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jeudi, 31 octobre 2024

Expositions à foison (Paris, 30 octobre 2024)

Hier, nous avons passé, Claire et moi, une journée très agréable à Paris. Bien sûr, Paris est toujours aussi bruyant et épuisant, mais sur quelques journées – ou sur une, a fortiori – c’est très bien.

 

La première exposition, au Musée du Luxembourg, est la première rétrospective française consacrée à la peintre brésilienne Tarsila do Amaral. C’était une vraie découverte, très intéressante car la première partie démontre à l’envi la façon dont la peintre s’est nourrie des cercles avant-gardistes parisiens mais les a également fascinés (en ce sens, sa collaboration avec Cendrars mérite d’être creusée) ; la seconde partie, qui traite de son travail une fois de retour au Brésil, après la fin des années 1920, met en lumière une réelle continuité de son regard, avec une prise en compte grandissante des éléments spatiaux et humains propres au Brésil.

O Touro.PNG

Un des angles morts de l’exposition est qu’elle était la fille d’un gros propriétaire caféiculteur : peut-on aussi expliquer ainsi quelques essentialisations racialisantes assez dérangeantes ? Y a-t-il eu invisibilisation ou appropriation culturelle ? N’oublions pas qu’elle est née en 1886, mais que l’esclavage n’a été aboli au Brésil qu’en 1888 (oui, c’est dingue, il faut rappeler cela). Le Manifeste anthropophage de son deuxième époux, Oswald de Andrade, parle de caribéanité en des termes assez abstraits, je trouve. À approfondir : de toute façon, cette génération qui a fondé et façonné le modernisme brésilien l’a fait depuis une position sociale plutôt privilégiée, et sans remettre en cause ce que Cida Bento nomme « le pacte de la blanchité ». Il n’en demeure pas moins que l’œuvre est de première importance, avec notamment ces représentations étonnantes de mythes et de lieux qui ouvre sur des imaginaires complexes et réellement post-coloniaux.

 

La deuxième exposition, à la Conciergerie, était plus vaste ou plus riche encore, autour d’une quarantaine d’artistes béninois contemporains — très contemporains même, car beaucoup sont plus jeunes que moi (comment peut-on être plus jeune que moi ? je suis scandalisé).

Thierry Oussou, My Potatoes' Field, ensemble de 61 toiles

Il y a là des œuvres majeures, fortes, retentissantes, dans une grande diversité de supports, de matériaux et d’approches. Je note (mais c’est très restrictif) : Tassi Hangbé d’Euloge Ahanhanzo-Glèlè, peintures de Ludovic Fadaïro, amalgames de masques bricolés de Charly d’Almeida, tissages d’Yves Apollinaire Pèdé reprenant les motifs traditionnels des rois du Danxomè, photographies exceptionnelles de Sènami Donoumassou, et enfin My Potatoes’ Field de Thierry Oussou (61 œuvres de petit format constituées de collages avec encre et pastel dont 1 figure humaine à chaque fois réalisée avec papier calciné)…

Photographie de Sènami Donoumassou (ensemble et détail)

Charly d'Almeida

 

Ensuite, passage par la galerie Angalia pour la présentation d’une dizaine de sculptures de Freddy Tsimba, qui sculpte principalement à partir de douilles ramassées sur les lieux de guerre et qu’il soude ensemble ou qu’il fond (c’est le cas des têtes). Il y a aussi des œuvres qui utilisent des milliers de clés soudées ensemble, ou encore des cuillères et des machettes. C’est peu de dire que, par ses sujets comme par la signification profonde de son matériau, cette exposition est plutôt remuante (traumatisante).

Tsimba.PNG

 

Enfin, en flânant dans le Marais, au fil de plusieurs galeries, découverte de la galerie Topographie de l’art, qui présentait une exposition collective nommée Image Texte 7. Deux des artistes nous ont vraiment tapé dans l’œil, dans des styles différents : Marcel Katuchevski (dont un génial Chalamov I) et Gianpaolo Pagni.

Katuchevski Chalamov I.PNG

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La galerie, qui édite aussi de nombreux catalogues et fascicules, organisera bientôt une exposition de photographies et sculptures d’artistes haïtiens contemporains (du 16 novembre au 16 janvier) : ce serait bien de pouvoir y retourner dans ce laps.

 

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mercredi, 04 septembre 2024

04092024

Pnin 66.PNG

 

Un ami m’a prêté Pnin de Nabokov, qu’il vient de lire et a beaucoup aimé. J’en ai lu la moitié ; je n’avais rien lu de Nabokov depuis au moins quinze ans et j’aime beaucoup. C’est très intelligent, mordant, fin ; c’est un campus novel qui dit beaucoup de choses des États-Unis des années 50 comme de la nostalgie et du sentiment de déplacement, d’unbelonging des émigrés russes ; Assez savoureux, bien entendu, le fait que Pnin soit une sorte de double un peu ridicule de Nabokov lui-même, comme, chez Rushdie, les doubles possibles de l’auteur sont généralement l’occasion de faire un pas de côté et de s’imaginer — ou : de se projeter ? — en pire.

Hier soir, un passage du chapitre 3 a retenu mon attention. Pnin se rappelle subitement un vers qu’il n’arrivait pas à se remémorer, et qui provient de la traduction de Hamlet par Andreï Kroneberg. Il indique même qu’en se reportant au texte anglais il n’était jamais aussi ému que par les vers de Kroneberg. Si je dois en croire la Wikipédia russe (mais les auteurs de l’article consacré aux traductions russes de Hamlet ne confondent-ils pas l’auteur et ses œuvres de fiction ? il faudrait vérifier), Nabokov lui-même aimait énormément cette traduction, et jugeait ridicules les traductions de Pasternak.

Or, et c’est à cela que je voulais aboutir, ce sont justement les pièces de Shakespeare traduites par Pasternak qu’André Markowicz citait toujours pour dire que là avait été sa première rencontre avec Shakespeare. Sa mère l’avait initié à Shakespeare via Pasternak.

 

 

*

(En faisant quelques recherches, je suis tombé sur cette référence : un article de Lawrence Venuti publié l'an dernier dans la revue PMLA, vol. 138 n° 3, et intitulé “On a Universal Tendency to Debase Retranslations”. Article inaccessible pour le moment. C'est en plein cœur de mon nouveau (gros) projet de recherche.)

dimanche, 11 août 2024

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Je reprends ce carnet, interrompu presque cinq mois – hormis deux incursions – et c’est donc peu dire que je n’ai pas du tout tenu mon pari d’essayer d’écrire même quelques phrases chaque jour, et encore moins de tenir le compte de toutes mes lectures.

La raison pour laquelle je reprends le clavier, c’est que, projetant un bref voyage en Seine-Maritime, nous souhaitons visiter le manoir d’Ango, dont j’avais lu fin juin, sur un site Web, que Breton y avait écrit Nadja au cours de l’été 1927. Quand j’en ai parlé à ma mère il y a quelques semaines, elle m’a dit que lors de la visite de la maison de Lise Deharme (l'autrice d'Eve la blonde) à Montfort-en-Chalosse on lui avait dit que c’était plutôt dans cette maison. Il faudra tirer cela au clair, car peut-être que Breton a effectivement écrit d’autres textes (un autre livre semblable à Nadja ?) à Montfort, mais la « Chronologie » du tome 1 de la Pléiade, que j’ai enfin repris sur l’étagère ce matin, indique bien que c’est au manoir d’Ango à Varengeville qu’ont été écrits les deux premiers chapitres de Nadja (et d’ailleurs le texte l’indique clairement, quelques pages après le début).

Me voici donc un peu replongé dans Breton : dans Nadja, que je vais lire pour la troisième fois, et dans Poisson soluble, dont j’aurais pu oublier qu’on en fêtait le centenaire. J’ai toujours eu un gros faible – incompréhensible pour mon professeur de khâgne Michel Boisset, et peut-être incompréhensible pour Breton lui-même – pour Poisson soluble. Bien sûr, c’est aussi le centenaire de la publication du Manifeste du surréalisme, et je n’ai pas l’impression d’avoir vu passer grand-chose à ce sujet.

 

dimanche, 05 mai 2024

05052024

Je suis un homme ridicule, qui a deux paires de chaussons identiques, l’une plus usée que l’autre (et tachée de boue) et qui sert pour de brèves incursions dehors, et l’autre pour la maison.

 

Mais ce n’est pas ça que je voulais écrire. – Ce que je voulais écrire, c’est que je suis un homme ridicule, qui a commencé à lire Praiseworthy d’Alexis Wright il y a trente-deux jours, le mercredi 3 avril 2024, dans le train qui l’emmenait (qui m’emmenait) à l’aéroport de Roissy, et qui a quasiment achevé ce livre ce matin, en se laissant (en me gardant) les douze dernières pages, le tout dernier chapitre, pour plus tard. Bien sûr j’ai lu d’autres livres dans l’intervalle, et ce bien que ce mois n’ait guère été des plus féconds pour la lecture ; par exemple, j’ai lu trois livres de Sindiwe Magona, et ce bien que le nom de cette autrice n’ait guère été plus ou mieux qu’un nom alors que j’embarquais le 3 avril au soir à destination de l’Afrique du Sud. C’est aussi à cela que servent les voyages : voici une « nouvelle » autrice, dont on va découvrir l’œuvre.

 

Voici la dernière phrase de l’antépénultième chapitre, à la page 706 de l’édition Giramondo (mon exemplaire de papier blanc immaculé désormais grisé façon pelage d’âne), ce croisement improbable ayant plus sa place dans la rubrique Droit de cité de l’autre blog (mais j’assume être ridicule) :

 

The hauling business stops for no one at a quarter past six in the morning, and a man like Cause knew he could counter bullshit with super bullshit any day of the week as he walked the fields at the slow measured pace of Joshua Bell playing Max Bruch's Scottish Fantasy with the Academy of St Martin in the Fields, and knowing he was nailing it, and would continue working through another hazy day over the ancestral spirit charged ground where the solemn blades of dead grass guessed the next movement in the spirit song of the breeze, and his thoughts never lost the single heartbeat of each donkey in the herd of a thousand he had accumulated across Praiseworthy in the platinum donkey conglomerate transport business.

 

dimanche, 21 avril 2024

21042024

Je suis rentré avant-hier d’Afrique du Sud. Entre le moment où ma collègue Alexandra m’a gentiment déposé dans l’aérogare du minuscule aéroport de Pietermaritzburg – où même la récupération des bagages se fait dans un espace minuscule sans tapis roulant – et le moment où je suis rentré chez moi après que C* est venue me chercher en voiture à la gare de Saint-Pierre des Corps, il s’et écoulé exactement 24 heures, au cours desquelles, comme de bien entendu, je n’ai quasiment pas dormi, l’impression de fatigue ayant été sensiblement augmenté, à Roissy, par les presque 20 degrés de moins entre l’automne du KwaZulu Natal (27° à l’ombre pour ma dernière journée, mercredi) et le printemps parisien (8°, tout à fait ressentis tels dans la gare TGV balayée par les vents). Vous me ferez l’arbre syntaxique de la phrase précédente.

Et donc hier je n’ai pas fait grand-chose (sauf lire, bien sûr (et regarder le soir The Irishman de Scorsese (pas son meilleur, mais on se retrouve quand même à regarder un film de 3 h 30 dont l’intrigue ne nous passionne pas plus que cela sans du tout s’ennuyer (sauf peut-être un tout petit peu pendant un « ventre mou » du film, juste après la sortie de prison de Hoffa)))), malgré la tonne de choses que je dois faire cette semaine, qui sera d’autant plus pénible qu’au retour toujours un peu diffractant d’un long voyage professionnel à l’étranger s’ajoute la disparité entre la nécessité d’aller à la faculté tous les jours et le fait que C* et O* sont en vacances (même si l’une a deux gros paquets de copies et si l’autre va crouler sous les fiches à faire et les révisions de bac). Je ne parle même pas des envies que j’aurais de lire davantage ceci, de m’avancer sur tel dossier pas totalement urgent, ou – galéjade – de rattraper le retard d’écriture dans ces carnets, et dont – pour le combler – il aurait suffi que je détourne 10 ou 15 minutes de mes baguenaudages quotidiens sur les réseaux sociaux pour tenir la chronique de ces deux semaines – très riches et passionnantes – à Durban (5 jours) puis à PMB (9 jours).

Vous me ferez l’arbre syntaxique de la phrase encore avant, et, avant que je mette le point final à ce billet du jour, sachez que le correcteur orthographique de Word souligne baguenaudage en rouge, et que je viens de lire ce mot, ou presque, dans Topographie idéale pour une agression caractérisée, à cela près – et c’est beaucoup – que Boudjedra emploie le participe passé du verbe (baguenaudé, donc) pour signaler que les agresseurs putatifs du vieil homme perdu dans le métro portent des bagues. Vérification faite, cet emploi est tout à fait fantaisiste et sans rapport ni avec les acceptions attestées ni avec l’étymologie (la baguenaude serait le fruit du baguenaudier, nom d’arbre issu des parlers de la région Centre (tiens !)).

 

09:23 Publié dans 2024 | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 16 mars 2024

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Réveillé plutôt tôt ce matin, à 7 h 30, si on considère que m’étant couché à presque 1 h du matin (ah, les compétitions de ping-pong), j’aurais eu besoin de davantage de sommeil. Toutefois, je suis moins enrhumé depuis hier soir : l’effet miraculeux de l’adrénaline pongiste ?

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Ce week-end, outre les diverses autres menues (ou pas si menues) tâches, je veux boucler la traduction : 3 pages de remerciements et… 800 notes de bas de page… Bien sûr, il est 10 h du matin et je n’ai pas commencé… — Qu’ai-je donc fait ?

 

—— Eh bien, lessive, aspirateur, etc. —— Mais surtout : découverte, grâce à Camille Bloomfield, du poète nuyoricain Urayoan Noel, et des poèmes alphabétiques de son recueil de 2015. Et aussi : deux mèmes idiots. Et encore : abonnement à la revue Fragments, cahiers de littérature prolétarienne. Et même : partage d’un dessin de Gary Larson, et vérification de l’étymologie de l’expression “close, but no cigar”… Et enfin : je veux rattraper le retard dans ces carnets.

 

Entre ça et le Tournoi des Six Nations cet après-midi, ça sent la journée peu productive…

 

10:02 Publié dans 2024 | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 14 mars 2024

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Une heure avant le début de la journée d'études Le Web des poète·sses (à l'invitation de Marie-Anaïs Guégan et de son équipe), j'ai fait une petite vidéo dans ma chambre d'hôtel.

 

 

Je crois que le son est dégueulasse. Ou alors c'est mon ordi qui, après réinstallation du disque dur, a un son dégueulasse...?

 

mercredi, 13 mars 2024

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Je ne suis jamais allé à Naples ou à Mexico City, mais, supposant

qu'il y a au moins 2 ou 3 rues à peu près calmes dans ces deux

villes, peut-on se mettre d'accord pour dire que Lyon est la ville la

plus bruyante et la plus fatigante du monde ?

 

Pour précision, cette phrase, postée sur Facebook, a valu un déferlement – à la modeste échelle de mon peu déferlant compte Facebook – de commentaires. Que les choses soient claires : c’est peut-être hyperbolique, mais à peine. À chaque fois que je me rends à Lyon, je suis frappé par la saleté et le bruit. Il n’y a pas une rue où on puisse échapper aux bagnoles. Par ailleurs, je ne trouve pas cette ville très belle ni très attachante. Les ponts sur le Rhône sont trop californiens, et les ponts sur la Saône forment un paysage d’ensemble sans charme. Lyon, c’est Paris en plus bruyant et surtout en pas beau. Change my mind.

 

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lundi, 11 mars 2024

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Épuisé… à quoi servent les vacances… à travailler.

Hier soir, j’ai fini de traduire le chapitre 37. Il me reste les dix pages du chapitre 38, les 9 pages d’épilogue et de remerciements, et surtout les 50 pages de notes (qui seront très mécaniques – j’ai gardé pour la fin toutes les notes de pures références bibliographiques).

 

Certes, le deadline est… aujourd’hui. Mais l’éditrice m’a dit qu’il n’y avait aucun problème pour m’accorder une semaine, voire davantage. Toutefois j’aimerais désormais en être débarrassé le plus vite possible. J’espère pouvoir faire des relectures dans le train mercredi et jeudi.

 

08:20 Publié dans 2024, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 10 mars 2024

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Commencé de lire Littérature et révolution, entretien en trois parties entre Kaoutar Harchi et Joseph Andras. Andras, dont j’ai bien aimé deux livres au moins, a tendance à être assez poseur, assez mascu finalement. Harchi, que je ne connais que via les réseaux sociaux, propose les argumentations et les analyses les plus intéressantes. Le dialogue, en tout cas, est très fertile.  

 

samedi, 09 mars 2024

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Enrhumé, courbaturé… hier, perdu très largement, comme prévu, mes trois matches, les premiers ever en compétition officielle de tennis de table. J’ai des centaines de choses à apprendre pour pouvoir espérer gagner.

 

08:19 Publié dans 2024 | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 08 mars 2024

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Même si j’ai un peu tenu mes carnets de 2024 à Cagnotte, j’ai presque six jours de retard, que je vais éponger en trichant grâce à Facebook, comme souvent. J’ai à nouveau la gorge (très) prise, mais, depuis 6 h 15 – heure à laquelle je me suis levé – je n’ai pas arrêté : après quelques bricoles de boulot, j’ai traduit ma ration quotidienne de dix pages de sorte que je vais pouvoir avancer sur celle de demain, à moins que j’essaie de faire une petite siestouze (vazyléon).

 

12:22 Publié dans 2024 | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 07 mars 2024

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Quand tu avais déjà eu une idée de traduction le 27 février, deux jours avant de partir en “vacances”, mais que, ne t'en souvenant pas, tu as retraduit le titre le 1er mars... différemment...

(Le titre original : « PEOPLE SCATTERED, A CONTINENT DRAINED ».)

mercredi, 06 mars 2024

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De retour à Tours immense plaisir de trouver dans la boite aux lettres mes exemplaires. Ce livre, dont on a vu naître et se dessiner les contours sonnet après sonnet, il y a quelques années sur Facebook, quel bonheur de le découvrir, avec ses belles pages, sa typographie soignée... et les collages de Françoise Guichard, décidément douée de tous talents.

 

mardi, 05 mars 2024

Bayonne, 5 mars 2024

Bayonne, 5 mars 2024

lundi, 04 mars 2024

Luc Ferry, crac en géographie

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18:31 Publié dans 2024 | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 03 mars 2024

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Hier soir...

samedi, 02 mars 2024

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Levé à 6 h 25. Enfin écrit à L. V. à propos de nos premières esquisses de traduction du Sorcier. C’est un dossier auquel je n’ai presque pas de temps à consacrer en ce moment, et ça m’agace souverainement. Je mets l’adverbe en italiques car L. et moi ne sommes pas d’accord sur le terme à conserver pour traduire « the Ruler ».

 

07:38 Publié dans 2024 | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 01 mars 2024

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Dix pages traduites, alors que je m’étais fixé un objectif moyen de 5 par jour pendant ces six journées landaises. Il m’en reste cent, mais ça commence à sentir l’écurie. Speaking of écurie, on a quand même pu faire deux promenades à pied, une avant le déjeuner (la Salamandre) et l’autre à l’heure du thé – toujours sans le prendre – jusqu’au Bassecq, où on a peut-être dit au revoir aux deux chevaux dont le pré se trouve du côté de Heugas : la maison vient d’être vendue, mais le propriétaire, ne pouvant les emmener avec lui, les donne à qui voudra.

Depuis que j’ai élaboré mon dossier de demande de congé sabbatique pour l’année prochaine (comme je l’ai dit à A. B., si j’obtiens un semestre, ce sera déjà grandiose), je ne cesse d’avoir de nouvelles idées de chapitres ou de pistes d’exploration. En lisant le petit livre que consacre Najate Zouggari à Angela Davis aux éditions Les Pérégrines, je me suis dit que je pourrais écrire un texte du même ordre pour tenter de faire un peu sortir Wangari Maathai du corset d’ignorance dans lequel elle est enfermée en France. Mais ce projet-là n’aurait aucun rapport, ni de près ni de loin, avec le projet échafaudé pour le CRCT. – Il y a aussi que cet opuscule m’a donné envie de lire méthodiquement tous les livres d’Angela Davis, à commencer par son autobiographie.

 

Soir : Sweet Valentine, film d’Emma Lucchini (2010). Pas mal, mais prise de son insupportable (dialogues inintelligibles, on n’entendait pas une réplique sur deux).

[Belote finalement gagnée par C* et moi, 1080 à 970.]

 

19:55 Publié dans 2024 | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 29 février 2024

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Une journée qui n’a lieu que tous les quatre ans, et aujourd’hui je n’ai guère eu le temps de me poser pour y penser, enchaînant presque sans pause ma matinée de cours et le voyage dans les Landes, où nous sommes arrivés à l’heure du thé – mais sans le prendre – et où nous avons trouvé mes parents en bonne forme. Le soir, nous avons regardé Envoyé spécial, et notamment l’enquête sur les nombreuses agressions sexuelles dont est accusé Gérard Miller.

 

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mercredi, 28 février 2024

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Hier, en tramway (ou était-ce le matin, en traversant le pont Wilson à pied*), je me suis dit que je pourrais écrire un texte au cours des seize jours de mon voyage en Afrique du Sud du 3 au 18 avril – un texte qui ne serait peut-être pas une chronique de cette mission (car c’est une « mission », terme étrange qu’il faudrait creuser) mais un fichier texte accompagnant le voyage, et qui me permettra, entre autres, de ne pas noyer ma famille et mes proches sous les messages WhatsApp. Comme j’ai enfin récupéré un ordinateur portable digne de ce nom – je ne crois pas l’avoir écrit dans ces carnets, mais P. Z., l’informaticien de la Faculté, a changé le disque dur, tout réinstallé, changé la batterie et le processeur (j’ai récupéré l’ordinateur mercredi dernier) – je vais pouvoir m’en servir sans avoir à chercher une prise de courant toutes les dix minutes. Le voyage va être assez intense : cinq jours à Durban, dont une conférence et des rendez-vous professionnels ; huit jours à Pietermaritzburg, dont douze heures de cours et des réunions etc. On verra bien.

 

* Depuis une semaine, je n’ai pas repris le vélo. Hier, C* m’a posé au bas de la Tranchée, et le soir je suis rentré en tramway.

 

06:04 Publié dans 2024 | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 27 février 2024

Daaaaaalí

De Daaaaaalí, la réplique qui me reste le plus, par-delà rodomontades et gags hilarants*, est celle de Judith, la journaliste interprétée par Anaïs Demoustier, disant à Dalí** « mais je crois en vous, moi, je ne suis pas comme les autres ».

 

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Cette réplique invite à comprendre tout le film de façon littérale, à savoir que les acteurs ne jouent pas « le vrai » Salvador Dalí, mais des sosies ou imposteurs. En effet, le film représente ce que l'on sait du « vrai » Dalí avec un certain degré de réalisme (histrionisme, formules choquantes mais creuses, conscience de la médiocrité de sa peinture) mais ce Dalí du film fonctionne aussi sur un autre plan : personne ne le prend au sérieux. Le producteur, le caméraman, l'évêque etc. ont l'air de le traiter comme un excentrique de second ordre.

Plus que la mise en abyme vertigineuse et la concomitance de plans temporels théoriquement distincts (en double hommage à la peinture de Dalí), c'est la dissociation de la personne de Dalí et de sa figure, de sa figuration, qui est le véritable sujet du film.

 

___________________________________

 

* Le film est sans doute le plus drôle de Dupieux, en grande partie grâce à Édouard Baer (ça me fait mal de l'écrire, mais bon).

** Vu que je me suis cassé l'os à aller copier-coller le í, vous êtes prié·es de commenter ce billet.

09:42 Publié dans 2024, Tographe | Lien permanent | Commentaires (2)

lundi, 26 février 2024

26022024

Réveillé, sans doute par un cauchemar, que je ne me rappelle pas du tout. Du coup, levé à 5 h 35, ai éclusé une partie du travail en rade, dont les 9 fiches d’évaluation orale des L3 ; pour l’une d’entre elles, j’ai dû aller copier-coller pas moins de 35 prononciations dans l’OED, en hiérarchisant ensuite les types d’erreur dans la fiche — j’espère que l’étudiante va regarder ça de près et travailler ces mots en particulier, et, plus généralement, le placement accentuel.

 

07:36 Publié dans 2024, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 25 février 2024

25022024

Couché tard, et levé tôt quand même.

6 pages traduites le matin, avant d’aller à la boulangerie. Le soir, je lis Faire trace de Maxime Decout, commencé avant-hier.

Cet après-midi je ne m’y suis pas remis, trop content de passer trois heures, après le repas, à discuter avec A*, qui repartait à Rennes en milieu d’après-midi.

 

18:00 Publié dans 2024 | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 24 février 2024

24022024

Pris par la traduction et par tant d’autres bricoles (ou pas bricoles) de boulot, je laisse dériver le recensement systématique des livres lus.

Ça m’énerve.

Et surtout ça ne m’empêche pas de regarder les matches du tournoi des Six Nations.

 

18:00 Publié dans 2024 | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 23 février 2024

23022024

Pas pu traduire hier, comme c’était prévu, d’ailleurs. Bonne séance de séminaire sur An Ordinary Wonder le matin, mais il en faudra une seconde jeudi prochain. Ce roman est tout de même très finement écrit, dans les détails.

Encore réveillé à 4 h, mais il faut dire que j’ai dû tomber de sommeil avant même 10 h du soir, je crois. —— Ce matin, C* se rend aux obsèques d’Y* avec nos premiers voisins, car je ne peux déplacer mon cours de L3.

 

04:52 Publié dans 2024 | Lien permanent | Commentaires (0)