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samedi, 05 décembre 2020

{burettes}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six burettes, à ajouter un peu d'huile de vidange dans les gonds de la porte du garage, dans les plateaux du VTT, dans la serrure de la boîte à lettres, dans les gonds de la porte de la buanderie, dans les phrases qui coulissent mal, dans les vidéos qui prennent la tangente, dans les cours en visio criblés de grimaces, dans les articles de la presse nigériane, dans les articulations de mes phalanges, dans le rasoir sans lame, dans la vie sans épaisseur, dans la route qui chemine au petit bonheur la chance.

 

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vendredi, 04 décembre 2020

Poème prédictif en 4 dizains

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{bernaches}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six bernaches, mot qui désigna longtemps pour moi des oies que je ne vis d'abord qu'au Teich, puis parfois tout de même à l'état sauvage, avant de m'installer en Touraine, où ce terme désigne aussi, voire avant tout, le vin doux, ou le bourret comme on dit dans les Landes, sauf que la bernache est moins douce et moins goûtue que le bourret, et que, très accessoirement, elle est trois fois plus chère. Ce jour de mes 46 bernaches, nous l'avons célébré au Vouvray moelleux de chez Aubert. Oh ça va, je picole pas souvent.

 

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jeudi, 03 décembre 2020

Giscard, les garde-bœufs et le gorille

 

 

Aujourd'hui, il fallait un peu de vaillance, et vouloir se mettre  à des itinéraires moins simples, pour aller, avec mes compétences ridicules de cycliste, jusqu'à Chanceaux et retour. Surtout le retour, avec vent de face et bourrasques de pluie entre le bourg de Chanceaux et la salle Oésia. J'ai bouclé treize kilomètres en 45 minutes, ce qui est dérisoire, mais aussi un probable record personnel.

 

En me filmant j'ai dégoisé sur la mort de Giscard, mais j'ai aussi obturé involontairement le son du smartphone, de sorte que mes considérations oiseuses sont inaudibles. Ce soir, en zappant sur un documentaire quasiment sans intérêt, j'ai constaté que Giscard avait peut-être été le premier grand homme d'Etat français à laisser diffuser des images de lui en maillot de bain, mais qu'il était tantôt velu comme un ours (comme un gorille ? je ne sais plus quelle est l'expression), tantôt pas du tout.

 

{bluettes}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six bluettes, chantées ou regardées, et sans doute en ai-je moi-même entonné une ou deux ce jour-là : la bluette n'est pas la ritournelle ; il y faut davantage d'eau de rose, ou d'eau-de-rose. Les chants d'anniversaire habituels, dans leur version française ou anglaise, sont-ils des bluettes ? Quand je parle d'une chanson en disant que c'est une daube (or, quand je mangeais de la viande j'adorais la daube), est-ce forcément, ou souvent, une bluette ? Tant de questions pénibles, et sans grand intérêt. On vous avait averti.

 

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mercredi, 02 décembre 2020

Deux aphorismes littéraires contrastés

15 h 40

Une fois de plus le Goncourt des lycéens plus ouvert sur la littérature vivante et le 21e siècle que le Goncourt des vieux schnocks.

 

21 h 15

Après les 7 piliers de la sagesse, les 4 piliers de la vacuité : Busnel qui parle à François Morel de Jaenada sous le regard de Le Tellier.

 

21:19 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)

{brie}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six brie. Un fromage qu'on ne mange que rarement, on en a quand même mangé une fois par an en moyenne quand arrive le début de la 47e année, non ?

(Il paraît que Jaenada est le roi de la parenthèse.)

 

mardi, 01 décembre 2020

Une ortie / Est sortie

Tout le monde y allant de son souvenir, je remonte à la source : la première chanson entendue d'Anne Sylvestre, je devais avoir 4 ou 5 ans, je l'ai assez vite connue, avec quelques autres de cet album de 1969. C'était repiqué, sur une cassette, et je revois encore la liste des chansons, écrite avec les repères chiffrés correspondant à un autre lecteur de cassettes que le mien (et donc faux).

Cette chanson, je l'ai encore réécoutée il y a une semaine. Une vraie folie dans l'écriture, avec une structure impeccablement efficace.

Surtout, avec trois ou quatre autres de cet album, l'accès, d'emblée, à l'alliance des rimes et d'une orchestration un peu sauvage, de l'énumération ascendante de situations dans des strophes qui peuvent se confondre dans la mémoire, a dû jouer un rôle primordial dans ma conception de ce qu'est un poème : l'idée de départ (qui n'est peut-être, comme l'a si bien écrit Aragon, qu'un mot ou qu'une phrase de départ) crânement assumée, et développée jusqu'à son terme. Je crois que sans la rime finale manche / dimanche et celle d'un précédent couplet, à l'envers / bouquet vert, je n'aurais pas lu, bien plus tard, Verlaine tout à fait de la même manière.

 

 

Sonnet émoji du 01.12.2020

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{blocs}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six blocs, au point de me bloquer moi-même, non le dos (ça n'est jamais arrivé, je touche du bois), mais l'inspiration (qui n'existe pas), ou plutôt de me bloquer en plein élan, est-ce possible.

 

07:30 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 30 novembre 2020

Aphorisme littéraire non contrasté

Le Goncourt et le Renaudot, encore et toujours des livres emblématiques d'une littérature française essoufflée, sclérosée, repliée sur elle-même.

(Pour mémoire de médiocrité : Hervé Le Tellier et Hélène Lafon.)

 

{buvards}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six buvards —

— cet objet qui n'existe probablement plus.

Déjà enfant j'en avais dans mes cartables, dans un des tiroirs de mon bureau. Ma sœur s'en servait, m'avait montré comment m'en servir, mais peut-être était-ce un effet de ma maladresse, je n'en ai jamais vu l'utilité. —

——— buvards, dont il n'y a pas eu trace ce jour-là, et pour cause, d'où le risque de sombrer dans autre chose, l'autobiographie rétrospective, et ce n'est pas ça du tout, non —

ce n'est pas ça.

 

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dimanche, 29 novembre 2020

"Major Failure"

Racheter du pécu parce

Qu'il n'y en a plus aux vécés.

 

En jouant avec son clébard ce

Vieux con de Biden s'est blessé.

 

{breloques}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six breloques, et ce n'est pas mon cœur qui bat la chamade, plutôt mon dos et mes cuisses qui battent le briquet (quand lombalgie ou tendinite se réveillent), mais c'est plus irrégulier désormais.

Désormais.

 

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samedi, 28 novembre 2020

Marche des Libertés, à Tours

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Un monde fou (entre 4 et 5000 manifestant-es) à Tours cet après-midi.

 

afrt.JPGL'angoisse face à un régime politique qui se fascise de plus en plus, et qui jette au caniveau les libertés publiques aussi bien que la protection des plus pauvres tout en abandonnant les classes moyennes, n'empêche pas la mobilisation.

 

Pourtant, je connais des amies et des amis qui n'osent plus aller en manif avec leurs enfants, des contacts Twitter ou Facebook qui vivent en région parisienne et que la peur des policiers et de leur violence impunie pousse à rester à la maison des jours comme aujourd'hui.

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{bibelots}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six bibelots, car comme l'a dit F.B. aujourd'hui, il n'y a pas que des livres sur mes étagères, je pense que pour tout le monde c'est pareil ; et pourtant, les bibelots, je n'aime pas trop ça, mais avec les années justement on en accumule, pour peu que ceux dont vous partagez la vie les aiment davantage, mais à éviter de les placer (comme dans les bibliothèques de mes parents) devant les livres les retrouve surtout ailleurs. Est-ce que les photos dans leur cadre, un pot à crayons vide, un bloc de gypse comptent comme des bibelots ? Le lapin jaune (et non rouge), oui, de même que quarante-cinq autres qu'il me faudrait citer.

 

(On s'avise qu'on a viré de 45 à 46 dans la semaine qui a suivi l'élection du quarante-sixième Président des Etats-Unis (encore un homme).)

 

Bref, aujourd'hui, c'était le bazar. Normal, avec les bibelots.

 

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vendredi, 27 novembre 2020

{brelans}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six brelans, et pourtant pas de jeux de cartes ou de dés ces temps-ci, pas de poker ni de yam's. Est-ce ce jour-là qu'on a joué à Abyss, pour la première fois depuis plusieurs semaines ? Il aurait fallu noter, sans rien écrire bien sûr (ç'eût été impossible), les mille, ou plutôt les 365 petits détails de cette journée. Me voici réduit à gloser, comme au yam's, justement, quand on a un brelan d'entrée et qu'on retire deux fois les dés sans jamais obtenir ni carré, ni yam's, ni même un flush.

 

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« Pourquoi écrivez-vous ? »

en réponse à la vidéo de François Bon postée ce matin

 

Au tout début il y eut la fascination de composer des cahiers, même en sachant à peine à écrire, varier la taille des lettres, la disposition sur la page, de façon totalement cochonne car jamais eu de talent graphique, puis la Lettera 32 que mon père nous prêtait car lui utilisait une machine à écrire plus solide, plus massive aussi (sur laquelle j'ai recopié pas mal de cours, plus tard, l'été, quand j'étais en prépa).

Je me rappelle ma fascination pour deux modèles : l'alexandrin théâtral (Molière, Corneille, que j'avais essayé de lire sans rien comprendre, sans doute) et le journal régional lu chez mes grands-parents maternels le dimanche, de sorte que, avec la Lettera 32, je composais des pages de journal avec des faits divers, et vers 8 ans un acte en alexandrins rimés : mon seul souvenir est qu'un des personnages se nommait Deffailles car j'adorais le verbe défaillir ; si on retrouvait ça on verrait qu'il n'y a pas un vers de juste, sans doute.

Curieusement chez mes grands-parents j'étais aussi fasciné par la lecture du supplément de l'Encyclopédie Quillet, mais jamais essayé de faire un dictionnaire ou une encyclopédie avec la machine à écrire (la machine à taper, on disait).

 

Depuis 2005 je réécris beaucoup plus systématiquement, pour ne rien laisser échapper, pour y aller quand même, pour faire monument ; textes et vidéos sont pour la postérité. Vers les débuts du second blog, une commentatrice m'avait qualifié de polygraphe. Pourtant, en tout ce temps, je n'ai rassemblé qu'un mince recueil. J'écris pour le quotidien, non pour le fixer mais pour en archiver quelque chose, un lambeau.

 

jeudi, 26 novembre 2020

Pour saluer Laurence Berluchon

Savez-vous ?

 

 

 

Il n'était pas prévu de publier (d'intégrer, selon la terminologie officielle de la plate-forme vidéo) ces vidéos de façon systématique, et d'ailleurs ce n'est pas systématique, mais aujourd'hui, alors que je comptais parler du nouveau livre de Bruno Fern, je me suis retrouvé happé du côté de l'allée Laurence-Berluchon. Et comme on ne sait pas qui était Laurence Berluchon, elle méritait son impro vidéo à vélo, et puis aussi son billet.

J'ai lancé un concours de phrases de Laurence Berluchon. Pas facile, car elle n'a écrit que deux livres, et improcurables, par surcroît.

 

(Dans une première version, tout juste corrigée, de ce billet, je rebaptisais Laurence Louise, créant ainsi un de ces doubles fictionnels aberrants évoqués plus tôt ce jeudi dans la vidéo consacrée à Catastrophes de Pierre Barrault... décidément...)

 

Deux sonnets écrits (sur Facebook) en attendant un appel téléphonique

I

 

« Il n'y a pas de whiteboard dans Big Blue Button. »

J'ai lu ça, à l'instant, sur Twitter. Quel émoi

Fantastique s'est alors emparé de moi.

Teams, Zoom, Renavisio, c'est bon pour vieux et jeunes.

 

On s'imagine relire La Grande Beune

Ou Lagoon, ou Tardigrade ou bien Corps du roi,

Et nous voilà rivés à l'écran. Quel effroi

Bleu glacé vous surprend, de par Big Blue Button !

 

(Pour lire le premier vers il faut faire une

Diérèse à "n'y a" ; au soleil, à la brune,

Il faut synéréser "whiteboard". Cela, pourtant,

 

Vous le sauriez juste en lisant.) Pour ce sonnet,

Figurez-vous que je l'écris en attendant

Un coup de fil de mon conseiller financier.

 

 

 

II

 

Le conseiller financier n'appellera pas,

Je le sens. J'ai bien fait, tandis que je poireaute,

De tuer le temps avec ces vers légers, sans faute.

(Et quid de la vaisselle, avec les gants Mapa ?)

 

Je ne suis ni Mallarmé, ni Keats, ni Sarraute,

Si plutôt Mirliton ma Muse retapa

("Deux vrais amis vivaient au Monomotapa"

"Ou comme cestuy-là" avec ses Argonautes) :

 

Bouche bée, qui attend la venue des tercets ?

Est-ce la dictateuse, à l'humour exercé ?

(Elle seule lika le début du poème.)

 

En fin de compte, je (ni pleutre ni couard

(Diérèse encore)) vais commettre un blasphème

Et clore sur ton nom, Rodolphin Bérouard.

 

——— Qui n'a toujours pas appelé. C'est un problème.

 

{bémols}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six bémols, que j'ai du mal à mettre. La sourdine n'est pas mon mode normal de fonctionnement, mais peut-être que ce jour-là de novembre j'étais éteint. C'était ma fête, et je n'étais pas à la fête. (J'écris ceci alors qu'aujourd'hui, et non avant-avant-etc., c'est la fête de ma sœur. Dans ma famille d'anticléricaux et de laïcards, côté paternel, bizarrement on fêtait les fêtes. Du côté de ma mère, qui est allée à la messe tous les dimanches jusqu'à l'âge de 17 ans, peu ou prou, par contre, on ignorait même qu'on pouvait fêter le prénom de quelqu'un en raison d'un jour du calendrier. Et on voudrait que je sois sérieux, comme chantait Brel.) Brel non plus n'usait guère de la sourdine. On sera bien assez tôt au fond du trou, et comme un pot. Si j'ai toute liberté, pourquoi tenir compte de la parenthèse comme d'une interruption effaçable à gré ?

 

07:29 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 25 novembre 2020

*2511*

Coup de théâtre, Philippe Vendrix a annoncé, dans un mail destiné à tou·tes les étudiant·es et les membres du personnel, qu'il ne briguerait finalement pas de second mandat lors de l'élection de lundi prochain. Le message est très étrange, usant de juxtapositions énigmatiques. On comprend entre les lignes qu'il sait qu'il y a des défections dans ses rangs et qu'il va prendre une rouste, mais il reste possible qu'il s'agisse d'une nouvelle manœuvre, d'une énième manigance pour tenter de confisquer l'élection.

 

[EDIT du 27.11 : en effet, Claude Ophèle se présente à l'élection. Changement de candidature à trois jours du scrutin, tout ça sent la vieille soupe, les bidouillages en interne, toute cette franc-maçonnerie dont crève l'Université. Cerise sur le gâteau et symbole de leur basse politique, Claude Ophèle écrit, , dans son message qui brasse du vent, "étudiant(e)s", soit une graphie inclusive qu'on n'emploie plus depuis au moins douze ans.]

 

13:09 Publié dans *2020*, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

{bévues}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six bévues, et sans doute davantage, mais le jour même de mon anniversaire pas autant tout de même, à moins de faire l'archéologie des petites maladresses, des gestes ratés, des phrases qui, à les réécouter enregistrées, se révèleraient incorrectes, criblées de solécismes, mais pour cela il faudrait se promener toute la journée avec une GoPro qui enregistrerait tout, paroles et gestes, et donc les bévues s'y manifesteraient pleinement. Peut-être y en aurait-il même davantage que quarante-six.

 

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mardi, 24 novembre 2020

Farces foutraques

Tenir ce journal chaque jour de l'année 2020 (il y a dû y avoir deux ou trois anicroches, mais enfin...) n'aura pas été tellement difficile. Quand on voit la difficulté que j'éprouve à terminer quelque chose. Je ne me tiens, au fond, qu'à l'informe et l'infini, l'inachevable*. Dès que s'épelle le mot FIN quelque part dans le lointain, c'en est fini de moi.

Bien entendu l'année 2020 porte en elle, dès le principe... portait une feuille de calendrier avec le mot FIN. Mais ce n'est pas pareil : cette fin est inéluctable ; il suffit de se laisser porter.

 

En lisant le livre de Guillaume Métayer, je me dis que j'aurais pu écrire vingt livres comme celui-là, ne serait-ce qu'au cours des dix dernières années. Voilà, seulement, que je ne l'ai pas fait, et que le conditionnel n'est pas la réalité. Je parle bien de l'essai de Métayer, pas de n'importe quel livre. Diffus, foutraque, ensemble de chapitres simplement reliés par une couverture, mais avec un fil conducteur puissant qui permet de nourrir la réflexion  de manière plus continue (comme si c'était le lectorat, réellement, qui faisait le livre), c'est exactement le genre de livre dont je pourrais tirer, sans exagération, vingt volumes en puisant seulement dans mes archives. Quel sens cela aurait-il ? Aucun, certainement, les sujets n'intéressant personne.

 

Pour en revenir à l'année 2020, il y a une forme d'ironie à ce que ce soit justement cette année étrange, désastreuse, qui me permette d'achever quelque chose. (Il reste 37 jours ; je ne pense pas me porter la poisse en écrivant cela.) Outre la reprise (et l'achèvement ?) du Projet Pinget, que pourrais-je manigancer pour 2021 ?

 

 

* La question de l'enthousiasme qui retombe, c'est-à-dire de l'énergie que je peux mettre pendant quelques semaines ou quelques mois à un texte, à une série de vidéos, à un cours, avant que cet enthousiasme ne s'effiloche, est intimement liée, je pense, à l'intérêt très modéré de mes initiatives : j'en veux pour preuve que les personnes avec qui j'échange sur les réseaux sociaux se passionnent toujours quelque temps pour mes vidéos, par exemple, m'en disant le plus grand bien, engageant même un dialogue constructif etc., avant de ne plus jamais intervenir. Tout cela n'a aucune gravité, vu qu'au fur et à mesure je construis tout de même quelque chose, et un fil conducteur se tisse, à défaut de me guider.

 

{bougies}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six bougies, mais n'en ai soufflé qu'une (flemme, sous-équipement).

 

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lundi, 23 novembre 2020

Et j'aurai failli vivre cela...

Finalement, après avoir tergiversé, je suis resté faire mes cours du jour à la maison, en visio, et non dans le bureau des Tanneurs, comme les lundis précédents. Certes, entre les allées et venues, et d'autre part la présence de la femme de ménage pendant mon cours de l'après-midi, ce n'était pas si pratique que cela, mais cela m'a évité d'aller courir à l'université. De plus, pas très en forme, j'y serais probablement allé en voiture, pas en vélo, donc j'ai doublement bien fait de ne pas bouger.

 

Je suis seulement sorti faire un petit tour à pied vers quatre heures et demie, après deux conversations téléphoniques professionnelles saoulantes. On s'occupe des examens ; rien n'est simple en ce moment. On s'occupe ; il faut s'aérer.

 

J'ai reçu les deux ouvrages envoyés gracieusement par l'éditeur de La Rumeur libre, et j'ai commencé, dès le soir, la lecture du petit essai de Guillaume Métayer qui est une reprise, sans aucune remise en forme, apparemment, de son feuilleton pour la revue en ligne Catastrophes. Il traduit notamment beaucoup de textes hongrois, et aussi une intégrale des poèmes de Nietzsche ; voilà qui a de quoi m'intriguer, bien sûr, mais j'ai déjà ramené de mes précédentes razzias à la B.U. plus de livres que je ne peux en lire.

Bizarre de voir s'afficher, sur la page Web dont je donne le lien ci-dessus, la photo de Métayer, guère changé depuis le printemps 1996, où nous nous sommes trouvés à faire du punting ensemble à Cambridge. (Cette dernière phrase, on dirait un cliché sorti d'un film de Desplechin.)

 

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