samedi, 24 décembre 2011
3013 / Causerie
--- poème de Stanisław Kucžbōrski
― Ce brave artiste me saura gré de lui montrer ce chef-d'œuvre de la nature, et il voudra faire tout de suite sa statue...
― Pourtant tu me disais encore ce matin que tu les détestais.
― J'ai besoin d'être seul ici un instant.
― Je te regardais à l'éclat des bougies, avec ta robe blanche et tes beaux bras languissants dont tu semblais honteux, et ton sourire mélancolique dont la candeur contrastait avec l'impudence mal replâtrée de toutes ces bacchantes !
― On ne chantait plus les stances d'Arélin.
Un instant de silence, puis un cri.
― C'est ce qu'il voulut me faire croire lorsqu'il m'annonça ses projets, et je n'y ai pas apporté d'obstacle.
― Frère Côme, puisque vous avez ouï parler de cette horrible histoire, sachez que je n'aurais pas eu besoin de l'aide de mon mari pour repousser des tentatives aussi détestables.
― Il faut qu'il parte à l'instant pour Florence.
― Mon devoir est de ne pas vous induire au péché en vous résistant.
― Le carnaval fut toujours une circonstance favorable aux amants, aux jaloux et aux voleurs.
― Ah! tout inconstant qu'il est, Antonio est encore l'amant le plus magnifique que j'aie eu, et ce n'est pas toi qui me ferais un pareil cadeau.
― Quoi que ce soit, Marc, je te défends d'exposer ta vie en faisant résistance.
16:32 Publié dans Une année de 398 jours | Lien permanent | Commentaires (0)
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