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lundi, 29 mars 2021

Pourquoi je suis en standby

Cela fait un mois et demi que j’ai arrêté les vidéos, et plus globalement d’écrire : ni dans ce blog, ni deux des projets que j’avais commencés. Ce genre de jachère n’est pas inhabituelle pour moi. Tant que je poursuis le reste – c’est-à-dire que je fais mes cours, assure les tâches pour lesquelles je touche un salaire, continue aussi de lire – je ne m’inquiète pas trop.

 

Toutefois, la période est difficile. Il n’y a pas seulement la pandémie, qui fait des expériences pédagogiques maintenues – voire reprises, timidement, « en présentiel »– une forme de mascarade, ou d’ersatz extraordinairement frustrant à la longue ; il n’y a pas seulement la très mauvaise gestion de la pandémie, qui fait qu’un ministre menteur et manipulateur continue de s’enorgueillir de protocoles quasi inexistants au nom de la lutte contre la déscolarisation : confiner totalement pendant un temps court (1 semaine en amont et en aval des vacances d’hiver par exemple) aurait permis de maintenir l’enseignement à distance tout en empêchant la flambée monstrueuse à laquelle on assiste aujourd’hui. Et sans qu’il y ait déscolarisation, il n’y aurait pas eu non plus la situation terrible dans laquelle se trouvent aujourd’hui les services de réanimation : on va se mettre à trier qui soigner, qui condamner. Le gouvernement dans son ensemble, mais Blanquer en particulier, a déjà ce sang sur les mains.

 

Pas de quoi donner le moral. Comme je l’ai beaucoup écrit, ce qui m’angoisse énormément pour les années à venir, outre le dérèglement climatique dont il est clair que les gouvernements et les responsables économiques qui dictent tout s’en contrefoutent, c’est la fascisation accélérée du pays. Si on résume une partie des « polémiques » de ces deux derniers mois, on a

Hier, un de nos amis les plus proches, universitaire, a téléphoné, et c’est, fort heureusement, C* qui lui a répondu. Lui qui se dit de gauche, et qui n’est de toute évidence plus du tout capable de remonter à la source des textes ou de réfléchir de façon complexe aux questions de société, s’est répandu pendant de longues minutes sur la cancel culture, et « Markowicz a entièrement raison » et patati et patata… Heureusement que ce n’était pas moi à l’autre bout du fil ; je n’aurais plus eu la force d’argumenter ; ce mélange de mauvaise foi et d’aveuglement finit par me démolir totalement.

 

Nous vivons dans un pays dans lequel l’extrême-droite dépasse les 30% aux élections, dans lequel la majorité au pouvoir, censément de centre droit, ne cesse de tenir le même discours – et de mener la même politique – que l’extrême-droite tout en étant incapable de protéger le pays contre la troisième vague du Covid19, un pays dans lequel c’est au nom de concepts d’extrême-droite (islamogauchisme, complicité, antipatriotisme) qu’on s’attaque vraiment à la liberté d’enseignement et de recherche… et tout ce qui crispe un ami, universitaire, soi-disant « de gauche », c’est la cancel culture de militant·es racisé·es ?

Et ce qui me déprime aussi profondément, c’est que je vois bien que cet ami n’est pas une exception. Je ne sais si c’est Rhinocéros d’Ionesco ou 1984 d’Orwell ; peut-être que c’est quelque chose qui n’existe pas dans la littérature. Mais c’est très laid, c’est affreux, et nous sommes en plein dedans.

 

10:00 Publié dans 2021 | Lien permanent | Commentaires (5)

jeudi, 18 février 2021

Le grand ménage va commencer...

Je suis maître de conférences en études anglophones. Ma spécialité de recherche, depuis plus de vingt ans, ce sont les études postcoloniales et les littératures africaines. Dans les textes (surtout de prose narrative) que j'étudie, il est souvent question de religion, parfois d'Islam ; l'auteur auquel j'ai consacré ma thèse de doctorat et plusieurs articles se nomme Nuruddin Farah, est somalien, de culture musulmane. Mes travaux portent aussi sur les questions de genre dans l'aire africaine subsaharienne, principalement en Afrique de l'Est et au Nigéria.

Comme vous pouvez vous en douter, je me suis senti, plus que bien d'autres, visé par les tirades de plus en plus fréquentes de ministres tels que Blanquer ou Vidal contre la "peste intersectionnelle" ou pour une mise au pas des "islamogauchistes" qui "gangrènent" l'Université.

***

 

Mardi, on a vu déferler des commentaires incendiaires contre les propos de la ministre Vidal, qui a ciblé spécifiquement (et c'est une première) les études post-coloniales en affirmant qu'elle confierait une enquête au CNRS. Sentir que la communauté universitaire dans son ensemble (Conférence des Présidents d'Université en tête) se désolidarisait de tels propos et prenait la peine de réexpliquer que le concept d'"islamogauchisme" était sans objet, c'était réconfortant.

Hier, j'aurais dû me sentir plus réconforté encore, à ce qu'on tente de me faire croire, par le communiqué du CNRS. Or, le dernier paragraphe explique bien que le CNRS accepte de mener une enquête et de déterminer qui fait quoi, et dans quelle optique, dans le champ des "études postcoloniales". Autrement dit, le CNRS accepte de collaborer dans une entreprise maccarthyste sans précédent en France depuis des décennies.

Quand je dis cela, on me dit que j'exagère.

***

 

Or, il se trouve que non.

Je n'exagère pas. Car je vois depuis longtemps combien les études postcoloniales, l'Université s'en contrefout, voire voudrait s'en débarrasser.

Cela fait vingt ans, et davantage même, que dans les colloques pluridisciplinaires, je vois les petits sourires supérieurs des collègues quand j'explique ce sur quoi je travaille. Dans la communauté angliciste, j'ai été obligé d'expliquer cent fois que je travaillais bien sur les littératures africaines d'un point de vue littéraire, que je n'étais pas "civilisationniste". En effet, pour l'immense majorité des collègues anglicistes (que tout le monde pense peut-être "de gauche", si tant est que ça veuille encore dire quelque chose), un-e Africain-e, ça ne peut pas vraiment écrire. Enfin, les écrivain-es africain-es, ça existe, bien sûr, mais il n'y a pas d'écriture à étudier. La littérature africaine, c'est un sujet de socio, voilà.

Dans mon poste de MCF, cela fait 3 ans désormais que j'ai enseigné pour la dernière fois un cours de L3 correspondant à ma spécialité de recherche (en 2017-2018, sur Lagoon de Nnedi Okorafor). En master, j'enseigne un cours technique "langues de la recherche et traduction", qui me passionne et que j'essaie de rendre passionnant, mais le dernier séminaire de Master que j'ai enseigné dans ma spécialité, cela remonte à 2013.

Autrement dit : mon sujet de recherche est source de malentendus fondamentaux, et il ne m'est pas possible d'en rendre compte dans mes cours ou dans mon centre de recherche.

***

 

Alors, vu de loin, on a peut-être l'impression que l'Université est un repaire de "gauchistes" qui vont venir à l'aide des études postcoloniales. Mais non. Les études postcoloniales sont déjà reléguées à la marge, voire à la marge de la marge, sans moyens, sans structures, sans enseignement permettant de transmettre ce dont il est question aux étudiant-es de L et de M. Les études postcoloniales, cela fait ricaner les collègues de Lettres et Sciences Humaines. Donc quand la ministre puis le CNRS annoncent que le ménage va être fait, je comprends très bien ce que ça signifie. Et je sais très bien que mes "collègues" vont aider à faire le ménage, qui en tenant le balai, qui en apportant l'aspirateur.

 

 

09:38 Publié dans 2021 | Lien permanent | Commentaires (5)

dimanche, 07 février 2021

Gide, Matzneff... et Marianne...

Un ami facebook, qui est aussi un collègue, attire mon attention sur un article publié par Marianne le 26 août dernier et intitulé "Pédophilie : d'André Gide à Gabriel Matzneff, comment la littérature a arrêté d'être une excuse".

Tout d'abord, je remarque que Marianne, le journal de la négationniste Polony, journal habituellement porté à dénoncer la "cancel culture" pour mieux défendre les privilèges établis, propose quand même ce papier, dans lequel (je le signale au passage) le journaliste met des circonflexes où il n'en faut pas, confusion du passé simple de l'indicatif et de l'imparfait du subjonctif.

Une manière de régler (partiellement, je l'admets) le problème est que 95% de l'œuvre de Gide n'a aucun rapport avec ses activités pédocriminelles ou avec la fascination sexuelle pour les enfants. Certains de ses livres sont des jalons essentiels du modernisme (Paludes, Les Faux-Monnayeurs, Isabelle, voire même La Symphonie pastorale si on veut), sans parler de ses essais politiques, qui permettent encore aujourd'hui de penser le rapport des intellectuels français à la colonisation ou à la tentation du communisme. Matzneff, lui, n'a écrit quasiment que sur les "jeunes filles" (de 13-16 ans en général), dans une apologie sans cesse ressassée de l'amour entre un homme déjà fait voire bien mûr (à condition qu'il soit grand bourgeois et aime la peinture italienne) et des gamines ; ses textes sont tout à fait médiocres, pour ne pas dire mauvais. Je me rappelle avoir tenté de lire un volume de son journal, il y a longtemps, et c'était tellement dérivatif, poseur et navrant que ça m'était tombé des mains. Son dictionnaire philosophique, Le Taureau de Phalaris, est un recueil d'âneries et de petites piques dissimulées sous de la gélatine pseudo-argumentative. Même en "séparant l'homme de l'artiste", on se rend compte qu'on peut jeter l'un et l'autre dans les oubliettes... ou dans les égouts. Il en va de même, d'ailleurs, de Tony Duvert, cité dans l'article... Un livre très problématique de la même époque, même pas cité dans l'article, est le Voyage avec deux enfants de Hervé Guibert, "roman" très dérangeant, à dire le moins.

Par ailleurs, pour en revenir à l'article, peut-on faire remarquer que tout y est un peu sens dessus-dessous ? Il me semble quand dans Si le grain ne meurt Gide raconte la naissance de sa sensibilité homosexuelle par les amours entre adolescents. Dire qu'il y "tente de justifier son goût pour les adolescents" me semble, au minimum, une exagération, et au pire un contresens. De même, comment peut-on citer cette vieille baderne de Lestringant et le laisser employer pédérastie et pédophilie comme des synonymes sans faire suivre la citation d'un rectificatif ? Le sens premier de "pédérastie" est bel et bien le même, mais le sens "par extension" (homosexualité masculine), que donnent tous les dictionnaires (à commencer par le TLFi), correspond à la majorité des citations. N'y a-t-il pas, de la part du journaliste, une tentative de faire oublier l'affaire Matzneff en la diluant dans une dizaine d'autres exemples, mais surtout en suggérant que la majorité des écrivains pédophiles ou pédocriminels furent des homosexuels ? la vieille analogie entre homosexualité et pédophilie se trouve ici remise au goût du jour et le livre de Springora, qui a notamment permis de mettre en évidence un système hétéropatriarcal grand-bourgeois d'emprise sur le corps et la personne des adolescentes, n'y est plus qu'une note de bas de page.

 

mercredi, 03 février 2021

Nuits abrégées ?

Je n'ose pas trop l'écrire, car la seule personne* qui lit encore ce blog (et qui s'inquiète indûment (indûment ! tu as bien lu, ma chère Maman ?) de ces insomnies) est ma mère (vous l'aviez deviné ? grâce à la parenthèse ? (mais enfin, si ma mère est la seule à lire ces lignes, à qui donc suis-je en train de m'adresser ?)), et donc cette nuit, comme la précédente, je me suis réveillé vers 3 h, quelque chose comme cela, et malgré de longs moments à tenter de trouver le sommeil, rien à faire. Hier, je m'étais levé à 3 h 50, aujourd'hui à 4 h 30.

Au moins, l'organisation du tutorat des L1 est quasiment bouclée, un sacré chantier pour une vingtaine de volontaires à peine...

 

Qu'on se rassure, c'est aussi que j'ai éteint avant dix heures, me couchant avec les poules, et surtout j'avais traversé une phase très harmonieuse jusqu'à la semaine dernière... va savoir...

 

 

* Ah, bah, Didier, si vous lisez matoisement en pleine mutité, comment voulez-vous que je vous repère ?

 

06:10 Publié dans 2021 | Lien permanent | Commentaires (4)

lundi, 01 février 2021

de vieux suidé...

de vieux suidé qui sue sa semoule salée

l'odeur (semoule de maïs jaune à outrance

salée) la chambre à coucher entrée dans la transe

s'aère, hop hop hop ! voilà ! s'en est allée

 

l'odeur de vieux bestiau quoique délavé rance

et relavé cent mille fois sur le métier

(lecteurices je le demande : où donc étiez-

vous ?) heureux comme le chien d'un évêque en France

 

-- tout aéré, ainsi, foin de ce galetas

où dans la nuit d'hiver rêveur tu haletas,

où tout a pris depuis le rythme chaud de l'ambre

 

(et sa couleur) lacté, dans la blancheur reve-

nue de calendrier (février ou novembre),

où songer dans les soies, je le veux, mon neveu !

 

dimanche, 31 janvier 2021

Comme un pied...

On reprend la voiture, après une promenade dans la bourgade de Vernou, et, zappant du disque de Fatoumata Diawarra pour chercher ce qui passait à la radio, on entend deux notes au début d'une chanson, et je reconnais immédiatement Un pied devant l'autre de Jean-Pierre Mader. C'est le début de la fin, je pense.

 

samedi, 30 janvier 2021

Deux ronds de flan

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vendredi, 29 janvier 2021

Lève-tôt et visiolâtre

Réveillé à 3 h 45 (mais cela signifie que j'ai dormi cinq bonnes heures, d'un bon sommeil), levé à 4 h 15, j'ai résisté à l'appel du bureau, avec cet ordinateur, et j'ai passé les deux heures de l'avant-aurore dans le fauteuil de la bibliothèque, à un mètre à peine, sans écran, à poursuivre ma lecture d'Agir non agir, l'essai capital de Pierre Vinclair, et à finir de lire La saveur des derniers mètres de Felwine Sarr, qui s'achève par deux textes de l'été 2020, avec la pandémie au Sénégal.

Je ne parviens pas à me tenir au rythme quotidien dans ce blog, comme en 2020 (et même si j'ai foiré, alors, décembre).

 

Ce matin, les deux cours de 2 h chacun, de traductologie L3. La semaine dernière, pour le premier cours du second semestre, j'ai tenté le travail par petits groupes, pendant une vingtaine de minutes, ce qui permet de casser l'effet trop vertical et surtout trop aseptisé de la visio Teams, et ce qui a permis aussi à certain-es étudiant-es de collaborer sans l'avoir jamais vraiment fait avant. Faire connaissance malgré le distanciel, c'est fruste, mais tout est bon à prendre. Il faut que je retente cela chaque semaine ; cela ne retarde en rien le cours, et, la semaine dernière en tout cas, j'ai vu (moi qui peux suivre les débats dans toutes les "salles" simultanément) que l'intelligence collective n'était pas un slogan creux.

Lors d'une des vidéos tournées à bicyclette en novembre, je parlais du fait qu'il faudrait se forcer, après, à sortir des carcans/cocons dans lesquels nous plonge la pandémie ; entre autres, il ne faut pas se prendre au mirage de l'enseignement à distance.

 

06:29 Publié dans 2021, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 28 janvier 2021

Okay Bergou

Parcouru le n° des Cahiers de l'Herne consacré à Bergounioux.

La plupart des textes font ressortir l'aspect le moins intéressant de l'écrivain, son côté pisse-copie et donneur de leçons qui rit quand il se brûle. J'avais beaucoup aimé lire les différents tomes des Carnets de notes, car voir le travail dans sa continuité est fascinant, et il y a évidemment de vrais bonheurs d'écriture.

Là, dans ce numéro spécial, il y a un texte (inédit ? repris d'une de ses innombrables contributions à des revues ?) de Bergounioux lui-même, sur la génération de 68, et qui est absolument hérissant, ou navrant, de bêtise confite, paradoxalement très Biedermeier : l'embourgeoisement réac des anciens communistes qui fustigent "les jeunes", et qui ne se rendent pas compte que c'est leur participation enthousiaste au productivisme industriel qui a contribué à la catastrophe écologique dans laquelle nous sommes empêtrés (et dont, d'ailleurs, Bergounioux a au moins la décence de ne jamais parler). On a vraiment envie d'écrire "OK boomer" en marge d'une phrase sur deux.

 

mercredi, 27 janvier 2021

A Concise British Alphabet

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Par ailleurs, j'ai découvert, en écoutant l'album Seven de Soft Machine (la période après le départ, et même l'accident, de Robert Wyatt), le saxophoniste et hauboïste Karl Jenkins. Après quelques albums avec Soft Machine (j'aime beaucoup ses compositions sur Seven), il est devenu un compositeur à la fois prolifique et très "savant". Il va vraiment falloir que je creuse tout cela.

 

mardi, 26 janvier 2021

Tout à trac...

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lundi, 25 janvier 2021

Un grincement, un couinement ?

Réveillé dès 4 h 45, par un cauchemar ; ensuite, perturbé, comme hier soir, par un couinement peut-être lié au chauffage (déjà péniblement bruyant ici), mais que je n'entends que depuis quelques jours alors que C* s'en était déjà plainte il y a quelque temps, j'ai tenté de traquer le bruit à l'oreille. Pas moyen.

Une longue journée se profile.

O* commence aujourd'hui son stage de troisième, à la mairie de Tours, et plus précisément au service de presse de Tours Magazine.

 

05:32 Publié dans 2021 | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 24 janvier 2021

Un dimanche comme d'autres

Passé la journée à corriger enfin mes copies en retard, qui me regardaient de travers depuis plusieurs jours. Il faut dire que j'ai dépensé un temps et une énergie folles pour organiser le tutorat, qui va se mettre en place, on l'espère, malgré les complications administratives, mais pas avant le 8 février, le temps de monter les dossiers (et en espérant qu'un troisième confinement ne va pas venir semer la panique).

Entre midi et une heure, visio Jitsi avec mes parents, et A*, à Rennes : cette fois-ci, la connexion fonctionnait bien pour lui. Ma mère n'arrive pas, depuis une semaine qu'elle essaie, à avoir un rendez-vous pour faire vacciner mon père (qui aura tout juste 76 ans dans trois semaines).

Soirée : deux parties de Munchkin, toutes deux gagnées par O*.

Froid prenant.

 

samedi, 23 janvier 2021

Celluloïd dans la brise

Aujourd'hui, O* et moi avons joué de nouveau au ping-pong au petit parc qui est ouvert depuis quelques mois à peine. La table est de bonne qualité, mais ces jours-ci les alentours sont détrempés, boueux, pleins de galihougnes. Cette après-midi, il y avait aussi des rafales de vent, pas très fortes mais suffisamment pour que la partie prête plus aux fous rires qu'aux exploits.

 

(La vidéo du jour, montée comme depuis le 1er janvier à partir de plans filmés hier, se compose d'images foutraques tournées pendant la partie d'hier. Elle a déjà récolté un pouce en bas.)

 

18:30 Publié dans 2021 | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 22 janvier 2021

On connaît la chanson

Revu On connaît la chanson.

Mon souvenir lointain (vu à sa sortie, au cinéma) était conforme à ce que je pense encore aujourd'hui : très bien fait, globalement bien joué (sauf Azéma, décidément nettement mieux dirigée quand ce n'est pas Resnais qui est derrière la caméra), mais totalement vain, dérivatif. Dussolier excellentissime, comme d'habitude.

 

23:05 Publié dans 2021, Tographe | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 21 janvier 2021

Le goût des autres

Passé la journée, depuis un réveil très matinal, à préparer des cours, régler des problèmes administratifs, et notamment l'organisation du tutorat, dont j'aurais dû savoir, en acceptant de m'en charger, que cela représenterait des journées entières entièrement bouffées : depuis lundi, je ne fais quasiment que cela.

 

Soir : Le goût des autres, déjà vu deux fois (dont une il y a quelques années avec A*). O* ne l'avait pas vu, donc nous avons profité de la reprogrammation en hommage à Bacri. Cela reste vraiment le meilleur film écrit par le couple Jaoui/Bacri. C'est une comédie, très douce-amère, qui n'épargne personne et qui épargne tout le monde (comme s'en étaient d'ailleurs moqués certains critiques à l'époque). Bacri y est à son meilleur, pas du tout dans le mode râleur/rigolo auquel on le réduit souvent, et même assez bouleversant.

Comédie à l'américaine, aussi, en ce sens que le scénario est très appuyé, choix délibéré, assumé : la comédie se déroule comme une démonstration logique, et c'est au spectateur d'en prendre son parti. Ce qui est réaliste, dans le film, c'est que personne ne peut changer du tout au tout, ni opérer un virage à 180° : ainsi, si le personnage joué par Bacri est capable de s'émouvoir du texte de Bérénice, ce n'est pas seulement par amour pour l'actrice, mais parce que d'emblée il a reconnu l'alexandrin (le fameux "oh putain, c'est en vers") ou parce qu'il n'a jamais supporté les goûts de son épouse en matière de décoration ("j'en peux plus de vivre dans cette bonbonnière").

Il y a d'ailleurs les personnages que le drame ne peut changer : le garde du corps, la femme de Castella, mais aussi le couple formé par l'artiste et son compagnon... au point d'ailleurs qu'en dépit de la scène du vernissage qui dénonce l'homophobie ordinaire, le film pourrait bien se voir taxer d'une plus subtile homophobie (via les stéréotypes, mais pas uniquement)...

 

mercredi, 20 janvier 2021

Viendras-tu ?

Très content des images filmées en début d'après-midi tandis qu'O* avait sa leçon de hautbois. Selon le principe de la série hache plus, je ne sais pas ce que je vais en faire, comment je vais les monter ni les légender, mais le matériau de départ sera  vraiment stimulant.

 

Sans rapport (mais en lien avec le billet d'hier) :

 

 

20:23 Publié dans 2021 | Lien permanent | Commentaires (1)

mardi, 19 janvier 2021

Mort de Jean-Pierre Bacri

Le comédien Jean-Pierre Bacri est mort, et ce qui est curieux, c'est de voir le contresens partiel qui s'opère par la fusion entre lui et le type du bougon désabusé qui n'était qu'une partie de ses rôles (et qui était un rôle, avec tout ce que cela suppose d'ambivalence), figure de comédie qui se trouve mise en avant comme si représentative de la France et autres balourdises patriotardes à la mords-moi-le-nœud.

Dans mon souvenir, les principaux personnages interprétés par Bacri avaient tous un double, voire un triple fond, même si on sent toujours, dans les films dont il co-écrivait les dialogues, qu'il adorait s'écrire des répliques comme : vous aimez ça, vous, les raisins secs dans le taboulé ? Les rediffusions de ces prochains jours vont être l'occasion de vérifier cela.

 

11:15 Publié dans 2021 | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 17 janvier 2021

Blanquer = Castex

flan.JPG

samedi, 16 janvier 2021

Avatars

Journée vraiment grise, de pluie, de brume.

Un jour de janvier pas si typique que cela. Une partie de Munchkin n'a ni calmé ni ravivé la migraine. Le soir, Avatar, film vraiment hystérique et saoulant, malgré tout le message, impeccable (et encore...).

 

23:49 Publié dans 2021 | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 15 janvier 2021

Objets anciens

Ce soir, en accompagnant O* à sa leçon de solfège, nous avons donc fait un tour en ville (et à la librairie), à l'heure à laquelle, ces prochaines semaines, tout sera désormais fermé. Il était presque sept heures quand nous sommes sortis de la librairie. Puis nous avons attendu à l'extérieur du conservatoire : à partir de la semaine prochaine, le cours aura lieu le samedi midi.

Lundi, A* va repartir à Rennes, dans l'incertitude, avant l'heure du couvre-feu mais après un cours à distance.

J'ai filmé quelques plans pour mon film de demain. Aucune idée de la façon dont je vais emboîter tout ça. En attendant, regardons la dernière vidéo de Juliette Cortese, qui publiera deux livres en 2021 :

 

 

jeudi, 14 janvier 2021

Bientôt déjà la mi-janvier

Pas de vélo aujourd'hui ; à peine une semaine, et déjà je déroge.

D'ailleurs, pas mis le nez dehors.

 

Annonces du gouvernement : couvre-feu partout de 18 h à 6 h à partir de samedi et pour quinze jours au moins. La dystopie continue ; le variant anglais est déjà là ; le variant brésilien inquiète encore davantage. Les universités sont totalement abandonnées, oubliées, comme depuis des mois.

 

Ce soir, épisodes 10 à 12 d'Ovni(s). Série vraiment drôle, juste déjantée comme il faut, globalement bien jouée. L'univers visuel de la France des années 70 est réinventé avec gourmandise.

 

23:00 Publié dans 2021 | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 13 janvier 2021

Franc bricolage

Ce soir j'ai associé, dans ma séance de vélo en sous-sol, deux faces du double album anthologique de Bo Diddley Got My Own Bag of Tricks à la lecture de quelques-uns des poèmes de Bruce Beaver extraits des Letters to Live Poets (cadeau de Noël, fort judicieux).

(Hier, j'avais écouté la version de Black, Brown and Beige de Duke Ellington avec Mahalia Jackson chantant en final le 23e Psaume. Je ne mets pas de lien ; pour moi seule compte la façon dont j'écoute ces vinyles dans la chambre lambrissée, en suant sang et eau sur mon vélo. Il faudrait que j'écoute la version de 1946 de cette sorte de poème orchestral, sinon symphonique.)

 

Pour en revenir à ce soir, je ne peux jamais écouter du blues ou du rock très longtemps, ni très régulièrement, mais Bo Diddley occupe vraiment une place à part, avec son humour, cette espèce de distance très franche, très joueuse, son côté bricolé qui ne l'a pas empêché d'être, dès sa jeunesse, un classique. D'ailleurs, il est tellement singulier que ses chansons sont à la fois du blues et du rock, et ni l'un ni l'autre.

Bruce Beaver, lui, je le découvre presque. Le poème qui revisite le thème du premier jour de printemps mériterait une tentative de traduction.

 

mardi, 12 janvier 2021

Tricherie

Croule sous le travail et ne cesse de remettre à plus tard (les copies !!).

 

Il y aura donc tricherie, avec un simple lien vers un billet qui se trouve actuellement tout en bas de la page d'accueil, et qui disparaîtra une fois celui-ci publié : Jeu littéraire dominical.

 

08:26 Publié dans 2021 | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 11 janvier 2021

Saint Théodose (ou Saint Tethwin ?)

Hier, j'écrivais ici même : « Et dire que je dors très bien ces dernières semaines ».

J'ai dû me porter la poisse, ou alors c'est l'effet cumulé du peu de travail fait ce week-end (donc pas besoin de dormir), de l'angoisse des tâches de la semaine et du retour encore aux Tanneurs (et au Plat d'Etain) ce lundi. J'ai fini par me lever à 4 h 45, persuadé que l'heure du réveil n'était plus si éloignée...

 

En tout cas, c'est l'occasion de constater que la connexion WiFi, via fibre, est encore plus rapide à 5 h du matin : ces jours-ci, FileSender transmettait mes fichiers vidéo à 1 ou 1,5 MO par seconde ; à l'instant, le fichier vidéo brut enregistré hier pour la vidéo de ce lundi s'est téléversé à 4,7 MO par seconde.

 

05:08 Publié dans 2021 | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 10 janvier 2021

Séances lambrissées

Grande léthargie aujourd'hui. Et dire que je dors très bien ces dernières semaines. Tant mieux, d'ailleurs.

Pas corrigé la moindre copie ce week-end, la honte absolue.

 

Chaque matin depuis que mes parents m'ont apporté le vélo d'appartement, je fais une séance de 30-40 minutes, en écoutant à chaque fois un des vinyles de la collection installée dans la chambre d'amis. Ce matin, c'était une (longue) face d'un disque de Duke Ellington avec son quindectet (enregistrements de 1954, il faudrait citer tous les musiciens, pas seulement Johnny Hodges (et il faudrait surtout creuser toute l'histoire complexe des orchestres de Duke Ellington)), avec, pour lecture, un article de Paul Zumthor sur l'intertextualité dans les textes médiévaux (il y distingue notamment les modèles "verticaux" des variations "horizontales").

Hier matin, j'avais associé le troisième LP du coffret Eric Dolphy A The Five Spot avec plusieurs lettres de D.H. Lawrence : ce volume de lettres choisies de D.H. Lawrence entre 1923 et 1930, récupéré je ne sais où, traînait à la buanderie, et je m'étais mis à en lire une par ci une par là il y a quelques semaines, au gré des lessives. Lecture très étonnante, pour moi qui n'ai lu, je crois, aucun roman de D.H. Lawrence, seulement des poèmes et des nouvelles. Il y a vraiment des pépites, des réflexions qui en disent long sur la vie intellectuelle dans l'entre-deux-guerres. (J'aurais dû remonter le livre pour noter ici quelques-uns de ces passages.)

Vendredi, j'avais allié mon vieux disque Whomp That Sucker! de Sparks (avec lequel j'ai appris l'anglais (ce raccourci faux est délibéré)) à d'autres lettres de D.H. Lawrence (très congruent).

 

À la fin de l'automne, vu la météo, j'ai dû interrompre mes virées en vélo dehors, de sorte que le vélo d'appartement tombe bien. Aux beaux jours, il faudra reprendre les excursions, car ça n'a rien à voir, tout de même.