lundi, 01 août 2011
"Une rêverie née du souffle émollient de l'été"
Les jeux étaient faits depuis que les sables avaient déposé, durci, dans la lagune permo-carbonifère où Brive, deux cents millions d'années plus tard, serait bâtie. Alors, le grand voyage auquel je rêvais, tourné vers la fenêtre, m'apparaissait pour ce qu'il était, une rêverie née du souffle émollient de l'été, l'oubli persistant de la réalité. Ça ne m'a pas empêché de repenser à Paris, de m'imaginer en possession des mots qui avaient cours là-haut, qui nous intéressaient, mal gré que nous en ayons.
(Pierre Bergounioux. Le premier mot. Gallimard, 2001, p. 45)
J'ai lu gangue; j'ai tapé langue; c'était lagune.
Regrets de ne pas avoir écrit au moment de notre semaine en Corrèze (juillet 2006). Souvenirs vifs – est-il trop tard?
Le mot lagune est de ceux qui me poursuivent doucement. (Depuis avant Sylvie Kandé.)
13:13 Publié dans Mots sans lacune | Lien permanent | Commentaires (0)
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