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lundi, 23 novembre 2020

{bruants}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six bruants, mais pas ce jour-ci : novembre en Touraine — des accenteurs, des moineaux, peut-être un merle en fin d'après-midi, les inévitables corneilles et tourterelles, peut-être une pie, comme celle qui chaparde, avant de cajoler dans son envol. L'ai-je vue, ou en ai-je vu une, je lui ai peut-être lancé, dans un chuchotis : Et voilà le miracle en somme...

 

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dimanche, 22 novembre 2020

Quand se désengourdir ?

 

18:00 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)

{bubales}

bubales1.JPGAvant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six bubales, quoique j'aie sans doute découvert le mot à dix-neuf ans, dans un poème de Michaux. Comment écrire en écoutant de la musique. Comment écrire en écoutant des podcasts où ça parle. Comment traduire en écoutant quelqu'un d'autre parler, pas possible. Comment corriger des copies, difficile.

 

bubales2.JPGLes bubales, pourtant, on les trouve avant Michaux, dans un long poème de Hugo que je ne connais pas, Philosophie, au centre d'un distique dont il me semble que l'édition de l'Imprimerie nationale y ajoute une coquille (pôles tombeaux au lieu de pâles tombeaux). Tout de même, il y a onze jours, je n'ai lu ni Michaux ni Hugo, alors à quoi bon.

 

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samedi, 21 novembre 2020

... et tout ça pour une chouin...

Grand moment de solitude ce soir, en matant en famille la finale des Masters de N'Oubliez Pas Les Paroles.

Au thème proposé "Wejdene", et à la réaction outrée d'O* ("mais enfin, tout le monde sait qui c'est, c'est un classique"), succède la révélation des deux chansons avec leurs extraits de 5 secondes. Or, alors que je n'avais jamais entendu Anissa, le tube de la dite Wejdene (qui n'était même pas un nom), je me suis rendu compte que non seulement j'avais déjà entendu l'autre chanson, Coco, mais qui pis est que je pouvais en chanter 3 ou 4 vers.

 

(Il y a un an, j'arrivais (j'arrivai) à Genève. Autres temps...)

 

{brisées}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six barricades, et il faut à présent se demander s'il est possible de s'en tenir au jour même du 11 novembre, pendant lequel je n'ai pris aucune note, et dont les détails se sont déjà effacés, dix jours après. Il sera inévitable de tricher, et d'ailleurs la tricherie a déjà commencé. La tricherie se nomme l'écriture.

 

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vendredi, 20 novembre 2020

Ressacs infinis

Matin : la rue des Tanneurs quasi déserte, à dix heures, en semaine, c'est rare.

 

Midi : le soleil frappe le linge et le vent le fait onduler. Presque plus une feuille sur le merisier.

 

De deux à quatre long entretien, par visio, avec J.* L.* qui souhaitait m'interroger car elle fait partie d'une équipe dont le sujet de recherche actuel est la traduction dans l'apprentissage des langues. Discussion passionnante, car elle m'a suggéré de nombreuses pistes et surtout elle m'a conduit, par ses questions, à formuler des hypothèses diffuses jusque là. Autant certains points ont fini par se cristalliser pour moi, du fait de l'expérience accumulée ; autant d'autres étaient pris dans une sorte de nébuleuse. Cela fait quelques années que je n'enseigne plus la traduction, en-dehors (et c'est une exception notable, car j'y tente pas mal de choses) du cours pour étudiant-es d'échange, mais j'enseigne la traductologie, d'une façon de plus en plus rigoureuse d'ailleurs ; j'aimerais réenseigner la traduction en première année en 2021-2022, histoire de mettre en pratique un certain nombre d'idées que vingt ans de boulot sur tout ça ont fini par me faire articuler.

 

Fin d'après-midi, après promenade ballon : documentaire sur les enfants retirés à leur famille pour cause de maltraitance, avec un juge très calme, à l'élocution lente, que j'aurais aimé trouver pleinement sympathique, si ce n'est qu'il ressemblait en partie à De Rugy et à Guaino jeune. Les témoignages de trois adultes ayant vécu l'enfer des violences familiales étaient aussi édifiants que bouleversants.

 

Soirée : suite des documentaires américains sur l'astronomie, un sur le soleil et l'autre sur les trous noirs. Outre les musiques insupportables et les animations 3D inutiles et même plus spectaculaires à force d'être rabâchées, cette série présente l'inconvénient de répéter certaines informations plusieurs fois, puis de laisser le spectateur faire certaines conclusions par défaut, par recoupement d'informations. D'un point de vue pédagogique, justement, on est proche du zéro.

Ainsi, dans celui sur le soleil, le reportage insistait, dans le premier tiers, sur le fait que certains phénomènes d'explosion solaire pourraient, par projection de gaz, mettre en péril l'alimentation électrique sur Terre, ainsi que les commandes des avions de ligne et des avions militaires ; le reportage présentait alors un centre d'observation de ces phénomènes solaires ; la façon dont cette sorte de monitoring se passe y était expliquée très clairement, la voix off ne cessant toutefois de répéter que, si jamais tel type d'explosion se produisait ce serait très dangereux pour tout appareil de navigation usant du pilotage satellitaire ; on finissait par voir le scientifique chargé du monitoring observer en direct un de ces phénomènes solaires, puis constater que l'explosion majeure n'avait pas eu lieu, donc que l'alerte était terminée. Puis le documentaire passait à autre chose.

Et nous de nous interroger... Un tel phénomène, annoncé avec grands renforts de musique inquiétante, a-t-il déjà eu lieu ? on suppose que non. Si le scientifique avait constaté que ce phénomène était véritablement en train de se produire, quelle était la procédure ? comment faire cesser tout vol aérien, par exemple ? dans quel délai ? pendant combien de temps ? comment pallier la rupture d'énergie induite ? cette rupture d'énergie affecterait-elle la planète tout entière ?

Rien de tout cela. Comme je l'ai dit plus haut, zéro, d'un point de vue pédagogique.

 

{brachylogies}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six brachylogies, comme si chaque année qui passe était à la fois une longue épreuve au présent avant de se concaténer, une fois dans la mémoire (la sienne, celle des autres), en un condensé terrifiant et banal. Pris la tangente, échangé comme chaque jour en vert, en secret. Quand une main est prise, on réfléchit à la manière dont les doigts se posent le clavier de l'ordinateur en composant le mot de passe, car l'écartement entre deux des touches impose d'utiliser le pouce puis l'annulaire, en étirant le plus possible ; on n'a jamais pensé, peut-être à tout écrire avec l'index seul.

 

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jeudi, 19 novembre 2020

Coincé sous un beau préau

J’ai lu le mot Beaupréau dans un livre, donc me voici dans la cour de récréation de mon école primaire, une fois qu’elle a été rénovée, donc quand j’étais en CM2. Sous le préau nous jouons aux billes, selon des règles un peu plus subtiles que celles des gamins d’aujourd’hui, les consoles vidéo les abrutissent. Stéphane Bégu s’exclame que c’est un beau préau, et il se fout de moi.

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Il se fout tout le temps de moi, alors dans la cour de récréation de l’année d’avant, en CM1, je lui casse la gueule, ou plus exactement pour la seule fois de ma vie je fous mon poing le plus fort que je peux dans la gueule de quelqu’un, et ce quelqu’un saigne du nez. Ce quelqu’un c’est Stéphane Bégu. On reprend la partie de billes, mais cette fois-ci c’est dans la cour de récréation du collège Ronsard, et mon fils a honte de voir que je joue aux billes alors que j’ai passé depuis plus de trente ans l’âge d’être au collège.

 

Mais pas celui de jouer aux billes, alors bon.

 

Sous le préau de mon école primaire nous jouons aux billes, mais Stéphane Bégu désormais a la tête et les cheveux de Yaël Bidon, les jambes d’Olivier Saint-Geours, et il parle intelligemment comme Sébastien Raoulas. Le surveillant du collège Ronsard vient nous dire qu’on n’a rien à faire là, on n’est pas de ce collège, et d’abord où sont nos masques.

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Le surveillant, qui est celui des sosies de François Berléand qui ne ressemble pas du tout à François Berléand, a un livre à la main, et ce livre c’est Catastrophes de Pierre Barrault. Sébastien Raoulas me glisse à l’oreille que nous devons nous trouver dans un chapitre inédit du livre de Pierre Barrault. Je lui dis que je ne comprends rien et il m’engueule parce que ce n’est pas parce que nous vivons en 1983 que nous ne devons pas porter notre masque comme la loi nous y oblige en 2020.

 

Je lui dis de laisser tomber, et la cour se remplit de billes. Le sosie de François Berléand qui ressemble à présent à Stéphane Bégu se casse la gueule en glissant sur les billes. Il saigne du nez. Tant mieux. En plus il va choper le Covid19 car les billes se sont toutes transformées en petits avatars de Covid19. Tant mieux. C’est ce que je me dis même si je me rends compte qu’il saigne du nez mais avec les visages des autres personnages du roman de Pierre Barrault.

 

D’ailleurs la partie de billes se poursuit au collège Pierre-Barrault et le surveillant n’est autre que Pierre de Ronsard. Il commence à brailler Mignonne, allons voir si la rose. Je lui pète la gueule, mais bien. J’y prends goût, ma parole. Et puis il n’avait qu’à chanter une de ses antistrophes, car j’aurais pu répondre avec l’épode. Et fusionner François Berléand et Yaël Bidon dans le télépode. Nous voulons des personnages non-binaires. Et des pronoms fuyants. Les il des deux paragraphes précédents ne désignent jamais qui ils semblent désigner.

 

Je m’acharne sur Ronsard ; je lui pète les dents, et je lui colle le seul point-virgule du texte dans l’œil droit.

 

Claire me dit que ce n’est pas charitable, et pas malin, qu’elle avait besoin de poser des questions à Ronsard pour son cours de demain.

Je lui réponds que son cours est sur Les Contemplations de Hugo.

Ça ne te regarde pas, me dit-elle.

Il  n'avait qu'à pas me dire d'arrêter de singer bêtement et sans talent l'écriture de Pierre Barrault.

Mais il ne t'a pas dit ça, me dit Claire.

 

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J’ai l’impression que Claire est en fait la Claire du roman de Pierre Barrault et ça m’effraie car je n’ai pas lu le roman et je ne connais pas tous les couplets de What shall we do with a drunken sailor. Pierre Barrault me dit que ce n’est pas grave, mais je ne l’écoute pas car c’est lui le sosie de François Berléand et si je n’avais pas lu le mot Beaupréau nous n’en serions pas là.

Le narrateur n’avait qu’à passer sa jeunesse à Saint-Genouph, et nous n’en serions pas là.

 

Sébastien Raoulas me dit que ça se voit que je n’ai pas lu Catastrophes car ce n’est pas un roman, mais des fragments.

Je lui dis qu’il faut qu’il arrête de se contenter de lire les quatrièmes de couverture car c’est bien un roman, et d’ailleurs il y a un début et une fin.

Yaël Bidon hoche la tête.

Et entre le début et la fin il y a les péripéties.

Yaël Bidon hoche la tête. C’est elle qui a pris la photo de l’agent immobilier dans l’appartement, juchée qu’elle était sur l’éléphant de François Delarozière. Elle est prête à faire cours sur Ronsard, mais elle croit que ça veut dire qu’il faut être juchée sur le Ronsard-machine de François Delarozière.

 

Je reprends mes billes, car il est évident que j’ai pris un des mauvais chemins pour aller à Beaupréau. Sans ça je ne passerais pas mon temps à m’égarer dans la cour de mon école et dans celle du collège Ronsard.

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Je sors du collège qui est mon école de quand j’étais en CM2 mais avant qu’elle ne soit construite, j’ouvre Google Maps qui s’ouvre sur la page 142 de Catastrophes et me dirige vers Saint-Genouph. Claire me tend le nez sanguinolent de Stéphane Bégu. Claire chante This Is No Mine Ain House, dont je ne connais pas les couplets non plus mais que je chante en entier.

Au milieu de la rue Puspök, nous nous arrêtons, figés. Plus moyen de nous bouger.

Chut, me dit Claire, Pierre Barrault est en train de se raser, et il suffit d’attendre qu’il ait terminé.

 

De toute façon, me souffle Sébastien Raoulas, dont je me demande ce qu’il fout dans mon aéroplane blindé, de toute façon c’est un fragment inédit de Catastrophes, nous n’en sortirons jamais.

Et nous n’arriverons jamais à Saint-Genouph non plus.

Désespéré, j’avale une bille pour que Sébastien Raoulas se transforme en Stéphane Bégu et que je puisse lui casser la gueule.

 

{busards}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté mes quarante-six busards, peut-être, quoiqu'on ne puisse jamais savoir combien de fois on a aperçu telle espèce, ni si, parfois, ce n'était pas le même individu. Les rapaces n'ont pas de masque ; les passereaux non plus. Sur le rond-point, une corneille s'affaire, suivie, deux minutes plus tard, d'une pie. Je foule les nèfles qui jonchent le sol.

 

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mercredi, 18 novembre 2020

« Movie Maker prépare vos fichiers. »

« Movie Maker prépare vos fichiers. »

Pendant ce temps, féru de vers déca-

Syllabiques je me fais un déca

Et commence un sonnet. Ne pas plagier,

 

Jamais, vu qu'on voudrait privilégier

La variété du rythme, en vers séca

Bles, bien sûr. (Ristat !) – Cassiopée Péca ,

Livre lu jadis sous le pistachier. –

 

Movie Maker est plus preste que moi :

Les fichiers sont prêts ; le sonnet, pas mèche !

(Nelly a ri de mes trois premiers vers.)

 

Second tercet, à toi, plein désarroi,

De démontrer que j'ouvre cette brèche

Ici : « Le flot de foudres et d'hivers ».

 

{bégaiements}

Avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté mes quarante-six bégaiements, et il est vrai qu'à trop écrire, récrire, raturer et surtout ajouter, on finit par être le bègue de soi, à chanter des bribes et des fragments de ce Blues du bégayeur enregistré par Annegarn à vingt-cinq barreaux et même pas, mais déjà quelle maturité, quelle richesse dans cette œuvre, on en oublierait qu'on n'invente rien, et que si Montaigne déclarait que nous (mais qui est-ce) ne faisons que nous entregloser, les oulipiens, eux, de conceptualiser le plagiat par anticipation m'offrent ça sur un plateau, de n'avoir pas su, le jour de l'anniversaire, avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier (ou plus simplement : il y a une semaine), que j'allais me lancer dans ces Balayages (que j'envisageais d'intituler aussi ...et des poussières...), et moins encore d'avoir su ce que j'ai appris hier, de mon fils cadet, à savoir qu'Agnès Varda a tourné une scène dans laquelle on lui offre 80 balais et balayettes le jour de ses 80 ans, donc tout a déjà été dit ou fait, il ne me reste que mes maigres minutes de vie rien qu'à moi pour prétendre à l'originalité, comme de dire (ou d'inventer) qu'à un moment donné, il y a une semaine (ou moins simplement : avant-avant-avant-avant-avant-avant-hier), je me suis frotté les yeux et ai trouvé, au bout de l'index droit, deux cils et un poil de sourcil (est-ce ainsi que ça se dit).

 

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mardi, 17 novembre 2020

Avec attestation

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De retour d'un 《 déplacement pour effectuer des achats de fournitures nécessaires à l'activité professionnelle, des achats de première nécessité [3] dans des établissements dont les activités demeurent autorisées, le retrait de commande et les livraisons à domicile 》...

 

{bavardages}

Avant-avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six bavardages, et bien sûr il y en eut, il y en a eu, il y en a eu eu, le passé surcomposé est-il le temps du bavardage ou de la conversation, l'hésitation entre les temps du récit est-elle un effet de bavardage littéraire, le passé simple remisé aux oubliettes, et ce serait normal, ce qui m'étonne davantage ce sont toutes ces traductions grevées de passé simple, ces textes narratifs contemporains bourrés de passé simple, alors que dans les années 30 déjà on faisait remarquer qu'il n'était plus guère employé dans la vie courante et dans les récits oraux, dans le bavardage donc.

 

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lundi, 16 novembre 2020

*1611*

Il y a quelques jours je prophétisai que François Bon franchirait les 6.000 abonné-es YouTube le 16 novembre, et j'ai vu juste.

Dans la vidéo du jour il explore la question de la censure, des nouvelles fonctionnalités de la plate-forme et des signalements pour "contenu inapproprié pour mineurs". Dire que j'ai promis, pour fêter mes 500 abonné-es, quand ça arrivera, de "faire une vidéo à poil"...

Aujourd'hui, à l'Université puis après, pendant plusieurs heures, douleurs gastriques atroces. Toujours l'impression d'être déchiré de toutes parts, puis comme essoré.

{bretelles}

Avant-avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six bretelles, et j'avais seulement une ceinture à mon pantalon rouge bordeaux.

(Il me semble que le mot bretelles, outre Saturnin, devrait m'évoquer Rabelais. On emprunte aussi des bretelles d'autoroute.)

 

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dimanche, 15 novembre 2020

Alika & Nueva Allianza

La découverte du jour, ça a été, à la faveur d'une discussion avec O* autour du mot skank (et de quelques recherches lexicographiques mais également musicologiques), la chanteuse de ska (voire ragga, en fait) Alika.

Uruguayenne, elle vit et travaille surtout en Argentine, apparemment. Les textes sont très puissants, directs, et même assez facilement compréhensibles pour un tocard non hispaniste dans mon genre.

Les instrus sont plutôt classiques, mais efficaces.

 

 

 

 

Voici la préférée, pour le moment, d'O* :

 

{béquilles}

Avant-avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six béquilles, les imaginant aujourd'hui, au choix de ce mot, alignées contre un mur, à m'attendre, car jamais dans ma vie je n'en ai eu besoin, ni foulure ni accident de ski, ni rien de tout ce qui faisait que tel ou telle camarade se retrouvait plâtré-e, la surface blanche granuleuse et sèche progressivement recouverte de messages, de signes, d'initiales, alors que j'ai eu la chance, en quarante-six ans, de ne jamais avoir besoin de cela, et je n'ai connu (au sens de vu ou vécu avec) aucun-e de mes proches non plus dans cette situation, de sorte que je suis tout bonnement contraint d'imaginer ces fameuses béquilles, toutes alignées contre un mur qui tient de la murette de cour de récréation autant que de la paroi face à laquelle s'installent, la mine impassible, les soldats du pelooton d'exécution.

 

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samedi, 14 novembre 2020

{balances}

Avant-avant-hier j'ai fêté quarante-six balances, et me suis-je fait la réflexion que la plupart des noms, qui en argot, sont synonymes d'années sont des mots commençant par le lettre B ? Non, je crois que ça m'est venu dans la nuit, ou dans les limbes du réveil. Peu importe, au fond. Toujours est-il que le matin de ce jour-là il régnait, sur la ville et ses quartiers périphériques, un brouillard à couper au glaive. On ne s'amuse guère alors amusons-nous.

 

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*1411*

Ce matin, je me lève plus tôt que jamais. (Je me suis levé à 4 h 15. M'étais couché très tôt, donc j'ai eu six heures de sommeil tout de même.)

 

Cela me permet, avant de reprendre mes notes pour le cours de 9 h (en visioconférence comme tous les matins depuis septembre, c'est le cours de traductologie d'agrégation interne), de baguenauder sur le Web, et notamment d'être quasiment le premier à regarder la vidéo matinale de François Bon, dans laquelle il est question du visage de la mère de Baudelaire.

Baudelaire est mort à quarante-six ans. Pourquoi donc cette information (ce rappel) me titille-t-elle ? Hein ? On se demande.

(Dolores O'Riordan aussi.)

Dans la vidéo il est aussi question du Havre, ville/signifiant qui est en train de devenir une obsession, après le délire.

 

Hier, j'ai enregistré puis monté la deuxième vidéo de la série Sicklables, autour de mes souvenirs du soir du 13 novembre 2015. Plusieurs témoignages me sont parvenus, sur Facebook et directement sous la vidéo. Peut-être que je pourrais tenter d'évoquer ce que j'ai retenu de ces témoignages, la prochaine fois, sur mon vélo. Si ma mémoire est trouée, je pourrai ajouter des citations précises, en surtitre, lors du montage.

Je ne mettrai plus ces vidéos en incrustation ici ; on peut s'abonner à la chaîne, n'est-ce pas.

 

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vendredi, 13 novembre 2020

Possibles imaginables

Heureusement qu'il a fait beau, qu'il aura fait, après la matinée mouquirouse, un grand soleil l'après-midi, car quelle journée de bûcheron, à abattre tout ce boulot, jusqu'à tomber de sommeil à peine le dîner fini, et c'était pareil pour O* (pas pour A*, qui est increvable).

 

Au ping-pong, autour des cinq heures, on a multiplié le total nawak, et les carottes.

 

Après que, de mon côté, j'eus innové en suivant une journée d'études via Google Meet, O*, lui, innovait en suivant son cours de solfège via Skype. Nous aurons bientôt fait le tour de tous les logiciels de visioconférence possibles et imaginables.

 

21:31 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)

Sur un message de félicitations à double entrée

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Et voici l'explication du contexte. (Cliquer pour agrandir.)

Piaf à baloches

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{baguettes}

Avant-hier j'ai fêté quarante-six baguettes et ça n'a pas donné grand-chose, sinon à me rappeler qu'on manquait de pain, donc à aller jusqu'à la boulangerie qui se nommait naguère Surget, du nom de ses propriétaires, et qui, depuis qu'elle a été reprise, en 2017 je pense, se nomme La Touraine, peut-on faire plus banal, plus inintéressant, et à y acheter un lot de quatre Pétrisane (mot dont je pense qu'il faut prononcer le s médian /z/, mais dont je constate que bien des gens le prononcent pétrissane, presque comme un participe présent du verbe pétrir qui aurait dégénéré) ainsi qu'une tarte aux framboises pour le déjeuner, histoire d'y planter la bougie à souffler.

 

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jeudi, 12 novembre 2020

Cousinerie, innovation

{berges}

Hier j'ai fêté quarante-six berges et ça aurait pu être l'occasion d'un nouveau départ, non, mais non, en fait, car nous sommes coincés dans notre km², confinés, est-ce que ça s'arrêtera jamais, donc j'ai plutôt fait de la conduite de balle, à deux à l'heure, mal, autour du carré de pelouse du nouveau square, dégingandé, dénué de dignité.

 

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mercredi, 11 novembre 2020

Une seule fois sur le fleuve

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Une seule fois dans l'année j'ai eu 46 ans, et une seule fois dans ma vie le 11.11 se sera accompagné d'une année semblablement redoublée.

 

Une seule fois dans le titre aujourd'hui je me trompe : le poème de Prévert que je n'ai jamais compris, car je l'ai lu jeune et ne l'ai jamais lu depuis, seulement impressionné qu'on puisse écrire un poème de 20 ou 30 pages, s'intitule Encore une fois sur le fleuve...

Et pas une seule fois aujourd'hui, confinement oblige, nous ne sommes allés voir le fleuve.

Tranquillement, le nautonier attend.

 

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