lundi, 25 juillet 2005
Tanneurs (déjà une note ainsi se nomme, non?)
« C’était bien la peine de construire tous ces lycées et toutes ces affreuses facultés, qui semblent être nées déglinguées tant elles ont été pauvrement construites et tant leurs usagers les traitent mal, et qui sont perdues dans des banlieues sinistres, ou bien au milieu de nulle part, de nulle part en tous cas où la culture, l’art, l’histoire, l’histoire de l’art dans notre pays aient jamais mis les pieds, où ils aient la moindre chance de se reconnaître, d’établir un courant de sympathie avec les aîtres et les êtres.» (Renaud Camus. La Dictature de la petite bourgeoisie, Privat, 2005, pp.102-3)
Il y aurait beaucoup à dire sur l’architecture de la rue des Tanneurs, ou sur l’Université François-Rabelais elle-même, son affreuse passerelle, sa grisaille, mais au moins, elle s’intègre assez convenablement à son environnement, qui, lui, n’est pas celui de n’importe quel campus français : entre le vieux Tours et la Loire, près du pont Wilson, «mon» université donne le sentiment d’être au monde, de ne pas être à l’écart de la culture. Je ne saurais assez conseiller aux jeunes Tourangeaux de venir suivre leurs études supérieures ici, sur le site Tanneurs, en lettres ou en sciences humaines, au lieu de choisir, comme la prétendue élite des juristes ou des scientifiques, ces campus perdus, éloignés, hideux, ou de partir pour Paris.
12:00 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Et oui La Touraine et l'université des Tanneurs c'est le lieu le plus beau pour étudier, moi dont les parents vivent en région parisienne!! Je suis tombé par hasard sur votre page en cherchant plus d'infos sur les travaux des tanneurs et pour avoir une idée de la date de rentrée. Le monde est petit.
Écrit par : étudiant qui passe en 2e année LEA | mercredi, 10 août 2005
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