vendredi, 09 décembre 2005
La paille du temps
Quelque part dans le monde une fièvre me tient. Quelque part en Touraine, une fureur me vient. Est-ce ton élixir ? Est-ce le diamantaire ? Une fureur se mure en mon corps, terre à terre. Pas à pas, je renais. Tu n'aurais pas dû vivre affamé, si ce molosse armé, la crosse en bandoulière et la fleur au fusil, le futal en capilotade et la mèche emberlificotée, ne s'était présenté à toi, un matin, au pied des collines - et comment dire maintenant la fureur qui me tient, la furie qui relâche doucement ses griffes pour mieux me faire sentir l'écume de sa rage ?
C'était le diamantaire. Il n'avait pas dit non.
Un miracle revient sur ces contrées éteintes. Un train fou de pensées vagues et tournoyantes, autant dire une brise, autant dire une armée de nouvelles conquêtes. Vous n'êtes plus assis dans la paille du temps.
09:34 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Great ! De temps en temps tu nous sors un de ces textes puissants et mystérieux, j'adore.
Écrit par : fuligineuse | vendredi, 09 décembre 2005
C'est léger et aérien en effet....
Écrit par : Irène | vendredi, 06 janvier 2006
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