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mercredi, 05 juillet 2006

Propos de garçonnet, 25 : Apprentissage de la paronomase

Tu imagines, la pauvre maman, elle s'est mordu le pied.

Tordu.

Ah, tordu le pied...

Lectures d'Othello par André Markowicz et Richard Hillman

Hier soir, au Prieuré Saint Cosme et dans le cadre du grand colloque du centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance, une séance de lectures d'extraits d'Othello avait été organisée. J'ai eu l'immense plaisir de retrouver André Markowicz, puis de l'entendre parler de ses traductions de Shakespeare. Ensuite, il a lu, accompagné de mon brillant collègue Richard Hillman pour le texte anglais, des extraits de sa traduction d'Othello. Outre que la traduction est très émouvante - car André Markowicz a pris le parti de rendre au mieux les "vers faux" et ruptures de rythme, ce qui résonne de façon particulièrement poignante dans le dernier monologue d'Othello -, Richard Hillman a des dons d'acteur indubitables, et il rendait profondément justice aux douces fureurs du texte.

André Markowicz s'apprête à faire paraître, dans la collection "Babel", une édition intégrale du théâtre de Gogol, avec des pièces critiques et des extraits de correspondance. Par ailleurs, j'ai appris, lors du cocktail qui précédait la conférence-lecture, qu'il y aurait, l'an prochain, plusieurs artistes en résidence à l'université, notamment François Bon et un jazzman nommé Guillaume Hazebrouck.

*****

Lors de la présentation de son travail de traducteur, assis au bord du vide (une position symbolique de toute activité de traduction, dixit), André Markowicz a rappelé qu'un traducteur ne doit pas trop en savoir. Bien sûr, il doit connaître un grand nombre de choses, et doit s'interroger constamment (lui-même donne l'exemple), mais, quand le texte est énigmatique ou fort de son ambiguïté même, le traducteur ne doit pas nécessairement chercher à trancher par des efforts d'érudition.

Murales, 3 : You, Robot

medium_HPIM3708.JPG
Petit chat docile et patient,
Aux aguets sous l'arche, d'un mot
Prononcé seul, à bon escient,
Tu terrifierais ce robot.


(En hommage à Tinou, photographe émérite ès fresques.)