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samedi, 29 octobre 2005

Wasabi, d’Alan Pauls

Les ouvrages publiés par la M.E.E.T. de Saint-Nazaire, pour être beaux, me font pourtant l’effet de n’être ni des textes littéraires ni des essais : la présentation du texte original à la suite de la traduction, puis d’un entretien, donne l’impression d’une publication universitaire, ce qui n’est pas vraiment un compliment.

 


Wasabi, que j’ai lu dans la soirée de mercredi, est un bref roman déroutant. C’est un de ces textes qu’on lit, patraque, exilé seul dans une autre chambre, en se disant à chaque page qu’il a été écrit pour vous, pour un être malade. L’un des motifs du récit est le kyste graisseux du narrateur, qui durcit et grossit, se transforme en éperon rocheux, sorte de porte-manteau.

Une autre des obsessions du narrateur est son désir de tuer Pierre Klossowski, sans raison apparente (peut-être parce que l’écrivain a cessé d’écrire pour se consacrer à la peinture ?).

Après une période de clochardisation assez mystérieuse, il retrouve sa compagne, qui porte le même patronyme que la photographe qui a croqué le portrait de l’auteur placé au début du livre. Est-ce une autofiction ?

 


Le narrateur est un écrivain invité par la M.E.E.T. à séjourner plusieurs mois à Saint-Nazaire. Est-ce une autofiction ? Et le dramaturge chinois qui exaspère mais sauve le narrateur ? Est-il inspiré de cet écrivain chinois sur le rabat de la deuxième de couverture, également publié, donc, par la M.E.E.T. ? Une autofiction, oui…

Un très beau livre à lire malade ?

 

Je n’ai jamais lu Klossowski. C’est Vila-Matas qui m’a encouragé à découvrir Alan Pauls. Le Passé m’attend sur ma table de chevet. J’étais bien malade mercredi soir. Allons vers le futur.

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