mercredi, 13 janvier 2021
Franc bricolage
Ce soir j'ai associé, dans ma séance de vélo en sous-sol, deux faces du double album anthologique de Bo Diddley Got My Own Bag of Tricks à la lecture de quelques-uns des poèmes de Bruce Beaver extraits des Letters to Live Poets (cadeau de Noël, fort judicieux).
(Hier, j'avais écouté la version de Black, Brown and Beige de Duke Ellington avec Mahalia Jackson chantant en final le 23e Psaume. Je ne mets pas de lien ; pour moi seule compte la façon dont j'écoute ces vinyles dans la chambre lambrissée, en suant sang et eau sur mon vélo. Il faudrait que j'écoute la version de 1946 de cette sorte de poème orchestral, sinon symphonique.)
Pour en revenir à ce soir, je ne peux jamais écouter du blues ou du rock très longtemps, ni très régulièrement, mais Bo Diddley occupe vraiment une place à part, avec son humour, cette espèce de distance très franche, très joueuse, son côté bricolé qui ne l'a pas empêché d'être, dès sa jeunesse, un classique. D'ailleurs, il est tellement singulier que ses chansons sont à la fois du blues et du rock, et ni l'un ni l'autre.
Bruce Beaver, lui, je le découvre presque. Le poème qui revisite le thème du premier jour de printemps mériterait une tentative de traduction.
20:24 Publié dans 2021, Autres gammes | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 12 janvier 2021
Tricherie
Croule sous le travail et ne cesse de remettre à plus tard (les copies !!).
Il y aura donc tricherie, avec un simple lien vers un billet qui se trouve actuellement tout en bas de la page d'accueil, et qui disparaîtra une fois celui-ci publié : Jeu littéraire dominical.
08:26 Publié dans 2021 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 11 janvier 2021
Saint Théodose (ou Saint Tethwin ?)
Hier, j'écrivais ici même : « Et dire que je dors très bien ces dernières semaines ».
J'ai dû me porter la poisse, ou alors c'est l'effet cumulé du peu de travail fait ce week-end (donc pas besoin de dormir), de l'angoisse des tâches de la semaine et du retour encore aux Tanneurs (et au Plat d'Etain) ce lundi. J'ai fini par me lever à 4 h 45, persuadé que l'heure du réveil n'était plus si éloignée...
En tout cas, c'est l'occasion de constater que la connexion WiFi, via fibre, est encore plus rapide à 5 h du matin : ces jours-ci, FileSender transmettait mes fichiers vidéo à 1 ou 1,5 MO par seconde ; à l'instant, le fichier vidéo brut enregistré hier pour la vidéo de ce lundi s'est téléversé à 4,7 MO par seconde.
05:08 Publié dans 2021 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 10 janvier 2021
Séances lambrissées
Grande léthargie aujourd'hui. Et dire que je dors très bien ces dernières semaines. Tant mieux, d'ailleurs.
Pas corrigé la moindre copie ce week-end, la honte absolue.
Chaque matin depuis que mes parents m'ont apporté le vélo d'appartement, je fais une séance de 30-40 minutes, en écoutant à chaque fois un des vinyles de la collection installée dans la chambre d'amis. Ce matin, c'était une (longue) face d'un disque de Duke Ellington avec son quindectet (enregistrements de 1954, il faudrait citer tous les musiciens, pas seulement Johnny Hodges (et il faudrait surtout creuser toute l'histoire complexe des orchestres de Duke Ellington)), avec, pour lecture, un article de Paul Zumthor sur l'intertextualité dans les textes médiévaux (il y distingue notamment les modèles "verticaux" des variations "horizontales").
Hier matin, j'avais associé le troisième LP du coffret Eric Dolphy A The Five Spot avec plusieurs lettres de D.H. Lawrence : ce volume de lettres choisies de D.H. Lawrence entre 1923 et 1930, récupéré je ne sais où, traînait à la buanderie, et je m'étais mis à en lire une par ci une par là il y a quelques semaines, au gré des lessives. Lecture très étonnante, pour moi qui n'ai lu, je crois, aucun roman de D.H. Lawrence, seulement des poèmes et des nouvelles. Il y a vraiment des pépites, des réflexions qui en disent long sur la vie intellectuelle dans l'entre-deux-guerres. (J'aurais dû remonter le livre pour noter ici quelques-uns de ces passages.)
Vendredi, j'avais allié mon vieux disque Whomp That Sucker! de Sparks (avec lequel j'ai appris l'anglais (ce raccourci faux est délibéré)) à d'autres lettres de D.H. Lawrence (très congruent).
À la fin de l'automne, vu la météo, j'ai dû interrompre mes virées en vélo dehors, de sorte que le vélo d'appartement tombe bien. Aux beaux jours, il faudra reprendre les excursions, car ça n'a rien à voir, tout de même.
17:53 Publié dans 2021, Jazeur méridional, Lect(o)ures, Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 09 janvier 2021
West World, saison 3
Hier soir, nous avons regardé les deux derniers épisodes de la saison 3 de West World. J'avais bien aimé la saison 1, mais là j'ai totalement lâché l'affaire : ça m'ennuie, et même ça m'exaspère. Je ne comprends plus rien aux jeux d'identité : qui est hôte ? qui est humain ? à quelle identité d'hôte correspond telle apparence ? que se passe-t-il entre l'IA Solomon et l'IA Rehoboam ? qui est vraiment William, et que devient-il ? Tout cela se mélange dans un magma visuel qui, dans la saison 3, relève du plus pur blockbuster : explosions massives, combats grotesques, défourraillages à tout-va... Plus de dialogues, ou alors frustes, clichés. Tout ce que je déteste.
S'il y a une saison 4, ma famille la regardera sans moi. J'ai mieux à faire.
10:23 Publié dans 2021 | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 08 janvier 2021
Polyphonies
Difficile de se tenir à l'écriture quand le reste du travail rend tout cela plus difficile encore. Au moins, j'ai le prétexte, parfois, que le travail m'a empêché d'écrire. Ces jours-ci, je suis accaparé par les signatures de programmes d'études des étudiant-es qui postulent pour un semestre ou une année dans les universités partenaires d'Asie et d'Australie. Est-ce l'effet de l'étouffement ressenti avec les confinements, il n'y a jamais eu autant de candidatures.
J'ai passé une partie d'après-midi à lire, au salon, dans un des deux cabriolets offerts par mes parents, le roman de la romancière tunisienne Hella Feki, Noces de jasmin, paru l'an dernier aux éditions Lattès. Sans l'admirable Ahmed Slama, je n'aurais pas eu vent de ce livre. La structure et le fonctionnement narratif (alternance de 5 narrateurs à la première personne, dont un non-humain (la cellule)) rappelle le roman de Véronique Tadjo autour de la pandémie d'Ebola, En compagnie des hommes.
Il va falloir remettre sur le métier les vidéos.
Il fait un froid mordant. Toute la journée, brume et brouillard.
Depuis hier, j'ai mis en route une séance quotidienne de vélo d'appartement, au sous-sol, dans la chambre d'amis reconvertie depuis août en salon musical, et donc aussi désormais en salle de sport. À chaque séance de vélo correspond l'écoute d'un vinyle, avec pause médiane pour retourner le disque. Ce matin, c'était Africa / Brass de Coltrane, et confirmation que c'est peut-être le seul disque de Coltrane que je trouve ennuyeux, pénible presque.
19:12 Publié dans 2021, Jazeur méridional, Lect(o)ures, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 07 janvier 2021
Au sujet de l'"envahissement" du Capitole par des terroristes suprémacistes
Petit avertissement aux journalistes et aux "simples citoyen-nes" (dont certain-es parmi mes contacts Facebook) qui disent que les événements d'hier marqueront la rupture entre Trump et l'essentiel de sa base, ainsi que des ténors des Républicains : cela fait 5 ans qu'on sous-estime systématiquement (et moi le premier, jusqu'en 2017) le soutien dont bénéficie Trump, et qui a permis à 70 millions d'Américain-es de voter pour lui en novembre, malgré tout ce qu'il a fait.
L'électorat républicain adore l'ordre et déteste le chaos ? Sans doute, mais quid du soutien officiel de Trump aux "Proud Boys" ?
Depuis hier, des millions de partisans de Trump, totalement "qanonisés", diffusent partout (y compris en France, en français) l'idée que ce sont les "antifas" déguisés en pro-Trump qui ont semé le chaos à Washington. Ces gens sont des complotistes : la vérité est toujours ailleurs.
Tout ce qui se passe depuis hier (l'élection des démocrates en Géorgie, le "lâchage" de Pence, l'invasion du Capitole) confirme leurs biais : c'est le "deep State" qui continue de s'en prendre au pauvre petit Donald seul contre tous, ce sont les gauchistes qui font une mise en scène (j'ai vu des analogies avec l'incendie du Reichstag en 1933, avec les antifas US dans le rôle des nazis, et les pro-Trump dans le rôle des pauvres communistes injustement accusés, c'est renversant au sens fort), etc.
On sous-estime le degré de fanatisation de la base trumpienne après 5 ans de mensonges. N'oublions pas que ce type a constitué son capital politique de départ sur son soutien à la théorie conspirationniste "birther", selon laquelle Obama n'était pas américain. N'oublions pas qu'avec Conway, Pence, McConnell et tou-tes les autres qui ont donné un pouvoir toujours grandissant à Trump (ses "enablers"), c'est la "post-vérité" et les "faits alternatifs" qui règnent depuis 4 ans.
Ce n'est pas l'escarmouche d'hier, ni la vision du drapeau confédéré dans le "saint des saints", le Congrès, ou d'un gros connard en boots dans le fauteuil de Pelosi, qui va faire retomber ces gens dans la réalité. Ni de l'autre côté de l'Atlantique, ni en France, où, comme le chantait Ferrat, les Pinochet en puissance travaillent aussi du képi. Il n'y aurait qu'à réactualiser : qu'ils se nomment Zemmour, Raoult, Dati, Guérini ou Praud, les Kellyanne Conway en puissance travaillent aussi du clavier.
13:40 Publié dans 2021, Chèvre, aucun risque, Indignations | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 06 janvier 2021
hache plus
Ce mois de janvier, entre autres nouveaux projets, les vidéopoèmes hache plus, reprise par d'autres moyens et sous une autre forme de l'ancienne rubrique Aujourd'hier.
L'idée est de filmer un peu au hasard (ou, en tout cas, sans idée préconçue) chaque jour, et de faire le montage avec légendage le lendemain. L'intérêt est de ne pas "faire le film" immédiatement, de laisser décanter. Et l'objectif final de la série, son résultat, je ne le connais pas moi-même.
17:38 Publié dans 2021, Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 05 janvier 2021
Boiseries
Aujourd'hui, le menuisier est enfin venu installer la nouvelle porte de la chambre d'amis, et la nouvelle rampe de l'escalier qui conduit du sous-sol au rez-de-jardin. En voyant le résultat, on se dit qu'on aurait dû faire faire cela depuis fort longtemps. C'est toujours comme ça.
Mes parents sont arrivés dans l'après-midi, pendant que j'étais à l'université pour une autre surveillance d'examen, de L1 cette fois. Ils nous apportaient, outre quelques cartons et bricoles qui traînaient encore du déménagement de la maison de Hagetmau, les deux fauteuils offerts pour Noël, et le vieux vélo d'appartement de ma mère : je n'aurai plus aucun prétexte pour ne pas faire ma séance quotidienne de vélo. Ces derniers temps, avec le froid et les averses, ma pratique était devenue très irrégulière : vivement le printemps !
Ma mère m'a également rapporté le nouveau livre d'Isabelle Flaten, que l'éditeur, Le Nouvel Attila, avait envoyé dans les Landes, je ne sais pourquoi. Elle l'a lu avant de me le passer. Elle m'a aussi rapporté le roman de Tendai Huchu que je lui avais prêté à Noël ; pas eu le temps d'en parler avec elle.
21:39 Publié dans 2021 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 04 janvier 2021
Un froid de canard sur le site Tanneurs
Pour le billet de ce jour, je vais me contenter de copier-coller mon statut Facebook de ce matin :
Ce matin, rentrée sur le site Tanneurs, pour surveiller un examen de L3.
L'épreuve étant de 9 à 11, mes collègues et moi arrivons dès 8 h 25 pour préparer les amphis. Nous constatons qu'il fait un froid de canard, probablement pas plus de 10°, plus froid même que dans les couloirs et le hall de l'Extension.
Nous avons fait appeler l'Antenne Technique Immobilière : aucun résultat.
J'ai tenté d'appeler deux bureaux différents de la Faculté Lettres et Langues : "l'Université de Tours est fermée, veuillez rappeler le lundi 6 janvier 2020" (oui, vous avez bien lu).
En attendant, les étudiant-es composent en se caillant, et en gardant leurs manteaux.J
ai installé deux radiateurs à bain d'huile dans chaque amphi, ce qui était tout à fait dérisoire : soit que les prises soient condamnées pour ce genre d'appareil, soit que le plan incliné empêche son utilisation, les 4 appareils ne fonctionnent pas (alors qu'ils marchent parfaitement dans les bureaux).
Il n'y a pas que le Covid19 qui tue l'Université : il y a aussi et surtout l'incurie administrative.
EDIT de 9 h 50. À 9 h 45, la ventilation des amphis a démarré. On sent de l'air... froid. Faut-il en conclure que le système de ventilation (primordial contre le Covid) ne fonctionnait pas avant ? que le chauffage n'avait pas été lancé ?
19:00 Publié dans 2021, Indignations, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 03 janvier 2021
Par la Mayenne
C'était étrange, cet aller-retour à Rennes, notamment pour apporter un second radiateur à A*, dans son appartement de Cesson-Sévigné. Et malgré cela il nous dit ce soir que ça chauffe lentement. (Il n'est pas frileux et il sait manier autant l'euphémisme que l'hyperbole.)
Je me suis arrêté deux ou trois fois sur le chemin du retour, brièvement car je n'ai pas pris l'autoroute et je voulais aussi passer quelques heures avec O*, un peu morose entre la fin des vacances et le départ de son frère ; une autre fois, je ferai de vrais détours, pour voir, filmer etc. Aujourd'hui, j'ai surtout filmé en conduisant (mais les deux mains sur le volant, les yeux rivés sur la route) ; je verrai ce que je fais demain de ces images, pour le projet hache plus.
La campagne mayennaise est loin d'être laide, même sous la grisaille.
Je la pense injustement décriée.
21:31 Publié dans 2021, Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 02 janvier 2021
Repasser
Deuxième jour de l'année, et déjà en retard.
Levé à huit heures et des poussières. Ce matin, entre autres, j'ai fait le repassage ; il va neiger de l'or, car si je le fais trois fois par an c'est le bout du monde.
(Quand j'étais étudiant, j'avais appris à repasser mes habits, mais fort médiocrement, et c'était devenu une boutade habituelle avec ma mère, de lui faire deviner si la chemise que je portais avait été repassée ou non.)
*
* *
Il fait beau et sec, il a gelé ; un merle s'aventure jusqu'à la vitre de la porte-fenêtre pour y chercher des miettes ; les merlettes sont plus timorées. J'ai dans la tête Au bal masqué de La Compagnie Créole.
10:53 Publié dans 2021 | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 01 janvier 2021
Nouvel An
Avec la nouvelle année, et le premier café, c'est l'occasion d'écrire quelques mots d'espoir (espérons...) et de bilan (relatif et provisoire).
Souhaitons-nous de sortir du marasme, c'est-à-dire que la vaccination nous permette de vivre, donc de mettre fin à la pandémie dans sa version la plus aiguë, et de revivre normalement, ou le plus normalement possible, afin que nous puissions collectivement, et en formant le vœu qu'il ne soit pas trop tard, nous attaquer au chantier de la transition écologique et économique. Là est, aurait toujours dû être, l'urgence.
*
* *
Sur le plan personnel, je n'ai pas à entrer dans le détail (ces carnets n'ont jamais été un journal intime), mais disons qu'en ouvrant cette rubrique 2021, j'espère tenir le rythme. Par honnêteté je l'écris ici : j'ai plusieurs semaines à rattraper pour la rubrique précédente, que j'ai réussi à tenir chaque jour jusqu'au 6 décembre, avant de sombrer les 7, 9, puis chaque jour après le 10 décembre : vingt-trois billets à rédiger a posteriori, donc. J'avais d'ailleurs commencé la rubrique *2020* avec des blancs, des atermoiements, des inquiétudes. Tout cela est trop compliqué, trop fatigant.
Trop compliqués, toujours, ces projets dans lesquels je m'engage, ne me tenant à rien de durable. En 2020, je n'ai écrit qu'une trentaine de billets du projet Balayages, je ne me suis pas tenu aux Sonnets aphones, et j'ai écrit la moitié (300 et quelques textes tout de même) du Projet Scarlatti, dont toute la structure arithmétique impliquait de l'achever avant la fin de l'année 2020. Les différents chantiers vidéo n'ont pas de terme fixe (à l'exception du Projet Pinget, interrompu en août 2019 après dix mois de travail intense, et que j'aimerais reprendre), donc ils s'accommodent mieux de mes sautes d'humeur et de mes longues périodes d'apathie (d'engourdissement ? de prostration ? d'inertie ? CRISCO ne m'est d'aucune aide).
Je ne veux, ici, m'engager à rien, si ce n'est à signifier mon envie, toujours présente, jamais vraiment poussée à son terme, d'écrire un livre, et même, au fond, surtout, d'écrire des livres.
(Des livres sans adverbe ? ce serait une gageure.)
*
* *
Hier après-midi, j'ai pu photographier une magnifique Mésange huppée. Cela m'a suggéré que l'année qui allait s'ouvrir ne serait peut-être pas si pourrie que ça. Allez savoir.
08:56 Publié dans 2021 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 21 décembre 2020
{bandits}
Il y a cinq semaines et cinq jours, j'ai fêté quarante-six bandits, et j'enlève une des deux oreillettes pour pouvoir écrire, car ces bandits que j'écoute me parasitent et m'empêchent d'écrire. Or, j'écris, je dois continuer d'écrire. C'est comme un séisme, de magnitude 1,3 sur l'échelle. Sur l'échelle, à chaque barreau, c'est comme grimper au haricot magique.
07:31 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 20 décembre 2020
{bouffon·nes}
Il y a cinq semaines et quatre jours, j'ai fêté quarante-six bouffon·nes, et chacun d'entre eux, ou d'entre elles, me parlant dans l'oreillette, il a fallu arracher l'oreillette, mais seulement une, il n'est pas possible de mener la course à son terme sans qu'on se laisse parler, sans ce bavardage plus sérieux, plus sensé que le sien propre. Chacun·e de ces 46 rustres précieux·ses m'accompagnant ce jour-là, et avant, et après, je n'ai pas écrit. Et j'ai tellement de mal à écrire. Il faudrait assaisonner la saison nouvelle de fiats divers.
Il faudrait nourrir la saison nouvelle de fiats faits divers.
Il faudrait assaisonner assassiner la raison nouvelle, de faits divers.
Il n'y a pas de vagabondage dans la ville.
07:32 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 16 décembre 2020
{banditismes}
Il y a cinq semaines, j'ai fêté quarante-six banditismes, les miens. Mes prises de bec ou mes prises en otage.
Il est difficile d'assumer sa criminalité.
Toujours les grands mots.
07:30 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 15 décembre 2020
{bagarres}
Il y a quatre semaines et six jours, j'ai fêté quarante-six bagarres, contre tout et surtout contre rien, car je suis le spécialiste des cavalcades contre des moulins à vent.
07:30 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 14 décembre 2020
{bassines}
Il y a quatre semaines et cinq jours, j'ai fêté quarante-six bassines. Voici un des objets usuels, quotidiens, dont je devrais m'inspirer plus largement. L'objet, et le mot, porte en lui un grand risque Ponge, et un non moins grand risque Roubaud, mais il faut savoir s'affranchir. Et franchir les haies avant la ligne d'arrivée. Le jour de mon anniversaire, j'ai vidé la bassine de la buanderie dans les toilettes du sous-sol, et j'ai récuré approximativement la grande bassine orange de la salle de bains. On parlera un autre jour du panier à linge.
07:30 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 13 décembre 2020
{bactéries}
Il y a quatre semaines et quatre jours, j'ai fêté quarante-six bactéries, et non moins de virus, quand bien même il faudrait ajouter milliers ou millions au nombre (la biologie n'est pas mon fort). Or, je me rappelle
un camarade dont le nom de famille était Terry, qui avait redoublé sa seconde avant de poursuivre d'ailleurs fort brillamment jusqu'en classe prépa, ingénieur etc. ; un prof lui avait lancé, pour plaisanter :
est-ce que tu diras ça au bac, Terry ?
07:30 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 12 décembre 2020
{bicyclettes}
Il y a quatre semaines et trois jours, j'ai fêté quarante-six bicyclettes, quoique le seul VTT d'A* me suffise, pour le peu que j'en fais, mais je récupèrerai bientôt le vélo d'intérieur de ma mère. Tours de roues, tours de roues, je tourne et je roule et je tourne et je roule en pensant.
07:30 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 11 décembre 2020
{blablas}
Il y a quatre semaines et deux jours, j'ai fêté quarante-six blablas, car la parlote me connaît, on lui rend souvent hommage, visite, et forcément lire La Danse du fumiste de Paul Emond, dans tout cela, ce n'est pas rien. Aucune contrainte
de n'écrire qu'une seule phrase par jour, par billet, mais
avez-vous remarqué que je me suis déballonné le texte s'est déballonné ?
On veut dire qu'avant de multiplier les avant j'ai renâclé, regimbé : foin de parlote, les paragraphes d'octobre auraient commencé par vingt lignes de -avant-avant-avant- et ce n'était pas
possible.
08:00 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 10 décembre 2020
Les 50 livres africains du site Brittle Paper
Le site Brittle Paper vient de publier ses recommandations de 50 livres africains publiés en 2020.
Sur 50 livres, 43 ont été écrits directement en anglais.
5 ont été traduits du français (et encore, il y a Mabanckou et Slimani dedans...).
1 a été traduit du portugais.
1 a été traduit d'une langue africaine pré-coloniale : il s'agit d'une anthologie de poésie amharique.
Ce biais linguistique est absolument insupportable. Je ne veux plus qu'on me dise que "ça permet quand même de faire des découvertes" ou que "ce genre de liste a forcément des défauts". L'anglocentrisme, au sens linguistique, de médias de langue anglaise qui se disent souvent indépendants ou originaux, est un énorme problème esthétique et politique. Cela n'ouvre rien ; cela referme, resserre.
Je ferai remarquer que Brittle Paper donne, pour chaque livre, un lien vers la page Amazon du livre en question. Il n'était pourtant pas difficile, dès que c'était possible, de mettre en lien la page Web de la maison d'édition africaine diffusant le livre, par exemple, ou le site African Books Collective. Comme par hasard, cette liste favorise aussi, très massivement, des autrices et des auteurs publié-es en Europe ou aux Etats-Unis, aux dépens des maisons d'édition africaines, et je n'ai même pas eu le courage de compter le nombre de textes écrits par des autrices ou auteurs nigérian-es (à vue de nez, la moitié ou pas loin !).
07:49 Publié dans *2020*, Affres extatiques | Lien permanent | Commentaires (0)
{bigarreaux}
Il y a quatre semaines et un jour, j'ai fêté quarante-six bigarreaux. Ce n'est plus (ce n'était plus (d'où la : tarte))
la saison des bigarreaux.
On ne citera pas les Annales de pomologie belge et étrangère.
07:35 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 09 décembre 2020
{branquignols}
Il y a quatre semaines j'ai fêté quarante-six branquignols, dans la joie et la bonne humeur, dans la colère et l'énervement, dans l'allégresse et le chagrin, dans le dépit et la douceur, dans le régal et la mélancolie, dans la liesse et la griserie.
07:30 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 08 décembre 2020
Sonnet émoji du 08.12.2020
Le 8 décembre restera à tout jamais une date monumentale dans l'histoire de la poésie.
En effet, c'est le 8 décembre 2020 que Guillaume Cingal, dont l'œuvre comptait déjà quelque 15 ou 20 "sonnets émojis", en composa un dont UN VERS ENTIER était composé d'une émoticône.
19:00 Publié dans *2020*, Chèvre, aucun risque, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
{briques}
Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six briques, celles que je n'ai pas gagnées ce mercredi-là à la loterie européenne
mais je
ne joue plus jamais à la
loterie européenne.
07:30 Publié dans Balayages | Lien permanent | Commentaires (0)