mercredi, 01 octobre 2025
01102025
Nous vivons, pour quatre nuits et quatre jours, dans la même maison, à Jaén. Nous, c’est-à-dire quatre collègues et moi-même ; à partir d’aujourd’hui, un sixième (J*) nous rejoint.
(En lisant, dans la demi-heure qui précède, plusieurs chapitres d’un livre d’Ananda Devi, j’avais commencé à former ces phrases dans ma tête, mais une fois face à l’écran je n’ai que des phrases lamentables : c’est le propre des grands livres, de donner envie d’écrire et de nous montrer que nous n’y arriverons jamais. Je pourrais recommencer, mais je n’ai pas le temps, et ce n’est pas le sujet de ce billet.)
Nous vivons donc, pour quatre jours et quatre nuits, dans une belle maison mitoyenne d’une rue calme de Jaén, quatre chambres pour six, et ce matin, peu avant six heures, me réveillant progressivement en raison tant des bruits de la ville que de la lumière qui filtre à travers les volets qui n’en sont pas, je me suis dit que j’allais me lever, puis, passant devant la porte ouverte de la chambre occupée par mes deux collègues A* et C*, je me suis dit qu’ils dormaient la porte ouverte et que ce n’était guère prudent s’ils voulaient pas être dérangés très matinalement par des olibrius dans mon genre ; incapable d’imaginer que je ne suis pas le premier d’une maisonnée à me lever, j’ai été amusé et surpris de découvrir, en descendant l’escalier, la lumière allumée, le café préparé et mes deux collègues à la table de la salle à manger, face à face, chacun à son ordinateur, affairé à reprendre sa communication pour la journée (à l’exception de J* nous « passons » toustes aujourd’hui).
Hier soir, quand je suis arrivé, à neuf heures passées, après quatorze heures passées dans le train, la navette, l’avion et deux cars différents, les trois comparses déjà arrivés étaient ressortis dîner, et je me suis trouvé seul, à choisir ma chambre (j’ai pris celle de devant) et à prendre une rapide douche qui m’a immédiatement rajeuni de quinze ans : je n’en avais plus que soixante. Aujourd’hui, je parle en milieu d’après-midi, et j’ai préparé une communication trois fois trop longue, ce qui est inévitable vu que d’une part on est censé développer une argumentation susceptible de donner lieu à un article d’une dizaine de pages, et que d’autre part la communication elle-même ne doit pas dépasser vingt minutes, ce qui correspond à quatre ou cinq pages si on ne veut pas parler à un rythme de mitraillette. J’en ai l’habitude, et contrairement à A* et C*, j’ai déjà décidé ce que je sabrerai ; pas besoin de reprendre mon diaporama. Par contre, cet ordinateur n’a plus que 40% de batterie : je serais bien avisé d’aller le rebrancher un peu.
07:01 Publié dans 2025, Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)