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lundi, 13 février 2023

13022023

Depuis que le service de ramassage des déchets a indiqué que de nombreux emballages, tels que les pots de yaourt, étaient désormais recyclables, nous avons utilisé un seul sac poubelle depuis onze jours. Cela signifie qu’en-dehors des périodes estivales où les odeurs peuvent être dérangeantes, nous n’aurons plus besoin de sortir la « benne grise » qu’une fois par mois.

Par contre, le tri des déchets verts s’est bougrement compliqué ; impossible de savoir quand les éboueurs vident les bennes vertes. Les informations données en début d’année se contredisent avec celles du site Web… et avec ce qu’un voisin nous dit avoir observé. Dès l’année prochaine, il faudra avoir un bac à compost, il me semble.

 

09:37 Publié dans 2023 | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 12 février 2023

12022023

 

Pas eu, ou pris, le temps d’écrire cette semaine. Tout ce qui est projets personnels a eu du plomb dans l’aile. Je compte me rattraper ce matin, en mettant à profit (grrr) ce gros rhume repris depuis jeudi après-midi et qui m’a réveillé dès avant 6 h.

J’écris entre trois bougies, en robe de chambre à rayures, à la salle à manger, après avoir réglé plusieurs mails professionnels.

 

(Update de 7 h 49 : une heure après, j'ai effectivement rédigé et publié, en recyclant en partie des choses mises en ligne sur Facebook au cours de la semaine, les 5 billets de mardi à samedi.)

 

06:48 Publié dans 2023 | Lien permanent | Commentaires (1)

samedi, 11 février 2023

11022023

Topaze Will Self.jpg

 

Il y a donc plusieurs moutonsses.

 

Je découvre, en lisant Phone de Will Self, que Topaze de Pagnol a été adapté au cinéma aux États-Unis en 1933 – la même année que le film de Louis Gasnier avec Louis Jouvet – avec Myrna Loy, et par un réalisateur américain d’origine argentine, petit-neveu d'Antoine d'Abbadie d'Arrast et de son frère Arnauld.

Grâce à Laurent, que je connais depuis le début des blogs en 2005, j’ai même pu voir des extraits du film avec sous-titrage en espagnol. Un des changements majeurs de l’intrigue est que Topaze est censé, après avoir été viré de la pension Muche et recruté par le politicien véreux, avoir inventé un procédé de gazéification de l’eau.

 

vendredi, 10 février 2023

10022023

Très agréable soirée chez E.R., à Saint-Genouph (qui se prononce saint genou).

Cela fait plusieurs jours maintenant que j’ai arrêté d’indiquer « en écoute » en fin de billet, tout d’abord car j’écoute beaucoup moins de disques ces jours-ci (trop de travail) et aussi car j’oublie ou écris après coup (ce billet rétropublié en est un exemple – d’ailleurs nous sommes rentrés à 1 h du matin, techniquement le samedi 11 donc), mais j’aurais pu, avec davantage de mémoire ou d'effort, donner ici la liste des divers albums qu’E. nous a fait écouter. On a notamment parlé de chant diphonique, que j’appelais improprement chant de gorge (sous l’influence de pochettes d’album en anglais qui nommaient ainsi le style mongol khöömii).

 

 

J’ai à peu près tenu le coup car j’avais passé l’après-midi à comater dans le pieu. Quand je suis rentré de la fac vers midi, je n’attendais que ça, après cette semaine : me foutre au plumard. Comatant, j'ai écouté beaucoup de disques différents, dont un album de 2002 des Residents, Demons Dance Alone.

 

 

jeudi, 09 février 2023

09022023

Mort aujourd’hui, le compositeur et pianiste Burt Bacharach.

Can’t hear that song without tears welling up in my eyes. Of course Dionne is strong on this.

 

mercredi, 08 février 2023

08022023 (parson's nose)

Grâce à Will Self je découvre parson’s nose mais comme je ne comprenais pas si ça désignait le croupion ou le sot-l’y-laisse, des ami-es anglophones m’ont aidé : c’est le croupion. Toutefois, le mystère n’est pas entièrement levé, car d’après au moins un collègue américain l’expression pope’s nose – dont j’avais rapidement pensé qu’elle désignait la même partie des volailles, mais d’un point de vue anticatholique (ou catholique ?) – désignerait en fait le sot-l’y-laisse. Ce site n’est pas d’accord, et y repère des synonymes stricts.

Une autre collègue a aussi indiqué l’existence de sultan’s nose pour le croupion, et informé les cruciverbistes du terme savant (pygostyle).

Je pense que c’est l’occasion, à tout le moins, de proposer un pot-pourri.

 

Currawong, wattlebirds, magpie-larks-she's beginning to warm to the natives here, their sheer numbers and exuberance. Yet when she was last in Wellington she picked up a soft toy in a tourist shop, pressed the button, and listened to the familiar sound. She wishes she'd brought it back even though the silly thing was quite ugly and didn't look anything like a tui. All over the city, clowning and mimicking, whistling, clucking, and chortling, going crazy with song from the tree in her old backyard. Parson bird, she'd read somewhere. The tuft of white at the throat. She doesn't like the word parson. It sounds uptight. Undelicious. Parson's nose. (Alison Wong. “Home”. World Literature Today, Vol. 90, Iss. 6,  Nov/Dec 2016, pp. 28-29)

 

She starts preparing the turkey, pulling out a small white bag of unsavory internal organs. Out comes the tail. “Oh, there's the pope's nose,” my mother says, and laughs. My husband, a very lapsed Catholic but nonetheless son of a deacon, stiffens. I sense he finds the comment somewhat offensive, and I panic that we may be in for a tiff. (Anne Panning. “Ultrasound”. Iris, Iss. 47, 2003, p. 52)

 

My father has retreated from my mother for the moment, or perhaps for all of time. He is letting me do the shouting. She angles her wings, cuts the air, circles, makes a beautiful descent, beautiful like she was once beautiful. She maneuvers, dives above our heads, shits on us again, most of it exploding on my father, his head and his arms. Only the splatter reaches me, mainly on my feet. She is ignoring me the way she always ignores me when I make a good point, which makes me want to get technical and deliver information that is lofty and true, so she will have to accept it. “Have your bones not fused into a single ossification?” I say. “Are you not now possessed. Mother, of a pygostyle?” I would swear I hear a remnant of her laughter – airborne, avian, changed utterly, but still her laughter. “Don't think you can lord over us just because you have a fused sternum,” I shout, my head tilted, my eyes trying to follow her jagged flight. I know what she is thinking. I can always read her mind. Right now, she is thinking about my education: You and your damn reports. You and your damn learning. She makes another arcing pass and shits on us again. Most of it explodes on me this time. It is all so anomalous – the beauty of her flight, the way her wings stretch out and veer subtly, her body floating in the air above us, making graceful motions in service of her base intentions. (Mark Berley. “What kind of bird are you?” Iowa Review. Winter 2013/2014, Vol. 43 Issue 3, 2014, pp. 35-40)

 

Pour sultan’s nose, je n’ai pas trouvé de citation vraiment pertinente dans le sens culinaire de l’expression, mais ne résiste pas au plaisir de vous envoyer lire un poème de Cummings.

 

mardi, 07 février 2023

07022023

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lundi, 06 février 2023

06022023

Lu hier soir l'article d'une certaine Flore Garcin-Marrou sur la polémique des Suppliantes (in Revue Chimères, n° 96, 2020).
 
Cette chercheuse en études théâtrales ne prend qu'un seul angle, celui des études théâtrales, se gargarise de Deleuze, Rancière et Meyerhold, et (en citant au passage Fanon pour se donner les gants d'être allée voir du côté d'un point de vue non strictement esthétisant) ne s'interroge jamais sur le concept historique de blackface, n'a lu aucun des travaux historiques, sociologiques et littéraires mis en avant par les personnes qui avaient critiqué l'utilisation de grimage pour cette fameuse mise en scène.
 
De même, elle reprend sans le critiquer, comme allant de soi, l'argument de la "dénaturalisation", par lequel Philippe Brunet explique que maquillage et masque cela revient au même. Outre que, du point de vue de l'histoire culturelle et de l'histoire de l'esclavage et des sociétés post-esclavagistes, ça ne revient pas au même, voilà une bien étrange chercheuse en études théâtrales : le masque et le maquillage, cela revient au même ?
 
À dire vrai, les jeux étaient faits, pour elle, dès le titre de sa première partie : L'emballement d'un théâtre médiatique sourd à l'art. Pour Flore Garcin-Marrou, les personnes qui ont critiqué le choix racialiste de mise en scène de Philippe Brunet sont des ignorant-es ; ces gens sont du côté des médias, pas du théâtre et de l'art. Cette collègue est évidemment MCF, en poste, et dispense à ses étudiant-es son discours préfabriqué, ethnocentrique, d'une esthétique détachée de toute éthique ou de toute prise en compte du contexte historique.
 

dimanche, 05 février 2023

05022023

 

Epuisé hier soir après les deux jours du Forum de l’Orientation – et une semaine globalement chargée – je me suis endormi à dix heures… pour me réveiller à cinq heures ce matin... Pas levé tout de suite, mais  à présent la journée commence bien : impossible de caler les bougies dans le quadruple bougeoir (elles sont trop fines), le café que je me suis fait est complètement lavasse... Un gros coup de collier à donner aujourd’hui et demain, pour Carpentaria. Après le cours de mercredi je ferai mes adieux, ou quasi – il y aura des colles d’oral en avril et en mai –, à ce texte qui m’a accompagné deux ans.

Je vais commencer par régler des factures etc. et écrire les billets en retard pour ce blog et l’autre.

 

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samedi, 04 février 2023

04022023

Deuxième journée au Forum de l’Orientation. O* est passé avec C*, et s’est renseigné sur les études de géographie, et sur la Double Licence histoire/sociologie notamment. J’ai aussi discuté avec J., ancienne étudiante qui a fait un master de linguistique comparative anglais/italien à Nantes et qui cherche à présent du travail, notamment en traduction… mais ce n’est pas évident.

 

Appris en fin de journée, peu avant de repartir, une entourloupe de boulot scandaleuse, et qui n’est pas qu’une entourloupe mais un vrai système de discrimination inique au sein de l’Université. Je rumine les moyens d’essayer de « faire péter le truc » mais c’est loin d’être simple.

Discuté avec mon collègue professeur d’économie en L.E.A. d’Amartya Sen, et du livre d’Olivier Martin lu au début du mois dernier, Chiffre. Il avait l’air étonné que j’envisage, sans que ce soit une plaisanterie, de conseiller des livres aux étudiant·es. L’an dernier un étudiant lui a carrément dit : « je n’ai jamais lu de livre, et je n’en lirai jamais ! ». Je suppose qu’on ne peut pas généraliser à partir des étudiant·es de L.E.A., ni de quelques-uns, mais tout de même…

 

Moins de lycéen·nes qu’hier, mais j’ai découvert l’existence d’un lycée dont j’ignorais l’existence, à Loches : Thérèse-Planiol. Quelques profils intéressants, discussions stimulantes. Comme toujours le samedi, trop de parents, et trop loquaces par rapport à leurs enfants. H*, notre responsable administratif, raconte que, quand un parent pose toutes les questions il règle le problème avec une question faussement sérieuse : « c’est lequel/laquelle de vous deux qui entre dans le supérieur bientôt ? »

Avec les élèves de troisième et de seconde, c’est l’occasion de dédramatiser toutes les injonctions comminatoires au sujet des spécialités. Ma collègue S° a une formule parlante : mieux vaut un bon bac avec les « mauvaises » spés qu’un mauvais bac avec les bonnes spés. Le problème est aussi que beaucoup de chefs d’établissement n’ont pas la moindre idée de ce qu’on fait à l’université et balancent des informations totalement erronées sur de chimériques « critères de sélection ».

 

Le soir, j’ai quand même pu regarder Angleterre/Ecosse avec O*, qui a repris une charge de rhinite/otite. On n’en sortira jamais…

 

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vendredi, 03 février 2023

03022023

Après le cours de traductologie, filé au Forum de l’Orientation. Cette année il y faisait trop chaud, et on grillait sous les néons. Comme plusieurs collèges affrètent des cars, j’ai pu discuter avec deux anciennes étudiantes désormais collègues (à Langeais et à Lamartine).

 

Soir : compèt de tennis de table d’O*, qui assurait un remplacement en D3. L’équipe a perdu, mais O* a gagné deux de ses trois simples, dont une perf contre un vétéran classé 10. Comme c’était à domicile nous ne sommes rentrés « qu’à » minuit et demi.

 

jeudi, 02 février 2023

02022023

Chandeleur, 101e anniversaire de la publication de Ulysses, et anniversaire du projet Ulysse centenaire. Cette semaine, le projet Isa Blagden patine.

L* a terminé, comme les autres agrégatifves internes, les deux journées d’écrits. Elle est plutôt confiante. L’épreuve de traduction était assez classique. Le texte de thème de Leila Slimani était dénué d’intérêt et démontrait une fois encore que ce n’est pas par un style ponctué de mots rares et de figures de style qu’on écrit bien. Le segment de traductologie était assez pauvre. La version était plus difficile, surtout pour des raisons syntaxiques ; il y avait, comme souvent, deux mots que je ne savais pas ou n’aurais pas su traduire avec certitude, mais sans aucun impact sur la compréhension globale, et dont le sens pouvait se deviner à peu près.

 

mercredi, 01 février 2023

01022023

Il n’est qu’onze heures et j’ai déjà traité x mails de boulot, animé une réunion d’information pour les L3, fait des tirages de brochures pour un étudiant de L3 qui va présenter notre Licence dans son lycée d’origine (en Bourgogne !), envoyé le programme de la Journée Portes Ouvertes à notre collègue responsable administrative adjointe et enregistré une vidéo de la série je rends des livres (qui est en train de mettre des heures à se téléverser sur YouTube).

 

 

Je devais aller récupérer un livre pour O* à la librairie, mais j’attends un appel d’A.W. pour un projet. Et il faut que je sois remonté pour midi à la maison (on my bike – il fait nettement plus doux depuis deux jours donc c’est plus agréable).

 

lundi, 30 janvier 2023

30012023

Resté à la maison, sauf ce soir où après avoir conduit O* à sa leçon de hautbois, j’ai animé la réunion d’information sur les oraux à destination des L2. Très content de ma journée de travail : cours, tâches administratives, recherches diverses – tout s’est très bien agencé.

Je tiens ma résolution de publier une photo par jour au moins sur Flickr, mais c’est au prix de quelques contorsions.

 

20:48 Publié dans 2023 | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 29 janvier 2023

29012023

Huit heures et quart au moment de me mettre au travail, volets ouverts et grand jour. Février arrive, les jours rallongent mieux qu’imperceptiblement.

Me forcer à poster au moins une photo chaque jour sur Flickr, même des captures d’écran ou des impromptus vite ficelés, réinstaure un lien entre ma mère et moi aussi via les réseaux sociaux. Ainsi on y parle versification. Idem pour le blog. Hier matin au téléphone : « eh bien, O* a une compèt de ping-pong cet après ». Elle : « je sais, je l’ai lu sur ton blog ». Moi : y'a que toi qui lis ce blog, je crois.

 

(Pour tout ce qui n’est pas traitement de texte, l’ordi est d’une lenteur ce matin…

(Ordi qui s’obstine à me demander systématiquement une vérification d’identité via smartphone pour me connecter à ma boîte mail principale. Je n’ai jamais réussi à reconfigurer cela autrement, alors qu’il archive tous les mots de passe de tous les autres sites sans que je puisse jamais purger l’historique de ces données. Nawak. Cerise sur le gâteau, il me géolocalise à Ballan-Miré.))

 

 

En écoute : The Gingerbead Man / Have a Bad Day / Dot.Com de The Residents (1994) ; Boucle de Claire Diterzi ; CD4 des Secret Sessions du Bill Evans Trio ; Thumbscrew de Mary Halvorson/Michael Formanek/Tomas Fujiwara (2013)

 

samedi, 28 janvier 2023

28012023

Nuit écourtée – mais en son début – par des quintes de toux quasi ininterrompues qui ont fini par me contraindre à me lever et à me droguer au Toplexil. Ce matin, je suis dans le brouillard. Météo idéale pour commencer par les blogs.

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Je n’ai pas raconté qu’avant-hier mes étudiant-es de M1 m’ont offert, via leur délégué T*, deux boîtes de chocolat pour me remercier d’avoir accepté de déplacer le cours sur un créneau plus favorable. T* (qui m’avait déjà fait un cadeau à la même époque l’an dernier) a ajouté le livre d’Albin Wagener, Mèmologie, que je ne m’étais, de fait, pas procuré, quoique je suive de près son auteur sur Twitter.

 

Cette après-midi, j’accompagne O* (et son camarade B.) à La Riche pour les individuels de tennis de table.

 

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En écoute : Eskimo & Duck Stab (The Residents, 1979 & 1978)

 

09:22 Publié dans 2023, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 27 janvier 2023

27012023

Ce matin, suis allé aux Tanneurs en voiture, car la bise et l’humidité, par 0°, c’était trop pour mes bronches. C’est bien, aussi, de pouvoir choisir. Le cours de traductologie s’est passé normalement, on va dire, mais une fois encore avec 2 des 6 segments que nous n’avons pas eu le temps de voir en cours je vais devoir me fader une ébauche de corrigé écrit pour ces 2-là. Ensuite, petite réunion avec les étudiant-es réorienté-es de LLCER et Double Licence : 4 sur 8 seulement étaient là mais j’espère que ça a permis d’informer, de dédramatiser et de donner des conseils d’organisation.

 

20230126_174310      L’après-midi, j’étais tellement épuisé que j’ai passé l’après-midi au plumard : pas vraiment dormi, mais j’ai lu presque en entier deux des livres (courts, certes) achetés hier : Funambuler de Shenaz Patel et Sortir au jour d’Amandine Dhée.

Ce n’était pas du tout prévu il y a encore quelques semaines mais je vais aussi passer un semestre en plongée dans les littératures de l’île Maurice. Comme tout ne cesse de résonner avec tout, la page 77 de Funambuler fait tout à fait sens, dans un tout autre sens que celui de l’argument de Patel dans cette sixième « traverse », pour le séminaire que j’enseigne autour de Freshwater le jeudi. Et les pages 94-5, les eussé-je lues plus tôt, auraient magnifiquement servi à la discussion sur le plurilinguisme et les sous-voix lors du séminaire que j’ai animé en novembre pour les M2 ApproDiv.

 

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En écoute : plusieurs albums des Residents (Third Reich’N’Roll, Commercial album, Mark of the Mole, Fingerprince) – groupe/collectif dont je n’avais jamais entendu parler et que je découvre grâce à E.P., qui allait les écouter à Bourges ce week-end.

Soir : Le photographe de Mauthausen, film de Mar Targarona (2018). Assez classique, mais très fort, surtout dans toute la seconde partie. Plusieurs scènes du film s’appuient sur les vraies photos prises et sauvées par Francesc Boix, et dont les originaux sont reproduits pendant le générique de fin. Boix est mort à 31 ans, à Paris, des suites de la tuberculose contractée au cours de ses 4 années ½ à Mauthausen.

 

jeudi, 26 janvier 2023

26012023

 

Réveillé à 5 h, alors que je m’inquiétais de manquer de sommeil en devant me lever à 6 h 10 aussi le jeudi – en sus du mardi et du vendredi –, je me retrouve avec ¾ d’heure devant moi pour tricher un peu et rédiger rétrospectivement les billets des trois jours précédents.

 

Hier soir nous sommes rentrés vers 22 h 40 à la maison, après le spectacle De Béjaïa à Tours, de Claire Diterzi avec sa compagnie Je garde le chien et dix étudiant-es de l’Université qui faisaient les chœurs (et les danses finales). Spectacle plutôt décevant, adapté d’une autobiographie certes émouvante mais un peu plate et fleur bleue. Diterzi a choisi, à raison je pense, de conserver le caractère un peu naïf du récit, de sorte qu’une fois morte la narratrice se trouve affublée de petites ailes blanches d’ange en papier crépon. Quand on joue avec le kitsch, le risque est que ce soit le kitsch qui se joue de vous.

Les musiciens sont excellents : Hafid Djemaï au chant et au bendir (je crois), Amar Chaoui à la derbouka, Rafaëlle Rinaudo à la harpe, et Diterzi elle-même bien sûr au chant et aux guitares. Ce qui m’a vraiment déçu, c’est le caractère très répétitif des compositions, le sous-emploi de la harpe – réduite à un rôle de basse le plus clair du temps – et le fait que, même pour les 4 ou 5 titres en français, on ne comprenne à peu près rien des paroles. Le spectacle s'achève sur une reprise très enlevée d'une chanson de Slimane Azem (envie de découvrir plus avant ce chanteur kabyle).

 

Au bilan, c’était plutôt longuet. C* a beaucoup aimé, mais elle est inconditionnelle de Diterzi. Nous avons croisé mon collègue et ami E.R., qui était déjà venu la veille et m’a dit que le spectacle était bien plus marquant vu d’en bas (assis en bas). Comme nous étions assis tout au fond, au milieu d’élèves de collèges passablement pénibles, ça a peut-être joué sur mon appréciation du spectacle.

 

En écoute (en fin d'après-midi) : Boucle de Claire Diterzi (2005)

 

mercredi, 25 janvier 2023

25012023

Toujours très enrhumé, ce qui me fatigue, d’autant que la toux ne me lâche pas : j’ai la gorge qui racle toute la journée maintenant. L’après-midi, j’ai conduit O* à sa séance d’orchestre et, plutôt que de faire un tour, je suis resté dans la voiture, avec manteau, à relire quelques chapitres de The Deep, toujours pour le séminaire de master. Le matin, j’avais préparé les supports pour les séances 2 et 3. Nous allons travailler sur la mise en récit du mythe des ogbanje (et des abiku), à partir de Freshwater… mais pas seulement…

À mon retour d’en ville, on a rediscuté avec C* des fameuses pages qui vendent la mèche quant à la genèse des wanjiru (début du chapitre 3, et dans le récit par une instance narrative collective changeante, chapitre 4) ; il n’en demeure pas moins que l’éclaircissement en 4e de couverture, tant dans les éditions de langue anglaise que dans l’édition française, est regrettable. J’ai aussi vérifié comment Francis de Guévremont s’était dépatouillé de la séquence depth–deepness–‘deepest deep’. Pas trop mal, mais pas parfaitement.

 

(Finalement, sans autre solution, c’est moi qui vais me coltiner le 4e groupe de traduction de 2e année, que personne ne peut/veut assurer. D’où un cours qui s’ajoute encore à mon jeudi censé être libre. Demain, en plus, conseil d’UFR.)

 

mardi, 24 janvier 2023

24012023

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Longue mais stimulante journée de cours.

 

J’ai innové pour le cours de L3 sur Lagoon, autour du début du chapitre 1. Ça a plutôt bien marché. En tout cas, tout le monde a travaillé et les prises de paroles ont été pertinentes, riches, et ont bien lancé les débats pour les semaines suivantes.

 

Lagoon 2.jpg

Avant mes deux cours de l’après-midi, croisé Laurent Vannini, qui va finalement essayer d’intervenir dans 2 de mes cours plutôt en février, en semaine 5. Après mes cours, passage à la galette de l’UFR (il en restait (mais je n'ai pas eu la fève (Cécile l'a eue deux fois (chanceuse ou gourmande ?)))), où j’ai pu discuter de l’avancement de notre projet île Maurice avec ma collègue Priscille Ahtoy.

 

20:53 Publié dans 2023, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 23 janvier 2023

23012023

 île flottante.png

 

Aujourd’hui, préparation de cours, réunion de département, puis quelques coups de sonde « amusants » dans ChatGPT, le logiciel d’intelligence artificielle qui épouvante et sème la panique dans les universités, pas que françaises d’ailleurs.

 

J’ai préparé la brochure avec les 4 premiers textes de traduction de première année, tous tournés vers l’île Maurice, en prévision de la conférence/rencontre avec Mariam Sheik Fareed fin mars.

 

dimanche, 22 janvier 2023

22012023 (comme à la parade)

Hier soir nous avons regardé les derniers épisodes (5 et 6) de la mini-série adaptée de la tétralogie de Ford Madox Ford, Parade’s End. Comme je l’ai lue il y a longtemps, il m’est difficile de me rappeler ce qui en a été conservé, atténué ou changé – peu importe, en un sens.

 

Deux détails linguistiques, toutefois.

Tout d’abord, sur le sens même du mot parade, qui n’est pas tout à fait un faux-ami mais qui présente la difficulté d’être polysémique en français comme en anglais, mais avec des acceptions différentes. On pourrait parler de polysémie dissymétrique, pour distinguer de la polysémie symétrique de grue/crane par exemple : les deux noms désignent, dans les deux langues, le même oiseau, puis par analogie de forme, le même engin de chantier. Dans le roman de Ford, et dans la série, le nom désigne à la fois la revue et le défilé au sens militaire, mais il désigne aussi le code de conduite aristocratique dont Tietjens semble être le dernier à songer devoir s’y conformer.

Une occurrence du premier sens se trouve dans le tome 2, No More Parades : « Very smart it would look on parade, himself standing up straight and tall. » Toutes les occurrences du tome 3, A Man Could Stand Up (dont le titre joue sur cette même amphibologie, avec l’ambiguïté entre le sens temporel et le sens modal de could), relèvent de cette acception.

L’autre acception fondamentale, qui est au cœur d’une des scènes du 6e épisode, peut se colorer d’une tonalité négative : « But, on occasion, he treated her with a pompous courtesy—a parade. » Dans ce sens-là, il s’agit de vouloir paraître, sauver les apparences : le code de conduite est avant tout là – en français – pour la parade. Dans la seule occurrence du terme dans ce sens, à propos du silence de façade entre Valentine et Mrs Duchemin sur les aventures extraconjugales de cette dernière, le nom n’est pas loin du mot mirage, primordial dans l’œuvre de Ford en général.

fmf nmp.JPGDans la scène vue hier dans le 6e épisode, Christopher Tietjens y déplore auprès du général Campion qu’on pouvait autrefois maintenir « some sense [sort ?] of… parade », et je n’ai noté ni le texte du dialogue ni la traduction précise des sous-titres, mais ce dont je suis certain c’est que dans ce sens la meilleure traduction ferait ressortir quelque chose de l’ordre du panache de Cyrano de Bergerac. Or, le mot français parade (conservé dans les sous-titres, avec la louable intention de conserver toutes les implications du titre général de l’œuvre) ne suggère pas du tout cela. Je donne en regard de ce § le passage dont est tiré la scène en question (cliquer pour agrandir). Comme ceci est extrait du tome 2, No More Parades, on voit bien, et c’est ce qu’il me semblait, que le scénariste de la série, nul autre que l’excellent dramaturge Tom Stoppard, a beaucoup trafiqué, bidouillé, réagencé, call it what you will, l’ordre des scènes. Il faudrait relire la tétralogie (et je ne le ferai pas, je le sais d’avance), mais il me semble que rien ou quasiment rien n’est conservé du tome 4, The Last Post.

En tout cas, difficile de trancher entre le « feuilleté de signifiance » du nom en anglais et la valeur poétique de sa répétition. Sans doute la traduction française du roman aura-t-elle choisi la solution la plus simple : ne pas tenir compte des glissements de sens ponctuels et conserver ce même nom, parade.

 

On s’en avise, je n’ai pas encore devisé du second « détail » linguistique, beaucoup plus ténu heureusement. Il s’agit, toujours dans le dernier épisode, de la métaphore qu’emploie Christopher Tietjens pour expliquer à Valentine les élucubrations de son épouse, ou, mieux que ses élucubrations,  sa façon de vouloir tirer la couverture à elle en tenant des propos outranciers et inattendus qui détournent l’attention de ses fautes morales. C’est ainsi que je comprends, dans sa complexité et au regard du reste de l’œuvre, cette expression : she is pulling the strings of the shower-bath. Si on relit l’extrait du tome 2 que j’ai donné plus haut, on voit qu’une des occurrences de l’expression se trouve dans la bouche du général Campion quand il exhorte Tietjens à divorcer. L’expression, qui disqualifie la conduite de Sylvia, s’oppose donc justement à la façade, au respect des bonnes manières, au fait d’agir à la fois – et c’est là toute la beauté du roman et de la situation de torsion dans laquelle se trouve Christopher – en vertu d’un code d’honneur absolu et du qu’en-dira-t-on.

Pour l’expliquer – et un rapide survol du Web montre qu’elle désarçonne beaucoup d’anglophones, Ford Madox Ford ayant le chic pour construire ses personnages autour d’expressions imagées apparemment usuelles mais qu’il forge en fait de toutes pièces – je ne vois pas mieux que de citer in extenso cet autre passage de No More Parades, qui rappelle entre autres que Ford est, tout autant que Mansfield ou Woolf, un maître du monologue intérieur et même du stream of consciousness :

There was nothing to be done. The amazing activities of which Sylvia would be capable were just the thing to send laughter raging like fire through a cachinnating army. She could not, thank God, get into France: to that place. But she could make scandals in the papers that every Tommie read. There was no game of which she was not capable. That sort of pursuit was called ‘pulling the strings of shower-baths’ in her circle of friends. Nothing. Nothing to be done...

 

L’image la plus proche, en français, pourrait être celle de la douche froide, ou aussi bien celle de l’arrosage tous azimuts (que j’invente, mais j’aime bien, d’autant qu’elle vient renforcer le caractère transgressif, car perçu comme masculin, de la sexualité de Sylvia). En raison des guillemets qui signalent le caractère non usuel de cette expression, le meilleur choix, pour un-e traducteurice, est de calquer : tirer la corde de la douche [?].

 

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En écoute : Quintettes avec contrebasse (Boccherini / Ensemble 415) ; A Winter’s Tale (Tony Hymas Trio, 1992) ; Out Right Now (Maneri/Morris/maneri, 2001) ; Symphonie n° 2 (Brahms / Abbado / Berliner Ph.).

 

samedi, 21 janvier 2023

21012023

On travaille (un peu), on tousse (beaucoup), on se traîne, on reste calfeutré avec du thé et des bouquins (ça ne soigne rien).

Cette nuit il y a eu une altercation autour d’une heure du matin, dans la rue. Et malgré tout, quinteux et m’étouffant, j’étais levé à 6 h 45.

 

Le projet autour d’Isabella Blagden est vraiment lancé.

 

Deux fers au feu ? non, onze ou treize.

Peut-être suis-je influencé par le dernier texte du n° 1 de la revue Papier peint, mauvais drap, ou par les éditions Louise Bottu.

Il y a des baffes qui se perdent (sur mes joues).

 

vendredi, 20 janvier 2023

20012023

Il y a cent cinquante ans mourait à Florence une écrivaine dont j’ai découvert l’existence il y a moins de trois semaines – et très indirectement – grâce à ma lecture du roman d’Agiaba Scego, Isa Blagden.

Il n’existe apparemment aucune autobiographie d’elle. Quelques-uns de ses livres peuvent se lire en ligne. Ce cent cinquantenaire est l’occasion de lancer un des projets dont j’ai le secret – à la (re)découverte d’Isa Blagden*. Ce projet me permettra de respecter la contrainte d’1 billet par jour sur l’autre blog sans avoir à me creuser les méninges ou à débiter du Untung-untung de façon quasi machinale.

 

* Pour l’anagramme (Baal design / Isa Blagden), on a eu chaud, car j’ai hésité avec Big Sandale, Sinbad égal ou Gland baisé.

 

jeudi, 19 janvier 2023

19012023

 

Aujourd’hui, jour de grève et de manifestation.

Entre 5 et 7 j’ai traité les mails pros et des questions d’emploi du temps encore en suspens. Entre 8 et 9, avant d’aller manifester, et entre 14 et 17 après être allé manifester j’ai fini mon dernier paquet de copies de la session d’examens de janvier.

 

Belle manifestation. Il faisait assez froid mais il n’a pas plu. Je n’ai pas retrouvé toutes les personnes que je voulais voir – il y avait beaucoup trop de monde – mais suis tombé sur des personnes perdues de vue et auxquelles je ne pensais pas forcément, dont une ancienne prof d’anglais de collège de A*, avec qui j’ai parlé un long moment (aussi de ce désastre total qu'est Parcoursup).

 

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Cette énième réforme des retraites – après celles de 2003 et de 2010, et après la tout aussi inique et injustifiable Loi Travail de la majorité « de gauche » – est vraiment une saloperie sans nom, qui donne lieu à tous les bobards, tous les embellissements, tous les artifices de rhétorique les plus criants de la part du gouvernement et de ses séides. Une fois encore, et plus que jamais, on va faire trimer – et crever – les pauvres pour qu’ils financent la retraite des riches.

 

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Le cortège, chose devenue plutôt rare, a traversé la Loire, et après le pont Wilson et un bout du quai, nous sommes revenus par le pont Napoléon et les Halles.

Pas lu, ni musique.

 

mercredi, 18 janvier 2023

18012023

 

Réveillé à 3 h, de concert avec C* aussi enrhumée et toussant autant que moi. Pastille et doliprane, mais n’y faisant rien ou presque : je me suis levé à 4 h 15 pour avancer au moins dans le travail. Mais je sens que ce n’est pas la grande forme du tout.

Le matin, j'ai travaillé aux Tanneurs mais j'y étais allé en voiture (trop froid, trop crevé). L'après-midi, pendant la pause correspondant à la répétition d'orchestre d'O*, je suis allé récupérer les livres d'Amartya Sen commandés via le prêt navette, discuter avec le doyen sur la question des postes d'ATER, et je suis aussi passé rendre les copies de version de mon collègue S° aux agrégatives internes que je ne vais pas revoir avant leurs épreuves écrites d'admissibilité (qui ont lieu dans 15 jours).

 

En écoute : rien de particulier. Soir : couché avec les poules, à 9 h.

 

05:03 Publié dans 2023, WAW | Lien permanent | Commentaires (2)