mercredi, 09 mars 2011
Hiver avait
L'archive à Arcachon ne vaut pas Volpone à Valparaiso. Pourtant, sans aucunement me cacher, je vous l'avoue et je l'assume (c'est assommant, pour l'amour du ciel), voilà tout ce que j'ai trouvé, de bêtes rayures oranges en diagonale. Ne biaisez pas avec moi, Monseigneur ! Nous avions déjeuné fort rustiquement, de langue en gelée et de rognons, le tout accommodé de quelques belles lampées d'un petit vin d'Anjou qui nous avait mis de belle humeur. Mais que faites-vous à Arcachon ?
Mais que faites-vous à Arcachon ? Monsieur Domenico avait manqué une marche.* Quel lascar, tout de même, emberlificoté dans son costume de maquereau, à rayures. Aucun rapport, même mutatis mutandis côté mec, avec un strict tailleur croisé aux fines rayures parallèles. Ils forniquent. Elles forniquent. Disque rayé, tu me niques je te nique. Oui, ça baise dans tous les coins. Fumigations de sexe, de stupre, de ce que vous voudrez. Une devise, un blason, et défendre haut ses couleurs : MARRON ET NOIR, ORANGE DE TOUS LES CÔTÉS. Haut la main. Western de pacotille. Film X de pacotille. Marine de pacotille. Armée en guenilles, rébellion de pacotille. Pfffff. Je dis : pfffff.
Mais ça ne fait rien, madame Carossa, on reviendra*. Retour à Carossa ? tu penses, la fée n'est pas née. Lucille ne vient jamais, Karine a du coeur**. Le fait mort est. Le fémur n'est pas disposé à ouvrir la porte de la cage, que les lémuriens se débrouillent. J'ai exercé jusqu'à la fin 1956 et puis j'ai pris le maquis. Oh, ça déménage. Oh, tout en variations (j'ai pris le maquis), ça déménage -- qu'il faudrait écrire enunseulmot : çadéménage ! Oh, oui, ça déménage. Brouhaha, de la friture sur la ligne. Pourtant, tout avait si bien commencé, avec les marches qui montent devant le casino d'Arcachon. Et tout est parti en quenouille (armée, littérature de pacotille (s'interrompant sans cesse, en fin de phrase, sur des parenthèses)). Tout barre en boucle. Mireille et moi avons passé l'après-midi à essayer de régler un problème de boucle dans Apogée. Que la mouche du coche vous donne des brioches..... si vous avez faim.
Elle a ouvert la huche et elle déclaré qu'il n'y avait presque plus de pain.* Chênehutte n'est plus si loin, je ne veux pas finir mes jours en cabane, ça suffit déjà de passer tant d'années en cavale. Que la mouche du coche vous donne des brioches..... si vous avez faim. Je dis : pfffff. Les étudiantes investies d'une mission d'étude pour le CUEFEE ne sont pas venues. je ne m'ennuie jamais quand on me pose des lapins. Dix heures, onze heures, tout m'est un. Alors j'écris, je me rappelle la forteresse de Bouillon. Nous voici encore en cavale.
Puis elle retourne à la cave et rouvre le carton* où se trouve un roman dont l'action se passe à Arcachon. Du même auteur : des poèmes écrits à La Flèche. Tout ça n'est pas bien bandant. Arcachon, tout de même ! Alors, de désarroi, on descend à la salle des archives, et on range... on range... on range...!
Oh, pour l'amour du ciel, Passaïc, Paterson, Bloomfield, Orange -- lance la jeune lectrice (Claire), d'un accent écossais à tomber raide. Ce n'était ni à Carthage, ni à Passau. Et que j'en ai plein le dos de ces négations en cascade. Ce canard n'est ni la nette ni la sarcelle (... et que j'en ai plein le dos de ces négations en cascade), et je pourrais scruter encore longtemps les divers recoins marécageux du bassin d'Arcachon. Marécageux ? Êtes-vous fous ? La question crève l'écran. Oh, par pitié (pour l'amour du ciel), j'ai mal au crâne. . . . . . . . . . . . . . .
08:42 Publié dans Entre Baule et Courbouzon | Lien permanent | Commentaires (0)
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