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lundi, 29 août 2005

Après-midi de demi-brume

Le monde Cet émoi enamouré du monde

Je reprends le violent

vertige de ma vie Une étincelle brûle

Au creux de ma paupière un silence se fait

 

 

Dieu que ce clavier est sale que cet ordinateur est vieux que l’écran est près de mes yeux

 

 

Jamais je ne saurai à laquelle féconde

seconde de ma vie Ce monde le sait bien

Ô ce monde adoré ô cette pénitence

Je reprends le volant

des mains de l’adversaire Et nul ne peut me taire

Un avenir radieux se love dans un creux

 

 

Installé dans ce ghetto dans la chambre dite " aux corbeaux "

Cet ordinateur oubliait que le monde allait de son train sans lui sans ses pannes ses refrains

 

 

Ici dans cette pièce assis à ce bureau

Je regarde alentour et tout n’est que poussière

Araignées téméraires fanfares timides

Les novices se sont approchées sans bruit de mon fauteuil

Elles disent répètent hèlent enfin la nuit

où bêlent les brebis galantes du Seigneur Juste un coup d’œil

 

 

Ses psaumes tendus

La bécane esseulée revit renaît respire

 

 

Et les premiers mots que je vois

- Sur ce papier violet mon regard prend racine -

" A la honte de la chair " ne sont pas de moi Je reprends

le fil mal dénoué de l’écheveau diurne

et violemment me tais Je persiste au silence Et je résiste au sel

du seul sempiternel mot qui m’affronte

Cet émoi enamouré de la honte

 

 

Tours, chambre aux corbeaux, 27 août 2005

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