dimanche, 15 octobre 2006
À la muleta
La tauromachie n'est pas un art, ni un sport. C'est un spectacle pour voyeurs malsains et frustrés.
(D'où l'air raide comme la justice ?)
17:45 Publié dans Autoportraiture | Lien permanent | Commentaires (18)
Commentaires
Il fait le taureau, le torero, ou le frustré ?
NB : Ca me rapelle Leiris, on en avait parlé il y a un bout de temps et il avait gnosé gentiment pour le bachelier ignorant que je suis.
PS du NB : Un nom d'animal s'est glissé dans le NB.
Écrit par : Simon | dimanche, 15 octobre 2006
C'est le gnou (animal en voie de disparition à cause des épanchements de synovie).
Écrit par : Guillaume | dimanche, 15 octobre 2006
Terrible maladie, en vérité, cet "housemaid's knee" que Vigny a évoqué de façon si poignante dans « La Mort du Gnou ».
Écrit par : Chieuvrou | dimanche, 15 octobre 2006
Est-ce que mon enigmette manquait à ce point de piquant pour que vous la détourniez de la sorte ?
Écrit par : Simon | dimanche, 15 octobre 2006
Pour critiquer quelque chose il faut connaitre son sujet.
J'ai vu mes premieres corrida à l'age de 5ans et je ne suis pas devenu voyeur!!!
La corrida est un spectacle qui se termine par la mort d'un torro de combat. Tout ce spectacle est pour montrer la bravoure du torro même si pour vous ce n'est qu'une boucherie.
Changez votre photo car on se demande lequel des deux et le plus voyeur!!!
Écrit par : william de nîmes | samedi, 20 janvier 2007
Visiblement, regarder des corridas dès son plus jeune âge est incompatible avec la langue française. Si vous confondez des mots aussi différents que "voyeur" et "exhibitionniste", ce n'est pas mon problème.
Quant à vos arguments pathétiques, je suis assez d'accord pour dire que la corrida met en avant la noblesse et la bravoure de l'animal face à la lâcheté criminelle d'un homme qui ne court quasiment aucun risque (il suffit de voir le très faible taux d'accidents).
Écrit par : GC | dimanche, 21 janvier 2007
La tauromachie, les voyeurs et tout ça, je m'en fous. Je note juste, avec mes yeux "de fille", qu'il n'y a pas de faute de goût entre le pull du monsieur qui fait ses yeux de méchant, et le tapis qui sèche (?) derrière. C'est marrant, à voir votre visage entre ces deux couleurs vives, on croirait presque que vous êtes maquillé (un p'tit coup de blush sur la joue droite)!
Écrit par : Aurélie | dimanche, 21 janvier 2007
Guillaume : « Voyeur malsain et frustré ! »
William : « Ignorant ! Et voyeur toi-même ! »
Guillaume : « Illettré pathétique ! »
William : « Traître à ta région ! »
Guillaume : « 'Spèce de ouf ! »
N'en déplaise à la demoiselle qui précède, je dirais plutôt : « Enfin un bon vieux débat comme on les aime ! »
Car enfin, quoi : « pour ou contre la corrida ? », voilà qui devrait nous permettre d'échapper pour quelques (rares) instants au combat de titans auquel se livrent les deux principaux prétendants au trône de France, tout en nous faisant patienter un peu avant l'édition 2007 de la traditionnelle et salutaire polémique sur la sinistre crétinerie vroum-vroumesque du Paris-Dakar.
Alors, pour ou contre la corrida ? S'il m'est permis d'apporter ma petite contribution à ce débat, sans doute me faut-il avant toute chose indiquer que je m'imagine difficilement militant dans une association pour l'interdiction de la tauromachie ou, même, plus simplement, descendant dans la rue afin de dénoncer le sort réservé aux taureaux dits de combat (désolé de ne pas céder au snobisme ambiant en ne parlant pas de « toros » – avec, soit dit en passant, Monsieur William, un seul R –, je ne suis pas bien au fait de ce genre d'espagnolades).
Cela étant posé, je dois préciser que, bien que n'étant donc guère mobilisé sur ce sujet, j'ai réussi il y a quelques années à me brouiller durablement, malgré moi, avec un ami tourangeau expatrié depuis peu en quelque lointaine contrée du sud de la Loire, au motif que je ne partageais manifestement pas l'émotion que sa femme et lui à ressentaient à propos de la mort de je ne sais quel torero, qui avait en l'espèce succombé à un méchant coup de corne quelque temps auparavant dans les arènes d'une ville du Midi. Les propos que je tins ce soir-là, tandis que j'engloutissais ma part de bûche (car j'avais été invité pour le réveillon du 31) et que cet ami me tendait religieusement la photo qu'il avait prise durant ses vacances tauromachiques pour immortaliser le monument affreusement kitsch érigé dans la ville en question en hommage à l'illustre encorné, laissèrent apparemment comme un goût d'amertume dans la bouche de mes hôtes. Pourtant, je ne me souviens pas avoir dit quoi que ce soit de mal en la circonstance, m'étant en effet contenté de faire remarquer à mon ancien copain de fac qu'il était après tout normal que, de temps à autre, ce soit le type à la veste à paillettes, au collant moule-burnes et au ridicule couvre-chef reproduisant les oreilles de Mickey Mouse qui pérît dans le combat.
Certes, en me poussant un peu, mon ami aurait très bien pu me faire avouer que, même contre de l'argent, jamais je ne me serais quant à moi abaissé à assister à une telle démonstration de connerie sadique et festive, à propos de laquelle la fréquente qualification de boucherie n'est d'ailleurs à mes yeux que pure diffamation pour l'honorable corporation des bouchers-charcutiers et, par ricochet, pour celle, non moins estimable, des tripiers-volaillers (qui est, de fait, fréquemment solidaire de la première). J'aurais sans doute ajouté, dans la foulée, que ce spectacle qu'on essaye de nous vendre comme une tradition immémoriale du Midi n'est qu'une importation récente d'Espagne, pays dans lequel la corrida compte d'ailleurs plus d'opposants qu'on ne le pense.
Mais non, je me tus, ce qui ne m'empêcha nullement de passer en un rien de temps pour un ennemi des sacro-saintes traditions-héritées-de-l'antiquité-qui-magnifient-la-mort-au-lieu-de-la-masquer-contrairement-à-ce-que-font-nos-sociétés-aseptisées, etc., etc. (j'arrête là car chacun a déjà entendu mille fois cette pénible rengaine dont le refrain vient par ailleurs immanquablement nous rappeler que « le taureau a sa chance »).
Aussi, plutôt que de perdre mon temps à polémiquer avec, cette fois, notre ami nîmois, j'invite ce dernier à consulter l'article auquel conduit le lien suivant :
http://www.anticorrida.com/html/corrida2.htm, et l'engage également à bien lire cet autre article sur la « préparation » du taureau avant le combat : http://www.anticorrida.com/html/corrida2.htm#anatomie. Sauf à être d'une totale mauvaise foi, il pourra ainsi constater, lui qui connaît si bien la psychologie taurine (on peut effectivement penser, à le lire, qu'il a personnellement reçu des confidences des bovins eux-mêmes) au point de savoir que le taureau ne souhaite qu'une chose : montrer sa bravoure, de préférence dans une arène (le taureau, on ne le dira jamais assez, est un animal très cabotin) contre un torero qui trépigne et grimace en serrant les fesses (quelle plus belle image que celle-là pourrait-il lui être donnée pour prendre congé de sa vie monotone de simple ruminant ?), notre ami, disais-je, pourra constater, s'il se donne donc la peine de prendre connaissance de ce que l'on fait subir au taureau avant le combat pour l'affaiblir, qu'une bonne part des possibilités que celui-ci pourrait avoir de montrer la « bravoure » à laquelle, paraît-il, il tient tant, lui sont dès le début tout simplement ôtées.
J'aurais également quelques bricoles à dire sur le caractère prétendument intangible et sacré de nombre de nos vénérables traditions, passées ou présentes, mais je me contenterai, histoire de ne pas faire trop long, de renvoyer notre ami, pour lequel le fait d'avoir assisté à des mises à mort depuis l'âge de cinq ans constitue visiblement un argument de poids, au petit commentaire que j'ai fait à ce propos sur un blogue voisin : http://lapagedeckck.blog.lemonde.fr/2006/12/17/lancetre-du-mechoui/
Écrit par : Chieuvrou | lundi, 22 janvier 2007
Astolphe, sérieusement, quand je vous rencontrerai, je vous roulerai un verre (à moins que je ne vous paie une pelle).
Écrit par : Gentillaume de Gascogne (celle-là, il fallait l'oser, mais je vais la garder sous le coude :-)) | lundi, 22 janvier 2007
Une pelle ? Pour achever le taureau ?
Écrit par : Sieuvrou Monstolphe | mardi, 23 janvier 2007
>Guillaume
Je m'apprêtais à faire part ici au vaste monde de l'agacement qui a été le mien tout à l'heure en constatant que mon ordinateur, qui ne me fait pas le coup pour la première fois, n'avait retranscrit en la forme hypertexte aucun des trois liens que j'avais pourtant pris soin d'insérer en ladite forme dans mon commentaire d'hier.
Cependant, il est bien tard or il me faut justement me lever tôt demain, même si, je le sais, cela me privera nécessairement de mes plus beaux songes, dont j'ai en effet déjà pu constater que je ne les éprouve habituellement pas avant six heures. Je dois ainsi, aux aurores, intercepter mon voisin avant son départ pour son travail, dans le dessein de lui emprunter un couteau de peintre (autrement dit ce que l'on nomme improprement, le plus souvent, une spatule) car il me faudra, sinon, au risque de l'abîmer, employer la pelle à tarte héritée de mon arrière-grand'tante pour boucher à l'aide de pâte à bois une fente qui est récemment apparue dans la porte commune de la maison dans laquelle mes voisins et moi habitons, et que je me suis un peu inconsidérément proposé de colmater dès demain...
Eh oui, que voulez-vous, je préfère louper un rêve plutôt que de rayer une pelle.
>Simon
J'espère que votre « vous » du 15 octobre dernier ne s'adressait pas uniquement à moi mais était bien plutôt un « vous » collectif.
Pasqueu, c'est pas pour dire mais c'est pas moi qu'a commencé à la détourner, votre énigmette... (suivez mon regard oblique).
Écrit par : Chieuvrou | mardi, 23 janvier 2007
Vaste débat. Dans lequel, malheureusement, s'est perdue l'allusion à la disparition des gnous, célébrée par Alfred de Vigny dans le poème que l'on sait. Sublimes animaux... Mais d'où vient l'expression "pâle des gnous" ?
Écrit par : fuligineuse | mardi, 23 janvier 2007
Sans compter que personne n'a réellement répondu à la seule vraie question qui importait en l'occurrence : Guilhem Cingalou s'est-il mis ou non, le jour de la photo, un coup de blush sur la joue droite ?
Écrit par : Chieuvrou | mardi, 23 janvier 2007
Ah! Merci Chieuvrou de soulever une question essentielle, ignorée de tous jusqu'ici. Mais ça n'est pas à nous de répondre!
Écrit par : aurelie | mardi, 23 janvier 2007
Depuis mes années théâtreuses, je ne me suis plus jamais maquillé. (Même en/un crime.)
Écrit par : Gwillien McIngall | mardi, 23 janvier 2007
z'avez pas une photo m
M. Ingall(s)?!
Écrit par : a | mardi, 23 janvier 2007
What ? Pictures of my histrionic years ? Cern'ly !
Écrit par : Gwillien McIngall | mardi, 23 janvier 2007
Dommage qu'à cette époque, les numériques n'existaient pas, vous devez bien avoir un ou deux clichés en noir et blanc; et des cheveux :-)). Mais on va pas vous reconnaître!! Allez, tout le monde attend la première photo ce soir!
ps: histrionic or historic ??!
Écrit par : Aurélie | mardi, 23 janvier 2007
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