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mardi, 09 octobre 2007

Scène de chasse

Comme jamais auparavant, je m'intéresse de près au travail de Jean Dubuffet, qui, outre la prodigieuse diversité de son oeuvre peint et sculpté (sans compter, je suppose, des architectures controversées), fut un écrivain non dénué d'intérêt. Comme j'écoutais une cantate de Bach - une de mes préférées, Vergnügte Ruh (ah, l'aria finale, Mir ekelt mehr zu leben (Il me répugne de vivre encore)) - je me disais que ce n'était pas nécessairement l'accompagnement musical le plus propice à cette rêverie attentive nourrie d'images et de textes, et me suis enfoncé dans une rêverie plus profonde encore sur les correspondances possibles entre telle facette de l'artiste et tel compositeur, ou sur le terreau fertile que constitueraient des choix discrépants (au sens I.I.), tant et si bien que je dois enfin prendre à bras-le-corps cette envie d'écrire, décrire, à ne rien souscrire.

 

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Rêverie attentive : dans une forêt d'ombres, frondaisons en dégoulinures, envols de passereaux et reptations de bruns insectes minuscules, un lascar hachuré suit la piste pareille à une échelle de corde, mais comme tracée au sol pourtant, pour faire face à l'animal massif (sanglier de corpulence, cerf par les bois, lion par la dégaine), lui-même parvenu au terme d'une longue errance et, désemparé, hébété, prêt toutefois à charger, sous le regard curieux d'un saint-esprit en retrait, arbre ou statue, du feu dont on fait les curées.

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