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mercredi, 11 juin 2025

11062025

Cela faisait dix-neuf ans que je n’avais pas vu Nuruddin Farah, et en fait pendant dix-huit ans le contact avait été rompu même par mail. C’est moi qui l’ai recontacté il y a trois mois, et le hasard ayant fait qu’il soit de passage à Paris, j’ai sauté dans le premier train du matin et ai passé deux petites heures avec lui dans un café d’Asnières.

Nurudin Farah & G. Cingal.jpg

 

Nous avons parlé de beaucoup de choses, notamment de son insistance toujours plus catégorique à ne pas se mêler de ce qui n’est pas l’écriture de son œuvre : il ne lit pas la presse, il ne lit pas les travaux universitaires, ne lit pas les traductions dans les langues qu’il connaît. Je me rappelle qu’à l’époque où j’ai écrit ma thèse et traduit Yesterday, Tomorrow ce côté était extrêmement rassurant. Je ne comprends pas les traducteurices ou les universitaires qui pensent que quelque chose leur manque s’iels ne peuvent pas échanger avec l’auteurice. Bien sûr, échanger avec Nuruddin Farah m’a apporté beaucoup, mais il était très important aussi que cela se fît après ma thèse ; j’ai échangé quelques mails avec lui en 2000, et je l’ai rencontré deux fois alors que j’étais déjà maître de conférences.

 

Je veux croire à l’importance de certaines coïncidences. Ce matin, juste avant d’arriver à la gare d’Austerlitz, j’ai lu – dans le roman d’Eliana Alves Cruz que j’aime beaucoup mais que j’avais un peu laissé traîner – la phrase suivante : « Le meilleur endroit pour se cacher c’est sous le nez de celui qui cherche. » (p. 184). Or, j’ai beaucoup réfléchi, depuis trois mois, aux derniers romans de Nuruddin Farah, ces fameux romans qui n’ont pas trouvé d’éditeur en France, et notamment à Hiding in Plain Sight, dont je me demande depuis onze ans comment on pourrait traduire son titre. La phrase de Zé Savalu, dans le roman traduit par Daniel Matias, fait écho à ce titre.

 

L’essentiel de ce que Nuruddin m’a confié a trait aux deux livres de lui qui paraîtront bientôt. Je n’en dis donc rien ici.

 

mardi, 10 juin 2025

10062025

 

 

Claire et moi avons renoué avec l’exercice – déjà tenté en 2024 – de l’unboxing au retour de Saint-Malo. Ça ne fait pas encore une série, mais enfin…

lundi, 09 juin 2025

09062025

Il faisait (enfin) un peu moins froid à Saint-Malo aujourd’hui. Pas la force ni le temps de faire un bilan de ces trois jours fort riches (et assez fatigants). Quelques belles découvertes, des retrouvailles amicales, trois beaux films, des rencontres souvent décevantes, et un logement dans un quartier de la ville que nous ne connaissions pas.

 

21:14 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 07 juin 2025

07062025

Au cours de cette journée passée au festival Etonnants voyageurs, j’ai été frappé par ce qui n’est pas une coïncidence. Lors d’une table ronde réunissant Ananda Devi, Vidya Narine et la romancière brésilienne Eliana Alves Cruz dont j’ai commencé à lire le seul roman traduit hier, Ananda Devi a évoqué Mahé de la Bourdonnais, dont plusieurs toponymes soulignent l’héritage (extrêmement douteux pourtant) sur l’île Maurice. Or, le matin même nous étions passés, en nous rendant de l’appartement que nous louons à la cité intra muros, près de la statue de Mahé de la Bourdonnais. Ananda Devi a insisté sur le fait que les esclavisés, les engagés, tous les opprimés du système colonialiste étaient absents des toponymes, qu’ils n’avaient pas de nom.

J’ai repensé au fait que, dans les toutes premières pages du roman d’Eliana Alves Cruz, elle évoque le rôle de Duguay-Trouin dans les luttes entre forces coloniales à Rio de Janeiro : de façon tout à fait ironique, le Palais du Grand Large, où se déroulait la rencontre, se trouve quai Duguay-Trouin. Le grand écrivain malgache Johary Ravaloson, assis à côté de moi – et qui a passé un mois et demi en Inde ce printemps, à l’invitation des Alliances françaises – m’a soufflé que cet amiral avait également joué un rôle important à Pondichéry.

Il n’y a pas de coïncidence : Saint-Malo est un port, et comme tous les grands ports historiques, chaque rue, chaque place célèbre des figures de l’expansionnisme européen, en effaçant les crimes contre l’humanité auxquels ces figures ont participé.

Olivette Otele a annoncé cette semaine qu’elle avait achevé d’écrire son livre Doorways to Empires. 15 Ports that Made Empires through Slavery, qui devrait être publié en 2026 et qu’il me tarde de lire.

 

vendredi, 06 juin 2025

06062025 : vingt ans après un débarquement

M’y voici donc : ceci est le 5.476e billet d’un blog né il y a tout juste vingt ans.

Cela fait plusieurs semaines que je me demande comment marquer le coup, et je n’ai pas tellement de meilleure idée que de tenter un très modeste bilan.

Capture.PNG

 

Quand j’ai créé Touraine sereine, je venais d’avoir trente ans. J’en ai donc cinquante, et ce blog couvre une petite moitié de ma vie. En plus de cinq mille billets, je peux retrouver des traces de ma vie, c’est-à-dire aussi de moments d’expérimentation que j’ai laissés de côté depuis.

Quand j’ai créé Touraine sereine, l’idée superficielle était de tenter de rendre compte des lieux de Touraine que j’aimais visiter, où j’aimais me promener, et de mon travail dans cette région où nous nous étions installés depuis deux ans – d’où le nom du blog. L’idée, moins superficielle, était de m’inciter à écrire plus régulièrement en bénéficiant d’échanges avec des lecteurices (comme on n’écrivait pas alors, quand le règne du masculin pseudo-neutre n’était pas encore tellement mis à mal). En effet, j’ai toujours écrit, mais mal, irrégulièrement, sans me discipliner. Avec l’avènement des blogs, courant 2004, j’ai vu se dessiner une manière de me contraindre enfin à écrire : je savais que si mes textes étaient publiés immédiatement, donc lisibles et lus – les blogs étaient alors de véritables forums, for better and for worse – je m’y tiendrais. Et d’ailleurs, les premiers mois furent frénétiques, polygraphiques : chaque semaine je créais de nouvelles rubriques ; certains jours je publiais une demi-douzaine de billets, généralement courts, mais pas toujours.

En février 2006, huit mois plus tard seulement, suite à un raid de harceleurs d’extrême-droite (eh oui, déjà), je créai un second blog, dans lequel je décidai de pousser plus loin mes expériences d’écriture : ce blog, que j’appelle parfois par périphrase le blog anthracite, a connu un rythme de publication beaucoup plus irrégulier. Je le considère désormais comme une archive complémentaire de Touraine sereine, de sorte que, sans solution de continuité, il faudrait additionner ses 3.609 billets aux 5.476, soit un peu plus de neuf mille billets, qui ne sont pas tous des textes, ni des textes très élaborés : en tout cas, même avec les mois entiers où ces deux blogs sont restés, l’un ou l’autre, en jachère, cela revient à dire que j’ai écrit, en moyenne, plus d’un billet par jour au cours de ces vingt années.

 

Verre d’eau à moitié vide : ces carnets ont toujours eu tendance à partir dans tous les sens, et – notamment – à m’éloigner de mon travail de chercheur. Si je n’avais pas « perdu » ces milliers d’heures ici et là, j’aurais peut-être fini par me remettre à l’écriture d’articles et d’ouvrages au sein de mon domaine de recherche. Pour ce qui est des expérimentations d’écriture, malgré quelques projets conçus comme de vrais livres et qui pourraient – si j’étais moins feignant et, surtout, si je pensais que le bouquin intéressera quelqu’un – être soumis à un éditeur, je ne suis pas plus devenu un écrivain qu’au cours de la décennie précédente (1991-2005). Le blog est, depuis longtemps, devenu monologue. D’ailleurs, il n’y a presque plus jamais de commentaire (le dernier, qui date d’il y a cinq semaines, est une phrase insultante au sujet de mon physique).

Verre d’eau à moitié plein : pour « rebondir » sur la dernière remarque ci-dessus, j’ai réussi à ne jamais totalement lâcher l’affaire, malgré l’absence d’écho ou de discussion sur le blog, et malgré la concurrence des réseaux sociaux, qui n’ont jamais supplanté l’idée et la pratique même du blog. D’ailleurs, si je mourais demain, il y aurait ces deux sites dans lesquels les personnes qui veulent se souvenir de moi trouveraient à piocher, de façon nettement plus pratique et rapide que sur un compte Facebook par exemple : il suffit d’aller sur un jour ou sur un mois donné puis de modifier les chiffres au sein de l’URL pour se déplacer facilement dans la chronologie ; de même, les rubriques permettent de retrouver tout ce que j’ai pu écrire, au fil de la plume et des hasards, sur les littératures africaines par exemple, ou les sonnets (ici et ), ou les photographies, ou les bribes traductologiques etc.

(Au passage il faudrait que je « perde » quelques heures, un de ces jours, pour effectuer une sauvegarde de tout ce bazar.)

 

Ces milliers de pages constituent donc une archive, qui me permettent donc de me dire que, même si je n’ai pas fait grand-chose au plan professionnel, je n’ai pas rien fait non plus : l’archive est là. Si un jour mes traductions de poèmes allemands, par exemple, intéressent quelqu’un, elles sont déjà là (verre d’eau à moitié vide : on pourrait me les piquer et se les approprier sans que j’en sache rien).

Je compte donc continuer. Ces derniers temps, je parle beaucoup de mon travail, ou plutôt de mes travaux. C’est peut-être une phase. Après tout, qui peut deviner encore, dans l’avenir, quelles métamorphoses ?

 

10:19 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (4)

jeudi, 05 juin 2025

05062025

Je jette un œil au début d’une traduction d’un roman américain contemporain, pas très bien traduit il faut le dire. Dans le dialogue, un personnage cite une phrase du Conte d’hiver de Shakespeare (The Winter’s Tale selon le titre original de la pièce). La phrase, de Florizel, se trouve dans la scène IV de l’acte IV : “I cannot be Mine own, nor any thing to any, if I be not thine.”.

Un rapide tour des traductions permet de dresser l’inventaire suivant :

Guizot, 1863 : je ne puis être à moi, ni à personne, si je ne suis pas à toi

Montégut, 1867 : Si je ne suis pas à toi, je ne puis être à moi-même, ni être rien pour personne

F.-V. Hugo, 1868 : je ne puis plus être — à moi, ni à personne, si — je ne suis pas à toi

Koltès, 1988 : je ne puis être ni à moi ni à personne, si je ne suis pas à toi.

 

Or, la traductrice choisit probablement de ne pas user d’une des traductions libres de droit et traduit ainsi, pataudement (et avec un contresens de préposition) : « Je ne peux être moi-même, ni rien pour personne, si je ne suis pas pour toi. »

Mais… pourquoi… ?

 

mercredi, 04 juin 2025

04062025

Trop de choses m’intéressent, et je m’ajoute sans cesse de nouvelles activités – ou des bricoles, comme je dis. C’est un peu dans une telle frénésie qu’est né ce blog il y aura vingt ans après-demain, surtout dans les mois suivirent et me virent tenter tant de choses en parallèle, dans cette frénésie d’écriture qui avait enfin trouvé un point d’ancrage. Et d’ailleurs, aujourd’hui, vingt ans plus tard, la volonté de marquer cet anniversaire fait partie des bricoles qui me tournent dans la tête.

 

Ce n’est pas pour parler de cela que j’avais commencé ce texte ; là encore, typique.

D’ailleurs, le texte que je voulais écrire, c’était pour dire pourquoi je m’étais arraché à la chaise longue où je m’étais installé depuis moins d’une heure, sur la terrasse, avec Featherhood de Charlie Gilmour. Ce matin, j’avais plein de choses à faire, côté travail, et je n’en ai pas fini, mais après le déjeuner j’ai regardé in extenso le quart de finale stupéfiant de la jeune Française inconnue Loïs Boisson, sans regrets (j’ai l’impression d’être très fatigué et d’avoir besoin de ce genre de coupure), puis je me suis installé dehors pour lire car je dois avancer dans Featherhood.

Et donc voici ce qui est symptomatique : je lis Featherhood car je vais servir d’interprète – première fois que je ferai cela, qui est un vrai métier et ne s’improvise pas, j’ai vraiment les foies – pour son auteur, Charlie Gilmour, lors des tables rondes de la Vegan Place, le 28 juin. En effet, Charlie Gilmour se verra remettre le Prix Maya 2025 catégorie Récits pour la traduction française de ce livre (Premières plumes en français).

 

Je pourrais me contenter de ça : lire le livre en anglais pour être capable de comprendre de quoi il retourne. Oui, mais le livre est bien écrit ; il m’intéresse. Donc me voici notant plusieurs passages dans lesquels Gilmour procède, par le langage – c’est-à-dire au moyen de métaphorisations, presque de jeux de mots –, à établir une continuité entre l’oiseau l’animal humain. Et me demandant comment c’est traduit. Mais Claire n’a plus son exemplaire de Premières plumes, de sorte que je devrai vérifier plus tard.

Et je note d’autres choses encore.

Au point de sentir le besoin irrépressible de m’échapper de la chaise longue pour raconter cela ici : après tout, j’ai trois jours de retard dans ces carnets, n’est-ce pas ?

Je m’épuise, non pas au sens fort / sérieux – mais : ma propre personne est un sujet d’épuisement, quand j’y pense.

 

Alors je pense que ce n’est pas possible que le traducteur français, Anatole Pons-Reumaux, ait réussi à conserver toutes ces images, ces jeux de langage, cette métaphorisation des humains en oiseaux, qui revient si souvent. Et d’ailleurs ça dépasse le domaine ornithologique, ça s’étend à l’oisellerie (et donc à la prédation ou à l’asservissement des oiseaux par les humains – I start to feel like I’m being hoodwinked, p. 108) et à d’autres animaux, à d’autres situations qui relèvent de la faune maritime, et là encore de la prédation, toujours en relation avec la figure du père biologique, le fuyant Heathcote Williams : when I try to fish for more details, he clams up.

Bien sûr, on peut essayer de traduire cela. I start to feel like I’m being hoodwinked > J’ai l’impression qu’il me prend pour une buse… [?] (Je précise que le hoodwink, c’est, à l’origine, le capuchon dont on se servait pour aveugler les oiseaux de proie captifs utilisés en fauconnerie.) When I try to fish for more details, he clams up. Quand j’essaie d’aller à la pêche aux informations, il se referme comme une huître. ––– On peut essayer, mais je ne suis pas sûr que je n’aurais pas moi-même opté pour des traductions démétaphorisantes moins lourdes. Je verrais ce qu’en a fait le traducteur. Or, tout de même, ici Heathcote Williams, le père démissionnaire, le père absent, c’est celui qui mettrait un capuchon d’aveuglement sur la tête de son fils pour le rendre docile ; cette image, ce n’est pas rien.

 

Bref, je m’épuise.

 

mardi, 03 juin 2025

03062025 (anthologie de Sparks)

Comme plusieurs personnes que j'aime ne connaissent pas mon groupe favori, Sparks, j’ai décidé de procéder à une anthologie très restrictive, puisque je n’ai gardé qu’une seule chanson par album (que ce fut dur !).

Choix très subjectif, donc, mais qui a le mérite d’aller au-delà des deux ou trois morceaux.

J’ai numéroté dans le sens inverse, de l’album le plus récent au plus ancien. Piochez là-dedans, les ami-es ! Et rappelez-vous qu'il en manque des dizaines que j'adore, par la force des choses...

  1. Don’t Dog It !
  2. Not That Well-Defined
  3. Sympathy for the Abyss (BO. du film/opéra Annette)
  4. Lawnmower
  5. So Tell Me Mrs. Lincoln Aside from That How Was the Play?
  6. Collaborations Don’t Work (FFS)
  7. Garbo Sings
  8. I Can’t Believe That You Would Fall for All the Crap in This Song
  9. Perfume
  10. Ride ‘Em Cowboy
  11. It’s A KnockOff
  12. When Do I Get To Sing “My Way”
  13. When I Kiss You I Hear Charlie Parker Playing
  14. A Walk Down Memory Lane
  15. Shopping Mall of Love
  16. Pulling Rabbits Out of a Hat
  17. All You Ever Think About Is Sex
  18. Sherlock Holmes
  19. That’s Not Nastassia
  20. When I’m With You
  21. Beat the Clock
  22. Forever Young
  23. I Bought the Mississippi River
  24. Tits
  25. Thanks but No Thanks
  26. This Town Ain’t Big Enough for Both of Us
  27. Moon Over Kentucky
  28. Saccharin and the War

 

lundi, 02 juin 2025

02062025 (une journée avec Alexander Dickow)

Très agréable journée avec mon ami, l’écrivain et traducteur américain d’expression française et anglaise Alexander Dickow.

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Nous nous connaissons depuis sept ans, échangeons régulièrement, mais nous ne nous étions jamais rencontrés en chair et en os. J’ai lu tous ses livres et quelques-unes de ses traductions, et l’occasion – double – en était sa résidence à la Maison Julien Gracq et l’enregistrement de la quatorzième émission d’I Love Mes Cheveux. Ce qui fut fait cet après-midi.

Mais l’essentiel est ailleurs, toutefois ; nous avons marché dans Tours, discuté de tout et de rien, bu des bières, et pu constater que, oui, nous avions pu devenir amis sans nous être encore rencontrés.

J’ai noté des conseils de lecture à foison.

Pour ce qui est de parler ici de son œuvre, je conseille, dans l’immédiat, d’aller farfouiller dans mon vlog, et d’attendre la diffusion de l’émission, lundi prochain.

 

23:07 Publié dans 2025, ILMC | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 01 juin 2025

01062025

Il faut que je fasse amende honorable car je viens de m’apercevoir d’une erreur dans mon article pour En attendant Nadeau, et donc je vais devoir demander une rectification.

Il s’agit de la dernière phrase : « Avis aux maisons d’édition qui trouveraient qu’il n’y a pas assez à prospecter avec les textes inédits de Ngũgĩ wa Thiong’o : les deux romans de sa fille, Wanjikũ wa Ngũgĩ, et les romans policiers de son fils aîné, Mũkoma wa Ngũgĩ. »

Je viens de m’apercevoir que Nairobi Heat de Mũkoma wa Ngũgĩ était disponible en traduction française sous le titre de Black Star Nairobi (traduction Benoîte Dauvergne) aux éditions de l’Aube.

 

08:26 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

01062025

Il faut que je fasse amende honorable car je viens de m’apercevoir d’une erreur dans mon article pour En attendant Nadeau, et donc je vais devoir demander une rectification.

Il s’agit de la dernière phrase : « Avis aux maisons d’édition qui trouveraient qu’il n’y a pas assez à prospecter avec les textes inédits de Ngũgĩ wa Thiong’o : les deux romans de sa fille, Wanjikũ wa Ngũgĩ, et les romans policiers de son fils aîné, Mũkoma wa Ngũgĩ. »

Je viens de m’apercevoir que Nairobi Heat de Mũkoma wa Ngũgĩ était disponible en traduction française sous le titre de Black Star Nairobi (traduction Benoîte Dauvergne) aux éditions de l’Aube.

 

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samedi, 31 mai 2025

31052025

Hier, j’ai écrit dans l’article publié par En attendant Nadeau que Decolonising the Mind était l’arbre qui cache la forêt.

Et de fait, je ne compte pas les publications que je vois passer depuis hier, par des Africain·es ou afrodescendant·es, et qui se réclament de ce seul et unique livre. Qu’on ne se méprenne pas sur le sens de ce que je vais écrire : tout d’abord, comme je l’ai très clairement écrit, l’essai de 1986 est « un livre fondamental, qui se trouve à juste titre au programme de tous les séminaires d’initiation à la théorie post-coloniale et de tous les cours de littérature africaine » ; ensuite, tout intellectuel ou tout écrivain serait très heureux de voir un seul de ses livres avoir autant d’influence que celui-ci, de Ngũgĩ wa Thiong’o.

Ce qui me dérange, ou m’interroge, ou me titille dans cette invisibilisation de tout le reste du corpus de Ngũgĩ wa Thiong’o, c’est qu’elle est totalement en contradiction avec ce que Ngũgĩ lui-même écrit dans cet essai. Par exemple, il écrit que les savoirs africains décolonisés passent par les langues africaines, mais aussi par des formes spécifiques de récits échappant aux normes eurocentriques. Or, Decolonising the Mind, son auteur ne s’en est jamais caché, est un essai qui suit étroitement les codes de l’argumentation « à l’occidentale ». Parfois, j’ai un peu beaucoup l’impression que certains parlent de Decolonising the Mind en répétant les 2 ou 3 mêmes idées que Ngũgĩ lui-même a beaucoup répétées dans des conférences ou interviews, en particulier sur les langues, mais auxquelles l’essai est loin de se limiter : l’ont-ils lu ?

Ainsi, disserter à l’infini sur l’importance fondamentale de Decolonising the Mind (importance que je ne nie aucunement, je le répète encore) sans ressentir la nécessité impérieuse d’aller lire les textes de Ngũgĩ wa Thiong’o qui ont courageusement mis en pratique l’appel à des formes de récit et de littérature décentrés, ça me semble être s’enfermer encore dans les codes de cet eurocentrisme.

Donc, sans aller jusqu’à apprendre le gĩkũyũ (et pourquoi pas ? moi, je suis trop paresseux, et depuis trop longtemps), il faut lire Petals of Blood, qu’il a écrit en anglais mais qui va déjà à contre-courant des formes narratives de la littérature afro-européenne ; il faut lire son grand poème épique (The Perfect Nine - Les Neuf Parfaites, trad. Laurent Vannini, éd. Présence Africaine), qui explique la cosmogonie et l’ontologie gĩkũyũ à partir d’une forme narrative afrocentrique ; il faut lire Wizard of the Crow, là encore autotraduit par Ngũgĩ.

Comme j’ai dénoncé ma propre paresse, j’en profite pour dire que les publications Facebook, souvent à rallonge, qui parlent des romans de Ngũgĩ en copiant-collant des succédanés trouvés sur Wikipedia ou (vu les invraisemblances et erreurs factuelles) générées par ChatGPT, sont insultantes et lamentables ; je trouve plus acceptables, évidemment, les posts de personnes qui admettent humblement qu’elles n’ont encore rien lu de lui.

Ngũgĩ n’était pas seulement un penseur ou un intellectuel ; réduire son travail et son œuvre à Decolonising the Mind, cela reviendrait à dire de Césaire qu’il n’a écrit que le Discours sur le colonialisme : un effacement et une invisibilisation d’une œuvre complexe et multiforme contre les canons de la production occidentalisée.

 

vendredi, 30 mai 2025

30052025

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Mon troisième article de la saison pour En attendant Nadeau vient d'être publié, à la une. Il a été écrit en quatrième vitesse, suite à l'annonce de la mort, hier matin, de Ngũgĩ wa Thiong’o. Il s'agissait d'occuper le terrain, en quelque sorte, et d'en profiter pour mettre l'édition française face à son incurie.

 

*                   *

*

On a different note :

Ce 30 mai correspond à nos noces de saphir, à Claire et moi (mais ce qui compte, pour nous, ce sont nos noces de porphyre, dans 19 jours).

 

17:29 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 29 mai 2025

29052025 (in memoriam Ngũgĩ wa Thiong’o)

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Ngũgĩ wa Thiong’o est mort, donc.

 

Comme celui qui est un des plus grands écrivains des 20e-21e siècles est, non pas méconnu, mais délibérément/savamment ignoré en France, j’ai annoncé que je posterais (à partir d’aujourd’hui sur les réseaux sociaux) un lien chaque jour, vers des ressources, dont certains des travaux que je lui ai consacrés.

Cela fait plusieurs décennies que cette immense figure intellectuelle est systématiquement marginalisée en France, tant dans la presse et le monde du livre qu’à l’université. Encore un bel exemple avec l’article nécrologique du Monde.

Cet article du Monde (que je ne partage pas – c’est un torchon) n’est vraiment pas à la hauteur.

Il serait trop long de lister les approximations, les erreurs et surtout les oublis de cet article, mais tout d’abord il faut écrire la langue maternelle et d’écriture de Ngũgĩ wa Thiong’o gĩkũyũ (kikuyu est le nom colonial).

 

Ensuite on remarque que la journaliste signale que plusieurs livres sont non traduits, ce qui est très bien, mais il serait sans doute intéressant de signaler les noms des traducteurices des livres qui ont été traduits, et les livres tout à fait disponibles en français, et ici invisibilisés.

Je n’en citerai que trois, censurés par la journaliste du Monde :

* Les Neuf parfaites, poème épique génial traduit par Laurent Vannini (Présence Africaine, 2023).

* Rêver en temps de guerre, premier tome des mémoires d’enfance, traduit par Jean-Pierre Orban et Annaëlle Rochard (Vents d’ailleurs, 2022)

* Combattants et martyrs, nouvelles traduites par Dominique Lanni (Passages, 2019)

 

Problème : cela imposerait que Le Monde renonce à son racisme, d’une part, et à son parisianisme d’autre part (forcément, les rares maisons d’édition à s’engager pour Ngũgĩ ne sont pas les grandes maisons parisiennes, elles-mêmes trop racistes), voire à ce que la journaliste accepte de parler avec des personnes moins incapables qu’elle avant d’écrire son papier.

 

 

mercredi, 28 mai 2025

28052025

Hier soir, très belle rencontre avec Maboula Soumahoro, à la Bibliothèque centrale de Tours. Il y avait près d’une centaine de personnes dans l’auditorium du cinquième étage, et, comme l’a fait remarquer Maboula en réponse à une question sur la lutte et la fascisation grandissante du pays, c’était la première fois qu’il y avait autant de monde pour venir l’écouter depuis vingt ans qu’elle travaille – et donc intervient parfois en-dehors de ses cours – à Tours. Plusieurs collègues ou ex-collègues, ainsi que quelques étudiant·es, ancien·nes ou actuel·les (dont Camille Bourdeau, dont Maboula a salué la présence et avec qui j'étais très heureux de pouvoir échanger, trop brièvement, à la fin).

 

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La discussion a tourné autour de son essai Le Triangle et l’Hexagone, bien sûr, mais aussi autour de sa traduction de Lose Your Mother de Saidiya Hartman, qui est remarquable (et dont je m'avise ne pas en avoir parlé dans le vlog). C’était, comme toujours, clair, riche, instructif, lucide. Je n’ai pas posé de question car j’espère qu’on aura cette conversation à un moment donné, mais j’avais bien sûr plein de choses à lui demander sur sa traduction, mais aussi – dans la mesure où elle a expliqué combien il avait été difficile d’écrire le livre en français, alors que les premières ébauches étaient en anglais – sur les raisons (ou le contexte) qui ont fait que son livre a été traduit par quelqu’un d’autre (et pas par n'importe qui : Kaiama L. Glover, traductrice entre autres de Mûr à crever de Frankétienne (je cite celle-ci car je l'étudie régulièrement avec mes L3).

Cette question découle de mon intérêt pour l’auto-traduction, bien sûr, mais aussi de la situation assez particulière dans laquelle je me suis trouvé quand en 2021, Olivette Otele, qui parle et écrit tout à fait couramment (et nativement) le français a sollicité une autre personne (en l’occurrence, moi) pour traduire African Europeans en anglais.

 

Très heureux d’entendre Maboula clore l’entretien, avant les questions, par plusieurs références à des textes de rap des années 1990 (La Rumeur, Kery James, Tonton du bled de 113 (et elle aurait pu citer son corollaire Tonton des îles)), en soulignant qu’elle en parlait d’un point de vue sociologique et historique, mais qu’il s’agissait de grands textes littéraires aussi. Si j’avais pris le micro pour lui poser une question, j’aurais commencé avec le refrain de Teemour : On s’ra pas des esclaves dans ce millenium. Ça me semble assez bien illustrer ce qu’elle a dit du devoir de mémoire et la nécessité de transmettre les histoires de l’esclavage et de la colonisation – et de leurs conséquences au présent – comme principale réparation (elle l’a dit mieux que ça).

 

08:17 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 26 mai 2025

26052025

C’est compliqué, ces temps-ci, de faire tout suivre.

Trop de projets en parallèle, mais il faut se rassurer en se disant que tout avance de front, parfois imperceptiblement. La semaine dernière, j’ai bien avancé sur Gurnah, au point d’envoyer samedi soir à mes collègues qui organisent le colloque de Lille en octobre pas moins de 4 hypothèses de propositions. Ananda Devi m’a envoyé le texte de sa nouvelle inédite, mais j’ai peu de réponses des collègues sollicités pour des articles. Je n’ai toujours pas remis sur l’atelier la traduction d’Aidoo, mais c’est prévu pour cette semaine. Enfin, l’ouvrage sur le plurilinguisme n’a pas avancé d’un iota depuis dix jours. Amma Darko, elle, reste introuvable, pour ne rien dire des manuscrits sur lesquels j’espérais pouvoir travailler.

On pourrait considérer que c’est un tableau mitigé, et c’est toujours vrai d’ailleurs, mais à l’impossible nul n’est tenu. Je ne parle pas de l’émission de radio, qui n’entre pas spécifiquement dans le cadre de mon travail, mais qui me fait lire et réfléchir, et surtout dialoguer en ouvrant des pistes sur ces questions de diversité culturelle et linguistique à partir d’expériences sans rapport avec la mienne, assez étroitement cantonnée à l’analyse littéraire et à une vision très linguistique, in fine, du plurilinguisme…

 

09:11 Publié dans 2025, ILMC, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 25 mai 2025

25052025

Journée à Paris, avec promenade dans le quartier de l’Opéra (avais-je déjà vu, vraiment, la place des Victoires ? je ne crois pas).

 

Visite de l’exposition Artemisia Gentileschi. À voir, vraiment. Le dialogue avec quelques œuvres de son père, Orazio, et avec l’esthétique caravagesque, est très bien mis en scène. Les salles sont trop petites, ou la jauge mal maîtrisée : ça se bouscule, mais on y arrive, en étouffant un peu. Le musée Jacquemart-André est splendide, toujours ; il y a tellement longtemps que nous n’y étions pas allés. D’Artemisia Gentileschi, la Judith que je préfère est sans doute la plus ancienne.

 

                Skunder Boghossian, Composition — exposition Paris noir 1950-2000 (Centre Pompidou), 25.05.2025                        Gérard Sekoto, Sans titre (1962) — exposition Paris noir 1950-2000 (Centre Pompidou), 25.05.2025

 

Visite de l’exposition Paris noir 1950-2000, monumentale, enthousiasmante, et qui part parfois un peu dans tous les sens. L’accent porte plutôt sur la présence des Afro-Américains et sur la créativité des artistes antillais·es, avec une euphémisation très jacobine – il faudrait même dire coloniale – du racisme systémique en France. Pour les quelques œuvres qui s’expriment sur ces formes de racisme, il faut lire attentivement les cartouches (et surtout regarder attentivement les œuvres elles-mêmes) pour en prendre la mesure. Il ne faudrait pas que le public parisien (parisianiste ?) qui arpente les allées du centre Pompidou se voie rappeler trop de radicalité, et surtout trop de crimes coloniaux (massacres de mai 1967 en Guadeloupe par exemple). Petit regret, aussi, de constater que les circulations culturelles entre Paris et certaines capitales africaines post-coloniales soient autant marginalisées.

Comme il s’agit d’une exposition qui montre des centaines d’œuvres, avec je ne sais combien d’artistes dont certains, majeurs, que nous voyions pour la première fois, il faudra se procurer le catalogue : hier, mon sac à dos n’en a pas eu le courage.

 

Henri Guédon, "à la décatché” — — exposition Paris noir 1950-2000 (Centre Pompidou), 25.05.2025

 

samedi, 24 mai 2025

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Ma recension d’Un couple panafricain d’Elara Bertho, écrite pour En attendant Nadeau, est publiée en avant-première à la une de Mediapart (rubrique Livres). Ça fait bizarre et plaisir à la fois. En tout cas, j’ai reçu plusieurs messages enthousiastes.

 

21:40 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 23 mai 2025

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Au programme du jour – avant une nouvelle escapade à Paris dimanche – : diverses bricoles de boulot, dont rattraper le retard dans ce blog. Déjà que j’ai laissé filer le projet des 365 neuvains au bout de 100…

En train d’écouter le nouvel album des Sparks.

Ce soir j’enregistre, pour diffusion ultérieure, l’émission de radio avec les deux responsables de l’association Mémoire Vivante d’Amérique Latine, autour de l’enseignement du quechua.

 

08:01 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 22 mai 2025

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Journée intense sur le campus de Columbia University in Paris, dans le 6e arrondissement, pour le premier symposium du collectif Black France Noire.

 

C’était très bien d’entendre pour la première fois des spécialistes dont je connais le travail depuis un petit moment, Kaiama Glover, Eva Doumbia, Fania Nöel, Laurent Dubois…

 

 

Ma collègue Maboula Soumahoro, une des co-organisatrices, avait l’air en pleine forme, de bonne humeur, très drôle, ce qui m’a fait plaisir ; j’ai aussi découvert ses talents d’interprète, impressionnants.

 

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22:11 Publié dans 2025, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 21 mai 2025

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Ce lundi 19 mai 2025, une belle émission encore, à la découverte de la filière anglais/chinois en Langues Étrangères Appliquées à l’Université de Tours. Mes deux invitées, Kellyah Ettien et Saïlat Hassan Madjid, étudiantes de L1, ont deux profils différents : Kellyah a commencé le chinois en grand débutant en septembre 2024 (je ne savais même pas que c’était possible, comme on l’entend en direct), alors que Saïlat a suivi une classe bi-langues depuis la sixième, au collège Ronsard puis au lycée Vaucanson.

L’émission – la douzième – a été mise en ligne aujourd’hui.

 

08:15 Publié dans 2025, ILMC | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 20 mai 2025

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Aujourd’hui, O* a fêté ses 18 ans.

Ça fait très bizarre.

 

 

J’espère qu’A* et sa copine vont pouvoir, comme prévu, venir pour le week-end de l’Ascension, histoire de fêter tout cela de nouveau avec eux.

 

11:00 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 19 mai 2025

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Aujourd’hui Patrice Nganang a annoncé sur son compte Facebook qu’il se lançait dans la dernière relecture de Scale Boy sur épreuves, avant publication en janvier. Il donne également le lien de pré-commande sur Amazon, mais cela, c’est exclu pour moi, pour raisons idéologiques. En avril, chez lui, il m’a montré le précédent jeu d’épreuves, et nous avons parlé aussi de coupes qu’il a dû faire à la demande de l’éditeur ; je regrette de plus en plus de lui avoir dit que je préférais découvrir le livre dans son état final, comme un lecteur « ordinaire ».

Simultanément, ou quasiment, il annonce qu’il a achevé l’écriture de son premier livre – plutôt bref, une centaine de pages – en medumba. Comment parvient-il à travailler sur autant de plans à la fois ? et moi, comment vais-je écrire mon livre ?

 

dimanche, 18 mai 2025

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On ne parle quasiment pas en France du délire suprémaciste – un de plus – qui a conduit l’administration Trump (pas Trump, hein – cet homme n’est pas seul, cet homme n’est pas fou, il y a avec lui toute une super-structure institutionnelle) à offrir des visas permanents à des émigrés sud-africains appartenant à la communauté afrikaner. Le discours, répété à l’envi depuis des semaines et dont le fasciste sud-africain Elon Musk est l’un des principaux instigateurs, est que les Afrikaners sont victimes de discriminations, et même d’un « génocide ».

L’inversion historique – dans la droite lignée de la post-truth déjà conceptualisée par Trump et ses sbires il y a huit ans – est telle que Trump a même exhibé des photos représentant des fosses communes de femmes congolaises en disant qu’il s’agissait des fosses communes dans lesquelles sont ensevelies les victimes du génocide anti-blanc en Afrique du Sud. Le caractère ignominieux et abject d'une telle manipulation dépasse l'entendement, et en tout cas je n'ai pas les mots pour le dire.

 

Je comprends tout à fait que, dans le contexte général, cet énième épisode fasciste n’atteigne que difficilement les marges des journaux, mais il était important pour moi de le noter ici, for what it’s worth. (Et cliquer sur la vignette pour avoir accès au dessin de Francis & Rico en qualité supérieure. - Madam & Eve, toujours.)

 

samedi, 17 mai 2025

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Beaucoup trop de réveils matinaux ces derniers temps, d’autant que cette nuit, je ne me suis endormi que vers minuit, et encore, en entendant O* rentrer de sa compétition de ping-pong vers 1 h 30 (mais là, j’ai replongé aussitôt). Pour le réveil, c’est la sinusite chronique, aujourd’hui, et dès 4 h 45 ou quelque chose dans le genre.

Malgré les deux jours quasiment perdus pour le travail sérieux à cause des problèmes de plomberie (fuite au compteur, eau coupée pendant 30 heures, coincé à la maison à jongler entre les réparateurs, rendez-vous annulés etc.), je n’ai pas écrit ici et vais devoir tricher rétrospectivement.

Le vingtième anniversaire du blog approche, et je ne sais comment le fêter dignement.

 

05:57 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 16 mai 2025

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Huit heures et demie plus tard :

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Ce nouvel accident de plomberie m'aura coûté une journée et demie de travail, avec des annulations... sans compter les frais de surconsommation d'eau (depuis quand ?) et de réparation.