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jeudi, 05 juin 2025

05062025

Je jette un œil au début d’une traduction d’un roman américain contemporain, pas très bien traduit il faut le dire. Dans le dialogue, un personnage cite une phrase du Conte d’hiver de Shakespeare (The Winter’s Tale selon le titre original de la pièce). La phrase, de Florizel, se trouve dans la scène IV de l’acte IV : “I cannot be Mine own, nor any thing to any, if I be not thine.”.

Un rapide tour des traductions permet de dresser l’inventaire suivant :

Guizot, 1863 : je ne puis être à moi, ni à personne, si je ne suis pas à toi

Montégut, 1867 : Si je ne suis pas à toi, je ne puis être à moi-même, ni être rien pour personne

F.-V. Hugo, 1868 : je ne puis plus être — à moi, ni à personne, si — je ne suis pas à toi

Koltès, 1988 : je ne puis être ni à moi ni à personne, si je ne suis pas à toi.

 

Or, la traductrice choisit probablement de ne pas user d’une des traductions libres de droit et traduit ainsi, pataudement (et avec un contresens de préposition) : « Je ne peux être moi-même, ni rien pour personne, si je ne suis pas pour toi. »

Mais… pourquoi… ?

 

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