vendredi, 09 juin 2023
09062023
Ce matin j’ai enregistré la vidéo n° 99 (en fait, la 103 ou 104e je crois) de la série je range mon bureau. Comme j’improvise totalement, il y a toujours des moments d’hésitation, des transitions poussives etc. Cette fois-ci, comme je clôturais sur les 2 livres de Rimbaud en traduction, j’ai choisi de lire Les Corbeaux dans chacune des deux traductions. Je n’avais pas le texte de Rimbaud sous les yeux, et m’interromps à un moment pour remarquer que la traduction allemande ne conserve pas l’oxymore : « toi notre céleste oiseau noir ! » - Cela ne faisait pas deux minutes que j’avais arrêté de filmer que le vrai distique de Rimbaud m’est revenu :
Sois donc le crieur du devoir,
Ô notre funèbre* oiseau noir !
Ou comment critiquer une traduction sur la base d’un vers de Rimbaud qu’on a soi-même réécrit. Quelle pitié…
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* J’ai dû faire une confusion funèbre > funeste > céleste, d’autant que l’aspect « céleste » est mentionné dès le début du poème, avec la rime cieux / délicieux. Il n’empêche…
12:24 Publié dans 2023, Blême mêmoire, Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
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