jeudi, 04 décembre 2025
04122025
J’évite habituellement de faire travailler mes étudiant·es de L3 Anglais, dans le cours de traductologie, sur des comparaisons de traductions de L’Étranger, car je trouve vraiment cela paresseux.
Paresseux, pourquoi ? Un exemple récent pour expliquer cela. La plupart des articles de presse qui ont paru récemment pour vanter l’impossibilité de confier les traductions littéraires à des IAg (et donc en supputant que toute traduction non littéraire est automatisable (!!)), et jusqu’à certains billets LinkedIn écrits par des traducteurices totalement inconscient·es de se tirer une balle dans le pied, citaient les différences entre deux traductions du célèbre incipit. (Note au passage : il y a sept traductions répertoriées du roman en anglais. En comparer deux, les mêmes, est également paresseux, facile.)
Pourquoi donc ai-je « plongé » pour ce dernier cours du semestre, que j’assurerai vendredi 12 décembre ?
Plusieurs raisons à cela :
- Il y a toujours, dans une promo d’une centaine de jeunes adultes, une poignée qui connaît le roman. J’aime leur faire découvrir, et leur donner envie de lire des auteurices inconnu·es, mais un classique identifié, de temps en temps, c’est bien aussi.
- Après avoir vu le film d’Ozon au début du mois dernier, j’ai eu envie de jeter un œil à certaines des scènes, dont celle du chapitre 2, ici donnée.
- Le point que j’ai surligné en jaune, dans la première traduction publiée, doit — avec quelques autres, pour un extrait qui fait à peine une page de Folio — convaincre de la nécessité des retraductions.
18:30 Publié dans 2025, Translatology Snippets | Lien permanent | Commentaires (0)


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