L1 d’introduction aux études post-coloniales, je cite un extrait du Voyage à l'isle de France, à l'Isle de Bourbon, au Cap de Bonne-Espérance, &c. de Bernardin de Saint-Pierre (1773) qui explique parfaitement le mécanisme des monocultures commerciales (cash crop colonialism), donc comment l’extermination des Amérindiens d’une part, la déportation de millions d’Africains d’autre part sont toutes deux liées au commerce du café et de la canne à sucre.

Je n’en retrouve pas à présent le texte original (je cite la traduction anglaise dans mon cours), mais en voici un autre :

L’esclavage n’est point nécesse à l'Isle de France pour l'agriculture; lui est contraire, s'oppose à la population. Le code Noir n'est point observé. L'esclavage ne peut se justifier ni par la théologie, ni par la politique. Philosophes devroient le combattre, femmes Européennes devroient s'y opposer.

 

En d'autres termes, le relativisme et l'universalisme sont des concepts que manient nos défenseurs de l'héritage colonial et des crimes contre l'humanité des nations européennes selon que ça les arrange ou pas.

 

mardi, 11 octobre 2022

Fouiner / foutoir

Marc Marie.JPG

 

Aux pages 104-5 de L’Usage de la photo, livre d’Annie Ernaux co-écrit avec son compagnon de l’année 2003 Marc Marie, et que j’ai lu hier, Marc Marie, justement, écrit ceci, en légende de la photographie dite « des mules blanches ».

 

Il est donc question, une énième fois, de la façon dont on classe sa bibliothèque personnelle, et du plaisir parfois complexe qu’il y a à fouiner, farfouiller, s’étonner ou se perdre dans le classement d’autrui, quand on n’est pas chez soi.

 

Chez nous, les livres sont classés peu ou prou selon de grandes catégories pratiques telles que celles ici déplorées par Marc Marie (fiction française, littératures africaines et autres francophones, littératures anglophones, littératures en traduction, littérature africaine de langue anglaise, théâtre, poésie, essais) mais sans réel ordre alphabétique, selon des regroupements qui peuvent allier  les ouvrages d’une même maison d’édition (Minuit, Verdier, Dépaysage, P.O.L., Verticales, Aux Forges de Vulcain, Louise Bottu…) ou des pays (Ghana, Nigéria, Kenya, Afrique du Sud par ex. sur les étagères de littérature africaine de langue anglaise), des langues (lusophones, hispanophones, germanophones etc. bien distincts sur les étagères des littératures en traduction).

 

Bref, c’est un peu le foutoir quand même.

 

samedi, 01 octobre 2022

01102022

Covid jour 6. Ça allait mieux et en fait non. Aucune force, aucun ressort, incapable de quoi que ce soit. Impression d'être une serpillière qu'on essore, mais qui aurait des os. Peu agréable.

Commence à douter d'être d'attaque mardi. Déjà j'annule ma participation à un colloque en Belgique jeudi/vendredi.

 

14:00 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 28 septembre 2022

28092022

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Après la bataille de Curupaytí (1893)

Une toile hallucinante de Cándido López (1840-1902), que je découvre via ma lecture du moment, le roman de Mariana Enriquez Notre part de nuit...

 

12:49 Publié dans 2022, BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 27 septembre 2022

27092022

anticyclone.jpgCloué au lit avec Covid, sans pouvoir lire ni dormir, j'ai deux choses passionnantes à vous apprendre :

 

  - le rappeur portugais Allen Halloween a sans doute pris son pseudo en référence à Allen Toussaint (révélation en écoutant un double vinyl de Blood Sweat & Tears)

  - le musicien jouant de la guitare électrique sur "La bagarre" de Dick Annegarn se nomme François Ovide (!)

mercredi, 21 septembre 2022

21092022

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mardi, 20 septembre 2022

20092022

Reçu ce jour le merveilleux colis automne 2022 des éditions Dodo vole.
 
Au début, j'ai connu les éditions Dodo vole via son éditeur, le grand romancier et traducteur Johary Ravaloson, il y a 5 ou 6 ans je crois. Dès le premier n° des LETTRES DE LEMURIE, singulière et très belle revue annuelle de littérature, j'ai participé aux souscriptions, j'ai parlé de la revue dans mes foutues vidéos...

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Dodo vole est un petit éditeur indépendant. Sophie Bazin et Johary Ravaloson font un travail époustouflant : des romancier-es et nouvellistes surtout malgaches, des traductions, la revue... et aussi de très beaux (et peu chers) albums pour enfants : contes traditionnels en version bilingue, parfois quadrilingue, illustrés par des classes de France et du Sénégal par ex., après un travail d'écriture et de mise en images sous la houlette de Sophie Bazin.
 
Découvrez de grands textes, des auteurs et autrices trop souvent en-dehors des radars. Je recommande très chaudement leur catalogue, et les 5 n° de LETTRES DE LEMURIE. Pour souscrire et acheter tout (comme moi) ou partie (c'est très bien) des parutions de l'automne, c'est ici.
 
Même si vous ne participez pas, n'hésitez pas à partager ce post. Merci d'avance !
 

jeudi, 15 septembre 2022

15092022

Tanneurs, an XXI.
 
Dévaler l'escalier "le formidable" en chantant DANS LE GRAND ESCALIER DE PIERRE DANS LE GRAND ESCALIER DE PIEEEERRE.

dimanche, 11 septembre 2022

11092022

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Surpris de voir ce matin que le Projet Gutenberg n'avait pas encore publié l'intégralité des textes de Henry James en version numérisée.

 

(On notera la devise des éditions Riverside Press à la fin du 19e siècle : "tout bien ou rien".)

vendredi, 09 septembre 2022

09092022

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Ce soir, belle rencontre à la librairie La Vagabonde, avec Frédérique Germanaud, autour de l'exposition de Sabine Faulmeyer et des éditions Blancs Volants.

lundi, 18 juillet 2022

18072022

 

Grande chaleur sur Salamanque – appartement confortable mais à peu près impossible à aérer car aucune pièce n’est « traversante ». Je me suis levé à 7 h 10 pour répondre à quelques mails de boulot et regarder un peu ce qui s’était tramé du côté de Twitter et de l’actualité. Le pétainisme de Macron et la collusion désormais permanente de toute sa clique avec les fascistes, si on y ajoute le négationnisme climatique des gens qui disent qu’il « a toujours fait chaud l’été », c’est insupportable. Est-il possible de s’enfoncer la tête dans le sable ou de se contenter de partager les meilleurs moments possibles avec ses proches en se disant qu’on n’a pas les moyens d’agir à son échelle, qu’on fait tout ce qu’on peut et de signer définitivement sa propre impuissance face au capitalocène et à la destruction générale ? des années que je pose cette question… autant se décerveler…

 

08:14 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 07 juillet 2022

07072022

 

Deux mois que je n’ai pas ouvert ces carnets. C’est terrible, cette incapacité à me tenir aux routines les plus simples. (Alors que j’ai fait un live Twitch le 6 juin en signalant que c’était le dix-septième anniversaire du blog, je n’ai pas été foutu de pondre un texte même bâclé.)

Réveillé depuis 4 h, j’ai fini par me lever à 5 h 40. Il y avait longtemps… les deux cafés de l’après-midi sans doute…

Hier j’ai fini par relancer l’éditrice par Messenger, car, depuis le 24 juin, date à laquelle elle m’a dit qu’elle me contacterait, après que je lui ai dit que je serais peu disponible car en déplacement la semaine dernière, mais que je me débrouillerais quand même pour la rappeler, je n’ai pas eu de nouvelles.

Aujourd’hui, aller-retour à Rennes pour signer le bail du nouvel appartement d’A* et y déposer quelques affaires.

 

06:01 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 06 juillet 2022

06072022

 

Ce matin aux Tanneurs en voiture, exceptionnellement, afin de rapporter la vaisselle sale du pot de fin d’année, ainsi que les cadavres de bouteilles (pas tant que ça, j’avais vu grand). J’ai aussi mis le frigo de la salle des casiers à dégivrer, en espérant que la bassine placée sous le gros bloc de glace obstruant le freezer suffira à contenir l’inondation. Comme je ne pourrai pas m’y rendre demain (aller-retour à Rennes), on va croiser les doigts.

À 11 h délibérations de L1, avec une quinzaine de « repêchés » tout de même.

À 17 h 30 j’ai passé 45 minutes en visioconférence avec une étudiante de L3 très gentille et dans une situation inextricable, redoublante, et qui n’a toujours pas validé son année (et de loin). Face à son désespoir, j’ai tenté de trouver des mots réconfortants en lui suggérant plusieurs pistes pour essayer de voir l’avenir sous un jour moins sombre, en lui proposant même de lui écrire des lettres de recommandation. Impression d’impuissance.

 

19:13 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 05 juillet 2022

05072022

 

Après la réunion de département, pot de fin d’année, avec cadeaux et discours pour les « partants », B. M. qui s’apprête à une reconversion, et E.R. qui prend sa retraite (j’ai fait le malin dans le discours en plaçant ce que j’avais appris en lisant l’entretien de Christiane Fioupou dans e-Rea : en espagnol, on parle de jubilacion). E. a répondu à mon discours en finissant sur deux citations particulièrement rentre-dedans de Cavanna sur la vieillesse, tirées d’un livre que je ne connaissais pas, Stop-crève. Je dis que je ne connaissais pas car, même si j’ai très peu lu Cavanna, il y avait ses œuvres complètes (ou presque, donc) chez mon beau-père.

Déjeuner rapide et sympa au Cafecito, avec, notamment, la nouvelle collègue MCF, qui a l’air très affable, curieuse, outre l’excellence de son CV.

 

18:18 Publié dans 2022, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 07 mai 2022

07052022

 

Ce matin, enfin, le chauffage ne s’est pas relancé, et ne se relancera pas. Depuis plusieurs semaines, je l’ai programmé pour qu’il ne se relance que lorsque la température au salon tombe en-dessous de 18°5, à partir de 6 h en semaine et de 8 h le week-end. Même ainsi, la chaudière tournait à fond pendant une heure le matin, et parfois un peu en journée.

Je lisais hier je ne sais plus où qu’il était effarant que deux mois et demi après le début de la guerre en Ukraine aucune mesure n’ait été prise, dans les transports et ailleurs, pour inciter à la réduction de la consommation d’énergie. Cela fait bien longtemps que je suis convaincu que l’impossibilité récurrente d’interdire les éclairages lumineux inutiles la nuit (50% des réverbères, magasins et grandes surfaces) et des panneaux publicitaires électriques montre que nous irons dans le mur quoi qu’il arrive.

 

vendredi, 06 mai 2022

06052022

 

Aujourd’hui, j’ai alterné les surveillances d’examen avec la participation distancielle au 4e colloque de l’association CARACOL, qui se spécialise dans les littératures des Caraïbes, et une réunion pédagogique du Master Etudes culturelles.Le colloque se poursuit demain, et j'ai beau avoir du travail par-dessus la tête, c'est vraiment très stimulant, d'autant que je commence de plus en plus à m'intéresser à l'aire des Antilles/Caraïbes (pour un cours de L2 de l'année prochaine mais pas seulement (c'est Haïti qui m'aura servi de phare, à l'origine)).

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Pause déjeuner classique au Cafecito, mais j’ai eu l’idée modérément bonne de vouloir acheter ensuite le café – excellent comme toujours – que j’avais bu avec mon dessert ; le type m’a fait un cours interminable qui m’a rappelé un peu le sketch de Little Britain dans lequel Ray McCooney, le restaurateur écossais, répète systématiquement «  if ye were to ask me on a Monday I would say yesssss » à une question relative au menu du dimanche.

 

J’ai lu plusieurs chapitres (essais sous forme épistolaire) de Dear Senthuran, le livre le plus récent d’Akwaeke Emezi. J’ai parlé (mal car fatigué) de Freshwater dans le dernier épisode (87) de je range mon bureau. Mon séminaire de littérature de M1 de l’année prochaine tournera autour de Rivers Solomon et Akwaeke Emezi. Fin juin, à Toulouse, pour le 7e Congrès du G.I.S. Etudes africaines en France, je vais pouvoir rencontrer Cédric Courtois, le meilleur spécialiste d’Emezi en France ; il me tarde évidemment, depuis le temps qu’on se suit de loin…

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Soir : visionnage (enfin) d’Annette. D’une part, Carax est toujours un peu trop hystérique et kitsch, mais d’autre part c’est sur une trame qui émane entièrement des frères Mael, une sorte d’opéra barré plus que baroque, très dérangeant. Et je crois que l’hystérie de Sparks ne m’a jamais gêné (c’est peut-être mon groupe préféré), donc elle finit par faire passer le côté ténébreux et poseur de Carax.

 

jeudi, 05 mai 2022

05052022

 

Ce matin, c’était le dernier cours de Littératures postcoloniales et de la diaspora de L3. Impression un peu mitigée car j’ai fait passer un peu à l’abattage les 8 dernières présentations orales (en moyenne, il y en avait plutôt 3 par cours, soit beaucoup de temps pour questions, échanges et reprise), mais c’était le dernier cours avec un groupe d’étudiant-es globalement très vif, très dynamique, assez poil à gratter parfois, mais de façon stimulante. Chose rare, il me tarde presque de corriger leurs copies. C’est aussi une promotion dans laquelle se trouve une demi-douzaine d’excellent-es anglicistes.

 

Après-midi : conseil d'UFR, dont deux heures perdues à discuter du sexe des anges de l'emménagement partiel sur le site Lesseps à partir de 2025.

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Soir : bonne idée, vraiment, d'aller acheter des feuilles quadrillées pour O* juste avant l'heure de la fermeture à la FNAC. Outre que les seules marques vendues là coûtent la peau des nèfles, pas pu résister à acheter deux disques, dont le dernier Oumou Sangaré. / Soir, plus tard : émission de La Grande Librairie avec Annie Ernaux. Pendant l'entretien, je me suis pris à refeuilleter le magnifique Quarto, et à commencer la lecture de La Femme gelée. Quelle écriture exceptionnelle. Deux analogies me sont venues, inattendues, difficiles à assumer ou approfondir totalement : le même creusement à partir des mots que dans les derniers livres de Sarraute ; le même creusement d'un matériau familial / générationnel que les romans de Bergounioux dans les années 80 (mais en beaucoup moins ennuyeux).

 

mercredi, 04 mai 2022

04052022

 

Remis à la traduction de Binyavanga Wainaina. Comme je voulais finir le chapitre 3, j’ai fait suivre l’ordinateur et le livre en ville pendant le cours d’orchestre d’O* et j’ai bouclé les 2 pages manquantes au café. Un homme d’un âge voisin du mien enchaînait les conversations avec des personnes qu’il contactait pour les recruter… leur annoncer qu’iels avaient obtenu l’agrégation ( ?)… leur expliquer le système des échelons en début de carrière… bref, étrange : un inspecteur ? un proviseur du privé chargé de recruter des collègues pour enseigner en prépa ?

 

 

mardi, 03 mai 2022

03052002

 

Ce matin, réunion de département en conseil restreint, assez poussive, dans laquelle nous avons enfin réglé son sort à une question qui empoisonnait les débats depuis trois réunions. Un vote formel de rejet a eu lieu, à une écrasante majorité, et j’espère qu’on ne reviendra pas me faire perdre un temps fou avec cette histoire encore et encore. Sinon, dans la foulée, j’ai été réélu directeur du département pour les 2 années à venir (j’étais le seul candidat).

Une ancienne lectrice qui a enseigné chez nous de 2003 à 2005 m’a contacté pour me demander si je pouvais rédiger une attestation d’emploi avec détail des cours enseignés pendant ces 4 semestres, ce que j’ai fait, bien entendu ; elle m’a félicité de ma « promotion » car elle venait de découvrir qu’en cherchant le nom du ou de la responsable de département the name more than vaguely rang a bell… Je lui ai évidemment expliqué que ce n’était pas une promotion et que personne ne voulait s’y coller…

 

13:25 Publié dans 2022, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 02 mai 2022

02052022

 

49bis.jpg

 

Belle demi-journée – car je n’ai pas pu assister aux séances du matin – autour des adaptations et transformations de textes majeurs du corpus littéraire irlandais : Adapating Ireland.

En fin d’après-midi, mes chers/chères L3 donnaient une représentation de Travesties de Tom Stoppard, qui met notamment en scène la genèse d’Ulysses et James Joyce lui-même, de façon très drôle.

Rentré assez tard, en vélo, de nuit, de la soirée au pub.

 

Dans la journée, j'étais devenu, à mon corps défendant, influenceur sorbet.