samedi, 08 février 2025
08022025
Les rares fois où – n’ayant pas de café à réchauffer ou ayant la flemme de préparer une cafetière pour moi seul quasiment au cœur de la nuit – je fais chauffer un peu d’eau avec la bouilloire pour me faire une tasse de café soluble, je pense systématiquement à Jacques Roubaud, qui raconte dans ‘le grand incendie de Londres’ sa routine matinale, qui consiste à se préparer une tasse de nescafé avec de l’eau chaude directement puisée au robinet (ignoble, hein ?). Ce matin, c’est la première fois que je pense à cette scène tout en pensant aussi que Roubaud est mort, mort le 5 décembre dernier, le jour de ses 92 ans.
Qui d’autre a remarqué que, dans les grands livres qui nous marquent pour de nombreuses autres raisons, il y a toujours une anecdote qui reste associée aussi au livre, comme les crachats qui gèlent en vol dans les Récits de la Kolyma de Chalamov ?
Aujourd’hui, c’est le dix-neuvième anniversaire du blog anthracite, que j’avais créé au départ car, ayant été harcelé par une petite troupe de fachos sur Touraine sereine, j’avais pensé devoir le fermer, mais qui est devenu, très vite, le site des véritables expérimentations textuelles, de l’écriture au sens le plus profond du terme, avec parfois de très longues interruptions. Il n’est d’ailleurs pas étonnant que ce soit lui que j’ai choisi cette année pour y composer/déposer mes 365 neuvains.
05:19 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)
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