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mardi, 01 octobre 2019

Red As A Rose Is She, I.6.

(Le projet.

Le texte du roman)

 

Cette vallée regorge de maisons, gentilhommières et maisons de paysans, dans lesquelles les Cambriens prennent soin de croître et multiplier ; des maisons grandes et petites – rouges, blanches ou sales – anciennes ou nouvelles. Pour l'instant une seule de ces maisons nous intéresse ; c’est une petite maison, et elle est ancienne. À mi-chemin d'une colline elle se dresse, et fait face à d'autres monts plus hauts, qui, de l’autre côté de la vallée, s'élèvent doucement vers le ciel, et qui descendent en pente douce vers la mer à vingt milles de là. Ces monts me rappellent toujours – j’ignore pourquoi – les collines lointaines dans le tableau de John Martin, Les Plaines du Ciel, sans doute par la façon dont ils émergent doucement de leur halo bleuté. C'est une petite maison confortable et sans prétention, avec ses colombages noirs et blancs, son jardin potager sans murs qui s'élève en pente raide à l'arrière. Il y a belle lurette qu’elle est là, à voir passer les générations et se succéder les modes ; elle est là depuis l'époque lointaine où les hommes portaient des perruques frisées jusqu’à mi-dos et des manteaux bleu ciel, se battaient et mouraient pour le roi Charles et pour la prérogative royale, ou se battaient et vivaient pour l'Angleterre et pour la liberté, depuis l’époque où la plupart des maisons étaient en noir et blanc, tout comme elle, la bonne petite vieille, longtemps avant qu’on ait même eu l’idée des vitrages, des stucs, des hôtels particuliers à cinq minutes de la gare. Cette petite maison se nomme Glan-yr-Afon.

RB, I.6.PNG