samedi, 02 septembre 2006
Volontaires ???
Parmi les clichés ou phrases toutes faites mais irréfléchies que colportent les journalistes, m'agace beaucoup l'expression "faucheurs volontaires d'OGM".
En effet, je doute que faucher un hectare de maïs (ou d'autre chose) puisse se faire par inadvertance. Et même, pour avoir essayé une seule fois dans ma vie de manier une faucheuse, je doute que faucher quoi que ce soit puisse être qualifié d'involontaire. Aussi faucheur volontaire est-il un pléonasme.
20:01 Publié dans Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
Oui, "faucheurs volontaires" est un pléonasme. Cela se dit en six mots.
Écrit par : Papotine | dimanche, 03 septembre 2006
ah grand pléonasme :)
Écrit par : Julien ezaekiel | dimanche, 03 septembre 2006
Est-ce que ce ne sont pas les faucheurs volontaires qui se sont eux-mêmes baptisés ainsi et est-ce que la presse ne s'est pas contentée, dans ce cas précis, de reprendre le nom que ces militants s'étaient donnés ?
En tous cas, dans cet exemple, l'imprécision de langage ne me semble pas prêter pas à conséquence.
J'avoue être plus ennuyé lorsque les imprécisions de langages sont porteuses de graves modifications de sens comme par exemple lorsque l'on entend parler, à propos de poseurs de bombes, de "nationalistes corses" plutôt que "terroristes", ou lorsque des journalistes évoquent "l'opération militaire américaine" en Irak plutôt que "l'invasion" de l'Irak. Il y en a même qui avaient rebaptisé "armes de destructions massives" de vieux fusils rouillés...
Dans un autre registre, les médias n'ont-ils pas pendant longtemps utilisé le terme presque ludique de "tournantes" pour désigner ce qui n'est rien d'autre que des "viols en réunion".
Le sens des mots, parfois, est d'une importance capitale...
Écrit par : L'Otre Guillaume | dimanche, 03 septembre 2006
Je pense que "faucheurs volontaires" est, comme souvent, une mauvaise traduction de l'anglais... mais laquelle ? Dans le sens où ils l'entendent, "faucheurs militants" serait préférable...
Sinon, permets-moi de ne pas être entièrement d'accord avec toi (même si tu as raison sur tes autres exemples) : pour moi, habituer les gens à entendre des chapelets de mots sans attendre de réflexion, c'est très grave. Les journalistes actuels jouent un rôle très actif dans cette banalisation des signifiants. Que plus rien n'ait de sens est, à mon sens, terriblement symptomatique d'une époque creuse...
Écrit par : This Guillaume Here | dimanche, 03 septembre 2006
Dans le cas présent, je penses que tu t'égares. En effet, dans faucheurs volontaires, il me semble qu'il faut entendre volontaires comme dans sapeurs-pompiers volontaires (il n'y a guère de sapeurs-pompiers involontaires). (cf les différents sens de volontaires dans l'atilf, par exemple).
Écrit par : Philippe[s] | lundi, 04 septembre 2006
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