samedi, 25 mars 2017
3699, ou tout autre nombre
François Bon s'est rendu récemment dans deux villes que je connais bien, l'une pour y avoir longtemps été élève (Dax), l'autre pour y avoir vécu six ans (Beauvais). De la seconde, il a rapporté un film très émouvant. Ce film m'a donné l'idée, au détour d'un commentaire (cf infra), d'écrire, par petites touches, un texte sur Beauvais. Quoi que, dans l'idée de départ, il y ait un rapport avec cette histoire de mêmoire autour de laquelle je tourne depuis plus de dix ans, je refuse en fait de circonscrire le propos : ce sera un texte sur Beauvais. Et surtout, je vais tenter de l'écrire sans le publier au fur et à mesure dans un des blogs.
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La musique d'Arve Hendriksen est très sinueuse, prenante, défile comme le paysage. Parties de foot, cabanons, nuages lourds et blancs au-dessus des labours... Beauvais, tant de souvenirs... six ans, si peu écrit... si peu écrit dont j'aie gardé de vraies traces, surtout... (Et si j'écrivais un texte genre Trois-mille six-cent quatre-vingt-dix neuf choses que je peux dire de Beauvais ?) Me rappelle comment je prenais le train pour Paris à 5 h 07 le matin en gare de Beauvais — par une distorsion lynchienne tu eusses pu me filmer la nuit dernière. Le cinéma n'existait pas, pas à cet endroit-là, pas que je me souvienne. Donc ton film involontaire, pourquoi ne me captera-t-il pas ? La cathédrale et les galeries nationales de la Tapisserie, tant de souvenirs. “Lieux ingrats”, je ne suis pas forcément d'accord. (En fait, j'adore l'intérieur des Galeries. Énorme émotion de revoir ça dans ton film.) Blues autour du zinc, je n'y traînais pas trop ; les autres festivals, oui ; ville très dynamique ; magnifique médiathèque. Dans la partie accélérée on voit les personnes (personnages) à l'étage de la gare qui s'activent, vibrionnent, « et les mots trop pauvres qu'on [leur] impose comme un masque ».
jeudi, 23 mars 2017
Ce qui m'advient, version sonore
(fichier son manquant)
Avec des coupures.
Avec la mer de la pluie passée en moi.
Avec le masque qui tombe à chaque embardée de verre brisé.
Avec les avecs.
Avec les avatars.
17:55 Publié dans Ce qui m'advient | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 21 mars 2017
sur mon quatre couleurs...
21.03.2016.
sur mon quatre couleurs
ça y est le rose a rendu l'âme
il a jeté sa dernière flamme
dans une marge de copie
il ne reste donc que le vert
pâle ou lumineux c'est selon
l'éclairage du salon
ou du bureau Propos râleurs
je lance — “c'est de la roupie
de sansonnet ! ” L'hiver
s'est achevé, et ni bleu r
are ni violet ni rose n'ont
survécu Tout va de travers
& du quatre couleurs ne reste que le nom
07:04 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 13 mars 2017
4141 — Deux vidéos sur les toits de la Bibliothèque
Cela faisait longtemps que je voulais faire ça.
L'occasion de venir prendre quelques photographies de l'exposition de livres d'écrivains africains était trop belle pour que je la manquasse.
Pour la première vidéo, j'ai repris de mémoire (et je me suis planté : pour le dernier vers, c'est « le temps veille », pas « l'esprit veille » (il a dû se produire une conflagration, dans mon esprit, avec le tableau de Gauguin)) un bref poème d'Esther Nirina qui est à l'honneur avec le présentoir de poésie anglophone du troisième étage.
Et donc, deux vidéos d'un coup, pour profiter aussi du passage par le bureau et donc de la connexion ultra-rapide de l'Université.
Pour la deuxième vidéo, plus longue, je me suis attaché à présenter le livre bouleversant de Shailja Patel, Migritude.
Comme je parle du spectacle dansé dont le texte constitue la première partie de Migritude, voici quelques autres liens pour se faire une idée (et se rafraîchir les yeux après ma tronche et mon blabla) :
- un documentaire bref de la chaîne californienne KQED
- The Cup Runneth Over (“an act of poetic terrorism”) — à faire écouter aux fans de Barack Obama
- entretien radiophonique avec Shailja Patel
- “Make It” (Durban)
09:48 Publié dans Affres extatiques, Blême mêmoire, Improviser traduire, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 08 mars 2017
HD
Le 8 mars, c'est la date de la première vidéo de traduction, l'an dernier.
Je me suis rendu compte hier, car j'étais agacé de constater que l'image était encore et toujours de mauvaise qualité sur YouTube, qu'il fallait modifier la qualité de l'image en utilisant la fonction Paramètres dans le coin inférieur droit : presque toutes mes vidéos sont enregistrées en HD, et c'est d'ailleurs pour ça que le temps de téléchargement, à la maison, est aussi long. Apparemment, YouTube les diffuse par défaut dans un format très compressé. Il faut donc modifier manuellement. Cela agit aussi sur le son, il semblerait.
(Essayez : ci-dessous, l'icône Paramètres se situe entre celle des sous-titres et celle du visionnage direct sur YouTube.)
Pour la vidéo d'hier, elle a été tournée dans la chambre ; ce n'est que la deuxième fois, je crois, que je choisis ce lieu de tournage. La fronde baoulé et la statuette mumuye répondent en quelque sorte au texte de Ben Okri.
06:34 Publié dans Improviser traduire | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 07 mars 2017
Poèmes foireux de 2017
à fond dans le tramway
elle écoute du Keen'V
sans comprendre pourquoi
tout le monde la
regarde d'un air mauvais
(4 mars)
elle cherche des trucs sur le Web en usant de Lilo
juste pour distribuer les gouttes d'eau
à une assoce qui fait la promo
des circuits courts et des paniers bio
(2 mars)
il joue le rondeau
d'Abdelazar au pipeau
comme il fait la voix B
il a bien l'air teubé
(1er mars)
il n'était pas vieux
mais il aimait draguer les mémères
& il ne trouva rien de mieux
que d'aller voter aux primaires
(29 janvier)
un sandwich
au pâté de biche
avec un verre de coca
avant d'aller
baratiner
les étudiants de Cluj Napoca
(13 janvier)
06:37 Publié dans Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)