Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 26 septembre 2010

Tout le monde s'entitre

Artur Barrio, 1987.jpgRéveillé en plein coeur de la nuit, tiré de l'insomnie même, cauchemardant des insolences, brûlé à vif par de souterraines terreurs, happé par le halo fragile de la lampe, croyant voir des goules ou les entendre, avec leur accent glaswegien à couper au couteau, il repose (ne repose pas : étouffe, s'offusque, halète) sur un matelas strié qui prendrait bientôt des allures de pluie violente s'il l'hallucinait, et redressé sent son coeur se soulever ; même les linges arrachés du buffet ne le consolent pas.

A-t-il trouvé le temps de se pencher sur l'innocence des formes noires ? A-t-il conçu quelque vaste (vague) projet de cycle romanesque en douze tomes (tous les titres devaient commencer par la syllabe RI - cela a fait chou blanc, long feu, it's petered out all right) ? A-t-il déployé ses regards jusqu'à la commode, puis la porte, jusqu'au buffet où dorment les couteaux ?

(On ne le saura pas.)

 

 

 

Artur Barrio (1945 - ). Sans titre, 1987.

Les commentaires sont fermés.