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samedi, 17 octobre 2020

Amalgames, le retour

Une personne que je suis sur Twitter a écrit hier soir qu'elle était autant hérissée par les personnes qui profitent des crimes terroristes comme celui de Conflans que par celles qui "dégainent "pas d'amalgame" à chaque attentat".

 

Voici ma réponse :

 

1. Dire qu'il ne faut pas dire "pas d'amalgame", ça signifie donc qu'on peut (voire qu'il est souhaitable de) faire un amalgame. Un amalgame, ça consiste à associer, à la responsabilité d'un crime, une quantité de personnes qui en sont innocentes. Et vous trouvez ça bien ?

 

2. Personnellement, j'en veux énormément aux islamistes, le plus terrible étant qu'on sait qu'on ne les fera pas changer d'avis. Et aussi aux fascistes du RN et des autres partis qui passent leur temps à parler du "séparatisme musulman". Juste pour faire des voix. En mentant au peuple.

 

3. Et pourquoi en ai-je après ces tribuns du "séparatisme" ? Parce que par leur faute des centaines de milliers de musulman·es convaincu·es de leur identité française et des "valeurs de la République" finissent par se dire qu'en effet leur religion fait d'eux des parias.

 

4. Parce que ces centaines de milliers de musulman·es convaincu·es de leur identité française et des "valeurs de la République" voient bien que, même s'ils/elles sont des citoyen·nes irréprochables, en fait on les rejettera pour leurs croyances.

 

5. Et cela, c'est une entrave énorme et scandaleuse au principe de "laïcité", autant que des parents d'élèves qui refusent que l'on enseigne certaines choses au nom de leur religion.

 

6. Il faut lutter vraiment contre la poignée néfaste et criminelle d'islamistes et arrêter de cracher sur la majorité de musulman·es convaincu·es de leur identité française et qui partagent les "valeurs de la République". Notamment en arrêtant de pipeauter sur le "séparatisme".

 

7. Il faut lutter vraiment contre la poignée néfaste et criminelle d'islamistes et arrêter de cracher sur la majorité de musulman·es qui partagent les "valeurs de la République". Et cela, comment cela s'appelle-t-il ? ne pas faire d'amalgame.

 

8. Et quand je dis "il faut lutter vraiment", ça signifie AUSSI qu'on ne doit pas laisser sans aide policière et judiciaire un établissement qui demande de l'aide depuis une semaine suite à des menaces contre un enseignant.

 

9. Faire des grands moulinets avec les bras, les yeux embués, en lançant de grands mots, ça n'a a aucun sens quand on est l'instigateur d'une politique de destruction de l'enseignement public, de précarisation des profs et d'abandon des ZEP.

 

10. Donc je suis Charlie, je suis Samuel, mais je ne suis pas Emmanuel ni Jean-Michel ; je ne suis pas Gérald ni Marion.