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jeudi, 17 février 2022

17022022 (les mensonges criants d'Engie)

 

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De la communication pure.

Engie compte sans doute sur le fait que les gens ne savent pas lire, ou que les gens sont nuls en maths.

 

On voit bien avec ce visuel que la multiplication par 2,6 se ferait sur 30 ans, pas en 10 ans.

 

10:54 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 13 février 2022

13022022 (fantôme)

 

ghost.jpgLe jour des 77 ans de mon père, et la veille de notre retour en France, je me lance, dans le salon donnant sur le vieux bourg de Salthill, à Galway, à la découverte de Joseph O'Connor - si chaudement et souvent recommandé par sa traductrice Carine Chichereau. Des milliards d'autres fers au feu mais on ne peut pas toujours attendre... Le roman tourne autour de la figure, essentielle, de Molly Allgood / Maire O'Neill, actrice qui a notamment créé le personnage de Pegeen dans The Playboy of the Western World mais qui fut aussi le dernier amour de Synge.

 

lundi, 24 janvier 2022

24012022

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Premier échec au Wordle, en allemand. Je n'avais pas vu que le site distinguait U et Ü donc j'avais exclu, à partir de "BEUTE", tous les mots en U/Ü. Queerdle confirme sa fixette autour de termes qui ne sont pas seulement queer, mais surtout hyper sexuels.

 

(Pour la grille en allemand j'ai commis d'autres erreurs en 6 mais j'étais un brin désespéré.)

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samedi, 22 janvier 2022

22012022 (les non-dits de Fisherman's Friends)

 

Hier soir, nous avons regardé Fisherman’s Friends, un film britannique de 2019 à partir d’une histoire vraie. C’est une comédie plutôt distrayante, bien jouée, dans laquelle l’histoire d’amour et les passages plus dramatiques se voient à vingt lieues à la ronde. Gros sabots mais regardable.

Capture.JPGCe qui m’a fait tiquer en le regardant, c’est qu’il y a trois personnages de Black British ou afrodescendant·es : à part un type au look un peu jamaïcain dans un pub londonien et qui n’a pas, il me semble, de nom, les deux autres occupent de très hautes fonctions sociales. Face à la communauté des pêcheurs de Cornouailles, pauvre mais douée de solidarité et de « valeurs » autres que le fric, Troy (qui dirige une grosse major) et Leah (directrice d’un label important) représentent le pouvoir financier ainsi que la culture contemporaine ; tous deux ont sous leurs ordres des dizaines d’employé·es, blanc·hes pour la plupart, et, surtout, ne comprennent rien à la « culture traditionnelle » anglaise.

Dans le contexte complexe post-Brexit, cette représentation binaire opposant le pouvoir économique culturel détenu par les afrodescendant·es aux Blanc·hes  des coins « reculés » dont la culture pluricentenaire est effacée ne laisse pas seulement un goût saumâtre (pun intended) ; elle est carrément mensongère. En effet, il n’y a pas d’afrodescendant·es qu’à Londres ou dans les grandes villes, et surtout le pouvoir économique et culturel leur reste largement inaccessible. S’il s’agit d’une fable, il faut prêter attention à son dénouement : Danny, qui a racheté le pub pour se racheter de sa faute morale, vient fêter ça et oublie sa voiture sur la jetée. Le dernier plan voit la petite communauté de Cornouailles rassemblée regarder, en rigolant, la bagnole qu’engloutissent les flots. Par contraste avec toutes les scènes tournées à Londres, cette communauté (monoraciale) semble représenter l’idéal d’authenticité que Danny cherchait sans le savoir pendant toutes ces années perdues à faire du fric.

 

i001264456.jpgUn des mensonges du film, c’est que Leah et Troy ne comprennent rien à la culture « traditionnelle » (qui occupe un large spectre, des chants de marins aux Beatles). Or, les Black British, on le sait, ont été, comme tous les Britanniques, biberonnés à la britpop, aux séries télé culte et aux dessins animés. Dans une scène, très drôle au demeurant, Henry dit à Troy que Danny est resté en Cornouailles car il cherche à se choper « the girl with the Noddy car » [la fille avec la voiture de Oui-Oui (par parenthèse, la voiture en question est une 2CV)]. Troy réagit en s’exclamant : « Who’s Noddy ? ». Pour drôle que soit la réplique, elle reprend tout un vieux cliché raciste post-impérialiste selon lequel la communauté des afrodescendant·es a ses propres références culturelles et ne peut en rien s’approprier Shakespeare ou Sherlock Holmes (ou Enid Blyton…).

 

Dans un sketch de la série Little Britain, les auteurs David Walliams et Matt Lucas se moquaient justement des préjugés des Anglais·es blanc·hes incultes incapables de s’imaginer qu’une personne d’allure non européenne puisse mieux parler anglais et avoir des goûts culinaires conventionnels (fish and chips) ; dans Fisherman’s Friends, il semble que ce soit plutôt du côté des non-dits des Little Englanders et des tenants du repli identitaire fantasmé que le réalisateur cherche à jeter ses filets.

On ne peut trop en faire dire à une comédie « sans prétention », et sans doute suis-je pas mal influencé par mes lectures de ces derniers temps, et notamment par Brit(ish) d’Afua Hirsch, mais un film comme celui-ci parle d’une société, et de son époque, de la nôtre. Il parle sans doute très fort du sanglot de l’homme blanc, et de la fragilité blanche.

11:15 Publié dans 2022, Tographe | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 21 janvier 2022

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Grand soleil aujourd’hui, et vent frisquet – à vélo je supportais manteau, cagoule et gants, même dans l’heure de midi. Après une bonne matinée de travail, j’ai pris un café (enfin, pour être exact : chocolat puis vin chaud) au Tourangeau avec L* mon ancien étudiant de M2 qui élabore cette année un projet de thèse tout en prenant un peu de temps pour lui, s’essaie à l’écriture romanesque etc. Deux heures bien sympa, avec au moins deux conseils de lecture : Et Nietzsche a pleuré d’Irvin Yalom, et les livres de Cassirer (un nom autour duquel je tournais à l’époque de mes études et que je n’ai jamais exploré).

 

17:30 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 20 janvier 2022

20012022

 

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Depuis quelque temps, et notamment que je suis devenu strictement végétarien (août 2020), il m’arrive – quand je déjeune seul – d’aller acheter un sandwich dans la boulangerie où j’achetais naguère d’excellentes tartes salées et qui a changé d’enseigne il y a un an. Je retombe presque à chaque fois sur le sandwich végé chèvre ou végé brie, qui coûte 4,90 € et qui est bon sans plus. Ce midi, à 13 h 40, après une surveillance d’examen de substitution et juste avant le Conseil de Faculté, je m’y suis rendu, n’ayant pas le temps pour de plus longs menus, et comme il n’y avait plus du tout de sandwich j’ai choisi un pain à la châtaigne, qui coûtait moitié moins cher et qui était excellent.

 

15:51 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 19 janvier 2022

19012022

 

Hier ma grand-mère a été de nouveau hospitalisée, car elle se plaignait du cœur et son aide a appelé les pompiers. Il s’avère qu’elle a le Covid, mais, dixit le personnel de l’hôpital, « ça va ». Ça va : cela ne signifie rien, dans le cas d’une personne âgée de bientôt 95 ans, avec insuffisance cardiaque chronique et divers problèmes de santé pas bénins depuis quelque temps. Cela signifie sans doute qu’elle n’a pas de symptômes graves liés au Covid (fièvre, pneumopathie).

Ma mère a aussi fait un autotest, positif. J’espère qu’elle va pouvoir se reposer mais elle passe son temps à effectuer des formalités pour ma grand-mère. Mon père et elle doivent donc annuler leur virée de quelques jours histoire de s’aérer du côté de chez ma sœur.

 

15:56 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (1)

mardi, 18 janvier 2022

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En dépit d’une journée de travail à la maison, j’ai fait l’aller-retour à l’université, tout d’abord pour participer à la remise ou découverte des cadeaux du Secret Santa ; à l’initiative de notre collègue secrétaire de L1/MEEF, presque une vingtaine de collègues ont participé, et j’ai eu un opuscule que je ne connaissais pas, La paresse de Joseph Kessel – j’ai consacré à cette occasion une petite vidéo hors-série. L’autre motif était moins réjouissant, mais comme il implique un élément un peu confidentiel de ma charge de directeur de département, je ne peux trop en dire. Heureusement, tout s’est bien passé (c’est-à-dire qu’en fait il ne s’est rien passé).

 

15:15 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 16 janvier 2022

16012022

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Je ne vois pas très bien en quoi Paris est censé être un « mot ». Soit Queerdle accepte les noms propres, soit il y a un mot dont le sens m’échappe ici en anglais.

 

Le Wordle du jour est solar, l’adjectif qui donne son titre au roman d’Ian McEwan sur lequel j’avais dirigé le mémoire de M2 de mon étudiante – désormais collègue – C. B.

 

09:04 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 15 janvier 2022

15012022

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Depuis quelques jours, mon fil Twitter s’est parsemé – voire encombré – de suites de petits carrés colorés ; j’ai fini par comprendre qu’il s’agit d’un jeu nommé Wordle, ou Sutom (le boustrophédon de « motus ») en français, ou Termo en portugais etc. Comme il n’y a qu’une seule grille par jour, le jeu ne peut pas devenir addictif, mais il ne faut évidemment pas partager la solution, de sorte que ce sont les résultats, sous forme de carrés indiquant le nombre de coups et la progression (lettres mal placées, lettres absentes etc.), qui s’affichent sur les profils des personnes dont je suis le compte ; apparemment, d’ailleurs, ces suites de carrés rendent Twitter absolument abominable pour les mal- ou non-voyants qui se servent d’un logiciel de lecture vocale.

Comme alternative, j’ai commencé à poster des citations contenant le mot à trouver. Il y a aussi plusieurs grilles différentes, comme celle du Queerdle.

 

Matin : long (dernier) cours de traductologie d'agrégation interne, en visio. Certain-es collègues me demandent de leur réexpliquer des points de grammaire qui relèvent du programme de seconde, ce qui ne laisse pas de m'inquiéter quelque peu.

Après-midi à comater dans le sofa, en lisant de la poésie, en buvant du thé, en regardant vaguement un match de rugby.

Soir : The Draughtman’s Contract, 3e visionnage pour moi. O* a aimé (on va en faire un vrai cinéphile). J’ai vu que Greenaway avait continué à faire des films depuis le dernier vu au cinéma, 8+1⁄2 Women. Envie aussi de me re-regarder The Falls et A Zed and Two Noughts (dont j’avais parlé, je crois, lors de mes premiers mois de blog). Greenaway est gallois ; je l'ignorais.

 

vendredi, 14 janvier 2022

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Matinée aux Tanneurs, encore, puis après-midi à tenter de corriger des copies. Trois lessives et les courses m’ont permis d’échapper en partie à la corvée, remise à plus tard (14 sur un paquet de 54, pas terrible).

51v7ilYLdrL.jpg      Ce matin, j’ai reçu une étudiante très en retard pour son dossier de mobilité internationale Corée et Australie, puis deux étudiantes d’échange anglaises, chacune à son tour, afin de constituer leur emploi du temps à partir de leur choix de cours approuvé par l’université d’origine. Cela fait 11 ans que je fais ce travail, en plus du reste, et je commence à saturer. Je crois être le seul, d’ailleurs, à m’occuper à la fois des étudiants entrants et sortants. Bref…

 

Fini de lire What White People Can Do Next. Je continue ma lecture du dernier roman de Gurnah, Afterlives. Un peu déçu par Triste boomer, le roman paru ce mois d’Isabelle Flaten, et que j’avais acheté mercredi à la Boîte à livres (une fois n’est pas coutume).

[Dans le titre de l'essai d'Emma Dabiri, le plus dur à traduire est l'adverbe next.]

 

17:32 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 13 janvier 2022

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20220113_104532 Manifesté ce matin, dans le froid, de Jean-Jaurès à la préfecture. Comme toujours à Tours, et plus encore quand le cortège se compose majoritairement de profs (les AED auraient pu mettre de l’ambiance, mais les rares personnes un peu vivantes sont plombées par les zombies des alentours), la manifestation était silencieuse, léthargique, molle. Malgré tout la grève est très suivie dans l’ensemble du pays, et – victoire en soi – les syndicats ont réussi à faire s’asseoir le ministre Blanquer à la même table qu’eux plus de deux heures, alors que ce sinistre fossoyeur nous crache à la figure depuis quatre ans et demi sans jamais écouter ce que disent celles et ceux qui sont « sur le terrain ».

20220113_103811 Ce matin, donc, pas un chant, pas un slogan. J’ai essayé de lancer quelques Blanquer Démission, ou même – plus pour rigoler, de façon citationnelle – « Blanquer, salaud, le peuple aura ta peau ! », mais pas moyen. Le soir, à dix heures, les annonces ont forcément déçu : pa grand chose, donc il faut (faudrait) poursuivre, accentuer la pression. Malheureusement, la profession est globalement aussi molle que les Touanrgeaux, et peu encline à faire vraiment grève.

 

Commencé la lecture de What White People Can Do Next d’Emma Dabiri. Comme j’ai lu ou parcouru pas mal de livres sur le sujet depuis quelque temps, je suis parfois un peu blasé, mais là, je retrouve à la fois le style vigoureux et si original de cette autrice, ainsi que sa profondeur analytique. (Don’t Touch My Hair, lu avec l’exemplaire de la B.U., et que je n’ai pu acheter, récemment, que dans l’édition américaine qui porte un autre titre, est un des meilleurs essais que j’ai lus.) Bien sûr, aucun des deux livres n’est traduit en français, et je doute de convaincre Albin Michel.

 

Mes parents sont rentrés vers huit heures du soir des obsèques de mon oncle, à Bagnères-de-Bigorre.

 

17:26 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 12 janvier 2022

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Il faisait un froid glacial, ce matin, à vélo, à 7 h 30 du matin et de nouveau à midi quand je suis remonté. Si je n’avais pas acheté un vélo électrique en août, il y a un moment que je ne ferais plus le trajet de cette façon : la Tranchée, que je gravissais péniblement en finissant, en sueur et/ou hors d’haleine, à 7 à l’heure, je la grimpe tranquillement, en allant même parfois plus vite que les voitures. Par contre, les doigts gelés même sous les gants, c’est moins rigolo.

 

17:25 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 11 janvier 2022

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Hier soir, j’ai eu un cadeau pour ma fête, finalement : une friteuse électrique toute neuve. C’était en grande partie un gag, mais comme j’avais reçu quelques heures plus tôt par voie postale l’exemplaire de l’édition Alma de Ulysses de Joyce, j’ai pu annoncer une nouvelle série de vidéos, ULYSSE DANS LA FRITEUSE. Ce n’est, là encore, qu’à moitié une blague, car avec le centenaire de la publication du roman, je me suis dit qu’il fallait enfin que je le lise en entier, et que je fasse des vidéos autour de cette lecture, des circonstances dans lesquelles la précédente (seule tentative (1995 ?)) n’avait pas abouti, etc.

Après une matinée à régler toute une tripotée de tracas administratifs aux Tanneurs, rentré en vélo sous un grand et froid soleil, pour le déjeuner.

 

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lundi, 10 janvier 2022

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Accueilli ce matin par notre secrétaire, F*, qui, arrivée plus tôt, avait dû décoller deux immenses affiches Zemmour Président d’un de nos panneaux pédagogiques.

Otele.JPGLe reste de la journée, menues tâches, mais surtout gros dernier coup de collier pour renvoyer la totalité des épreuves corrigées de la traduction à Albin Michel. L’assistante éditoriale a accompli un travail remarquable et avait relu le texte au peigne fin également. J’ai pu annoncer sur Facebook et Twitter en avoir fini. Plus qu’à attendre la parution d’Une histoire des Noirs en Europe d’Olivette Otele début mars. J’espère que la pandémie n’empêchera pas les événements de lancement qui sont prévus, et qui me permettraient aussi de revoir l’autrice, avec qui j’échange souvent mais que je n’ai pas revue depuis une éternité.

À présent j’aimerais que d’autres projets de traduction sortent de terre.

 

14:33 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 09 janvier 2022

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20220109_084043   Levé à 4 h 15 pour conduire A* à Nantes, d’où partait son vol pour Dublin. Rentré à 9 h 30 avec 500 bornes dans les bottes ; je me suis recouché et ai même rendormi une petite heure. Toute la journée je me suis traîné avec l’énergie d’un aï. Ce week-end, j’ai quand même fini de lire plusieurs livres qui étaient en cours de lecture, dont le très beau roman de Chinelo Okparanta Under the Udala Trees et le poème lyrique très politique de Timba Bema, Sauver la ville.

 

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samedi, 08 janvier 2022

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Matin : cours d’agrégation interne via Teams.

Après-midi : diverses glandouilles, quasi zéro énergie.

Soir : téléfilm nullissime (Meurtres en Corrèze).

 

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vendredi, 07 janvier 2022

07012022

 

Mon test PCR d’hier étant négatif, j’ai pu aller travailler deux heures cet après-midi à l’université.

Le soir, deux parties effrénées de The Game avec L° et A°, et même avec A* (ou Alpha – oui, lui (il a vingt ans révolus désormais)), qui déteste les jeux de société et de plateau mais qui a accepté de se faire violence.

 

23:39 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 06 janvier 2022

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Mauvaise nuit, forcément, aussi car, tant que je ne sais pas si je suis guéri du Covid, je crèche à la chambre du sous-sol, difficile à chauffer. Or, le temps s’est nettement refroidi. Crise d’angoisse aussi, à 4 h 30, mêlant trucs de boulot et peurs plus viscérales.

 

08:21 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (1)

mercredi, 05 janvier 2022

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Mon oncle, hospitalisé le matin du 31, en réanimation depuis trois jours, est mort cette nuit, du Covid.

 

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mardi, 04 janvier 2022

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Ciel d’un gris uniforme, le temps est à la pluie. Et rafraîchit (un peu).

 

Chardonneret élégant -- Tours, 4 janvier 2022   Afin de pouvoir photographier les oiseaux qui se ravitaillent à la mangeoire j’ai ressorti le Lumix, car les smartphones font des photos exécrables dès qu’on cherche à zoomer, et ainsi je vais pouvoir mieux tenir ma résolution de poster chaque jour une ou des photos sur Flickr.

J’ai fini les 250 et quelques copies de L1. Plutôt favorablement impressionné par le nombre important d’étudiant-es qui ont bûché, à défaut d’avoir tout compris ou tout retenu. On sent un certains sérieux de la part de la promotion, globalement. Est-ce un effet du hasard ? est-ce parce que le cours de concepts clés, consacré désormais aux études post-coloniales, les intéresse davantage que les années passées (Biblical culture) ? est-ce que cette génération s’est mieux préparée à travailler de façon autonome, avec deux années de lycée très perturbées par la crise du Covid et les divers confinements ou semi-confinements ?

 

Il faudrait que je fasse enfin la première de plusieurs vidéos en souffrance. Tant qu’à être en huitaine pour cause de Covid, justement. Demain, A* et moi essaierons encore une fois d’effectuer un test PCR.

 

15:15 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 03 janvier 2022

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3 janvier, 10 h 30

 

Temps très maussade : à la fois grande douceur pour la saison, et plafond nuageux très bas, invariable.

 

Je travaille depuis 7 h 30 ce matin. Dossiers de mobilité internationale, emplois du temps, modifications en urgence à cause des cas Covid+ et empêchements, etc. Sur ma to-do list pour la journée il y a aussi : au moins 50 copies + relire 1 chapitre des épreuves. Il y a aussi l’envie de me lancer dans une partie des vidéos en retard, peut-être avec les différents poètes / recueils lus récemment ou en cours de lecture.

 

Parmi les résolutions pas trop difficiles à tenir en cette nouvelle année, je voudrais poster chaque jour au moins une photo sur Flickr ; j’ai délaissé ce réseau depuis quelque temps, ou en tout cas n’y ai publié de photos que lors de voyages ou circonstances exceptionnelles, alors que ma mère le consulte tous les jours et que c’est un des moyens de garder le contact. Il m’arrive aussi de rechercher les photos anciennes publiées ce même jour, par exemple en 2010 en 2012 (cf infra). Bien sûr, cette résolution sera peut-être tenue avec des photographies non publiques, de famille.

 

Sans titre

Eloge des autoportraits insensés. Tours, 3 janvier 2009.

 

10:38 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 02 janvier 2022

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Trois heures passées, et perdues, en famille, à quatre, à faire la queue ce matin pour un test PCR que nous n’aurons pu obtenir. Vers midi, on nous a dit, ainsi qu’aux 200 et quelques derrière nous, que le centre de dépistage – le seul ouvert du département – fermerait à 14 h et ne pourrait nous recevoir. Situation tout à fait ahurissante, et qui n’a pas donné lieu à l’émeute qu’on eût pu craindre. La préfecture fait n’importe quoi, ne maîtrise rien, et tout le monde s’est habitué. Au demeurant ces tests sont devenus une vraie farce. Il faudrait dorénavant s’accommoder des faits et ne pas tester les personnes bénéficiant d’un schéma vaccinal complet et n’ayant pas de symptômes, même quand elles sont « cas contact ». On voit bien que cette cinquième vague, colossale, touche dix fois plus de gens que les précédentes mais en faisant beaucoup moins de victimes – presque tous des non vaccinés d’ailleurs… Pour presque tout le monde, le vaccin protège des formes graves, et d’ailleurs je n’ai aucun symptôme. Protège-t-il du Covid long ? je croise les doigts, pour A* comme pour moi, comme pour C* et O* qui, quoique négatifs a priori, ont bien dû l’attraper.

Finalement ces trois heures étaient, à discuter en famille, en raison du temps doux, plutôt un bon moment. Par contre, cela m’a empêché de corriger plus de cinquante copies.

Ce début d’année continue de façon bien morose. Je poursuis la lecture des poèmes d’Avron Sutzkever en langue française, que C* m’a offerts ce noël, et de l’anthologie exceptionnelle de poésie portugaise, qui m’accompagne depuis mon anniversaire (là aussi, merci à C*). Pour Sutzkever je crois que je préfère les poèmes des années 30-40 (il y en a d'extraordinaires) à ceux de la maturité, que je peine à comprendre, peut-être. Commencé d’écrire aussi, en griffonnant, un cycle de poèmes qui s’appuie sur le fait que le nombre 2022 est un nombre de Harshad (ou de Niven). Je les publierai dans MuMM, en leur souhaitant meilleure fortune qu’aux Esquintils.

 

***

 

Hier soir, nous avons regardé Les Traducteurs, film très honnête, un peu monté comme une série mais plutôt malin. Ce soir, The Pink Panther, d’une très grande mollesse, à l’exception des deux dernières scènes : que de longueurs et de bavardages… Je n’en avais guère de souvenir, en fait.

J’ai programmé l’envoi de plusieurs mails pour demain matin, sachant que je dois m’isoler et vais donc tout faire en télétravail, ce qui est un beau bazar. Il faut bien prévenir les collègues. Et j’aurai bien des dossiers de mobilité internationale à vérifier et signer demain, outre les épreuves de la traduction et les 150 copies encore en plan.

 

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samedi, 01 janvier 2022

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L’année 2021 ne s’est pas très bien terminée : aux douze coups de minuit, j’étais encore en conversation téléphonique avec E*, qui nous avait appris la mort, entre ses bras, à l’hôpital, après un an et demi de lutte contre le cancer, de J*. J’avais manqué son premier appel plus tôt dans la soirée, et me doutais de l’issue : nos échanges de SMS, trois jours plus tôt, étaient très clairs.

J* était un homme entier, doux et passionnant. Je ne pourrai me rendre à ses obsèques mardi mais espère qu’E* viendra nous voir bientôt, une fois remise un peu de son épuisement de ces dernières terribles semaines.

 

***

Plus tôt aussi, A* étant positif au Covid, il a annulé sa participation au réveillon avec ses ami-es et a dîné avec nous. Je suis également positif et n’ai pas réussi à trouver le moindre endroit où faire un test PCR ce matin. Drôle d’ambiance et d’époque.

Ce soir j’ai commencé la lecture de Sauver la ville, que son auteur, Timba Bema, m’a fait parvenir. C’est très bien, sorte de roman lyrique ; le sous-titre est « Odyssée poétique ».

Je relance donc le chantier de ce blog, sous une forme de journal une fois encore, quoique m’en sachant incapable. La lecture de l’avant-dernier billet publié, en mars, me montre pourquoi je m’étais découragé. Il faut pourtant poursuivre, ou reprendre.

23:00 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (1)

mardi, 03 août 2021

Effacements invisibles

C'est tout de même étrange, et flippant, ces longs mois de silence ou d'asthénie que personne ou presque ne remarque. La raison en est que l'essentiel des échanges ne passe plus du tout par les blogs, mais par les réseaux sociaux. Pourtant, même ici ou là, ce n'est pas toujours folichon : quand on disparaît, qui pour le remarquer ? Les algorithmes font qu'il est très difficile de se rendre compte rapidement d'un effacement.

 

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lundi, 29 mars 2021

Pourquoi je suis en standby

Cela fait un mois et demi que j’ai arrêté les vidéos, et plus globalement d’écrire : ni dans ce blog, ni deux des projets que j’avais commencés. Ce genre de jachère n’est pas inhabituelle pour moi. Tant que je poursuis le reste – c’est-à-dire que je fais mes cours, assure les tâches pour lesquelles je touche un salaire, continue aussi de lire – je ne m’inquiète pas trop.

 

Toutefois, la période est difficile. Il n’y a pas seulement la pandémie, qui fait des expériences pédagogiques maintenues – voire reprises, timidement, « en présentiel »– une forme de mascarade, ou d’ersatz extraordinairement frustrant à la longue ; il n’y a pas seulement la très mauvaise gestion de la pandémie, qui fait qu’un ministre menteur et manipulateur continue de s’enorgueillir de protocoles quasi inexistants au nom de la lutte contre la déscolarisation : confiner totalement pendant un temps court (1 semaine en amont et en aval des vacances d’hiver par exemple) aurait permis de maintenir l’enseignement à distance tout en empêchant la flambée monstrueuse à laquelle on assiste aujourd’hui. Et sans qu’il y ait déscolarisation, il n’y aurait pas eu non plus la situation terrible dans laquelle se trouvent aujourd’hui les services de réanimation : on va se mettre à trier qui soigner, qui condamner. Le gouvernement dans son ensemble, mais Blanquer en particulier, a déjà ce sang sur les mains.

 

Pas de quoi donner le moral. Comme je l’ai beaucoup écrit, ce qui m’angoisse énormément pour les années à venir, outre le dérèglement climatique dont il est clair que les gouvernements et les responsables économiques qui dictent tout s’en contrefoutent, c’est la fascisation accélérée du pays. Si on résume une partie des « polémiques » de ces deux derniers mois, on a

Hier, un de nos amis les plus proches, universitaire, a téléphoné, et c’est, fort heureusement, C* qui lui a répondu. Lui qui se dit de gauche, et qui n’est de toute évidence plus du tout capable de remonter à la source des textes ou de réfléchir de façon complexe aux questions de société, s’est répandu pendant de longues minutes sur la cancel culture, et « Markowicz a entièrement raison » et patati et patata… Heureusement que ce n’était pas moi à l’autre bout du fil ; je n’aurais plus eu la force d’argumenter ; ce mélange de mauvaise foi et d’aveuglement finit par me démolir totalement.

 

Nous vivons dans un pays dans lequel l’extrême-droite dépasse les 30% aux élections, dans lequel la majorité au pouvoir, censément de centre droit, ne cesse de tenir le même discours – et de mener la même politique – que l’extrême-droite tout en étant incapable de protéger le pays contre la troisième vague du Covid19, un pays dans lequel c’est au nom de concepts d’extrême-droite (islamogauchisme, complicité, antipatriotisme) qu’on s’attaque vraiment à la liberté d’enseignement et de recherche… et tout ce qui crispe un ami, universitaire, soi-disant « de gauche », c’est la cancel culture de militant·es racisé·es ?

Et ce qui me déprime aussi profondément, c’est que je vois bien que cet ami n’est pas une exception. Je ne sais si c’est Rhinocéros d’Ionesco ou 1984 d’Orwell ; peut-être que c’est quelque chose qui n’existe pas dans la littérature. Mais c’est très laid, c’est affreux, et nous sommes en plein dedans.

 

10:00 Publié dans 2021 | Lien permanent | Commentaires (5)