dimanche, 22 janvier 2006
… le glacier descend-il de sa rimaye…
« Depuis quand le torrent coule-t-il, le glacier descend-il de sa rimaye, la montagne s’élève-t-elle à trois mille mètres, depuis quand le soleil brille-t-il ? Par datations désormais exactes, le savoir répond à ces questions concernant ma perception, ensuite la nourrit et enfin la renverse. » (Michel Serres. L’Incandescent. Paris : Le Pommier, 2003 ; rééd. Livre de Poche, 2005, p. 14)
Hormis le célèbre poème par rimes homophones de Clément Marot, et peut-être une scène arrachée au Cyrano de Rostand, le son [rimaj] ne m’évoquait rien, et sans doute pas ce terme de géologie, qui figure bel et bien dans les dictionnaires, et dont le Robert culturel fait remonter l’origine (savoyarde) à 1870, et qui est dérivé du latin rima, la fente.
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RIMAYE – Crevasse marquant le départ de l’écoulement glaciaire, entre la roche et le névé ou entre un névé et le glacier qui l’alimente. Mur de rimaye.
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Poursuivant ma quête de ce surprenant étymon inconnu de moi, rima, je découvre un autre verbe rimer, terme propre aux locuteurs du Sud-Ouest (tiens, jamais entendu ça, pourtant), ainsi :
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Se rimer. S’irriter, s’échauffer, par suite du contact de la peau avec la sueur, l’urine. Ce bébé a les cuisses rimées.
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20:05 Publié dans Mots sans lacune | Lien permanent | Commentaires (0)
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