jeudi, 05 avril 2007
Lire Renaud Camus, c'est renversant
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Techniquement, pas un autoportrait. Peut-être le trucage vaut-il "autorité" - ou l'appropriation, dans le style Nouveau Nouveau Roman, propriété intellectuelle ?
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Assommé sous le travail et les basses tâches, accaparé aussi par trois autres lectures en cours, je n'ai guère avancé dans le Journal de Travers depuis dimanche : hier soir, je devais en être aux alentours de la page 300 (soit même pas au cinquième de l'ouvrage (certes volumineux)). Or, ce que je voudrais noter ici, en toute hâte, c'est qu'une fois encore ce qui me séduit, dans la fréquentation de cette vaste oeuvre, c'est le démon de l'association, que je partage pleinement avec Renaud Camus. J'entends par là que la passion de R. Camus pour les signes et leurs métamorphoses, mais aussi pour les croisements formels les plus inattendus, rejoint la mienne ; mais, par ailleurs, immanquablement, à peine ouvert un tome de son journal, les coïncidences commencent à pleuvoir. Ainsi, ai-je passé trois heures à écumer et esquiver l'exposition Objet Beckett samedi avant de me rendre à la présentation du Journal de Travers ? Y ai-je écouté un entretien avec Raymond Federman ? Y ai-je admiré les différentes phases de la collaboration entre Beckett et Jasper Johns pour Foirades / Fizzles ? Eh bien, dans les 150 premières pages du Journal de Travers, il est question du retour de Jasper Johns à New York après sa collaboration avec Beckett, mais aussi d'un des livres que les éditions Denoël soumettent à Camus pour qu'il en fasse un compte rendu... livre dont l'auteur n'est autre que Raymond Federman. Que le patronyme de Federman signifie homme de plume, ou que le nom de Jasper Johns se prête à d'eventuels onzains acrostiches, n'est pas non plus étranger à cette vertigineuse empoignade dans le monde des signes.
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ARC-SEIN : RACINES
(Nous ne faisons que nous entregloser.)
11:10 Publié dans Autoportraiture | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Littérature, Photographie, Ligérienne, écriture
Commentaires
Tu ne peux pas mieux dire : c'est renversant ! Je me suis arrêtée à la page 28.
Écrit par : tinou | jeudi, 05 avril 2007
Ah, tu as essayé lequel ?
Écrit par : Guillaume Cingal | jeudi, 05 avril 2007
Journal de travers, volume I
Écrit par : tinou | jeudi, 05 avril 2007
Je m'abuse très certainement ; c'est pourquoi c'est très humblement que je viens vous demander dans quelles circonstances on est autorisé à mettre "patronyme" au féminin.
Écrit par : Chloé | jeudi, 05 avril 2007
On n'y est pas du tout autorisé : c'était une coquille (corrigée).
Écrit par : Guillaume C. | jeudi, 05 avril 2007
> tinou: commencer par ce journal est un peu brutal. Je ne sais plus quoi dire...
Essayez "Eté" sur le site des lecteurs (www.renaud-camus.org) , choisir "Eglogues" puis "Eté".
L'autre solution est de lire d'abord Raymond Roussel, "Comment j'ai écrit certains de mes livres", ce qui permet ensuite d'aborder les bizarreries du journal d'un front placide (à moins que ce ne soit les scènes de baise qui vous choquent (j'ai une amie comme ça) auquel cas, on n'y peut rien: il vaut mieux abandonner (pour peut-être reprendre dans quelques mois).
Écrit par : VS | jeudi, 05 avril 2007
@ VS : oui, je crois que vous avez raison ! Je reprendrai cette lecture d'ici quelque temps. Ce n'est pas que je sois choquée par les scènes décrites ( je ne suis pas née de la dernière pluie et j'ai déjà assisté à ce genre de mélange ). C'est seulement que je ne m'attendais pas à trouver ça... Et personnellement, cela ne m'excite pas outre mesure, je dirai même que cela a plutôt tendance à me rendre assez rapidement nauséeuse. J'ai noté les titres que vous proposez en première lecture. Merci !
Écrit par : tinou | jeudi, 05 avril 2007
Chère Tinou, vraiment, si vous persistez à écouter ces intellos, vous finirez par ne JAMAIS lire Renaud Camus ! Fiez-vous donc à moi, ça fait douze fois que je vous le dis !
Écrit par : Didier Goux | jeudi, 05 avril 2007
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