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lundi, 20 mars 2023

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C’est le printemps, et en effet le temps est printanier. Je suis allé en vélo aux Tanneurs, non à 6 h 30 du matin comme d’habitude, mais à 11 h et des poussières. Au retour, vers 1 h de l’après-midi, j’ai franchi le pont Wilson en pull, sans même mon ciré, remisé dans les sacoches.

Je suis allé aux Tanneurs pour deux raisons : récupérer mon chargeur de vélo, justement, dans mon bureau. Notre responsable administratif m’a ouvert par une porte de secours dérobée, et j’ai pu aller, tel un spectre fendant les couloirs, jusqu’au bureau 049ter. Le responsable administratif assure une présence, avec son collègue de l’autre U.F.R. et les deux doyens, de sorte qu’il est souvent sur site de 7 h 30 à 22 h pendant le blocage.

Il y avait un rassemblement devant Thélème : outre la poignée d’étudiant-es qui ne tenaient pas les pancartes invitant les automobilistes à klaxonner (« KLAXON = REBELLION »), il y avait quelques cheminots, et surtout des collègues du secondaire.

 

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L’après-midi, ayant à peu près préparé mes cours pour demain, je me suis installé à lire dehors, mais même avec un gilet, les coups de vent frais m’ont rabattu dans la maison. Je poursuis ma lecture des Bons ressentiments, l’essai d’Elgas qui remue (très relativement) le landerneau africaniste, et qui m’agace de plus en plus au fur et à mesure que j’avance dans sa lecture.

 

Les deux nouvelles principales de ce jour ont été la libération du journaliste Olivier Dubois, otage au Mali depuis presque deux ans (en compagnie, si j’ai bien compris, d’un otage américain libéré et qui était prisonnier depuis 2016 !) ; l’échec, à 9 voix près, mais prévisible, de la motion de censure ; enfin, la publication de la synthèse du 6e rapport du GIEC. Pour cette dernière information, qui va encore passer dans les marges, elle devrait requérir l’énergie et l’attention de toutes et tous ; on devrait toutes et tous ne s’occuper que de cela, ce que l’on fait en un sens en luttant globalement contre le gouvernement destructeur et ultra-libéral de Borne/Macron. En bref, le sentiment que tout est foutu ne cesse de progresser.

Pour l’échec de la motion de censure, il signifie que la réforme des retraites est adoptée par le Parlement, et que le gouvernement Borne n’est pas déjugé. Des politologues vont répétant que Borne sort très affaiblie de tout ceci, mais changer de gouvernement n’aurait plus de sens à ce stade, sauf à penser – comme C* et O* me le disent – que débarquer Borne suffirait à faire avaler à quelques millions de gogos l’idée d’un changement de cap ou tout au moins d’une prise en compte du mécontentement généralisé. Dissoudre l’Assemblée n’aurait guère plus de sens ; Macron, fin stratège, doit bien sentir que sa majorité très relative n’en sortirait que davantage écornée. En termes politiques, le seul gain au ras des pâquerettes (mais les platitudes creuses sont tout ce qui intéressent Macron et ses sbires) est une division plus profonde encore au sein des Républicains.

 

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18:50 Publié dans 2023 | Lien permanent | Commentaires (0)