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samedi, 28 novembre 2009

Ratatiné ?

C'est dommage, tout de même...

Bourrasques brusques de pluie froide, novembre finissant.

Ce serait dommage, tout de même...

Du lapsang souchong, et un pauvre imbécile affalé sur son canapé, à lire, à regarder le vent, la pluie, les nèfles maintenant pourries -- qu'elles choient de l'arbre, ou pas.

Dommage, tout...

Ce n'est pas la montagne brûlante l'été, pas du tout la page 133, le bain au milieu des sorghos.

C'est dommage, de même...

Et ce mal de dos à tout rompre, même ramasser la roulette du caddie de toile rouge était un supplice.

C'est dommage, tout de même...

Ce n'est pas la canicule, ni la plage, ni la longue étendue de neige blanche recouverte de milliers de fourmis, qu'on voit dans son sommeil, rien plus ne vous abuse :

Tout de même, c'est dommage !

 

mardi, 24 novembre 2009

Un écho

Pas même la force d'être autrement qu'en lambeaux.

 

lundi, 23 novembre 2009

... c'est un leurre"

Avec une seule voiture, on doit entièrement réorganiser la vie quotidienne de la famille, et notamment - pour l'un d'eux - se lever presque une heure plus tôt, prendre le bus, remonter la pente de souvenirs proches (Fil Bleu il y a quelques années, voire moins) ou plus lointains (années d'étudiant, quand je me levais toujours trop tôt, de crainte de rater un bus, et où j'arrivais toujours avec près d'une demi-heure d'avance dans la cour intérieure du lycée Montaignne, côté cours Victor Hugo. Là, j'ai fait très fort : en négociant, à pied, le rond-point des Tanneurs, j'ai vu le gardien ouvrir les portes du hall Thélème et dus être le premier "extérieur" à fouler le linoléum rouge qui mène de ce hall au couloir de la salle polyvalente. (Je me comprends.)).

 

Prêter plus d'attention, dans le bus ou en marchant, à la vie des autres, des rares autres aussi tôt levés que vous. Voitures qui passent trop vite (les fous, les chauffards, mes semblables mes frères), un chat a traversé juste au ras des roues de l'une d'elles, pfffff ! tu as eu chaud. Feuilles de platane amassées contre la parapet surplombant les bords de Loire, et dont les supérieures voltigent. La Loire qu'on ne voit pas bien, qu'on distingue à peine dans le brou entre loup et chien, paraît dormir, c'est un leurre.

Il commençait à pleuviner quand j'ai négocié le rond-point. Quelques minutes auparavant, en face des pompes funèbres, un cycliste que je n'avais pas du tout entendu arriver m'avait dépassé comme une flèche. Tout dans mon bureau semble dormir, à part moi qui ai rangé quelques papiers, ai imprimé des documents, me suis fait du café (tout au secrétariat semblait dormir, à part la photocopieuse et la machine à café, justement).

 

Je sens encore, sur mon épaule gauche, le poids de la sacoche où dormait Cy Twombly.

 

 

dimanche, 22 novembre 2009

No swanage here

SWANAGE (pl.n.)
Swanage is the series of diversionary tactics used when trying to cover up the existence of a glossop (q.v.) and may include (a) uttering a highpitched laugh and pointing out of the window (NB. this doesn't work more that twice); (b) sneezing as loudly as possible and wiping the glossop off the table in the same movement as whipping out your handkerchief; (c) saying 'Christ! I seem to have dropped some shit on your table' (very unwise); (d) saying 'Christ, who did that?' (better) (e) pressing your elbow on the glossop itself and working your arms slowly to the edge of the table; (f) leaving the glossop where it is but moving a plate over it and putting up with sitting at an uncomfortable angle the rest of the meal; or, if the glossop is in too exposed a position, (g) leaving it there unremarked except for the occasional humorous glance.

 

(See here)

Versants

Moins de mouchoirs (vichy, tabaqués) sur l'étente à linge de la buanderie.

 

Du temps qui passe sans contrastes.

Feuilles de néflier désormais totalement jaunes brunes et racornies.

 

Envers du décor.

 

samedi, 21 novembre 2009

Midlife crisis (un peu d'après Pavese mais pas dans le style)

Dans les coulisses : vous n'avez rien appris, vous avez sacré, juré vos grands dieux, votre âme est un paysage moisi - et à chaque instant de votre existence désormais vous vous sentirez comme un prisonnier dans les coulisses. À certains moments votre ventre palpitera, vous aurez des frissons de joie, mais ce seront toujours de fugitives impressions captives de certains moments. Pour la parade, frimant, humant, faisant la grande gueule, le type sûr de lui ou la femme que rien ne défrise, vous vous contraindrez facilement, jouerez double jeu, aurez la part belle, ferez noble figure, et plus vous agirez ainsi plus vos nuits deviendront noires, fragmentées, prêtes pour la parade.

Ainsi, si d'aucuns - les étrangers et même les familiers - vous prennent pour un caïd, le roi du bal, le plus éminent émondeur d'huîtres, vous saurez au tréfonds, vous savez déjà pour toujours que vous ne vivotez que dans les coulisses, de sorte qu'en aucune manière, nullement, pour rien au monde il ne faut vous regarder ainsi.

 

--------------- Autant aller vivre en Australie. (Mais c'est comme si c'était fait.)

 

samedi, 07 novembre 2009

Octosyllabe

Pas même le temps d'un lambeau .

 

22:53 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (1)

mercredi, 04 novembre 2009

Tout sur le shagya (W.M. 6)

There was a horseman called Abagya

Who owned a beautiful shagya.

Once he had a nightmare,

Dreamt he said to his mare :

"Turn around, I'll shagya !"

 

mardi, 03 novembre 2009

if if if : iPhone

(Dans la glaise j'ai modelé son corps.) Désormais je sais que je passerai trois années non discontinues en Australie. (Lisant Perrudja.)

Mais enfin...... tout de même... en Australie ?!?

L'été austral, c'est ça ?

Pas même !

 

(En plus, je possède à présent deux iPhone, objets et engins qui sont ce que la technologie contemporaine compte de plus ridicule.)

 

17:35 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)