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lundi, 15 janvier 2024

Vivent les corneilles

Vivent les corneilles, lu en 4 ou 5 jours, à raison d’un chapitre par ci par là. (C’est le bon mode de lecture, à mon sens : ça imprègne davantage.)

Le sous-titre résume bien le propos : un plaidoyer pour une cohabitation responsable.

Je n’aurais pas connu ce livre si je ne suivais pas, depuis quelque temps, sur Twitter, Marie-Lan Taÿ-Pamart, ornithologue qui participe très activement au comptage et au suivi des populations de corneilles à Paris (et qui a beaucoup d’humour).

Vivent les corneilles (15012024)

 

L’auteur est Frédéric Jiguet, directeur du CRBPO (Centre de recherches sur la biologie des populations d’oiseaux) au Muséum, et, depuis 2015, coordinateur des projets Corvidés pour la région parisienne. L’objectif du livre est de démontrer que : i) les corneilles (spécifiquement) sont des oiseaux sociaux et territoriaux passionnants ii) il ne s’agit pas de nuisibles à éradiquer, c’est-à-dire avec lesquels la cohabitation est impossible iii) le coût financier de l’effarouchement, du piégeage et des destructions est élevé… et inutile, voire – dans certaines cas – contre-productif.

Pour aider les agriculteurs, notamment, face aux déprédations dans leurs champs, il est primordial, selon F. Jiguet, de ne pas exterminer ou effaroucher bêtement les corneilles et les autres corvidés. Il y a une page très belle sur la manière dont l’essor de la maïsiculture bretonne et le fonctionnement même de cette culture sont les principaux responsables de l’augmentation des populations de choucas dans l’ouest de la France (ch. 11).

De même, les corneilles ne font pas courir de risque à la population humaine parisienne, ni par leur comportement – l’agressivité ponctuelle de certains individus est très bien expliquée, au sens où F. Jiguet explique comment il a fini par la comprendre (ch. 7) – ni au plan épidémiologique (ch. 13 et 17).

 

Le livre se décompose en brefs chapitres thématiques, entrecoupés de QR-Code qui permettent d’accéder directement à des vidéos illustrant le propos scientifique / éthologique / technique du chapitre. Le ton est enjoué et drôle, ce qui n’empêche pas d’apprendre des dizaines de choses, et l’humour se cache dans les détails : l’épigraphe est de Pierre Corneille, et les dessins d’illustration de Guillaume… Reynard.

Il me reste à lire la bande dessinée La Femme corneille (shortlistée pour le Prix Maya 2024).

 

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