Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 06 juin 2023

06062023 : dix-huit ans

Il y a dix-huit ans je créais ce blog.

 

Au départ, j’avais créé un autre blog, entièrement consacré à The Good Soldier de Ford Madox Ford, que j’enseignais pour le CAPES (c’était l’époque où il y avait un programme d’œuvres au CAPES).

Touraine sereine est né d’un désir un peu diffus, tout d’abord de tenir des chroniques sur plusieurs sujets qui m’intéressaient : la langue, la traduction, les sites et lieux de Touraine (région où nous nous étions installés seulement deux ans auparavant), les littératures (d’Afrique mais pas seulement). Mais surtout de me contraindre à écrire – beaucoup. Je me suis en effet aperçu que le fait d’avoir des réactions, même éparses ou ponctuelles, c’est-à-dire d’avoir un lectorat, me poussait à écrire de façon beaucoup moins velléitaire, avec plus de régularité. D’ailleurs, même sans lectorat – ou quasi – je continue d’écrire ici, et je suis heureux de retomber de temps à autre sur tel ou tel texte : c’est ultra banal de le dire, mais le temps ne passe pas de la même manière en inscrivant des traces qui permettent, entre autres, de suppléer les failles de la mémoire.

La création du second blog, en février 2006, avait pour but d’approfondir mes expérimentations en matière d’écriture ; l’idée était que ce blog serve réellement de laboratoire à la fabrication de textes plus complets, d’écrire des livres à part entière. Comme aucune maison d’édition n’a répondu favorablement aux quelques livres que j’avais ainsi fabriqués, ces blogs sont devenus de simples déposoirs/dépotoirs.

 

En 18 ans (6.574 jours si je compte bien), j'ai publié 5.173 billets ici (et donc sans compter les billets de l'autre blog).

 

Il est difficile de me rappeler mon état d’esprit du 6 juin 2005, mais je me rappelle que, comme aujourd’hui, il faisait très beau, grand soleil, et chaud ; à l’époque, on n’était sans doute pas aussi angoissés face au changement climatique ; on connaissait la gravité de la situation mais on pensait que les pouvoirs publics et les dirigeants des pays les plus puissants allaient bientôt se décider à agir.

Mon fils aîné avait 4 ans et était en petite section (c’est quasi inimaginable) ; nous vivions dans la maison de la rue Guillaume-Apollinaire ; je passais une partie de mes journées à préparer les emplois du temps (c’était avant ADE-Campus !) pour la directrice de département de l’époque, Priscilla Morin, et C* me rejoignait parfois pour un déjeuner en ville. Si je devais tenter de décrire certains lieux qui ont tant changé depuis (la rue Nationale, tout simplement), le plus simple serait de chercher à dénicher des photos. C’est l’époque où je publiais encore des articles de recherche et où je pensais que j’allais mettre tout cela en forme en vue d’une HDR…

 

Bon, très en bref, j’avais trente ans et j’en ai 48.

 

 

09:22 Publié dans 2023 | Lien permanent | Commentaires (0)