jeudi, 12 novembre 2020
Cousinerie, innovation
17:30 Publié dans *2020*, Autoportraiture, Flèche inversée vers les carnétoiles, Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 02 novembre 2020
Jour des défunts, grisaille
Malgré les inquiétudes de C*, la journée s'est plutôt bien passée.
O* l'a tout de même trouvée éprouvante. Au lycée, l'hommage à Samuel Paty a glissé comme ça, mais par contre la proviseure (qui s'est fait taper sur les doigts par le rectorat) avait maintenu la banalisation des cours de 8 à 10.
Au collège, dans sa classe de troisième, la discussion avec la prof d'histoire d'O* a duré toute l'heure ; ce qui ressort des témoignages que j'ai pu lire sur les réseaux sociaux, c'est à quel point les élèves, dans leur grande majorité, ne savaient pas ce qui s'était passé, ou ne l'avaient compris qu'à moitié, donc pas du tout.
Pour ma part, je travaillais à la maison le matin, puis j'ai assuré mes cours en distanciel depuis mon vieux bureau 45 du site Tanneurs (un collègue était déjà installé dans le bureau 38, et, vu la très faible fréquentation des lieux, nous n'allions pas nous gêner). Beaucoup de monde dans le bus et le tram, à l'aller comme au retour : il faut dire que ce confinement n'en est pas un ; de notre famille, seul A* est resté à la maison toute la journée sans mettre le nez dehors, alors qu'en mars-avril, nous restions à la maison. Les établissements d'enseignement restent ouverts, et les cours sont toujours dispensés en présentiel de la maternelle aux classes supérieures des lycées (mais pour combien de temps ?), sans compter le nombre important, à ce que j'ai pu voir rue du Commerce, de boutiques qui sont ouvertes sans qu'on puisse y entrer (le fameux click and collect)...
Le site Tanneurs était lugubre, dans l'obscurité et la grisaille. À moitié dépeuplée (mais à moitié seulement), la ville était lugubre.
Au retour, immense joie de trouver dans ma boîte à lettres le livre d'Olivette Otele, African Europeans. An Untold History.
Commencé à le lire, et d'ores et déjà, outre ce que j'apprends et ne savais pas (ou mal), ce qui est passionnant est de voir comment l'expression qui donne son titre au livre est réversible : le cas des mamelouks, par exemple, démontre à l'envi combien l'Afrique s'est européïsée longtemps avant les conquêtes, et combien même les concepts géographiques d'Europe et d'Afrique sont des fabrications.
Plusieurs des citations mises en exergue en tête du livre, dès avant le titre, font valoir combien ce livre est exceptionnel, ground-breaking, et on sent, dès les premières pages, l'introduction et le chapitre 1 en l'espèce, que ce ne sont pas de simples blurbs de complaisance.
Un essai qui promet d'être excitant.
22:20 Publié dans *2020*, Affres extatiques, Autoportraiture, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 07 septembre 2020
Escaliers et cycles
10:08 Publié dans *2020*, Autoportraiture, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 14 août 2020
Présomption
Saint-Cirq Lapopie, où nous n’étions pas allés depuis ce fameux été 1999. Cette fois-ci Alain Prillard exposait carrément dans le Musée Rignault. Très belle rétrospective, avec toujours les linotypes, des toiles récentes moins convaincantes et des sculptures en fer forgé très réussies. La plupart des sculptures perdraient une partie de leur charme en dehors de cet écrin de collines pentues et de pierres calcinées. La maison d’André Breton semble, non pas à l’abandon, mais enfin…
À Domme, personne ne portait de masque dans la Grand’Rue bondée. L’hôtelier ne l’avait ni pour nous accueillir ni dans l’hôtel même ; même aberration le soir avec le patron du restaurant (alors que les serveurs étaient dûment masqués). Le soir, en promenade, nous avons discuté avec un cycliste qui cherchait le site de tournage du Tatoué (film pas vu). C’était, finalement et tout simplement, la Porte des Tours.
23:14 Publié dans *2020*, Autoportraiture, BoozArtz, Hors Touraine, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 12 juin 2020
Masques sur l'administration
Ce matin, je finis par me lever, après des heures à ne plus dormir, et découvre qu'il pleut, qu'il a plu, encore.
Hier, petit tour en ville, et l'occasion, devant un kebab désaffecté, de ce selfie "so 2020".
Enfin eu des infos du service compétent à l'Université : mon malaise de fin novembre est bien considéré comme accident du travail. Pour mémoire, j'ai vu le médecin expert diligenté par l'Université le 20 décembre. Me transmettre l'avis favorable du médecin expert aura donc pris six mois. Le Covid19 (ah oui, le Covid19 : je dirai la Covid19 quand tout le monde dira la week-end) a bon dos.
Bien pratique, aussi, la crise sanitaire : j'ai appris que les heures complémentaires, habituellement payées en juillet ou en août, seraient versées en... novembre...
06:40 Publié dans *2020*, Autoportraiture, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 13 mai 2020
Retour en ville, du 13 au 13
La dernière fois que j'étais allé en ville, à Tours centre donc, c'était le 13 mars.
Il s'est donc écoulé plus de temps que quand nous partons pour une grande part des vacances d'été (généralement du 10-15 juillet au 25 août). Malgré tout, l'impression est que moins de temps passé. Il faut dire qu'on n'a pas arrêté de bosser, et qu'en même temps on n'a rien fait de spécial.
Impressions étranges en ville aussi, presque tout le monde masqué, tout le monde très prudent, globalement peu de gens d'ailleurs, des files d'attente qui paraissent tout de suite très longues à l'extérieur des échoppes les moins spacieuses...
Se rappeler qu'en France, contrairement aux autres pays, tout le monde a dû s'acheter voire se bricoler (comme nous) des masques. Regain de froid depuis trois jours, et chargé de paquets en vue des anniversaires de la semaine prochaine, je me suis contenté de photographier la Loire depuis le parapet des Tanneurs. Bientôt, bientôt...
18:35 Publié dans *2020*, Autoportraiture, Moments de Tours, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 07 mars 2020
Ce qui m'advient encore
Aujourd'hui, chose rare, O*** avait une répétition au conservatoire en début d'après-midi. Je serai donc allé quatre fois cette semaine dans le quartier de la cathédrale. Aujourd'hui, nous avons déjeuné à la Grange des Celtes, puis, après un petit tour place François-Sicard (O*** ne se rappelait pas la statue de Michel Colombe), je suis allé – O*** déposé à sa répétition – acheter des disques à la FNAC, puis lire sans manteau, au soleil, sur un banc des jardins de l'archevêché.
Je me suis rappelé que cela fait cinq ans et demi qu'O*** a commencé à suivre les cours du conservatoire : actuellement, avec l'inscription en Hors Temps Scolaire, cela représente 2 heures de formation musicale (le mardi de 18 à 20), deux leçons individuelles de hautbois de 25 minutes chacune (le lundi à 17 h 20 et le mercredi à 18 h 15), une séance d'orchestre (le mercredi de 18 h 45 à 20 h).
Il ya cinq ans et demi, après les deux années d'initiation dans l'ancienne école désaffectée proche de l'avenue de l'Europe (je me suis rappelé hier que c'est le dernier endroit où j'ai vu les pains ovoïdes de savon senteur citron dont quelqu'un a publié sur Twitter une photographie à intention humoristique dans le contexte du Covid19), il y a cinq ans et demi, donc, j'avais commencé à publier dans la rubrique Ce qui m'advient les textes que j'écrivais le lundi soir de cinq à sept, pendant que j'attendais O***, lui alors à sa leçon de formation musicale + chant choral (si mes souvenirs sont bons).
L'objectif de cette rubrique était de travailler, chaque semaine, à partir d'un chronotope : le lundi de 5 à 7 + les lieux où l'on attend pendant qu'un enfant suit ses cours du conservatoire rue Jules-Simon. Les années suivantes le chronotope a bougé un peu, puis la rubrique elle-même, fatalement, s'est effilochée.
Je me suis rendu compte, aussi, qu'A***, notre fils aîné, avait alors le même âge qu'O*** aujourd'hui.
Après la lecture dans le jardin du Musée des Beaux-Arts, j'ai un peu déambulé, trouvé non sans mal un café ouvert, continué ma lecture (Les Porteurs d'eau d'Atiq Rahimi) sur la grosse bûche entre le pavillon principal du site Jules-Simon et la salle du Pré.
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Soir : Angleterre/Galles. J'avais pronostiqué, quand O*** m'a questionné lors du déjeuner, 32-22 : au début des arrêts de jeu, le score était de 33-23. Un bel essai gallois de dernière minute a pulvérisé mon pronostic.
Outlander, deux épisodes. Ce con de Jamie a latté ce con de Robert en lui défonçant la gueule : la masculinité en prend pour son grade, en un sens, dans cette série.
Écouté les disques achetés : Suzane, le dernier Murat, le dernier Agnès Obel, le disque de Sophie Alour avec Mohamed Abozekry, un jeune oudiste fort talentueux. [Je ne comprends pas pourquoi S. Alour, après ou comme tant d'autres saxophonistes, s'évertue à jouer de la flûte traversière. Le spectre bifrons de Coltrane et Dolphy ?]
23:30 Publié dans *2020*, Autoportraiture, Autres gammes, Ce qui m'advient, Jazeur méridional, Moments de Tours, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (2)
dimanche, 19 janvier 2020
Dimanche de glandouille
Journée ensoleillée et froide, plutôt agréable.
Dormi tard : je me suis réveillé à 7 h 30. Pas mal glandouillé, pas trop travaillé. Achevé la lecture de Boy Diola et commencé The Dragonfly Sea... tout en poursuivant mon exploration des territoires London (The People of the Abyss en ce moment (quel texte !)).
Il faudrait faire une vidéo pour pouvoir ranger les livres sur les étagères.
Mais que fais-je à la place ? Une vidéo d'hommage à Hervé Lloire et sa Vie en selfies, et un sonnet inspiré par l'idiolecte de Heuss l'enfoiré.
Incertitude totale sur la situation de demain, mais je vais empiler à Fromont l'après-midi : ça, c'est certain.
17:18 Publié dans *2020*, Autoportraiture, Flèche inversée vers les carnétoiles, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 25 juin 2019
Mardi brûlant
mardi, 18 juin 2019
18 juin 2019
21:40 Publié dans Autoportraiture, Blême mêmoire, Depuis le temps..., La Marquise marquée | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 02 mai 2019
Autoportrait en troll stérile
- Blog, textes de recherche, vers fantaisistes, photographie... : Touraine sereine (4.510 articles)
- Textes expérimentaux, traductions, invention de formes poétiques : Musicien masque de mots (2.945 articles)
- Projet Pinget (en cours — 18 vidéos à ce jour)
- Improvisations et lectures de tous les livres que je lis : je range mon bureau (depuis 2017, 45 vidéos à ce jour)
- Improvisations et lectures des livres empruntés : je rends des livres (depuis 2017, 25 vidéos à ce jour)
- #JeLaLis Gertrude Stein (série commencée le 22 avril 2019, donc seulement 6 vidéos à ce jour)
Ne parlons pas de Twitter et Facebook, qui me servent aussi d'atelier... et ne parlons pas du fait que tout cela n'inclut rien de mon activité professionnelle : plusieurs nouveaux cours à préparer chaque année, entre 2.000 et 2.500 copies par an, travail d'encadrement des étudiant·es d'échange depuis 2011, séminaires de recherche, colloques, articles... En effet, mon enseignement et ma recherche ne portent ni sur la vidéo, ni sur Pinget, ni sur Gertrude Stein, ni sur la poésie, ni sur l'écriture poétique, ni même (en fait) sur la traduction improvisée.
10:56 Publié dans Autoportraiture, Résidence avec Laloux, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 11 janvier 2019
je range mon bureau ░ 033
14:24 Publié dans Autoportraiture, Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (3)
mercredi, 02 janvier 2019
Meilleurs vœux
19:29 Publié dans Autoportraiture | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 23 avril 2018
D'un bureau l'autre
Quand tu n'as pas pu empêcher le redémarrage automatique, tout se ferme alors que tu étais en plein dans le document RECUEIL DES TEXTES L2S3 2018-9...
14:21 Publié dans Autoportraiture, Kleptomanies überurbaines, WAW, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 13 février 2018
66 secondes de lecture, 34 : quelle automobile folle...
Ne pas savoir qui est la personne égarée qui, de loin en loin, met un pouce en l'air à l'une de ces lectures. C'est tellement important pour moi que ces lectures quotidiennes ne soient pas une bouteille jetée à la mer et fracassée contre les récifs. Ne pas savoir. Tant pis. Ne pas savoir.
15:52 Publié dans 66 SECONDES DE LECTURE, Autoportraiture | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 12 septembre 2017
Titus Andronicus dans ma piscine
En train d'écouter le tout nouvel album de Sparks pour la première fois, et je suis plié de rire en écoutant la chanson-titre, ‘Hippopotamus’.
Extraordinaire.
Elle mériterait de figurer en entier dans toute bonne anthologie, même ramassée, triée sur le volet, du nonsense :
There is Titus Andronicus, Titus Andronicus, Titus Andronicus
In my pool
There is Titus Andronicus, Titus Andronicus
Wearing a snorkel in my pool
Now he's gone under, now he's gone under, now he's gone under
Worry not
Excellent swimmer, excellent swimmer, looking much trimmer
Than I thought
Par ailleurs, j'ai reçu l'ouvrage collectif édité par François Bon sur sa proposition initiale, On ne pense pas assez aux escaliers, et comme, pour une fois, j'étais rentré tôt de l'Université (deux heures de l'après-midi !), je me suis vilainement autoportraituré avec...
15:51 Publié dans Autoportraiture, Autres gammes, Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 24 février 2017
“That's a pure Malevitch”
Il y a trois ans, je faisais réciter par écrit un poème de Dickinson que j'avais fait apprendre par cœur à mes étudiants de première année... l'occasion d'être un peu sarcastique.
De mémoire, l'étudiante n'était pas venue me demander d'explication sur l'annotation, et aurai-je la naïveté de penser qu'elle a gouglé Malevitch ?
12:00 Publié dans Autoportraiture, BoozArtz, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 17 janvier 2017
« Du travail fait avec la main »
Ce matin, j'ai commencé à lire le Journal d'une traduction de Marie-Hélène Dumas, dont j'avais entendu parler par François Bon, dans son Service de presse.
Tout à l'heure, j'ai lu ceci, à la page 34 (il faudrait citer l'ensemble du paragraphe, mais je vous y renvoie — comme ça, vous l'achèterez) : « La traduction, c'est du travail fait avec la main. Je tripote les mots, je malaxe, j'énonce, mes doigts bougent, sculptent. Probablement parce que le mouvement des mains est une partie profondément inconsciente et inséparable de la parole naturelle, que lorsqu'on parle on bouge les mains alors qu'on ne le fait pas quand on lit à haute voix. »
Cela me renvoie aux rares traductions de longue haleine que j'ai eu à faire (que j'ai eu la chance de faire), et en un sens je suis d'accord avec elle. En un autre sens, il est assez ironique de lire ça le jour même où j'ai remis un peu sur le métier les traductions sans filet, qui consistent justement à improviser à haute voix, face caméra, une traduction sans l'avoir vraiment préparée. (Il m'arrive de vérifier un ou deux mots, mais, dans l'ensemble, même le choix du poème, du paragraphe, des phrases se fait en moins de deux minutes, juste avant l'enregistrement.)
Pas le temps de développer, mais il y a encore cette question de la sacralisation de l'écrit, la fameuse main à plume de Rimbaud aussi. Ce que je tente dans les vidéos — avec une liberté immense vu que presque personne ne regarde ni ne commente (donc, comme sur ce blog, je me parle presque à moi-même, je prends des risques sans craindre les jugements et en essayant de ne pas trop mettre en alerte le sens du ridicule) —, c'est précisément autre chose que le clavier, que le corps-à-corps avec l'écran ou le papier ou les dictionnaires, fussent-ils foisonnants et en ligne. Ça montre mes propres failles : mon incapacité à vraiment comprendre et traduire bouffanted dans Pies and Prejudice ; ma mauvaise prononciation de colobus dans la dernière vidéo (landaise) de 2016 (j'étais tombé juste à 1'35" et je m'autocorrige erronément à 1'37"...) ; l'impossibilité de rendre la langue faussement simple mais incandescente d'Esther Nirina aujourd'hui même ; etc.
Depuis que j'ai renoncé à perdre un temps fou en montage (en vain, d'ailleurs, car je suis nullissime), ces vidéos brèves sont aussi l'occasion de poser des jalons, d'entrouvrir des textes qui comptent pour moi, de marquer d'une pierre de langue (ou d'une pierre de voix) telle ou telle journée. En choisissant de tourner ces vidéos dans un grand nombre de pièces (et même de lieux), je m'amuse à mettre en scène mes lieux de vie.
Autant dire que tout cela constitue une série de raccourcis, sorte de double des blogs.
19:25 Publié dans Autoportraiture, Flèche inversée vers les carnétoiles, Translatology Snippets | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 01 octobre 2016
Horizontalement
Le rideau de fer
De Radio Campus,
D'un vert
Plus forêt
Plus métallisé
Que celui que j'avais
Choisi pour ces carnets,
Je m'y reflète
Exprès
Que ma silhouette
Y soit d'un seul trait.
15:01 Publié dans Autoportraiture, Mirlitonneries métaphotographiques, Moments de Tours, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 29 septembre 2016
Pythonisse
Ça doive été France 4 et pas Marmiton
Si la télé on vermifugit un python.
(distique du 29 septembre 2015)
(photo du 29 septembre 2012)
———▓———
Il me revient, à moi qui ai bientôt quarante-deux ans (est-ce possible), de poser la question : dans quelle mesure les distiques ribéryens sont autobiographiques ?
Non, pas ce soir. Je suis affligé, atterré, distrait, déboussolé.
Impossible de se changer les idées.
mardi, 21 juin 2016
Houellebecq photographe ?
20:29 Publié dans Autoportraiture, Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 24 mai 2016
D'un Cingal l'autre ▓ Ma nuit entre tes cils
Il y a quelques années, mon père, se trompant dans mon adresse mail, eut un échange hallucinant avec mon homonyme, un Guillaume Cingal ingénieur à Toulouse. Persuadé que c’était bien moi qui lui faisais une blague en prétendant être quelqu’un d’autre, mon père, qui n’est guère pétri de doutes, avait écrit cette phrase restée dans les annales de la famille : « Je n’ai pas de trou de mémoire : tu es bien mon fils. » Plus récemment, à la Toussaint je dirais, ce même homonyme, pauvre garçon qui doit décidément trouver encombrant son Doppelgänger gascon/tourangeau, m’a écrit pour me dire de rappeler mon adresse électronique précise à mes étudiants, car il y avait encore eu plusieurs erreurs.
Des Cingal, je n’en ai pas croisé beaucoup, n’ayant jamais vécu en Normandie, bastion originel de la famille. À l’époque du Minitel, je m’étais amusé à faire une recherche dans l’annuaire : un seul Cingal dans les Landes (mes parents), un seul en Gironde (moi), un seul dans les Hauts-de-Seine (ma sœur) etc. En revanche, des dizaines et des dizaines de Cingal dans le Calvados (où je me suis autoportraituré en 2009 à côté du panneau indiquant le lieu-dit, mais aussi avec mes fils devant la maison de mon arrière-grand-mère, à Chicheboville, où j’ai passé plusieurs jours pendant plusieurs étés consécutifs de mon enfance) et la Seine-Maritime.
Pendant ma thèse, je fréquentais – irrégulièrement (travailler en bibliothèque m’a toujours pesé) — la bibliothèque de l’INALCO, et avais alors découvert l’existence, la coprésence même, dans le vieux fichier aux cartons jaunis, d’un Cingal, Grégory Cingal, dont j’ai découvert tout récemment, à la faveur d’un voyage à la Rochelle, et d’un passage dans l’excellente librairie Calligrammes, qu’il est l’auteur d’un premier livre, Ma nuit entre tes cils, texte qui navigue entre le roman, la chronique et l’autofiction. Autofiction, puisque l’on voit, à la page 60 (comme le département de l’Oise — entre 1997 et 2003, il y avait un seul Cingal dans l’Oise, toujours selon le Minitel), la femme aimée et morte dont le livre dresse, de façon très émouvante, le portrait autant que le tombeau, donner une série de surnoms au narrateur : « grégouille, gregjoli, greg saint-graal ».
Bien sûr, la coïncidence – simple, à condition que ce Grégory Cingal soit le même que celui qui fréquentait l’INALCO – m’a amusé, et je fais partie de ceux qui peuvent lire le passage cité en le rapportant à leur propre expérience patronymique. Combien de fois dans ma vie ai-je dû, après avoir pourtant épelé mon nom convenablement et distinctement, faire rectifier le S inscrit en tête par mon interlocuteur en un C, sans doute du fait qu’en entendant le nom, l’immense majorité songe à un nom en Saint, même sans connaître la ville suisse (devant le panneau d’entrée de laquelle nous fûmes photographiés, en 1983, mon père, ma sœur et moi — mon père cachant le ‘en’ final du St. Gallen germanique) ? Combien de fois, dans mon enfance, ai-je entendu de quolibets sur cigale et cinglé, alors que mes fils me disent n’avoir jamais rien ouï de tel, ce qui ne cesse de m’intriguer : appauvrissement lexical des jeunes générations ou plus grand respect du nom de l’autre dans une société multiculturelle ?
Après avoir noirci une pleine page de ces considérations oiseuses, je crains, si l’auteur de Ma nuit entre tes cils tombe dessus, qu’il ne s’imagine lui aussi abandonné, son livre – tout à fait émouvant et bien écrit d’ailleurs – relégué dans la marge au profit des élucubrations onomastiques du Cingal tourangeau/gascon. Pour ne pas encourir trop ce reproche, je préfère citer un passage du livre en encourageant ceux de mes lecteurs qui m’ont de temps à autre exhorté à démarcher des éditeurs de reporter leur déception de ne jamais voir mon nom sur une couverture sur ce beau petit texte des éditions Finitude. Réminiscence indirecte du très bel et très drôle essai Comment massacrer efficacement une maison de campagne en dix-huit leçons, ce passage qui décrit escapades et errances dans la campagne vendéenne – la Vendée, département dans lequel je n’ai jamais mis les pieds et où, vérification faite dans les Pages blanches, il n’y a aucun Cingal répertorié – pourra plaire aussi aux rinaldo-camusiens canal historique :
Seuls parmi les sentiers de son marais vendéen, à bord de l'antédiluvienne 205 grand-maternelle qui tremblait dès qu’on passait la troisième, stoppant à tout bout de champ la voiture pour s'embrasser, écouter le coassement des crapauds, contempler les écharpes de brume qui s'enroulent aux roseaux. Ou bien pour visiter quelques vieux mas à l'abandon aux murs dépecés par l'herbe folle, comme avalés par le temps, aux portes si étroites qu'on y pénétrait instinctivement de profil, aux cloisons effondrées par le zèle remarquable des pilleurs qui allaient jusqu'à desceller les frontons ouvragés des cheminées de pierre. Beauté poignante de ces ruines si préférable à la vogue de la pierre apparente qui se répandait comme un feu de brousse aux façades des maisons habitées, éradiquant un à un le crépi grisé de son enfance, vogue qui ne la révoltait pas moins que ces meubles anciens relookés au dégoût du jour, au point que je redoutais presque, lorsque nous passions à proximité de l'un de ces braves propriétaires occupé à gratter son mur, qu'elle ne baisse sa vitre pour l’abreuver d'insultes, ou qu'elle descende carrément de voiture pour lui arracher des mains sa maudite ponceuse.
(Grégory Cingal. Ma nuit entre tes cils. Finitude, 2016, pp. 37-8)
10:22 Publié dans Autoportraiture, Lect(o)ures, Pynchoniana, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 28 mai 2015
W.M. 68 : Caroline Herder
uite des 9 limericks “Frauen in Weimar”
Sans l'opiniâtre talent
Nous ne connaîtrions, des œuvres de Herder,
Qu'une poignée d'apophtegmes plutôt boudeurs.
D'elle célébrons le génie polyvalent.
11:27 Publié dans Autoportraiture, Wikimericks | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 25 mai 2015
W.M. 65 : Marie Seebach
Reconnue pour sa Gretchen et son Ophélie,
Lettone, la Seebach était-elle jolie ?
Son nom, beau sanctuaire,
Nous offre un estuaire
Pour célébrer Weimar, cité de l'embellie !
10:50 Publié dans Autoportraiture, Wikimericks | Lien permanent | Commentaires (4)
samedi, 25 avril 2015
Le parano des Samsonite
Le questionnaire se trouve ICI.
- Je ne crois pas avoir tenu dans mes bras un animal hors du commun ; une diapositive me représente tout petit avec un lionceau, à Longleat. Mais nul souvenir.
- L'Australie.
- Je ne suis pas un parano des Samsonite.
- Un peu cuit, mais bien.
- La couleur des aliments est un critère occasionnel.
- Oui, j'ai refusé en 1999 une offre de poste au lycée Stanislas, qui représentait pourtant quatre fois mon salaire du moment, principalement car je ne me voyais pas travailler dans cette ambiance et ce milieu durablement.
- Je fleuris occasionnellement ma maison. Récemment, de beaux lys — là, des lilas blancs de mon jardin.
- Je pratique souvent le boycott, par exemple des produits à base d'huile de palme ou d'huile de coco en raison de la déforestation.
- Une rue porte mon nom, dans la petite commune de Saint-Genouph.
- Je pourrais être gardien de prison ; il ne faut jamais dire fontaine.
15:23 Publié dans Autoportraiture, Questions, parenthèses, omissions | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 19 mars 2015
Bribes d'un voyage
23:00 Publié dans Autoportraiture, Hors Touraine, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)