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mercredi, 27 janvier 2010

... midi de soleil...

Une après-midi de soleil et d'hélicoptères.

De long en large, sur la grande terrasse, dans mon vieux pardessus dégommé (déformé autant qu'élimé) ---> lecture. Puis j'ai nettoyé, à grande eau, les huisseries du salon et de la salle à manger, tout en méditant sur plusieurs passages de ce texte bref, "The Gingerbread House", que je venais de lire.

Baies vitrées, souvenirs des sacrifices aztèques, degrés de pierre ne cessant d'enfouir les souvenirs sous les souvenirs, comme des porte-clefs gluants de sirop de cassis.

The glowing heart pulses gently, evenly, excitingly.

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1. Avant l'envol

Ça y est, me voilà sur le point d’embarquer. J’écris ces lignes sur mon ordinateur portable, dans la salle d’attente où trois hôtesses à l’air faussement détendu font des allées et venues qui rendraient fou d’inquiétude le moindre anxieux. Je ne connaissais pas du tout cet aéroport de Lyon, et d’ailleurs je connais si mal Lyon que cela n’a rien d’étonnant. D’emblée, tout ce périple dont le terme n’est pas déterminé s’inscrit sous le signe de la bizarrerie. Pourquoi ai-je voulu débarquer d’abord en Tasmanie, alors que je ne suis jamais allé en Australie ? Pourquoi du coup me retrouvé-je à partir de Lyon, of all places ? Bah, peu importe. Vingt-cinq heures de vol, avec deux escales – cela, non plus, je n’en ai aucune expérience, et pas la moindre idée de la manière dont je vais m’y coltiner.

En commençant à écrire ce texte, je voulais détailler le contenu de mes bagages, dire quels poètes, quels écrivains, quels guides j’avais emportés avec moi, en attendant – très certainement – de me ruiner une fois là bas, down under.

Il faut dire que je pars au petit bonheur, guère préparé. Plein aux as, ou pas loin, ce qui doit suffire. Et sans attaches.

Dans vingt-cinq heures, j’atterrirai à Hobart, ce sera le début de soirée. J’ai réservé une chambre pour trois nuits à Bellerive, sur un site qui n’avait pas l’air laid, et assez éloigné du centre de la capitale. De là je pourrai rayonner un peu, ces premiers jours, en me remettant du jet lag, sans doute, et décider où poser mes bagages de manière moins provisoire. Une Prius dernière génération m’attend à l’agence Avis, à l’aéroport. Parmi les nombreuses gamineries qui me traversent l’esprit ou l’échine, il y a le plaisir de retrouver la conduite à gauche.

11:42 Publié dans Oz | Lien permanent | Commentaires (1)