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lundi, 20 juin 2005

Mai 2002 : premières heures arrachées à Tours

J’étais bien venu, plus jeune, à Tours, et même en Touraine. Mais c’est de ce lundi de mai, lendemain du second tour de l’élection présidentielle, que je date le début de ma vie tourangelle. J’étais venu, pour quelques heures à peine, le temps de participer aux auditions de la Commission de Spécialistes pour le poste de maître de conférences en Littérature anglaise du 20ème siècle.

Ce que j’ai vu de Tours, c’est donc, surtout, l’université. Mais, entre la gare et la rue des Tanneurs, j’avais pu, considérablement alourdi par le poids du sac où gisait l’exemplaire de ma thèse que m’avait remis la présidente de la Commission de Spécialistes de Bordeaux-III le matin même (cela s’appelle, en jargon universitaire, le marathon des auditions), admirer le chemin qui passe par la rue de Bordeaux, la place Jean-Jaurès, éblouissante de soleil et de classicisme offert, la rue Nationale.

J’ai dû bifurquer à un moment donné, car je ne me rappelle pas avoir remonté la rue Nationale tout du long. Et j’ai vu un peu du vieux Tours, dont me sont restées en mémoire les façades de la place Plumereau, évidemment (je doute d’être un touriste original, et, par l’impression d’une demi-heure ou une heure tout au plus de vadrouille, pouvait-il en être autrement ?). Toujours est-il que j’ai été très favorablement impressionné par la ville, ce qui n’a pas dû compter pour rien dans ma grande satisfaction, le soir même vers dix heures, d’apprendre, à Montrouge par où je transitais, que j’avais été classé premier sur le poste.

La gare est très belle. Je ne parle pas de l’affreux conglomérat détestable de Saint-Pierre des Corps, ville pour l’essentiel à éviter, calme bloc stalinien chu d’un désastre obscur. La gare de Tours n’a pas grand chose à envier, en terme d’architecture de la seconde moitié du 19ème siècle, à ses grandes sœurs parisiennes. Même les équipements modernes y sont assez agréablement joints, ce qui n’est pas le cas de la rue de Bordeaux, où se voit l’étalage des devantures les plus hideuses qui soient.

Ce jour de mai, je n’avais pas vu la plaque apposée sur le mur de la maison natale de Balzac, ou plutôt, à l’endroit où se trouvait celle-ci, car la quasi totalité de la rue Nationale a été reconstruite, avec un bonheur inégal, dans les années 1950-60.

Ce jour de mai, m’étais-je égaré par l’une des petites placettes qui ponctuent le vieux Tours ? Il me semble que oui, mais laquelle ?

Ah, j’ajoute ceci avant de clore cette note : m’étant rendu compte que deux de mes fidèles lecteurs, Irène et Arbor, habitent rue de Bordeaux, je veux marquer ici combien leur amitié m’est chère et combien je la dissocie de ma remarque atrabilaire à l’endroit de la chaude rue bétonnée. Ce n’est pas le moment de perdre des abonnés, comme on dit dans les conférences de rédaction de L’Humanité.

Commentaires

Tours : une charmante ville. Cela m'arrive d'y aller quelques fois ; je n'habite pas trop loin : Angers. J'aime bien la cathédrale et ses magnifiques vitraux qui resplendissent par beau temps. Je découvre toujours des monuments à chaque fois. J'ai visité cette chapelle Saint-Michel la dernière fois et j'ai discuté assez longtemps avec les usurlines qui sont tres sympathiques.

Écrit par : Fabrice Trochet | dimanche, 24 juillet 2005

Bienvenue à vous, doux angevin. Merci de votre appréciation, que je partage entièrement (enfin, sur les vitraux; je ne connais pas les ursulines).

Écrit par : Guillaume | lundi, 25 juillet 2005

belle ode à la ville de tours
non évidemment cet article n'avait pas pour but de faire de jolies phrases mais dès qu'on dit du bien de la ville de tours je suis charmée
ayant quitté la ville de tours après mes études d'anglais... (et vous ayant eu comme prof) je me rends compte aujourd'hui combien cette ville me manque énormément
maintenant a paris c'est tout autre chose c'est moins humain

Écrit par : aurélie | jeudi, 07 juin 2007

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