samedi, 28 juin 2025
28062025 (Retour sur la Vegan Place de Tours)
Aujourd’hui, avec le lent retour de la canicule, c’était la Vegan Place de Tours : Claire fait partie depuis quelques années du comité d’organisation, et elle s’occupe plus particulièrement du Prix Maya du Livre Animaliste. Cette année, c’était assez démesuré, avec une « discussion croisée » entre Peter Singer et Paul Watson dont les 700 billets avaient tous été vendus à l’avance, puis trois tables rondes l’après-midi.
Après avoir montré le château de Villandry à Charlie Gilmour hier, avec lavandes et sauges couvertes de bourdons et de tant d’autres insectes (dont le morosphinx dont j’ai appris, grâce à une rapide recherche qu’il se nomme Hummingbird Hawk Moth en anglais !), je me suis improvisé interprète pour le premier des trois plateaux radio ; cela faisait plusieurs jours que le stress montait, car interprète c’est un métier bien spécifique et je n’ai pas du tout été formé à cela. Cela ne s’est finalement pas trop mal passé, mais c’est surtout que je connaissais bien le livre de Charlie et que ses propos n’étaient pas totalement inattendus. Charlie, avec qui j’ai encore passé un petit moment pendant l’après-midi, est un homme d’une très grande gentillesse, et qui raconte très calmement, avec un humour très léger, des histoires assez incroyables.
Les auteurs récompensés par le Prix Maya étaient tous les trois présents, et pendant la séance de signature à 15 h, ils ont été rejoints par Peter Singer et Paul Watson. L’idée de départ, qui consistait à attirer un maximum de monde grâce à la médiatisation autour de Watson, a parfaitement abouti, mais malheureusement la conférence n’était pas d’un très haut niveau : Singer a ressassé ce qu’il dit depuis bientôt cinquante ans, en se bornant à des généralités qui devaient être bien connues d’une grande partie du public ; quant à Paul Watson, c’est, conformément à l’image que j’avais de lui, un type assez désagréable, qui énumère des slogans pour masquer le vide idéologique total, et qui est surtout d’un narcissisme outrancier, imbu de lui-même comme on le voit rarement. Je ne dirai rien de ses groupies, qui ont fait davantage que friser le ridicule.
Il faut sans doute voir le verre d’eau à moitié plein et noter que les 700 personnes qui ont assisté à la conférence du matin ont pu aussi entendre Elodie Vieille-Blanchard, qui a animé les débats de main de maître et qui a apporté plus de contenu dans ses questions que les deux têtes de gondole du jour dans leurs réponses, l’adjointe au maire Betsabée Haas, dont les propos liminaires étaient très justes, et, lors de la remise du Prix Maya juste après la conférence, l’excellent François Sarano, que je ne connaissais pas, qui a obtenu le Prix Maya de la bande dessinée pour son livre co-écrit avec Pome Bernos S’il te plaît dessine-moi un cachalot, et dont – après l’avoir écouté notamment pendant le plateau radio – nous avons voulu découvrir les autres livres. Le dernier en date, co-écrit avec la juriste Marine Calmet, s’intitule Justice pour l’étoile de mer. Vers la reconnaissance des droits de l’océan. J'ai aussi pu rencontrer Emile Dardenne, dont je connais le travail depuis plusieurs années mais avec qui je n'ai pas eu le temps de discuter très longtemps. Partie remise.
Double post-scriptum : sur la dernière photo ci-dessus, Sarano et Gilmour posent devant le stand de la librairie Des Yeux D’Or à Montlouis avec les œuvres originales de Florence Dellerie qui leur ont été offertes pour l’obtention du Prix Maya. – Pendant le plateau radio, j’ai appris que le nom du père biologique de Charlie, Heathcote Williams, dont j’ai découvert les grands livres de poésie animaliste via Featherhood, se prononçait /hɛθkəʊt/ et non /hiːθkəʊt/ comme je le pensais.
21:10 Publié dans 2025, Moments de Tours, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (1)